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EAN : 9782714482075
Belfond (02/05/2019)
3.52/5   20 notes
Résumé :
Un dialogue silencieux entre un homme et une femme, les sept premiers jours après leur rupture. Le train pour Paris entre en gare. Voiture 7, places 24 et 26. Elle monte pour rejoindre leurs sièges sans un regard pour lui. Le train démarre, elle est assise, sa place à lui reste vide. Où est-il ? Agacement, incompréhension, doute... Le fossé se creuse au fil des kilomètres qui les séparent et du silence qui s'installe. Elle : Il y a quelque chose d'irréel à être ici ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Alerte : immense coup de coeur !

Si l'intrigue de départ peut sembler mince, la manière dont l'histoire est menée est éblouissante de sincérité, de vérité et d'humanité.

Un couple, sept ans d'amour (ou de désamour) et un acte, pas vraiment réfléchi mais décisif, nécessaire même. Après un Week-end banal en famille, nos deux narrateurs doivent prendre le train pour rentrer à Paris : elle monte, lui non. Elle l'attend, fatiguée de sa lenteur, de son étourderie mais définitivement, il ne monte pas et là, tout bascule.

A partir de cet instant, nous suivons alternativement les points de vue de l'homme et de la femme pendant 7 jours. Nous vivons avec eux la douleur, le soulagement, les certitudes qui se construisent, qui s'effritent.

Je crois sincèrement que chaque couple qui a duré un minimum, qui a nécessairement vu les choses évoluer, la routine s'installer, que chacune des personnes qui ont, une fois, été quittées ou qui ont décidé de quitter quelqu'un se reconnaîtra dans cette peinture des sentiments. Ce n'est pas tant la rupture ou le suspens du "se remettront-ils ensemble ?" qui tiennent le lecteur en haleine, c'est la justesse de cette description de l'amour, du désamour, de l'après-rupture.

Il n'y a pas de coupable : l'auteure s'est parfaitement débrouillée avec ce problème évident. Elle le trompe, elle ne lui a pas encore avoué, il s'en doute et c'est lui qui part. Mais elle le dit très bien : est-elle coupable de s'ennuyer dans sa vie ? Est-elle coupable d'être tombée sous le charme d'un autre ? Forte de ses certitudes, de l'espoir d'un avenir avec un autre, Elle ne va pas immédiatement se rendre compte du vide qui peu à peu envahit son existence. Ce n'est qu'au fil des jours que vont revenir les souvenirs heureux, toutes ces raisons qui faisaient qu'elle était folle amoureuse, tous les signes qui annonçaient que le vent tournait, tout ce qui fait qu'elle n'est pas certaine, finalement, d'être heureuse sans Lui.

Pour Lui, le cheminement est un peu différent : la tristesse, la colère et la haine côtoient l'espoir, l'amour et la confiance, dans des montagnes russes que nous avons tous connues. Est-il plus malheureux ? Je ne sais pas. Ce qui est sûr, c'est que pour lui, la menace du vide est immédiate, il n'y a aucune échappatoire, rien derrière. Cela se voit dans la narration elle-même : le lecteur connaît très vite le prénom de Gabriel, puisque, dans son discours, Elle doit le différencier d'Antoine, l'amant ; on ne connaît jamais son prénom à Elle, Elle à qui Il dit "toi" tout le temps, parce qu'il n'y a toujours eu qu'Elle.

Je ne peux pas vous dire grand chose de plus, et j'ai l'impression de ne pas assez rendre hommage à ce roman qui m'a vraiment bouleversée.

Lisez ce livre : si vous êtes malheureux en amour, vous vous sentirez soutenu ; si vous êtes heureux en amour, vous savourerez encore plus votre bonheur ; si vous êtes entre les deux, dans un état stationnaire, la nécessité de lire ce texte devient impérieuse, vraiment !
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Elle et lui. Lui c'est Gabriel. Elle, on ne connaîtra jamais son prénom. Elle et lui rentrent d'un week-end chez ses parents à lui. Elle monte dans le train, lui choisit de rester sur le quai.
C'est l'histoire d'un couple qui se quitte. Sur 7 jours nous suivons leur séparation, alternant le point de vue des deux personnages comme une longue conversation entre eux. Une conversation qu'ils n'arrivent pas à avoir en réalité.

J'ai beaucoup aimé le choix de l'auteur de faire de Gabriel celui qui aime encore et d'elle celle qui trompe et qui ment. Dans la plupart des romans c'est plutôt l'homme qui a le mauvais rôle.
Le personnage féminin n'attire pas forcément la sympathie de prime abord. Elle parait lâche, voulant ménager à la fois son compagnon et son amant sans choisir entre les deux. Elle semble être aussi la plus dure, voire la plus égoïste tournée vers ses envies, ses besoins. Mais de fait, c'est aussi le personnage qui évolue le plus sur ces 7 jours, qui se pose le plus de questions.
Gabriel de son côté alterne entre tristesse, colère voire haine. On compatit à sa souffrance. Chacun à son tour revient sur les sept années pendant lesquelles ils ont été ensemble et sur les raisons qui les ont amenés à prendre leurs distances jusqu'à ce jour fatal sur le quai de la gare.

