AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782754826457
112 pages
Futuropolis (05/04/2023)
3.46/5   13 notes
Résumé :
L'histoire de la Jamaïque et du reggae racontée à travers le One Love Peace concert ! Ce concert donné à Kingston le 22 avril 1978 a marqué l'histoire. Il marque le retour de Bob Marley après deux ans d'exil, grâce à deux chefs de gangs décidés à mettre fin à la guerre civile qui déchire la Jamaïque. Une enquête, près de 50 ans plus tard : Loulou Dedola est allé à la rencontre des derniers témoins pour raconter les coulisses de ce concert mythique de Bob Marley en J... >Voir plus
Que lire après Il était une fois la JamaïqueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Trop de mères ont versé des larmes pour un fils. Trop de femmes ont pleuré un mari.
-
Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. Sa première publication date de 2023. Il a été réalisé par Loulou Dedola pour le récit, Luca Ferrera pour les dessins et les couleurs, avec Gloria Martinelli pour les couleurs. Il comprend cent-deux pages de bande dessinée. Il se termine avec un dossier de six pages dans lequel le scénariste présente les personnes dont il a recueilli les témoignages, car pour écrire cette histoire il lui a paru indispensable d'aller à la rencontre de celles et ceux qui en ont été les artisans. C'est sa manière de remercier Trinity alias Keith Gardner, Edward Seaga, Sidoney Massop, Sly Dunbar, Stephen Stewart, Tommy Cowan, Tyrone Downie, Judy Mowatt, Ezric Brown, Donovan Wright. La dernière page liste une douzaine de chansons citées dans la BD, de Bob Marley bien sûr, mais aussi de Peter Tosh, Dennis Brown, Buddy Wailer, Toots and the Maytalls. Les deux créateurs avaient déjà réalisé ensemble Fela back to Lagos (2019) et le combat du siècle (2021).

1952. Grand soleil et beau ciel bleu sans un nuage à l'horizon sur l'île de la Jamaïque. Robert Nesta et son copain Bunny Wailer sont en train de pédaler à toute allure. Ils s'arrêtent le long d'une voie ferrée, le passage étant bloqué par Claudius Massop, tout juste quatre ans de plus qu'eux. Ils expliquent que c'est un blanc qui leur a acheté leurs bicyclettes. Ils sont rejoints par Bucky Marshall (Aston Thomson) qui est en train de se faire courser par deux adultes. Claudius prend le vélo de Bob et va tirer son pote de sa situation, en le faisant monter derrière lui. Bob et Bunny les rejoignent plus tard dans le quartier pauvre de la ville. Quatre ans plus tard, la Jamaïque fête son indépendance en 1962, devenant un État souverain indépendant, membre du Commonwealth, et faisant partie des Antilles. Bunny présente Peter Tosh, chanteur et guitariste, ainsi que Joe Higgs, Beverley, Joe et Bob à des amis, dont Keith Gardner. Une fois assis tout le monde participe pour chanter un gospel. Février 1964 : c'est la formation du groupe The Wailers, avec Nesta Robert Marley, Neville Livingston et Winston Hubert McIntosh.

Dix ans plus tard, sort l'album Catch a fire, de The Wailers. Keith Michael Douglas Gardner intègre la police de Kingston. le commissaire lui explique la situation. Pour gagner les élections, les politiciens ont investi les ghettos. Les socialistes du PNP du premier ministre Michael Manley tiennent Rema, Mathews Lane, Jungle et East Kingston. Mais Edward Seaga, le leader de l'opposition, tient toujours West Kingston et son fief de Tivoli Gardens. La politique et les gangs sont liés. À Tivoli Gardens, c'est Claude Massop le don. Il roule pour le JLP. À la tête des gun men du PNP, il y a Tony Welch, et l'étoile montante qui a la gâchette rapide et affectionne le fusil à canon scié : Bucky Marshall. Il y a des affrontements avec arme à feu en pleine rue. le trois décembre 1976, des individus tirent sur Bob Marley, son épouse Rita et son manager Don Taylor dans leur maison, deux jours avant le concert gratuit Smile Jamaïca, organisé par le premier ministre Michael Manley.

