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Frédérique Pressmann (Traducteur)
EAN : 9782211047678
204 pages
L'Ecole des loisirs (10/03/1999)
4.13/5   45 notes
Résumé :
Dans quelques jours, Eric Poole sera libéré du centre de détention pour mineurs où il a été incarcéré pendant trois ans pour le double meurtre de sa mère et de son beau-père. L'inspecteur Proctor pense qu'il a peut-être tué d'autres personnes, des jeunes filles, mais il n'a aucune preuve. Il est décidé à le surveiller de très près. Une autre personne va guetter les faits et gestes d'Eric. Elle s'appelle Lori. Elle a rencontré Eric une fois, le jour de ses douze ans.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Tenderness est un thriller psychologique qui a plus l'air d'un road book genre "Bonnie and Clyde" version ado amoureuse d'un psychopathe. le scénario est particulièrement bon avec une évolution intelligente et bien décrite dans le jeune couple. le rythme assez lent n'est jamais ennuyeux. Ici pas de thriller plus ou moins violent mais une histoire plus subtile et un suspense discret mais bien présent. Une justesse incroyable tout au long du roman. On suit ces trois personnages graves, tristes, brisés avec l'envie pour chacun d'eux qu'ils s'en sortent à la fin. Cela nous tient en haleine tout au long de l'histoire, avec un dénouement juste encore une fois. Pas de "happy end" et tant mieux d'ailleurs.

Une très bonne surprise !
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De la tendresse c'est la rencontre entre deux jeunes gens perdus. D'un coté il y a Lori, adolescente en rébellion contre sa mère, son entourage, qui joue de ses charmes sans vraiment se soucier des conséquences. Et de l'autre, Eric, jeune meurtrier qui vient tout juste de sortir de maison de correction après avoir été reconnu coupable du meurtre d'une jeune fille. Entre eux va se tisser une relation étrange…

Robert Cormier est un auteur que j'aime beaucoup, vraiment beaucoup. Ces romans sont toujours dérangeants. de la tendresse ne déroge pas à la règle, il s'agit d'un roman coup de poing. Les personnages sont nuancés, parfois monstrueux, parfois naïfs, mais toujours attachants. Et c'est ce qui fait peur ! La jeune Lori s'attache à un tueur, le lecteur le sait dès le départ et même si j'ai eu peur pour elle je n'ai pu m'empêcher de la comprendre.

Ne cherchez pas dans ce roman un happy-end ou une belle morale, vous n'en trouverez pas ! Et ce n'est pas le but de l'auteur. de la tendresse transporte le lecteur, mais pas sur un long fleuve tranquille… plutôt en eau trouble.

Ce roman était un de mes meilleurs souvenirs de lecture de mon adolescence, il m'avait beaucoup marqué. Je l'ai relu récemment et je n'ai pas été déçue. le texte est toujours aussi puissant ainsi que la mécanique narrative de l'auteur qui ne nous épargne rien de l'esprit tordu de ses personnages.

Un roman pour ados, mais que je conseille aussi beaucoup à des adultes !
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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Lori a des obsessions étranges, qui la poussent parfois à se mettre en danger pour les assouvir. La dernière en date, tomber amoureuse d'un tueur en série qui vient de sortir de prison ! Il faut dire que rester à la maison n'est pas facile, entre sa mère alcoolique et sont beau-père qui la reluque et qui commence à devenir tactile... Lori décide donc de tracer la route en stop, ce qui est assez facile quand on est une jeune fille charmante en short...

Robert Cormier nous montre avec quelle facilité une jeune ado peut se mettre en danger sans s'en apercevoir, et c'est assez terrifiant à lire ! Il nous fait aussi entrer dans la tête de son tueur, que peut-être l'amour arrivera à sauver... S'il n'épargne rien à ses personnages, il arrive à nous faire entrer en empathie, même avec les pire d'entre-eux. Il faut y voir la marque d'un grand auteur, fin observateur des relations humaines, qu'il est urgent de lire !
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J'ai aimé ce livre, car au début c'est vrai, c'est un peu bizarre, ça parle d'une jeune fille qui fugue toujours par cause de ces obscession qu'elle doit accomplir pour passer à autre chose, lorsqu'elle voit Éric un ancien prisonnier qui l'avait sauvée quand elle était en danger, une nouvelle obscession apparaît, elle veut l'embrasser et pour cela elle doit le voir. Elle l'espionne devant chez lui et pour finir elle veut s'en aller mais il part avec elle car elle était dans la camionnette, et parte pour une aventure.
L'ancien prisonnier découvre la tendresse...
Ce livre est marquant, il y a beaucoup d'émotion, il se lit facilement et on ne s'ennuie pas, il y a du suspens
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Allongé dans mon lit, je dévore ce livre. Il est 10H, jeudi soir, mes parents regarde " Navarro ". Je me demande bien si ce flic pourrait venir à bout d'Eric. Mais pendant ce temps-là, il court toujours. Je regarde sous mon lit, on ne sais jamais… Ce livre est prenant, angoissant, captivant. Tout de même, je vais allé fermer mes volets…
Pour tout vous dire, j'ai avalé ce livre en une soirée .
Irrésistible, il m'a passionné. Mais on peut dire aussi qu'il est bizarre. Bizarre comme Eric, bizarre comme l'ambiance, bizarre comme ce sentiment de tendresse que l'on a pour l'assassin. Mais beau
krystian

