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Emmanuel Carrère (Autre)
EAN : 9782021535976
224 pages
Seuil (12/05/2023)
3.73/5   15 notes
Résumé :
Jean-Michel Cosnuau, après une carrière de publicitaire, s’installe en Russie en 1996. Il ouvre une vingtaine de clubs, bars restaurants, dont le dernier le KM19 est situé à deux pas de la Loubianka, le siège du redouté FSB (renseignement intérieur, ex-KGB).

Durant dix ans s’y presse une foule d’espions, d’oligarques, d’hommes politiques français attirés par la Russie. Alors que ses affaires sont florissantes, Jean-Michel Cosnuau est victime d’un Komp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce n'est pas vraiment évident d'être celui qui ouvre le ban, qui est le premier à dire du bien ou pas d'un livre.
Je vais tâcher de faire de mon mieux.
D'abord, contextualiser... essayer de vous dire ce qui a suscité mon intérêt pour Jean-Michel Cosnuau dont je n'avais jamais entendu parler avant de le découvrir interviewé par une célèbre journaliste officiant sur LCI un soir d'il y a quelques semaines, à l'heure où je prends quotidiennement des nouvelles de l'Ukraine depuis le 24 février 2022...
Depuis cette date - en devenant un résistant de salon -, j'ai pas mal lu sur ce pays que j'affectionne, ainsi que sur la Russie de Poutine... où, je l'ai déjà mentionné, j'ai vécu au début des années 2000 et où j'ai gardé liens et contacts.
Au nombre de ces lectures figurent - le livre noir de Vladimir Poutine - de Galia Ackermann et Stéphane Courtois ( présenté sur Babelio ), - Les hommes de Poutine. Comment le KGB s'est emparé de la Russie avant de s'attaquer à l'Ouest - de Catherine Belton ( je n'en ai pas "encore" parlé ; c'est une somme, un livre qui fait référence, et en faire un billet me semble trop ardu pour le moment...).
Toujours en quête d'une possibilité de pouvoir mieux parler du sujet brûlant qui tient aujourd'hui le monde en haleine est devenu pour moi une sorte de "priorité" ; Jean-Michel Cosnuau de par la singularité de son expérience m'a paru être l'un de ceux susceptibles d'élargir mon champ de compréhension... j'ai acheté son bouquin, très vite lu...

"Le 17 juillet 1996, le Boeing 747 effectuant le vol TWA 800 explose en plein vol au large de Long Island 12 min après son décollage de New York JFK. L'avion de la Trans World Airlines, à destination de Rome Fiumicino, via Paris Charles-de-Gaulle, transportait 230 personnes dont aucune ne survécut à l'accident."
Parmi les passagers se trouve Myriam, la compagne de JMC ; "la femme de sa vie".
"Comme on s'engagerait dans la Légion étrangère"... ce dernier émigre en Russie... sorte de Far-West pour aventuriers n'ayant plus rien à perdre et qui sait, peut-être tout à gagner.
Il ne parle pas russe.
Ce sont les années Eltsine, la seule parenthèse chaotique où la liberté est apparue aux Russes, qui n'ont pas su quoi en faire...
À Moscou, cet homme doué, cultivé, entreprenant et disons "libertarien" va très vite sentir les opportunités d'enrichissement qu'offre ce nouvel Eldorado où l'or se ramasse davantage dans le business "border-line" qu'en sondant la Volga ou la Moskva.
JMC va ouvrir des clubs, des restaurants... plus d'une vingtaine.
Tout le gratin local et international de passage à Moscou fréquente ses établissements.
L'or coule à flots.
Cette prospérité va durer quelques années, dans une tranquillité que lui autorise le "parrainage" d'un " toit", d'un "krysha", d'un protecteur... hautement placé et grassement rétribué.
Le " 19 ", ce club de renommée est situé en face de la Loubianka ( siège historique du KGB ).
Le temps passant, des "petits nouveaux" aux dents longues et aux appétits féroces succèdent aux anciens. C'est la loi dans ce pays hors-la-loi, exceptée celle du clan mafieux de Poutine.
Le FSB-USB lorgne sur le 19... Un Kompromat ( affaire compromettante montée de toutes pièces pour se débarrasser de quelqu'un ) est ourdi par des membres de l'ex-KGB... Un premier "masky show" ( un raid "bidon" de la police ) a lieu en février 2016...
C'est le début de la fin pour le 19 et pour l'équipe qui le dirige et l'anime ; la barbouzerie d'État va fonctionner à plein !
JCM tombe pour différents délits dont celui de complicité d'organisation de la prostitution et trafic de stupéfiants... charges initiales qui évolueront plus tard vers... le pire...
Assigné à résidence, la folle aventure de JCM commence... à vous de décider si vous avez envie de le suivre...