Le dossier en fin de tome commence par un court texte posant la question suivante : Fallait-il être fan de reggae pour écrire ce scénario ? La réponse explique que le scénariste, dès son adolescence, apprit la musique en reprenant à la basse, les hits de Bob Marley, avant de devenir lui-même auteur-compositeur-interprète au sein de son groupe, et de réaliser des albums et des tournées. le lecteur néophyte en la matière découvre l'environnement de Kingston en 1978, et voit passer des noms connus comme Bob Marley et Peter Tosh, et d'autres plus confidentiels. Il lui suffit de prendre connaissance de la liste des participants au concert One Love Peace pour pouvoir estimer son niveau de connaissance : The Meditations, Althea & Donna, Dillinger, The mighty Diamonds, Junior Tucker, Culture, Dennis Brown, Trinity, Leroy Smart, Jacob Miller & Inner Circle, Big Youth, Beres Hammond, Peter Tosh, Bunny Wailer, Ras Michael & The sons of Negus, U-Toy, Judy Moratt, Bob Marley & The Wailers. La date du 22 avril fut choisie car elle correspond au douzième anniversaire de la visite officielle de Haïlé Sélassié Ier en Jamaïque. À l'époque le concert fut surnommé le Woodstock du tiers monde. de fait, cette lecture s'apprécie mieux en ayant connaissance de quelques événements, ou allant se renseigner dessus, comme la tentative d'assassinat de Bob Marley en 1976, le contexte politique de l'époque en Jamaïque, la culture et la consommation de cannabis, et quelques notions sur le mouvement rastafari, et l'importance du séjour de Haïlé Sélassié (1892-1972) en Jamaïque en 1966.

Le scénariste a fait le choix de raconter les événements dans l'ordre chronologique : depuis la rencontre entre Bob Marley (1945-1981), Claudius Massop (1949-1979) et Bunny Wailer (1947-2021), jusqu'aux mains jointes entre Michael Manley (PNP, People National's Party) et Edward Seaga (JLP, Jamaica Labour Party), sur scène lors du festival pendant que Bob Marley et son groupe jouent leur morceau Jamming, extrait de l'album Exodus (1977). le fil conducteur du récit réside dans l'organisation du concert, depuis l'idée de Massop jusqu'à sa tenue, en passant par la discussion pour convaincre le propriétaire du stade, et le choix des artistes. de fait, il s'agit de suivre plusieurs personnes ayant existé : Massop bien sûr, dans une moindre mesure Buckie Marshall (?-1980, de son vrai nom Aston Thomson) et le policier Keith Michael Douglas Gardner. Ils se rencontrent, les deux premiers en prison pour décider de l'instauration d'un cessez-le-feu entre les gangs, puis avec le troisième qui participe au maintien de l'ordre dans les quartiers défavorisés de Kingston. L'un ou l'autre peuvent se déplacer à Londres pour rencontrer Bob Marley, alors en couple avec Cindy Breakspeare (Miss Monde 1976). L'organisation du concert se fait sur fond de guerre des gangs pas tout à fait apaisée, de trafic d'armes à feu, et d'une virée inattendue auprès des producteurs de cannabis. le lecteur finit par relever qu'il s'agit surtout d'une affaire d'hommes.

L'artiste effectue cette reconstitution en images, dans un registre naturaliste et descriptif. Il travaille d'après des photographies, des documents d'époque, des vidéos pour recréer les quartiers de Kingston, le séjour londonien de Bob Marley, les tenues vestimentaires et les habitations. Il commence avec cette couverture mettant en avant l'artiste reggae le plus connu, lors de sa prestation au One Love Peace Concert, et bien sûr les couleurs associées au mouvement rastafari vert, jaune et rouge. En quatrième de couverture, le lecteur découvre les deux personnages principaux, Massop & Marshall, conscient qu'ils auraient dû figurer en couverture, mais que les chances de l'album auraient été obérées d'autant. le dessin en pleine page d'ouverture repose plus sur l'impression que produit l'île de la Jamaïque, que sur une description de qualité photographique. le lecteur remarque rapidement que l'artiste développe une narration visuelle dans laquelle les têtes en train de parler occupent moins de cinquante pourcents des cases. Cela amène plus de variété dans la bande dessinée, et le conduit à représenter plus d'éléments, que ce soient les décors, les tenues vestimentaires ou les activités

