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3,96

sur 1982 notes
Souriez vous êtes gérés !
Dans la foulée de la « horde du contrevent » je viens de terminer ce très bon 1er roman, qui, je dois l'avouer, laisse entrevoir des coutures souvent grossières mais toujours captivantes !

Les + :
Le suspens.
Les personnages.
La qualité de la langue ( percussion des mots ).

Les - :
La structure du récit parfois défaillante.
La psychologie grossière des personnages.
Le « combat » et les valeurs politiques trop présentent.

Il est impressionnant d'observer l'évolution ( positive ) entre « la zone » et « la horde », la thèse, les valeurs, l'écriture...Même recette pour un même succès.

A lire et à dévorer donc !
Notice d'utilisation : Attention à la sensation d'aigreur qui peut subvenir si ce roman n'est pas votre premier Damasio.
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C'est empreint d'une certaine appréhension que j'ai entamé la lecture de la Zone du Dehors. Après avoir été littéralement soufflé par la puissante épopée de la Horde du Contrevent, mes espoirs quant à une autre découverte de cette envergure étaient minces, tant la barre avait été placée haut. Et pourtant, c'est presque avec de l'étonnement que la déception ne fut pas au rendez-vous.

Si le choc est moins brutal et direct, il n'en demeure pas moins qu'au fur et à mesure que la lecture progresse, l'idéologie véhiculée par le récit s'immisce progressivement dans les tréfonds de nos pensées et réflexions. Qui ne s'est jamais plaint de l'omniprésence de plus en en plus agressive des publicités dans notre quotidien ? Qui n'a jamais voulu, à un instant de sa vie, transgresser une limitation de vitesse totalement inopportune ? Qui ne s'est jamais senti cadenassé dans ses émotions au nom de la bienséance et du paraître tacite que nous nous sommes imposés ? Qui, enfin, ne s'est tout simplement pas senti oppressé par un monde de plus en plus intrusif et contrôlé ? On étouffe, on sent monter en nous l'envie d'hurler, mais contre qui ou contre quoi exactement ?

C'est de ces chaines que souhaite se libérer le principal protagoniste de ce roman, Captp, à travers lequel on découvre la cité futuriste de Cerclon, bâtie dans l'espace à la suite de l'effondrement de la civilisation sur Terre. Se justifiant par la peur de nos échecs passés, Cerclon se veut l'archétype de la société hiérarchique ultime basée sur le mérite personnel. Ce dernier étant bien sûr axé suivant des critères gouvernementaux et par le degré d' «affinité » d'un individu vis-à-vis de ses cadres supérieurs et son entourage en général. Via le système du Clastre, revu tous les deux ans, une personne verra actée sa promotion (ou l'opposé – son déclassement) et il lui sera alors attribué un nouveau nom, marquant son rang dans la société. Ce dernier point en particulier est bien pensé puisqu'il permet de faire taire tout élan individualiste en supprimant définitivement une racine affective importante : le nom.

Pris dans le jeu de l'élévation sociale, saturés par les plaisirs fugaces que prodiguent les sessions de réalité augmentée et de télévision immersive, entretenus dans le souvenir de la peur de la guerre terrestre, les cercloniens ne prennent même plus le temps de regarder par-delà les barrières magnétiques ceinturant leur ville, construites au beau milieu d'un astéroïde. Cette vaste étendue aride et stérile, mais libre, appelée la Zone du Dehors

Alain Damasio propose un récit puissant qui lève plusieurs interrogations quant à certaines dérives actuelles et possiblement futures d'un monde toujours plus tourné vers le contrôle et la sécurité, ou la globalité prend le pas de l'individualité. Si certains passages se révèlent parfois âpres à la lecture, le roman demeure toutefois cohérent et nous transporte dans une révolution futuriste, mais à laquelle il est facile de s'identifier, riche en rebondissements et en accalmies réflexives qui mènent à un final pour le moins inattendu. Je recommande !
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La Zone, c'est le premier livre de l'auteur, j'avais lu qu'il étais "moyen", pas au niveau de la Horde, etc etc... Quelles bêtises ! C'est un bouquin coup de poing, du genre qui te prend, te secoue, te lâche, pantelant, et dont tu met une semaines à te remettre. Et encore. Pas complétement.