Ce petit livre nerveux de 220 pages nous permet de vivre, outre l'incroyable cavale de l'auteur, les expériences carcérales marocaines et russes vécues par ce dernier de l'intérieur, une approche détaillée du système judiciaire poutinien, et nous offre une immersion dans ce pays devenu la proie d'une clique de mafieux criminels... un voyage au pays des " siloviki " ( pluriel de silovik : personne dont le pouvoir résulte de la force et de la terreur ).
L'histoire est passionnante.
Mon regret est qu'elle ait été survolée.
Beaucoup de sujets sensibles et dignes d'intérêt sont esquissés sans que l'auteur ne s'y attarde et c'est dommage.
Julia, sa nouvelle compagne , aurait mérité la place qui lui revient et à laquelle elle n'a pas vraiment droit.
JCM a trop cédé au factuel. S'il parle de lui - c'est le narrateur et c'est sa vie -, c'est pour ne concéder que trop peu de sa "persona", de son intime ; il ne se livre qu'à travers un "minimal minimorum", et c'est dommage.
Il est très difficile d'être synthétique dans un ouvrage de 220 pages qui en aurait mérité au moins une bonne centaine de plus.
Mais c'est un témoignage qui offrira à beaucoup un ticket tout neuf pour un voyage en Poutinie que trop encore méconnaissent ou à propos duquel les fantasmes les plus incongrus détournent de la réalité de ce qu'est devenue la FDR.
Un petit mot sur la syntaxe qui, à mon avis, aurait eu le temps de s'accomplir tout au long d'un manuscrit de 350 à 400 pages et qui est à l'étroit dans ces 220 pages hâtées...
À noter l'excellente préface d'Emmanuel Carrère, ami de l'auteur.
Cela étant, vingt-cinq ans en Russie à vivre au coeur du coeur inaccessible aux quidams, c'est loin d'être banal... et lorsque ces vingt-cinq années l'ont été par un Français, ça prend une tout autre dimension...
Vous trouverez des noms célèbres - pas que des Russes -, dont l'auteur nous laisse libres d'en penser ce que bon nous semble... Depardieu, Mariani, Jack Lang etc etc etc...
À l'issue de cette lecture, j'ai du mal à me faire une idée de l'homme. Sympathique, certes... mais complexe, très complexe. Un vilain gosse qui aimait trop jouer avec les allumettes et qui a fini par se brûler... un dilettante surdoué aimant les milieux interlopes dans une quête de...
Un poutiniste repenti, installé en Géorgie à quelques kilomètres d'un thé "allongé", d'une fenêtre trop ouverte... allez comprendre !

Quelques courts extraits pour vous donner une idée de ce qui sera peut-être une prochaine lecture :

"-Le système qui a dévoré ma famille pendant les années de répression et fait de moi un orphelin a prétendu évoluer alors qu'il n'est rien d'autre qu'un serpent qui mue ; ceux qui tirent les ficelles, pillent le pays sont les mêmes, les siloviki, satanés kagébistes. Ils ont échangé leur adoration pour les portraits de Staline ou Lénine pour celui de Benjamin Franklin sur les billets de 100 dollars ; ils contrôlent tout, de haut en bas. le FSB, c'est le KGB en pire, avant ils étaient au service du Parti, maintenant, l'État est à leur service."

-" Ils nous font chier avec leurs vieux films sur la grande guerre patriotique, tous les ans ce sont les mêmes conneries avant leur défilé à la con. À croire qu'ils n'ont plus que ça pour bouffer la cervelle des gens."