L'artiste se montre aussi à l'aise pour des scènes de la vie quotidienne, que pour des moments sortant de l'ordinaire. Dans la première catégorie, le lecteur ressent le plaisir de Bob et Bunny à pédaler fièrement, les garçons écoutant le père de l'un d'eux expliquant le temps qui s'écoule entre l'éclair et le tonnerre, Bob Marley en train de jammer avec ses musiciens dans son appartement de Londres, le commissaire et son lieutenant en train d'échanger des informations dans son bureau, Marley tapant le ballon avec des potes, trois rastas assis sur la plage les pieds dans l'eau, etc. Sans oublier, la consommation de la ganja pour se détendre. Dans le second registre, le dessinateur à fort à faire : échanges de coups de feu en pleine rue, une bagarre entre deux détenus dans une cellule de prison avec lame de rasoir, la découverte d'une cache d'armes à feu, une visite aux plantations de cannabis en pleine zone sauvage, et bien sûr le concert annoncé. Il ne s'agit pas d'une narration visuelle spectaculaire qui en met plein la vue, mais d'une narration visuelle solide et variée qui se tient à l'écart de toute glorification, que ce soit de la violence, ou d'une forme de culte de la personnalité de l'un ou l'autre.

La quatrième de couverture indique que le 22 avril 1978, Bob Marley, entouré des plus grands artistes reggae, chante au One Love Peace Concert à Kingston, pour mettre fin à la guerre civile qui déchire la Jamaïque. La bande dessinée raconte les circonstances dans lesquelles ce concert a vu le jour, et les efforts qu'il a fallu déployer pour créer les conditions nécessaires. La narration visuelle s'avère très solide, l'artiste s'étant investi pour les éléments composant la reconstitution historique, et pour donner du rythme à chaque scène. le scénariste se focalise sur le rôle de deux dons régnant chacun sur un territoire défavorisé de Kingston, et sur les rencontres pour convaincre tout le monde et créer les conditions d'une trêve des gangs. le lecteur en ressort avec une image de la Jamaïque à cette époque, l'incitant à se renseigner plus avant.
Commenter  J’apprécie          260
Un peu déçue par cette BD. Je pensais qu'elle parlerai plus de Bob Marley. Les enchaînements me semblent confus et je n'y ai pas appris grand chose de plus après avoir vu de nombreux reportages sur Bob. L'atout principal est le One Love Peace Concert. Ce concert de reggae qui s'est déroulé le 22 avril 1978 en Jamaïque.

Commenter  J’apprécie          270
(LX971) - Un peu déçu par cet album qui hésite entre peinture sociale de la Jamaïque et biographie de la star du reggae, Bob Marley. La couverture est un peu trompeuse, même si elle se fait l'écho de ce qui, finalement, constitue le sujet central de la BD : le contexte qui conduira à l'organisation du grand concert One Love Peace, événement musical majeur qui parviendra à réunir sur scène les deux ennemis politiques qui déchirent le pays, Edward Seaga (JLP) et le Premier Ministre Michael Manley (PNP). Ce qui manque peut-être le plus à cet album est l'absence de véritable parti-pris. le récit aurait sans doute gagné en intensité s'il nous avait été donné de partager la vision et la sensibilité d'un des protagonistes, quel qu'il soit. Ici, on a plutôt affaire à une chronique sociale qui nous relate les règlements de compte, les tractations et les dessous de la période. Pas sûr non plus qu'un jeune lecteur s'y retrouve, s'il ne connait rien ou pas grand-chose à l'histoire de la Jamaïque, au reggae et au rastafarisme. Non pour la sélection du Prix BDz'îles.
(EL971) J'ai eu beaucoup de mal à lire cette BD, j'ai trouvé cela long et lent avec beaucoup trop de texte, de personnages, de détails. Non pour BD Z'Iles.
(SCO971) J'avais déjà entendu parler du fameux concert One love peace, des circonstances politiques qui y ont conduit mais jamais avec ce luxe de détails. Et c'est peut être ce qui nuit à cet album, un peu confus en effet. de plus la première de couverture laisse à penser qu'il s'agit d'une bio de Bob Marley et dessert un peu l'album. Donc je dirais non pour le Prix, même si je suis personnellement contente de l'avoir lu, et oui en recommandation.
Commenter  J’apprécie          20
Cette BD commence par l'enfance de Bob Marley, sa rencontre avec les futurs membres de son groupe, les Wailers comme Peter Tosh ou Bunny Wailer. Ensuite on se retrouve plongé dans la violence de Kingston en 1976. En décembre de cette année-là, Bob Marley est victime d'une tentative d'assassinat et s'exile en Angleterre. Kingston est aux mains de chefs de gangs, chacun régnant sur un quartier de la ville et liés aux leaders politiques comme Michael Manley, le premier ministre ou son opposant Edward Seaga. C'est alors qu'en 1978, deux chefs de gangs décident d'une trêve et ont l'idée de faire revenir Bob Marley au pays afin d'organiser un concert. D'autres chefs de gangs se rallieront à leur cause et c'est le 22 avril 1978 qu'aura lieu le One Love Peace concert dans le stade de Kingston. Mais cela ne change hélas rien et les deux chefs de gangs à la base du concert sont assassinés peu de temps après.

