Sur le continent d'où étaient originaires les qins avait vu naître le scribe érudit dans une famille bourgeoise, mais dont la fortune avait subi des revers. Obligé de travailler, il était devenu scribe à force de volonté avertie et se mettait à la disposition des seigneurs nombreux, en ce temps-là. le chaos qui régnait dans la multitude d'états, de ce qui deviendrait un empire après sa mort, lui fit voir tous les avantages et inconvénients des systèmes politiques. Des tyrannies les plus exacerbées aux laxismes abandonnant les peuples, tous les types de gouvernements proliféraient. Déçu par ses souverains successifs, il était à la recherche de celui qui saurait appliquer avec justesse des principes pouvant équilibrer les relations entre les hommes pour qu'ils vivent en paix. La gouvernance souple, mais ferme d'un monarque pouvait engendrer une attitude contrôlée, mais libre de populations administrées, mais consentantes. Après une dernière recherche infructueuse et un isolement salvateur, il se décida à mettre par écrit des textes anciens, ses constatations et ses recommandations.
Sa doctrine pouvait s'adapter à toutes les religions et s'appuyait sur une cohésion familiale avec le principe d'honorer les aînés qui devaient eux, amour à leurs progénitures. Ce principe pouvait être étendu à la vie collective et au gouvernement d'une nation. Comme toujours, malgré la mesure apportée par l'érudit, elle pouvait être exercée de façon tyrannique ou bienveillante. D'ailleurs, elle avait souvent permis de hiérarchiser la société et la famille plus que nécessaire. Cette doctrine fut adoptée pendant des siècles par les qins qui surnommaient son auteur « Maître » ou « Érudit ». Elle était incompréhensible par les autres cultures, qui la pensaient confuse. Les chapitres traitaient de sujets différents sans apparente continuité ce qui ajoutait à la confusion. le temps et des disciples de l'Érudit lui avaient même fait rencontrer le « Vieux Nouveau-né » pour en tirer une autre philosophie plus hermétique. Un mélange joyeux de respect de l'autorité, de culte aux ancêtres, d'animisme, de chamanisme, de philosophies athées et de doctrines de gouvernance prévaudrait dans l'empire des qins. Comme partout les populations avaient déifié cet homme, qui n'avait jamais parlé de religion.
Extrait de le cosmos musicien
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