" Il me fait part d'une théorie originale sur Poutine.
Poutine, celui qu'on voit partout à la télé, ne serait pas le vrai Poutine.
Le premier Poutine serait mort en 2005 d'un cancer du foie, et remplacé par un double. Sur les photos, ce n'est plus la même personne. Avant il était maigrichon avec un petit air de voyou, le nouveau Poutine est bouffi, toujours avachi. Il donne d'autres éléments comme quand il parle à Merkel, maintenant il a des écouteurs, avant il parlait couramment allemand avec elle, et son chien ne le suit plus partout. Il termine en disant qu'en Russie plein de gens sont au courant.
Je n'insiste pas. Les Russes depuis l'Union soviétique ont tellement été abreuvés de mensonges que toute théorie, même farfelue, est à leurs yeux vraisemblable. Rien n'est vrai, tout est possible, dit un dicton populaire."

" Ceux qui sont restés à Moscou et avec qui je suis resté en contact m'affirment vivre comme si de rien n'était. Les restaurants et les bars sont pleins. Ambiance le Titanic et son orchestre avant l'iceberg.
Le rouleau compresseur de la propagande tourne à plein. Les masses sont zombifiées, amorphes, malgré les dizaines de milliers de jeunes soldats sacrifiés sur l'autel de l'hubris de leur président."
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C'est une fenêtre sur un « autre » monde, pourtant bien connu et qui fait la une de notre actualité, que nous ouvre Jean-Michel Cosnuau. Un monde corrompu et opaque, un monde régit par ses propres règles.

« La Russie est comme une planète inversée, avec des règles souvent contraires aux lois occidentales ».

Il ne m'a pas semblé que l'auteur prétende ici revisiter l'histoire de la Russie ni porter un regard analytique sur sa dimension politique, mais il nous offre la richesse de son témoignage : celui d'un Français qui a trouvé 20 ans plus tôt au coeur de la capitale cosmopolite un lieu d'asile et d'épanouissement, celui qui a vu s'opérer un changement sans en réaliser d'emblée la force de frappe, celui qui en mesura personnellement l'impact.

Il nous conte d'abord ses trépidantes années moscovites, celles « d'un monde plein de promesses ».

Il nous partage ses rencontres, tant des personnalités au sommet que de ses « partenaires » de galère.
Il nous dresse des portraits, certes succincts, mais absolument révélateurs d'enjeux qui nous dépassent et nous ulcèrent.
Nous suivons les pas d'un homme piégé par la mascarade et qui en paiera le prix fort.

Un témoignage qui se lit avec cet élan contagieux et anxieux insufflé par le danger qui se profile.
La plume de Jean-Michel Cosnuau en est d'ailleurs imprégnée : une narration fébrile dominée par l'urgence à raconter.

À vrai dire il n'y a rien que nous ne sachions pas (ou que nous ne devinions pas tant tous les scénarios apparaissent de l'ordre du possible) mais la réalité n'en n'est pas moins difficile à lire.
Que de vies balayées à coup de corruptions, que d'injustice et d'insultes aux droits fondamentaux de l'humain.
Les mots ne peuvent retranscrire notre indignation.

Une lecture marquante par la force mentale que dégage l'auteur. Il ne se pose jamais en victime et ne se laisse pas contaminer par l'angoisse, celle d'être « dans l'oeil du FSB ». Un détachement qui puise sa force dans l'instant et non dans l'anticipation et la projection :

« (…) surtout ne pas gaspiller mon énergie et mes forces en conjectures ».

Si j'ai regretté la précipitation de la narration, une absence ponctuelle de transition dans le récit, j'en ai apprécié la tonalité. J'y ai trouvé ce que j'étais venue y chercher.

On referme ce livre avec la même inquiétude que celle qui nous a poussé à le lire.

Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour cette masse critique, ainsi qu' à Jean-Michel Cosnuau pour ce récit authentique et haletant.