Une sacré critique de nos société bien pensantes et bien déresponsabilisante "souriez vous êtes gérés !". Ou comment la paix sociale à tout prix, la démocratie idéale, est atroce dans ce qu'elle réduit l'individu à un numéro (ou quelques lettres, dans ce cas), et le gère de sa naissance, sa vie, à sa mort. La Zone, vraiment, il faut la lire. Ca commence gentil, ca explose à la fin (impossible de lâcher les derniers chapitres une fois commencés, prévoir sa soirée).

Après, il y a des maladresse, la fin aurait pu être "autrement", mais ça reste un des bouquins les plus marquants, les plus forts, que j'ai pu lire depuis un bon bout de temps, à l'époque de sa découverte.
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En 2084, une partie de l'humanité vit sur Cerclon, un des anneaux satellitaires de Saturne, après que l'Europe a été détruite par la Quatrième Guerre Mondiale. Dans une société sur-technologisée, où tout répond désormais à des commandes vocales, et où l'Homme se retrouve esclave de la Clastre, le classement qui ouvre ou ferme les portes de l'espace public, la Volte essaye tant bien que mal de résister et de montrer au citoyens qu'une autre organisation sociale est possible. Avec des actions violentes, Capt, Kamio, Slift et leurs amis tentent d'ouvrir les yeux des autres hommes sur leur emprisonnement dans une nouvelle norme, où chaque individu n'est plus que valeur du tout, et où la délation est monnaie courante.

La Zone du Dehors est un récit de science-fiction fascinant, qui prouve son aspect politique dès les premières pages. le lecteur suit les aventures de ces résistants, qui vivent aux marges d'une société qui fait tout pour les enfermer dans un carcan de banalité. On s'attache à Capt, professeur et philosophe, à travers qui on découvre le fonctionnement de cette planète où tout n'est que contrôle, parfois si insidieux que plus personne ne s'en rend compte. On a plaisir à voir l'évolution du mouvement de la Volte, ses courants internes et ses débats, et on se prend à souhaiter qu'ils renversent gouvernement, médias et multinationales qui ne laisse plus de place à l'individualité des Hommes.
Lien : http://untitledmag.fr/ete-20..
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Dans notre imaginaire, on perçoit généralement la démocratie parfaite comme une sorte d'utopie politique. Alain Damasio, lui, pousse loin le concept pour enfaire une dystopie. On est loin des régimes totalitaires et liberticides évoqués dans certains romans-phares du genre comme le sont « Le meilleur des mondes » d'Aldous Huxley, « 1984 » de George Orwell ou encore « La servante écarlate » de Margaret Atwood. Dans « La zone du Dehors », pas d'autocratie mais une démocratie poussée à l'extrême dans laquelle le citoyen est à la fois libre et prisonnier ; esclave des médias, de la technologie, d'un système de promotion basé sur une notation et surtout de la pression des autres citoyens.


Pour un premier roman, Alain Damasio dévoile déjà une plume incroyable dans dans la forme que le fond. Au niveau de la construction du roman, celui-ci se divise en plusieurs narrations correspondant à différents personnages. On retrouve ce procédé dans son célèbre « La Horde du Contrevent ». Quant au fond, Damasio nous livre une critique de notre société occidentale, du consumérisme au flicage des citoyens en passant par le pouvoir d'influence des médias et ceux des lobbies. « La zone du dehors » est un petit guide du révolutionnaire aux propos intelligents et génrateurs de réflexions. C'est aussi est avant tout un véritable éloge de la liberté sous toutes ses formes.


