Odyssées - L'intégrale des nouvelles

Gageure…

Le 05 décembre, j'écrivais sur le forum de Masse critique, à réception de « Odyssées, l'intégrale des nouvelles d'Arthur C. Clarke : « Bien reçu "Odyssées", l'intégrale des nouvelle d'Arthur C Clarke. 1100 pages ! Je m'y mets sans tarder, heureusement il y a la période de Noël qui va me libérer un peu... ».
Parvenu en gros à la moitié du volume, je me rends compte à quel point le challenge était ambitieux, et probablement au dessus de mes forces.

Pensez donc, 106 nouvelles…
J'avoue être un peu saturé. D'autant que les nouvelles en question, classées par ordre chronologique, varient non seulement en longueur (de 31 mots à 18 000 mots), mais également en intérêt et en qualité…

Un gigantesque travail, néanmoins, de collecte et de traduction : beaucoup de textes n'étaient pas disponibles en Français ; ils le sont désormais.
Un énorme bouquin à tous les sens du terme (y compris dans son acception lucchinienne) qui vient d'en rejoindre deux autres sur ma table de nuit, en vue d'une lecture non pas suivie comme dans mes années d'école primaire, mais au gré de mes humeurs.

A noter : « La sentinelle » qui servit de point de départ en 1968 du film de Stanley Kubrick 2001 l'odyssée de l'espace et qui m'a plutôt mieux plu que le film.

Merci encore à Babélio et aux éditions Bragelonne pour ce superbe cadeau qui va faire long feu… ce qu'on redoute toujours en matière de propulsion de fusée…

Ce serait de la science-fiction de lire l'intégrale des nouvelles d'Arthur C. Clarke en moins de trente jours. Il faudrait au moins un voyage solitaire en orbite pour trouver le temps de se reculer du monde et de découvrir les univers imaginés par celui qui inspira le superbe "2001, l'Odyssée de l'espace" de Stanley Kubrick.


Cet ouvrage n'est pas seulement un recueil de nouvelles mais une magistrale oeuvre de traduction à part entière. La plupart des histoires seront de véritables découvertes jusqu'alors inédites en français. de la plus anecdotique des nouvelles ("Voyagez par le fil" par exemple, entre autres inconnues) à la plus classique ("Les neuf milliards de noms de Dieu"), de la plus ancienne (une oeuvre de jeunesse publiée en 1937, alors que Clarke avait 20 ans) à la plus récente (en 1999), de la plus courte (trente et un mots) à la plus longue (plus de dix huit mille mots), trois pages de sommaire sont nécessaires pour faire la liste des écrits d'un Arthur C. Clarke que nous découvrons plus prolixe que jamais.


Une telle richesse ne nous dispense ni de l'excellent, ni du moins bon, l'idéal étant, pour ne pas friser le mal de mer spatio-temporel, de déguster les mots à petit feu et de savourer une nouvelle de temps à autre.

Il va être difficile de résumer plus de mille pages de nouvelles. Dans ces nouvelles il y a de l'humour, des thèmes relatifs à l'actualité contemporaine à l'écriture mais certaines sont un pur exercice de style. Avec le fil du temps les récits font une part de plus en plus grande au space opera et à la hard science. A partir de là il faut bien s'accrocher car j'ai compris l'ensemble général de certaines nouvelles mais les termes techniques et autres théories physiques ont eu du mal à être assimilés.
Cet énorme recueil de nouvelles a été pour moi un bon moyen de découvrir Arthur C. Clarke, comme ça je vais enfin me lancer dans les romans qui sont dans ma PAL.

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