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Publicitaire dans une première vie, Jean-Michel Cosnuau s'installe en Russie en 1996, et s'investit dans de nouveaux projets qui consistent à s'occuper de l'ouverture de clubs pour le compte de clients fortunés. Son statut de Français lui permet des contacts avec des politiciens Français, et son cercle professionnel le lie avec toutes sortes de gens importants, influents, et parfois dangereux. La Mafia Russe, en lien étroit avec le gouvernement de Poutine, chapeaute, à l'instar de ses homologues Italiens, tout un système de "protection" qui s'apparente à du racket. La guerre des égos et la lutte des pouvoirs y est quotidienne.

C'est dans ce contexte que l'auteur se retrouve pris dans un conflit qui le mènera jusqu'en prison, pour le seul crime d'être au mauvais endroit au mauvais moment. Son seul crime, si l'on excepte le déni dans lequel il s'est plongé, pendant trop d'années et de son propre aveu, refusant de voir son pays d'adoption renouer avec ses vieux démons Staliniens, s'enfermer en quelques décennies dans un autoritarisme toujours plus dur. Quand il ouvre les yeux, il est trop tard, il est au coeur de la tourmente.

La première partie du livre dresse le portrait de l'enchevêtrement complexe des pouvoirs en Russie. Les institutions politiques, militaires, le FSB, la police, les méthodes d'extorsion, tout y est expliqué assez rapidement, il est parfois difficile de s'y retrouver, mais la Russie est un pays complexe et il n'est pas aisé de dresser un tel contexte en quelques pages.

Très vite on entre dans le vif du sujet, les intrigues, les mises en accusation pour des motifs fallacieux, les tentatives de faire jouer son réseau pour se sortir de ce nid de vipères,, la fuite en avant, l'arrestation, les geôles de tous pays. Très vite j'ai tourné les pages de ce récit haletant. Parfois sans tout à fait comprendre les rouages des institutions Russes, il faut l'avouer, mais sans perdre une miette des rebondissements qui sont nombreux. Parfois sans tout à fait comprendre le comportement de l‘auteur, qui fait des choix parfois douteux quant à sa propre sécurité.

Jean-Michel Cosnuau a tout d'un baroudeur des temps modernes, il ne déteste pas flirter avec les hommes dangereux de ce monde, il a visiblement le goût du risque. J'ai passé un très bon moment en compagnie de ce livre. J'y ai également découvert le fonctionnement d'Interpol, un fonctionnement très étonnant, loin de l'idée que je m'en faisais. Si vous aimez les aventures qui tournent mal, n'hésitez pas !
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Dans l'oeil du FSB de Jean-Michel Cosnuau, présentation
Février 2022, il dîne avec l'ambassadeur de France en Géorgie. En effet, son expérience russe intéresse beaucoup de monde suite à la guerre en Ukraine.

Mais il s'est trompé malgré les 20 ans passés en Russie et surtout l'expérience vécue.

Avis Dans l'oeil du FSB de Jean-Michel Cosnuau
C'est une histoire vraie. Celle de Jean-Michel Cosnuau qui a vécu plus de vingt ans en Russie, qui a réussi, qui a rencontré de nombreuses personnes, à divers stades du pouvoir, qui a été protégé pour ses activités. Il a fait fortune mais pour pouvoir continuer ses activités, il a dû payer. Toutefois, un jour, tout cela se retourne contre lui et il sera arrêté sur des prétextes fallacieux. Car c'est cela la Russie. le pouvoir est autoritaire. Ceux qui ont des fonctions importantes peuvent très vite revenir au bas de l'échelle car d'autres veulent leur part du gâteau.

Le pouvoir est autoritaire et corrompu, à divers stades de l'Etat. Les fortunes sont immenses et elles ne restent pas en Russie. Outre les arrestations arbitraires, les gens sont emprisonnés très rapidement, les procès ne sont pas forcément des procès, les prisons sont des camps où les prisonniers n'ont vraiment aucun droit.

Jean-Michel Cosnuau va très vite déchanter et très vite comprendre. Ses interrogatoires, son procès sont des simulacres. Il va vouloir tout faire pour s'évader. Mais la Russie entretient des relations internationales avec divers pays acquis à sa cause. le lecteur vit, de l'intérieur, ses divers emprisonnements, comment il a pu s'en sortir pour ne pas sombrer.