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Eric Poole démarra avec les chats. Ou plutôt, pour être exact, avec les chatons. Il aimait les tenir, les caresser, palper leurs petits os friables sous leur pelage. Des os fragiles, on aurait dit qu'ils allaient se briser si on les caressait trop, si on appuyait trop fort. Ce qu'il fit, bien sûr, impossible de résister. Plus tard, il ne se contenta pas de les caresser mais découvrit qu'il était plus pratique de les serrer dans ses bras en posant ses mains sur leur tête pendant qu'ils devenaient inertes. C'était sa technique préférée, tellement tendre. Ensuite, inévitablement, les chatons se transformaient en chats et ce n'était plus la même chose. Ils n'étaient plus aussi confiants et résistaient davantage. Cela demandait des mesures plus radicales, ce qu'il détestait. Il détestait les mesures radicales. Détestait la violence mais parfois n'y pouvait rien. Il fallait se plier aux exigences et aux impératifs d'une situation. Du coup, il adopta des méthodes plus énergiques. Et il s'y habitua. Il y prit goût, même. Je nettoie le quartier, se disait-il. Il fredonnait ces paroles tout en faisant son travail. Le vrai problème, c'était comment s'en débarrasser. Tout en nettoyant le quartier de sa population féline, il médita la question. Et trouva la réponse la plus appropriée : enterrer tout ça. Ce qui signifiait se procurer une pelle. Et creuser. Et transpirer. Il n'aimait pas transpirer. N'aimait pas que les parfums de son corps flottent dans l'air et que d'autres puissent les absorber. Pourtant, ça lui faisait du bien de faire un peu d'exercice. Il n'en faisait pas assez. C'est ce que sa mère lui disait toujours. Elle voulait qu'il soit plus actif. Qu'il fasse des trucs. L'aide à la maison. Sorte un peu, au centre commercial au moins. Elle voulait se débarrasser de lui pour avoir Harvey à elle toute seule.
Donc il alla au centre commercial. C'est là qu'il passa à l'étape supérieure. Après les chats, les chatons et bien sûr le canari de Tante Phoebe. Ce canari fut le seul représentant de la gent ailée à bénéficier de son attention. Il n'avait pas pu s'en empêcher, même si son acte lui attira, pour la première fois, quelques soupçons.
- Comment Rudy a-t-il bien pu sortir de sa cage ? demanda Tante Phoebe, complètement interloquée.
Rudy, quel nom ridicule pour un canari !
- Peut-être que la porte de sa cage était mal fermée, suggéra Éric, le visage respirant l'innocence.
Il avait un visage innocent. Et beau, aussi. Innocence et beauté, confirmées à chaque coup d'oeil qu'il jetait dans le miroir, ce qui lui arrivait souvent.
- Rudy était malin, reprit-il. Peut-être qu'il a ouvert le loquet avec son bec et qu'il a volé dans tous les sens et qu'il s"est écrasé contre un mur.
Ça l'avait amusé de lui raconter ça et d'observer son expression, un mélange de tristesse et de perplexité. Elle avait l'air vraiment triste quand elle avait pris le petit Rudy dans ses mains. Pauvre petite chose, écrasée comme ça, si facilement, un petit bruit sec et fini, terminé. Et les larmes dans les yeux de Tante Phoebe. Pour un oiseau, franchement.
Éliminer Rudy avait constitué le point fort de ses vacances chez Tante Phoebe, à Wickburg, cette année-là. De retour chez lui, au centre commercial, il découvrit une boutique pleine de petits animaux de toutes sortes, enfermés bien à l'abri dans leurs cages. Il les contempla sans curiosité. Il en avait assez des animaux, de toute façon.
Qu'est-ce qu'il lui restait d'autre?
Il observa les gens qui faisaient leurs courses, qui portaient des paquets. Ou qui traînaient. Les vieux, assis sur les bancs de plastique jaune, qui discutaient doucement entre eux. Les gens qui passaient devant les boutiques, pressés de se rendre quelque part. Les adolescents avec leurs habits beaucoup trop grands pour eux, leurs chemises sorties, leurs pantalons bouchonnant bêtement aux chevilles, leurs casquettes de base-ball à l'envers. Les filles, surtout, étaient horribles avec leurs couleurs criardes, leurs boucles d'oreilles délirantes, trop de rouge à lèvres, leurs cheveux dans tous les sens, parfois même un anneau dans le nez et une insolence sur le visage, dans le regard.
Lui s'habillait toujours bien. Avec des vêtements propres. Des Nike lacées jusqu'en haut, un blouson immaculé. Mais pas trop bien, quand même. Il ne voulait pas attirer l'attention, ne voulait pas être l'objet des regards. Surtout pas des regards insolents des filles. Ou des vieillards aux yeux larmoyants.
Qui choisir, alors ? Une fille ou une personne âgée ?
La question le surprit, parce qu'il n'avait pas l'intention de choisir quoi que ce soit, ni qui que ce soit en particulier, il préférait laisser faire le hasard, se laisser guider par les événements. Comme pour les chatons, les chats et même Rudy. Il n'avait jamais rien prévu, il se laissait porter, écoutait son instinct.
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