Je suis verdâtre, je bave beaucoup, je ne suis pas très bavard, j'ai tendance à perdre des morceaux quand je bouge trop rapidement et j'adore boulotter mon prochain. Qui suis-je ? Un zombie pardi ! Mais, comme vous le diraient tous les geeks du monde, il y a zombie et zombie : certains sont sauvagement agressifs, d'autres passent leur temps à bailler aux corneilles ; certains cavalent comme des malades, d'autres se traînent en perdant des orteils à chaque pas ; certains brament « Cerveeeeeaauu !!! » à longueur de journée, d'autres discutent philosophie, littérature et sociologie entre deux intestins mâchouillés… Autant de zombies que d'auteurs de romans de zombies en somme ! Et ça tombe bien, avec cette anthologie éditée chez Griffe d'Encre, voici l'occasion pour les heureux amateurs de découvrir des échantillons de la plume d'une quinzaine d'auteurs, tous passionnés farouches des morts-vivants pourrissants. Heureux amateurs dont je ne fais pas vraiment partie d'ailleurs, mais j'avais besoin de m'alléger l'esprit durant les vacances et ce charmant petit recueil, tout dégoulinant de sang et d'entrailles fraîchement arrachées, semblait tout indiqué pour cela.
Verdict ? Et bien « Zombies et autres infectés » m'a procuré exactement ce que je cherchais, à savoir plusieurs heures de divertissement sanguinolent et sans prise de tête, avachie tranquillement sur la plage. Sans être de haute littérature (mais ce n'est pas non plus ce qu'on leur demande), la grande majorité des textes réunis restent d'un bon niveau stylistique et surprennent agréablement par leur diversité, jouant sur tous les genres narratifs : horreur, drame, psychologie, thriller, burlesque, humour noir, etc. Je n'ai pas non plus connu de révélations littéraires en parcourant cet ouvrage, aucun récit ne se détachant particulièrement des autres à mes yeux, à part peut-être l'amusant « le Jugement » de Gabriel Vidal mettant en scène un procès attenté par une fratrie à leur frère cadet zombifié afin d'empêcher celui-ci d'hériter des biens paternels, sous prétexte qu'il aurait bouffé le papa en question – un sacré casus belli, en effet… Pas l'anthologie du siècle, mais sympathique et distrayante.
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Lue dans le cadre d'un challenge où son titre en Z m'a été précieux. le sujet "zombies" n'étant pas pour me déplaire.
J'ai pris plaisir à lire ces nouvelles. Toutes différentes, elles nous offrent un scope assez large de ce que serait la vie et surtout les humains (non infectés bien-sur) dans un monde qu'il faut partager avec les Zombies. Certaines font penser à des scénarios de films d'horreur des années 80, d'autres font réfléchir à ce que l'être humain peut devenir (de pire) confrontés à un monde ou il faut survivre, un monde ou la violence est acceptée et pas toujours du côté que l'on croit.
A réserver à des lecteurs qui aiment le genre.
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Je voulais decouvrir cet auteur et je suis tombé par hasard sur ce titre meme si le genre zombie n'est pas ma tasse de thé d'habitude... Trop violent et sanguinolant...
Cependant, celui ci se lit avec plaisir car c'est bien ecrit et avec humour...
Je vais lire un autre roman de cet auteur...
A suivre 🙂
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Super recueil. Un world war Z à la française. Des approches très variées des zombies de Machiavel aux centrales nucléaires en passant par les comédiens.
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«Ma fille, je suis lucide : c’est l’apocalypse. Mais nous avons des armes, du courage, et ce n’est pas les zombies qui vont nous empêcher de profiter des bonnes choses ! Faire l’amour, rigoler, bouffer... C’est ça, la vie ! »
Les saisons passent, l’été puis l’automne. Avec les nuits qui s'allongent naissent les légendes autour de ta personne......Tu aurais été mordue par un zombie et tu aurais guéri.Tu aurais le pouvoir de charmer les bêtes et de les attirer dans tes pièges.Tu serais en réalité l'union d'un homme et d'une déesse chasseresse, celle que tu appelais ta mère ne l'aurais jamais vraiment acceptée ;Tu es la femme au mille canines,celle qui ne dort jamais et qui chasse la mort d'une main pour la semer de l'autre.Tu n'encourages pas les rumeurs ;Tu ne les détrompes pas non plus .... extrait de la nouvelle de Sarah Dunkel
...Dans un bruissement effroyable, elle s'arracha à l’étreinte de l'herbe. Les derniers retardataires se hâtèrent de se faufiler dans l'architecture chancelante . Ses souvenirs étaient confus alors qu'elle plaçait l'une de ses mains devant ses yeux inanimés. Sa peau flétrie et craquelée laissait s’échapper des brindilles. Un scarabée courait le long de son index. Le lierre embrassait ses vertèbres. Les vers bouillonnaient en autant d’intestins. L’être fit un premier pas: L'humus sembla l'accueillir avec joie, le soutenant dans cette renaissance effroyable ...Valentin Vergés " Darach"
...C’était l'un de ces tueurs en série ayant obtenu une remise de peine à condition de se soigner en participant aux jeux du cirque. La pertinence de la thérapie était douteuse, cependant le cas des contaminés toujours plus nombreux ne relevait plus des droits de l'homme. Tout humain dit normal pouvait disposer d'eux comme bon lui semblait . ....Guillaume G. Lemaitre " Catharsis 2.0"
Je repasse dans ma tête le film de ma vie, histoire de crever sur un lieu commun par des mâchoires communes.
15 mars 2021
Rencontre avec Jean-Pierre Andrevon, Romancier et Scénariste de Science-Fiction.
Modération : Julien de la Jal
Un entretien où il est question de "Gandahar", de René Laloux, Philippe Caza, un peu de Roland Topor et de Arthur C.Clarke, Le travail du Furet et du dernier ouvrage de JP. Andrevon "100 ans et plus de cinéma Fantastique et de Science-Fiction" donc de cinéma en général.