Ce que je regrette dans ce roman c'est justement la place prise par ces messages politico-sociaux qui sont nombreux et souvent redondants. Il en résulte de nombreuses longueurs au fil de cette lecture. « La Zone du Dehors » n'en reste pas moins intéressant, original et écrit demain de maître.
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✴️ Quelques idées en vrac :
➡️ Lorsqu'une partie de la société s'insurge contre #BalanceTonPorc mais trouve normal d'utiliser une application mobile pour dénoncer à la police son voisin parce qu'il n'a pas ramassé les crottes du chien, LA ZONE DU DEHORS n'est pas loin. (infos : http://bit.ly/2nDbADI)
Dans le roman, Big Brother est électronique, high-tech, il est aussi diffus : incarné, non seulement par l'autorité, mais aussi, et surtout, par tout un chacun.
➡️ Lorsque la Chine généralise un système de notation de ses citoyens (conséquences possibles : accès des plus méritants à certains emplois, limitation de l'accès Internet pour les moins performants…), LA ZONE DU DEHORS n'est pas loin. (infos : http://bit.ly/2CitBQk)
Dans le roman, le Clastre est un classement généralisé des individus qui se fait sur la base de notes données par les collègues de travail, supérieurs et subalternes, usagers, voisins… Tous les deux ans, c'est jour d'évaluation, anonyme et par voie électronique bien sûr. Je n'en divulgue pas plus, vous laissant découvrir la conséquence en cas de changement de poste de travail.
➡️ Lorsqu'un citadin s'installe à la campagne et porte plainte contre son voisin parce que son coq chante ou grogne contre les oiseaux qui l'empêchent de dormir, ou râle du manque d'éclairage public car l'obscurité de la nuit le fait flipper, etc., LA ZONE DU DEHORS n'est pas loin.
Capt, le héros, dénonce la fabrication d'un environnement conçu exclusivement pour la vie humaine, totalement artificiel, supprimant au fil des générations chez l'être humain tout capacité d'adaptation à son environnement, le rendant inapte à supporter un rocher non lisse ou affronter une route non rectiligne. D'après lui, l'évolution a finalement conduit les humains vers leur affaiblissement, après une phase de progrès.
➡️ Lorsque les individus se définissent par leur travail et même leur productivité, que la société dévalorise ceux qui n'ont pas d'emploi, alors même que le temps de travail ne cesse de diminuer, LA ZONE DU DEHORS n'est pas loin.
Dans le roman, les citoyens travaillent 4h par jour. de plus, quel que soit leur rang social et leur revenu, ils vivent tous décemment (comme s'ils bénéficiaient d'un revenu universel, en somme). Tout le monde travaille, même si beaucoup d'emplois ne servent pas à grand-chose.
➡️ Lorsque de nombreuses personnes d'un pays en arrivent à pratiquer la chirurgie esthétique pour trouver un emploi, dans une société qui vénère une certaine idée de la beauté, normée, LA ZONE DU DEHORS n'est pas loin. (En Corée du Sud : http://bit.ly/2E4OLU4)
La Volte, dont fait partie Capt, se bat contre la normalisation, pour la liberté, le non-conforme et la créativité.
➡️ de bien belles formules : Penser avec le corps. Libérer la vie. Parce que ça fait mal, d'être libre. Souriez, vous êtes gérés…
➡️ le roman fourmille encore de 1000 idées et exemples intéressants.

✴️ Mitigé :
Philosophie à tous les étages : le roman est un peu lent, long. Beaucoup de réflexions, peu d'actions, surtout dans la première moitié. Et puis surtout, des réflexions qui s'apparentent souvent à des cours de philo, du matraquage, qui ne laissent pas suffisamment de place au lecteur pour se faire sa propre idée. Heureusement que la plume magistrale de l'auteur fait passer la pilule de certaines envolées conceptuelles et moralisantes.
Et puis, imposer aux autres sa propre vision de la liberté : un curieux paradoxe. Surtout lorsque c'est fait avec violence, dans la souffrance.

✴️ Problèmes :
➡️ La place des femmes : amante, hôtesses, « incitatrices » (personnes qui vous encouragent à acheter tel ou tel produit, allant jusqu'à proposer du sexe en échange), leur superficialité est fréquemment soulignée, et elles sont aussi juste bonnes à se faire insulter pour leur maquillage outrancier, produits de beauté ou encore lifting… Les femmes semblent peu présentes parmi les voltés, elles sont peu évoquées et jamais partie prenante des grosses actions (à part Boule de Chat, la copine du héros et qui l'accompagne donc à ce titre). Il semble qu'il n'y a aucune femme parmi les dirigeants de Cerclon, président et ministres, et aucune n'est citée non plus quand il s'agit d'évoquer des ingénieurs, techniciens, architectes...
Plus grave encore, Capt commet une agression sur une femme (parce qu'elle ne partage pas ses idées), il lui vient même l'idée de la violer. Il fuit, non sans l'avoir menacé de représailles si elle comptait le dénoncer. En toute impunité et sans aucun regret. C'est oublié encore plus vite que ça ne s'est produit. Violence sexiste gratuite et légitimée. le passage me parait tant inutile qu'aberrant.
➡️ Autre problème : le mépris manifeste envers les personnes grosses dans les portraits (« désagréablement gras », « le visage boursoufflé d'un irradié de la première heure », les mains moites, le cliché des corps couverts de sueur de ces personnes, etc.). Les voltés sont tous jeunes et athlétiques. Tout cela manque un peu de diversité…
➡️ Conséquence : j'ai un peu de mal à suivre dans sa (ré)volution un personnage qui montre un tel niveau d'intolérance.

