Lazarre est très attaché à son pays, enraciné dans sa belle terre morvandielle. Et pourtant, deux petites traces sur des arbres, indiquant un chemin de randonnée vont suffire à piquer sa curiosité. Dès lors, il n'a plus qu'une idée : Partir ! Découvrir ce qu'il y a au bout du chemin. Il plaque tout, et part sur le chemin. Libre, désormais, de toute attache
Une lecture étonnante ! Un personnage insolite, on a envie de savoir ce que sera la vie de Lazarre durant sa marche, de faire un bout de chemin avec lui.
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J'ai beaucoup aimé ce voyage original qui nous fait connaître le terroir mais aussi réfléchir.
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Lazare se laissa à nouveau captiver par le silence immobile des bois, des prés et même des hameaux qu'il devinait, en dessous de lui, découpant avec une surprenante netteté, dans cette lumière immanente et sans ombre, les formes régulières de leurs pans de murs et de leurs toits. Adossé à la grange, il tirait sur sa pipe, qui lui faisait oublier sa faim. Et il se sentait étonnamment bien.
Alors, le spectacle devint presque quotidien. Pris par le tourbillon du succès, de village en village, servis par le bouche à oreille qui portait toujours un peu plus loin leur réputation, profitant frénétiquement de cette fin d'été qui retenait encore quelques vacanciers oisifs sur les campings ou dans les maisons de famille, ils multiplièrent les représentations.
Déboussolés, indécis, encore sous le choc de leurs émotions, ils descendirent quelques marches, puis, du même geste, ils se laissèrent tomber et s'assirent, côte à côte.
Il allait pourtant entreprendre ce jour-là, avec quelques solennité, son plus long périple de l'année.
On était au solstice d'été.
Qui peut se prétendre maître de son destin ?