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EAN : 9782265044135
342 pages
Fleuve Editions (24/05/1993)
3.64/5   42 notes
Résumé :
"Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris."
Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire "l'Illustre," de se l'attacher à tout jamais...
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Non, il ne s'agit pas ici du mariage pour tous, nous sommes en 1990, ce n'est pas à l'ordre du jour. Sous ce titre un peu racoleur se cache cependant le récit d'une histoire d'amour entre deux hommes, ou plutôt, comme l'annonce le sous-titre, une histoire d'amitié avancée : si Léon, le comédien raté, l'homme de main, le confident, aime, admire, vénère Boris, le dramaturge et comédien beau, talentueux, génial, il n'existe pas d'attirance physique entre eux et les deux ne se privent pas d'honorer les dames.

Les personnages de Frédéric Dard, souvent hors normes, sont ici monstrueux et terriblement antipathiques : Boris est égoïste, cynique, il humilie ses comédiens et largue sa femme de la façon la plus odieuse. Léon, lui, commet quelques exactions, s'occupe avec détachement de sa femme devenue légume après un accident de voiture, n'intervient pas lors d'un suicide, viole sa jeune belle-sœur et veille à garder sa place privilégiée auprès de son idole. Quant à la belle-sœur en question, farouchement déterminée à séduire Boris, elle n'a rien à envier aux deux hommes.

Paru un an après «La vieille qui marchait dans la mer», «Le mari de Léon» partage avec le premier la signature trompeuse de San Antonio. Or, nous ne sommes pas du tout dans l'univers cocasse et rabelaisien des Sana. Nous sommes sur l'autre versant, côté ombre, de la personnalité de l'auteur : voilà un roman d'une grande noirceur, totalement désespéré, aux personnages ignobles. Oh, bien sûr, on reconnaît la patte de l'auteur, des réflexions profondes, de la tendresse (un peu) et un style qui tient la route. Quelques passages charnels chers à Frédéric Dard ponctuent le récit, mais sans la truculence des Sana, ils sont malheureusement teintés d'une vulgarité mâtinée de machisme.
Curieusement, je n'ai pas détesté ce bouquin et j'ai eu envie de savoir où l'auteur voulait en venir, mais décidément, et vous l'aurez compris, je préfère le petit monde du commissaire !
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J'ai trouvé ce livre dans une boîte à lire, s'il n'y avait pas eu le nom de San Antonio, ce n'est pas la couverture qui m'aurait donné envie de prendre ce livre. Comme je n'ai jamais lu cet auteur, j'ai voulu en profiter pour découvrir son univers.

En fait, j'ai été un peu surpris parce que je m'attendais à une enquête policière avec un commissaire. On suit les péripéties de Leon, l'ami de Boris, un metteur en scène de pièces de théâtre, leur amitié est très avancée et beaucoup soupçonnent Léon et Boris d'être amants. Léon vit à travers son ami qu'il idolâtre. Je n'en dis pas plus parce que l'intrigue s'installe progressivement. J'ai mis une cinquantaine de pages avant de rentrer dans l'histoire mais quand j'y suis rentré, je n'ai plus lâché le livre.

Ce livre ressemble un peu à une pièce de théâtre, les dialogues sont percutants, souvent drôles, parfois un peu vulgaires et désobligeants pour la gent féminine à mon goût, les deux personnages principaux étant parfois rustres alors qu'ils manient l'élégance dans leur prose. J'ai beaucoup aimé le style d'écriture de l'auteur.

Je pense que je lirai un autre livre de cet auteur.

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Le premier Frédéric Dard que j'ai lu.
Je fus enchanté par le style et la gouaille d'un auteur dont je subodorais mais ignorais la verve!
Deplus, l'intrigue est fort plaisante, autant qu'intéressante.
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De l'Humour avec un grand H. Magnifique
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Tout ce qui était Boris (ou de Boris) l'émouvait. Il pensait toujours à lui comme à un être récemment disparu, avec un indéfinissable chagrin. Ce phénomène remontait au tout début de leur amitié. Léon se sentait perpétuellement en deuil de Boris ; pas exactement en deuil : si l'expression pouvait s'employer, il aurait plutôt parlé d'état de pré-deuil. Un peu comme lorsqu'on évoque ce que deviendra la vie après la mort d'un agonisant.
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Vidéo de Frédéric Dard
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
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