Ce tome inaugure la troisième trilogie du concept Uchronie[s] d'Eric
Corbeyran: un projet ambitieux, composé de trois séries parallèles ("Uchronie(s) - New Byzance", "Uchronie(s) - New York", "Uchronie - New Harlem"). Une saga d'anticipation qui prévoit trois trilogies se déroulant toutes à New York, ainsi qu'un dixième tome venant parachever le tout.
Le lecteur se retrouve à nouveau dans la ville de New York mais au sein d'une réalité totalement différente. Après une vision de la Big Apple sous emprise intégriste islamique dans New Byzance et une société newyorkaise dominée par les noirs dans New Harlem, c'est dans un New-York contemporain que l'on se retrouve cette fois.
Si ce tome peut à nouveau se lire indépendamment des deux autres sagas, certaines similitudes entre ces trois univers distincts lient inévitablement les différents univers parallèles. On retrouve ainsi à nouveau le personnage de Zach Kocinsky en tant que prescient d'une vingtaine d'années, fraichement sorti d'un coma de 10 années. A vrais dire, on ne croit pas un seul instant à ce personnage qui sort de 10 années d'inactivité plus facilement que moi de mon lit un lundi matin. Plongé dans le coma depuis l'âge de 10 ans, Zach se réveille en pleine forme, sans séquelles et pourvu d'un langage et d'un raisonnement d'adulte. Ce 'réveil' est traité avec beaucoup trop de légèreté et porte sérieusement atteinte à la vraisemblance du scénario. C'est fort dommage surtout qu'à travers le père de Zach, Eric
Corbeyran parvient à entretenir le mystère qui entoure cette saga. Néanmoins, malgré ce solide défaut, la manière dont l'auteur continue d'entremêler ses histoires d'Uchronie(s) continue d'être l'atout majeur de ce concept en 10 tomes.
Chacune des trois séries étant confiée à un dessinateur différent, après
Eric Chabbert pour "Uchronie(s) - New Byzance" et Tibery pour "Uchronie - New Harlem", c'est Djiliali Defali qui assure la mise en image pour "Uchronie(s) - New York", tandis que les couvertures sont toutes dessinées par
Richard Guérineau afin de garantir l'uniformité de la saga au niveau marketing. le dessin réaliste de Djillali Defali ("Asphodèle", "La loi des 12 tables", "Le syndrôme de Hyde") est plus performant que celui de Tibery et parfaitement adapté aux styles de ses deux prédécesseurs.