J'ai été totalement happée par ce roman. D'abord je voulais savoir si les personnages allaient se remettre ensemble et dépasser cet épisode douloureux et dévastateur (je ne vous le dirai bien sûr pas !). Ensuite le style de l'auteur, la façon d'analyser les sentiments de l'un et de l'autre, de confronter leurs points de vue sur une même histoire, de montrer les failles du couple sont particulièrement maîtrisés sans tomber dans les clichés.

Le roman aborde avec une grande justesse et une belle sensibilité les thèmes universels de la lassitude, de la routine, de la survivance de l'amour, des doutes qui habitent la vie amoureuse.
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Et si rien ne se déroulait comme prévu ? Un accroc. Changement de direction. Gabriel n'est pas monté dans le train. Elle attend. En vain.

Chacun s'interroge – colère, résignation, doutes ; les émotions s'emballent. L'acquis se délite. le film se rembobine. Leur couple, leur vie. L'espoir et les attentes. Les déceptions. L'un après l'autre, ils racontent collant à la réalité l'ensemble des non-dits. Ils ont accepté – pire, laisser faire.

Il part en Grèce, elle revoit son amant. La séparation ouvre alors sur le sens que l'on donne à la vie.

Le rythme de ce roman est lent comme les pensées qui cheminent. Choral, il offre le point de vue des deux personnages creusant l'impact des silences. C'est beau, tendre, dérangeant, perturbant. Eux qui s'aimaient, se parlaient, se comprenaient, comment sont-ils parvenus à ce détachement ?

L'auteure, de sa plume fluide et gracieuse, aborde l'amour et le couple, la routine, les non-dits. Son roman se lit comme un temps qui s'étire.

A découvrir.
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De retour d'un week-end chez ses parents, Gabriel et sa compagne attendent le train sur le quai de la gare. le train est en retard et lorsqu'il arrive, Elle monte dans le train mais pas lui.
Mais que fait-il encore ? Ça l'énerve, où est-il ?
C'est le début de la rupture, une rupture racontée alternativement par Elle et lui.
Il a pris la décision de ne pas la suivre, de ne pas partir en vacances avec Elle, de sombrer dans la solitude, la peur, la tristesse, la colère, la fuite jusqu'au fond.
Elle ne comprend pas où il est, pourquoi il n'est pas monté dans le train. Aurait-il deviné qu'elle le trompait ? Pendant ces 7 jours, Elle va se questionner, entrer en introspection.
Sans se parler, en tenant de comprendre l'autre, ils vont avancer dans leur vie pour se projeter vers le futur.
S'accrocher à la vie grâce à de petits détails, pour ne pas sombrer, ne pas lâcher totalement prise, parce que cette rupture est un raz de marée pour l'un comme pour l'autre.
Un beau texte qui permet de réfléchir à sa propre histoire d'amour, à la routine qui détruit la flamme, à la tentation, la séduction, à la force des souvenirs aussi.
Un roman tendre et dur à la fois.
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Sept jours.
Sept jours c'est long.
Sept jours c'est court aussi.
Sept jours c'est le temps qu'il faut pour créer.
C'est aussi le temps qu'il faut pour détruire.
Détruire une histoire d'amour.
Détruire un couple.
Détruire ce qui unit deux personnes pour la vie.
Qui plus que l'autre est responsable ?
Comment Elle et Lui vivent ces 7 jours de séparation ?
Sept jours d'absence de l'autre.
Sept jours de douleur. de prise de conscience.
Elle et Lui. Si proches et si éloignés à la fois.
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J'ai apprécié la lecture de ce roman choral qui reste "doux" malgré le sujet traité. J'ai aimé connaître le point de vue des 2 protagonistes. Leur vision de la situation. Une situation commune, un sujet qui parle à tous. Un sujet dans lequel les "et si ..." ont leur place.
Enfin, j'ai aimé que l'auteur me rappelle d'oser. Oser faire. Oser dire. Oser prendre de la hauteur aussi. Et savoir que le bonheur peut être à portée de main.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Gabriel aussi m’écrivait de jolis messages, est-ce que je les ai gardés ? Je ne retrouve rien au-delà d’un an, mes changements de téléphone ont eu raison de nos plus beaux échanges. Pourtant, au début aussi, j’étais folle de lui… À partir de quand se sont arrêtés le dialogue amoureux, les déclarations passionnés, les serments et les promesses, les phrases où l’on exprime son désir sans pudeur, l’attente, la bonne entente, celle qui sait qu’elle sera comblée...
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