Jean-Michel Cosnuau détaille tous les rouages de l'état, de la justice en Russie. Comme une certaine personne, rencontrée sur les réseaux sociaux, la Russie et notamment Poutine étaient le must. Mais lui, avec cette expérience a très vite compris. Heureusement qu'il a pu compter sur quelques amis fidèles, qui l'ont aidé pendant cette période noire de sa vie, des personnalités connues du monde politique, notamment, français. Tous tombent vite, tous montent vite et cela avec les mouvements des uns et des autres. Les personnes haut placées ne peuvent pas tout faire, surtout si une personne autrement influente veut vraiment faire tomber quelqu'un. Drogue, argent, prostitution, il suffit de trouver un motif, même bénigne, pour emprisonner quelqu'un.

La Russie, son histoire m'ont toujours intéressé et ce depuis des années. Mais je garde toujours mon esprit critique. Je sais que rien n'est rose mais s'il est possible de percer des secrets, toujours bien gardés, pourquoi pas. Et avec ce qui s'est passé dernièrement, le putsch avorté, connu pas les services secrets américains, auquel je n'ai pas forcément cru, que va devenir Poutine ? Est-il toujours l'homme fort de la Russie ? Et avec ce qui se passe en Ukraine, toute personne normalement constituée ne peut pas accepter la vision du monde de Poutine.

Je remercie Babelio pour cette Masse Critique et cette lecture intéressante vue de l'intérieur. Aurait-il changé d'avis sur ce pays s'il n'avait pas vécu toute cette histoire ? Cette autobiographie a été écrite avec Antoine Izambard.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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"L'enfer c'est les autres" disait Sartre qui aurait pu ajouter que le paradis aussi. On pourrait classer les environnements humains selon la proportion dans laquelle les gens y sont enfer ou paradis les uns pour les autres. L'auteur a débarqué dans un environnement ou l'ingrédient enfer prévaut sur celui de paradis et c'est l'histoire de cette révélation existentielle qu'il nous raconte. L'environnement, c'est la Russie post-communiste dans laquelle, comme d'autres entrepreneurs occidentaux aventureux, J-M Cosnuau a vu l'opportunité de faire fortune en étant simplement courageux et débrouillard. Il finira par s'apercevoir que ca ne fonctionne pas comme ca et qu'il en faut plus dans cet univers pour ne pas devenir la proie de requins habitués de longue date a chasser en eau trouble. Finalement, le héros de cette histoire s'en est tiré a bon compte et peut meme se féliciter d'avoir vécu plus intensivement que si tout s'était passé selon ses reves. Il aura eu aussi l'occasion de peaufiner une sagesse personnelle qui était déja bien développée. Et puis, semble-t-il, il a trouvé l'ame soeur dans cette aventure, ce qui est probablement l'un des gros lots que l'on peut décrocher dans cette vie.

J'ai l'air un peu cynique mais non, c'est seulement que j'ai vécu une aventure un peu semblable (sans la geole) dans les années 1990 dans un autre pays de l'ex "bloc soviétique". Cela dit, le titre est un peu surfait car, heureusement pour lui, notre homme n'a jamais été "dans l'oeil du FSB" mais seulement dans le chemin de fonctionnaires de la police ou des services de renseignement habitués a user de leur pouvoir pour se remplitr les poches. L'épilogue du livre, prenant au vol la guerre en Ukraine, me parait ainsi plutot opportuniste a un moment ou il devient éditorialement profitable de casser du sucre sur Poutine. Car les malheurs qui sont arrivés aux entrepreneurs étrangers en Russie et qui prennent leur source dans la corruption, n'ont rien de spécifiquement poutinien puisqu'ils ont toujours fait partie des territoires d'au-dela du Danube ou l'enfer est bien souvent pavé d'abus de pouvoir.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La vie, c'est ici et maintenant. Le passé n'est qu'un tissu cicatriciel, et le futur incertain.
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Les dirigeants n’ont aucun futur à proposer au peuple, c’est plus simple de lui donner un passé recomposé.
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La loi et l'ordre, et le vice bien dirigé se sont toujours entendus comme les doigts d'une même main.
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