✴️ Conclusion :
Damasio sait rendre les descriptions, autant que les événements, prodigieusement émouvants et convaincants. Certains monologues philosophiques m'ont semblés un peu longs et trop abstraits, alors que d'autres sont merveilleux et percutants (question de sensibilité). L'histoire met du temps à se mettre en place, il ne faut pas se décourager. Sur le fond, je ne partage pas nécessairement l'apologie de la violence - grandissant du début à la fin du roman - pour imposer sa liberté au reste de la société. de plus, derrière des discours très conceptuels et parsemés de références érudites, se cachent parfois des raisonnements simplistes (je sais, je suis gonflée de dire ça du grand Damasio mais j'assume : les gentils pauvres contre les méchants riches, j'en ai soupé). En gros, employer de grands mots pour justifier meurtres, voire carnages, c'est me faire prendre des vessies pour des lanternes. Mais il y a quand même beaucoup beaucoup beaucoup de chouettes idées et de points de départ à la réflexion dont il serait dommage de se priver. La plume de l'auteur reste magnifique et son imaginaire riche.
Si, comme moi, vous avez adoré La horde du contrevent, je ne peux pas vous garantir que vous aimerez La zone du dehors. Mais sa lecture est d'un intérêt certain.
Lien : https://www.facebook.com/A2l..
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Vous qui me suivez depuis longtemps (et les autres aussi), vous savez que la SF n'est pas ma tasse de thé. Mais comme il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, j'ai lu ce week-end un roman de science-fiction clairement étiqueté comme tel.

Pourquoi une telle idée ? Parce qu'un jour, l'auteur était invité dans une émission de France culture, et qu'il était passionnant à écouter. Je me suis donc précipité sur sa modeste production littéraire, car M. Damasio prend le temps d'écrire un roman sur 3 à 5 années.

Je commence donc sans trop y croire son premier roman, et là, stupeur ! C'est passionnant, intelligent, politique et subversif. Excusez du peu.

Alors bien sûr, les détails du monde créé par l'auteur ne m'ont pas passionnés. Non, ce qui m'a littéralement alpagué dans ce roman, c'est la Volte. Pas la révolte qui n'est qu'une révolution déguisée dont chacun sait qu'après un tour, tout redeviendra comme avant. Non, la Volte, c'est le changement pour quelque chose qui n'existe pas encore.

J'ai aimé que le personnage principal avec un nom à coucher dehors ne se fasse pas récupérer et aille jusqu'au bout de son idée et la réalise (même si cette partie-là m'a paru un peu idyllique, mon côté pessimiste sans doute).

J'ai rencontré un héros engagé et fougueux, qui va jusqu'au bout, et il m'a plu.

Merci, M. Damasio, grâce à vous je peux dire maintenant que j'aime la SF.

L'image que je retiendrai :