L'année suivante, la campagne électorale fait 500 homicides de plus que l'année précédente.

De la Jamaïque on retient bien sûr le reggae et Bob Marley son chef de file, Usain Bolt, le roi du sprint mais c'est avant tout un pays avec ses inégalités, sa violence, sa corruption.

La BD se lit facilement, très colorée avec un découpage des cases assez standard. On s'y perd un peu au début dans les chefs de gangs et les politiciens en place mais la seconde partie se focalise plus sur l'organisation du concert.

Instructif pour un éclairage sur la situation de la Jamaïque à ce moment-là et le rôle joué par Bob Marley comme héros national.

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Jim Brown était Lester Lloyd Coke, un brave garçon qui faisait la fierté de sa maman. Il avait un petit boulot qui finançait ses études pour devenir électricien. Il ne se mêlait pas aux activités des gamins de la rue que nous étions. Qui a ouvert le feu ? La police dit le gang, le gang dit la police. Le voyant touché à la poitrine et au ventre, un type l’a cru mort. La police a foutu le camp sans tenir compte du gamin. Je ne sais pas comment le type a trainé Jim Brown dans une clinique et qui a payé, mais il a survécu. Quand on l’a vu réapparaître quelques mois plus tard, on a cru que c’était un fantôme, mais c’était bien lui. Après ça, il n’est plus jamais retourné à l’école. Nous l’avons accueilli dans notre groupe et nous nous sommes aperçus qu’il était devenu le plus dur d’entre nous. Tu vois, Bya, je ne l’aime pas. Je le supporte car il a subi ce que chacun de nous aurait pu endurer. Il est notre part d’ombre. Si je le bute, un autre prendra sa place. La Jamaïque produit des Jim Brown tous les jours.
Commenter  J’apprécie          100
Vous voyez ce bracelet. C’est ma grand-mère qui me l’offert. Il symbolise ma part d’humanité. Je ne le quitte jamais. Je suis Claudie Massop. Chef du gang des Phoenix. Don de Tivoli Gardens. J’ai fait ce que j’ai pu pour survivre dans Babylone. C’est ma vie et vous êtes mes compagnons. Mais chaque fois que je peux faire parler ma part d’humanité, je le fais. Et aujourd’hui avec le One Love Peace, ma part d’humanité, notre part d’humanité à tous résonnent comme un gigantesque coup de tonnerre sur la planète entière.
Commenter  J’apprécie          130
Pour gagner les élections, les politiciens ont investi les ghettos. Les socialistes du PNP de notre premier ministre Michael Manley tiennent Rema, Mathews Lane, Jungle et East Kingston. Mais Edward Seaga, le leader de l’opposition, tient toujours West Kingston et son fief de Tivoli Gardens. Sache que la politique et les gangs sont liés. À Tivoli Gardens, c’est Claude Massop le don. Il roule pour le JLP. À la tête des gun men du PNP, tu as Tony Welch et l’étoile montante qui a la gâchette rapide et affectionne le fusil à canon scié : Bucky Marshall.
Commenter  J’apprécie          70
Claudie, le danger vient avec la gloire à présent. Si tu meurs, Jim Brown pourra mener à bien ses projets. Tu es trop grand pour rester homme de main de Seaga à présent. Si tu meurs, il perd un rival et gagne un martyr. Manley a promis aux pauvres que le socialisme les sauvera mais c’est toi qui les sauves. Si tu meurs le socialisme redevient la seule option. Tu as raison de faire la paix, mais plus tu réussis, pus tu meurs.
Commenter  J’apprécie          70
Bob Marley sera de retour en Jamaïque le 25 février à l’initiative de Claudius Massop et Bucky Marshall, deux repris de justice, reconvertis en faiseurs de paix. Ici même, actuellement, les deux hommes accompagnés d’un certain Teke Life, rencontrent Bob Marley dans la demeure qu’il partage avec Cindy Breakspeare dans le quartier de Chelsea à Londres.
Commenter  J’apprécie          50

Lire un extrait
Videos de Loulou Dédola (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Loulou Dédola
Les nouveautés Futuro de juin 2023
autres livres classés : musiqueVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (24) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5227 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}