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Julie ou La nouvelle Héloïse tome 1 sur 3

Henri Coulet (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070385669
550 pages
Gallimard (25/03/1993)
3.52/5   47 notes
Résumé :
Pourquoi craindrais-je de dire ce que je pense ? Ce recueil avec son gothique ton convient mieux aux femmes que les livres de philosophie.
Il peut même être utile à celles qui dans une vie déréglée ont conservé quelque amour pour l'honnêteté. Quant aux filles, c'est autre chose. Jamais fille chaste n'a lu de Romans ; et j'ai mis à celui-ci un titre assez décidé pour qu'en l'ouvrant on sût à quoi s'en tenir. Celle qui, malgré ce titre, en osera lire une seule ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
"La Nouvelle Héloïse est sortie d'un rêve de volupté redressé en instruction morale", ainsi Rousseau présente-t-il cet ouvrage dans lequel la passion apparait bien vite . C'est un roman épistolaire entre Julie, et son précepteur, Saint Preux. Ce professeur, d'origine roturière, travaille sans rémunération. Il avoue par lettre à sa jeune élève la passion qu'il a pour elle, mais le père de Julie ne veut rien savoir. Elle doit épouser le baron Wolmar, et certainement pas ce roturier!!
Pour échapper à cette union, Julie se donne à son précepteur, et ils vivent en cachette cette union. du moins le pense-t-il. Tout le village est au courant, sauf le père, jusqu'au jour où...

La vertu prend alors le relais de la passion. Saint-preux écarté, elle épouse celui que son père lui a réservé, et se voue alors complètement à son mari et à ses enfants, et plus rien ne la fera sortir de sa nouvelle ligne de conduite vertueuse, même le retour de Saint Preux après plusieurs années d'absence. Son mari apprend la vérité sur son passé et a conscience que la présence de son ex-amant est indispensable à l'équilibre de sa femme, mais sans que la ligne rouge ne soit franchit.
Je ne vous présente pas la suite dont je n'ai lu jusqu'à présent que le résumé car c'est l'obejt du second tome de ce titre, ce sera pour le mois suivant (en principe).

Ce roman épistolaire met en avant le côté ''artiste'' de Rousseau, que beaucoup tente de séparer du côté ''penseur''. Ici les deux se confondent et je pense que Rousseau a du s'identifier à Saint Preux, si on met l'écriture de ce livre en parallèle avec les Confessions ou les Rêveries que j'ai pu lire les mois précédents. On a bien ici le côté ''romanesque'' de ce penseur grand lecteur d'oeuvre de fiction.

Je ne suis pas fan des romans épistolaires de cette époque, construit ainsi, avec le style de nos tourtereaux, qui finit par me lasser. j'ai eu du mal à achever ce volume, je vais devoir me motiver pour le second.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Ainsi, de quelque sens qu’on envisage les choses, tout n’est ici que babil, jargon, propos sans conséquence. Sur la scène comme dans le monde, on a beau écouter ce qui se dit, on n’apprend rien de ce qui se fait : et qu’a-t-on besoin de l’apprendre ? sitôt qu’un homme a parlé, s’informe-t-on de sa conduite ? n’a-t-il pas tout fait ? n’est-il pas jugé ? L’honnête homme d’ici n’est point celui qui fait de bonnes actions, mais celui qui dit de belles choses ; et un seul propos inconsidéré lâché sans réflexion peut faire à celui qui le tient un tort irréparable que n’effaceraient pas quarante ans d’intégrité. En un mot, bien que les œuvres des hommes ne ressemblent guère à leurs discours, je vois qu’on ne les peint que par leurs discours, sans égard à leurs œuvres ; je vois aussi que dans une grande ville la société paraît plus douce, plus facile, plus sûre même que parmi des gens moins étudiés : mais les hommes y sont-ils en effet plus humains, plus modérés, plus justes ? Je n’en sais rien. Ce ne sont encore là que des apparences ; et sous ces dehors si ouverts et si agréables, les cœurs sont peut-être plus cachés, plus enfoncés en dedans que les nôtres. Étranger, isolé, sans affaires, sans liaisons, sans plaisirs, et ne voulant m’en rapporter qu’à moi, le moyen de pouvoir prononcer ? (p338/339)
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Du reste, hommes et femmes, tous, instruits par l’expérience du monde, et surtout par leur conscience, se réunissent pour penser de leur espèce aussi mal qu’il est possible, toujours philosophant tristement, toujours dégradant par vanité la nature humaine, toujours cherchant dans quelque vice la cause de tout ce qui se fait de bien, toujours, d’après leur propre cœur, médisant du cœur de l’homme.
Malgré cette avilissante doctrine, un des sujets favoris de ces paisibles entretiens, c’est le sentiment ; mot par lequel il ne faut pas entendre un épanchement affectueux dans le sein de l’amour ou de l’amitié, cela serait d’une fadeur à mourir ; c’est le sentiment mis en grandes maximes générales, et quintessencié par tout ce que la métaphysique a de plus subtil. Je puis dire n’avoir de ma vie ouï tant parler du sentiment, ni si peu compris ce qu’on en disait. Ce sont des raffinements inconcevables. (p332)
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L'amour est accompagné d'une inquiétude continuelle de jalousie et de privation, peu convenable au mariage, qui est un état de puissance et de paix. On ne s'épouse point pour penser uniquement l'un à l'autre, mais pour remplir conjointement les devoirs de la vie civile, gouverner prudemment la maison, bien élever ses enfants. Les amants ne voient jamais qu'eux, ne s'occupent incessament que d'eux, et la seule chose qu'ils sachent faire est de s'aimer.
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Obligée d’aimer le gouvernement sous lequel le ciel m’a fait naître, je me soucie peu de savoir s’il en est de meilleurs. De quoi me servirait de les connaître, avec si peu de pouvoir pour les établir ? et pourquoi contristerais-je mon âme à considérer de si grands maux où je ne peux rien, tant que j’en vois d’autres autour de moi qu’il m’est permis de soulager ? (p402)
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Jamais fille chaste n'a lu de Romans; et j'ai mis à celui-ci un titre assez décidé pour qu'en l'ouvrant on sût à quoi s'en tenir. Celle qui, malgré ce titre, en osera lire une seule page, est une fille perdue: mais qu'elle n'impute pas sa perte à ce livre; le mal est fait d'avance.
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*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : « Neuvième promenade », _in Les confessions de J.-J. Rousseau,_ suivies des _Rêveries du promeneur solitaire,_ tome second, Genève, s. é., 1783, pp. 373-374.
#JeanJacquesRousseau #RêveriesDuPromeneurSolitaire #Pensée
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