Les journalistes
Jean-Michel Décugis,
Pauline Guéna et
Marc Leplongeon ont enquêté sur les identitaires, les ultras-nationalistes, les survivalistes, les révisionnistes, les antisémites et les racistes, les royalistes, les néonazis, les néofascistes, les skins, les catholiques intégristes, tous ces groupuscules et micro-partis qui gravitent autour du Rassemblement national, rencontrant quelques figures influentes, visitant des lieux emblématiques. À l'aide d'informations extrêmement précises, obtenues auprès de leurs informateurs dans les services de renseignement, ils brossent un panorama de cette « ultra-droite » xénophobe, nationaliste et violente, obsédée par le « grand remplacement » et prête à passer à l'action.
(...)
Jean-Michel Décugis,
Pauline Guéna et
Marc Leplongeon ont sensiblement plus nourri leur enquêtes avec des rapports de police qu'avec des études de chercheurs, qu'ils citent nettement moins. Si bien qu'ils ont adopté le système de catégorisation des Renseignements territoriaux : ultra-droite, ultra-gauche, ultra-jaune… Simplification fourre-tout quand il ne s'agit pas de fabrication délibérée d'ennemis intérieurs. Nous nous sommes cependant tenus au vocabulaire qu'ils utilisent dans le soucis de rendre au mieux compte de leurs propos. Ces réserves sémantiques ne doivent cependant pas minimiser l'impressionnante quantité d'informations extrêmement précises contenue dans ces pages et qui constitue une radiographie précieuse, pas plus qu'elles née cherchent à nier le danger que représente ces groupuscules. Nous regrettons par ailleurs que ne soit pas évoquée la question de leur financement. Présentés ici comme désargentés, au contraire du Front national, héritier de la fortune Lambert, on est en droit de s'étonner que Génération identitaire trouve les moyens de louer un bateau et son équipage pendant plusieurs semaines au cours de l'été 2017, pour sa campagne Defend Europe en Méditerranée, afin d'empêcher les sauvetages en mer, puis des hélicoptères pour le blocage de la frontière au col de l'échelle en juin 2020, et des véhicules tout-terrain floqués et flambant neufs au col du Portillon en janvier 2021. de même, si la présence dans cette nébuleuse, de nombre d'anciens policiers, gendarmes et militaires est plusieurs fois mentionnée, le problème du vote à l'extrême-droite de plus de la moitié des forces de l'ordre et la suspicion que cette proximité engendre, ne sont pas du tout évoqués et encore moins analysés.
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