Celle des panneaux indicateurs placés partout sur la planète qui préviennent de tous les risques encourus.
Lien : http://alexmotamots.fr/la-zo..
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La Zone du dehors est un bon bouquin, en ce qu'il nous transporte dans un univers à la fois cohérent et fantasmatique, nous présente des personnages assez attachants, et nous donne envie d'être lu. de beaux morceaux d'action jouxtent quelques beaux passages lyriques, notamment quand il est question d'amour. Pour les inconditionnels de la SF, il est à lire, c'est certain. Pour ceux qui s'intéressent à la politique, il l'est également : Damasio sait trouver les mots pour décortiquer le réel, les manipulations dont nous sommes victimes, et j'ai eu plusieurs fois envie de tout lâcher, de prendre mon sac et de fuir ce pays, ce qui est une belle inspiration.
Ceci dit, j'ai trouvé que Damasio se regardait un peu trop écrire. le souci d'étaler la théorie à grands renforts de références philosophiques rend parfois le récit abscons et un peu longuet, surtout qu'au final, on n'apprend pas plus de choses que dans le Meilleur des Mondes ou 1984, même si l'on apprend éventuellement à mieux les décortiquer. Second bémol : le traitement du personnage féminin. le récit se targue de discours féministes, pour offrir au final une unique figure de femme, qui n'est jamais mise en avant, et n'est considérée que dans ses rapports amoureux ou sexuels aux hommes. Cela peut paraître anodin, mais m'a fortement déçue car j'avais par moments l'impression de lire un récit qui n'assumait pas pleinement ses positions théoriques. de même, le personnage principal, Capt, n'est pas celui qui m'a le plus touchée : il semble mis sur un piédestal par rapport aux autres, mais n'incarner qu'une révolution un peu bobo. Il en va de même avec la place accordée aux ouvriers. C'est le premier roman de Damasio, et on sent que l'auteur est encore aux prises avec un dilemme qui a l'air de le toucher personnellement : comment réussir à se sortir soi-même du confort ?
Enfin, j'ai trouvé la fin un peu rapide et floue. C'était dommage, après six cents pages si denses.
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Il y a peu, j'ai tenté la Zone du dehors, premier roman d'Alain Damasio dont j'avais adoré La Horde du Contrevent. Bon, mon emballement n'est pas le même, j'ai même mis plus d'une semaine pour le lire, ce qui est très rare chez moi !

La Zone du Dehors est un hommage à 1984 puisqu'on est en 2084. La plupart des habitants ont quitté la Terre et vivent sur Cerclon, dans une société idéale… ou presque. Tout est aseptisé, contrôlé, les gens ont des suites de lettres pour nom, plus on monte dans la hiérarchie, moins on a de lettres et toujours plus haut dans l'alphabet.

La Volte est un mouvement de rébellion (quoique rébellion doit être deux fois bellion, comme la révolte deux fois la volte), de penseurs réunis autour d'un petit noyau d'activiste. CAPTP, dit Capt ou Captain, en fait partie. Professeur en université, il a toujours été contre le système en place et avec la Volte met plusieurs actions en place, non pas pour renverser le gouvernement et prendre le pouvoir, mais pour éveiller la conscience des citoyens.

Malgré ce pitch intéressant, plusieurs défauts majeurs émergent du livre. Premièrement une situation initiale un peu difficile à comprendre entre les préceptes, les mots nouveaux de cet univers et le vocabulaire qui oscille entre le soutenu et l'argot. de plus, dans la Horde du Contrevent les changements de personnages étaient annoncés par un symbole propre à chaque personnage, ce qui après un temps d'adaptation était pratique. Là, ce n'est pas le cas, il y a parfois un >, parfois rien pour annoncer le changement de point de vue. Lorsqu'il y a deux personnages, ok, lorsqu'il y en a quatre ou cinq, dans les discours politiques ou les scènes d'action, cela devient bien plus ardu !

En gros, j'ai trouvé le roman long à se mettre en place, souvent compliqué, avec une multitude de concept et précepte, parfois un peu enfilé comme des perles. Pas inintéressant, mais trop dense, trop complexe pour en faire une lecture vraiment passionnante et haletante !

Néanmoins, je vous conseille de vous faire vous-même votre avis et n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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… Après avoir lu La Horde du Contrevent l'année dernière, avant la création du blog, et avoir eu une de mes plus belles surprises littéraires de ces dernières années, je me suis lancé dans la lecture de la Zone du Dehors. Et La Zone du Dehors, sans avoir le romantisme paroxystique de la Horde du Contrevent, n'en reste pas moins une claque monumentale. C'est le genre de roman que l'on termine en se disant : je viens de faire un putain (je suis du sud) de voyage ! Métaphysique, sociologique, philosophique, Alain Damasio décrypte l'Humanité et ses comportements avec une justesse analytique très approfondie…
Lien : http://livrepoche.fr/la-zone..
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