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3,57

sur 129 notes
Dans un lointain futur, les galaxies sont colonisées, et deux camps s'affrontent : l'Alliance Terrienne et les Envahisseurs. Des attentats surviennent dans l'Alliance, systématiquement précédés d'un message codé que ne parviennent pas à déchiffrer les autorités militaires. Celles-ci font appel à une poétesse spécialiste des langues, qui aura l'intuition que ce code est une langue. Mais encore faut-il comprendre cette langue ! L'héroïne constitue alors son équipage et se lance dans une véritable enquête au coeur d'un univers en guerre.

Par bien des aspects, c'est un livre typique de la SF des années 60 : le thème space opera, le délire sur les traits physiques de certains personnages friands de « cosméchirurgie » qui consiste à se faire greffer des implants improbables…

Le roman contient ce qu'il faut de personnages marquants, de décors, de rebondissements et d'intrigues à résoudre pour plaire au plus grand nombre.

Quant à l'histoire elle-même, au départ j'ai vraiment été emportée par les aventures mouvementées de l'héroïne et son équipage. Mais par la suite, j'ai été parfois perdue par certains enchaînements d'événements ou certaines descriptions pas très claires dans l'écriture (ou est-ce la traduction ?). Cependant, je me suis aperçue qu'en fermant le livre de temps en temps les choses s'éclaircissaient dans mon esprit. C'est donc un roman qui nécessite un peu de recul pour être apprécié, il n'est pas dans l'immédiateté.

La réflexion sur l'importance du langage dans la construction de la pensée est vraiment intéressante, et permet de classer cet ouvrage à part au sein du space opera. L'auteur a visiblement travaillé ce sujet, avec l'idée d'utiliser un langage comme arme et non comme simple code.

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Dans Babel 17, on est dans un futur où une vague d'attentats semble être lié au décryptage d'un langage extraterrestre. Dès que celui-ci est compris, il entraîne des conséquences pas possibles. Ca peut être comme le fonctionnement d'un virus sur un ordinateur, ça fout le bazar puis ça le transmet au suivant. Sauf que ça marche aussi avec les humains qui à l'instant où ils comprennent ce langage vont partir en cacahuète. En résumé, d'un côté dès qu'on arrive à le traduire les conséquences sont désastreuses, d'un autre on ne peut pas continuer comme ça et laisser faire. L'armée décide donc d'employer une super linguiste, hyper douée mais son atout supplémentaire est le fait qu'elle est aussi poètesse. Elle a vraiment à coeur le sens des mots et des belles phrases . C'est cette particularité qui fait qu'ils sont persuadés qu'elle est celle qui pourra mettre fin à tout ça. On va la suivre, avec tous les jeux de pourvoir car si elle est la plus qualifiée, ça ne fait pas très sérieux de la part de l'armée que ça soit une civile qui s'en charge. On assiste donc à tout ce petit jeu de « on te fait confiance mais pas trop » qui est truculent. L'univers est hyper bien construit.
Les aspects sociologiques avec l'évolution des mentalités sont vraiment réussis. J'ai adoré le fait que Samuel R. Delany nous fait tourner en bourrique tout au long. La façon dont il mène l'intrigue est magnifique, merveilleuse. Il faut lire Babel 17. Il vient d'être réédité chez Mnemos.
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Babel-17 est un roman, un space opera de l'auteur américain Samuel R. Delany. Il a été publié en 1966 et a obtenu la même année le prestigieux prix Nebula, ex-aequo avec le non moins prestigieux Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes. Il bénéficie d'une réédition agrémentée d'une préface ET d'une postface d'Olivier Bérenval aux éditions Mnémos, collection Stellaire.
Parviendrez-vous à déchiffrer le code en compagnie de la belle Rydra Wong ?

À travers deux grandes thématiques que sont l'exploration de l'influence du langage sur les capacités cognitives et l'appropriation totale du corps nonobstant les conventions sociales moralement contraignantes, Samuel R. Delany redéfinit la notion d'individualité. En jouant avec les mots à la manière du Caracole de « La Horde du contrevent » d'Alain Damasio, il nous emmène voyager dans les étoiles, à la conquête du Moi, du Je, de ce qui nous constitue en tant que personnes et de ce qui fait que nous sommes humains, sensibles, sentients, doués de compassion et d'empathie… ou pas !

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Les mots sont les clés de notre langage de notre syntaxe .
Babel 17 nous présente une langue qui n'est pas composé de mot, mais de son qui résume tout en peu de temps.
Cependant, ce langage cache un secret bien particulier.
L'auteur nous emmène ici dans une guerre qui est présente depuis fort longtemps, et qui suite à la découverte du langage Babel 17 pourrait faire pencher la balance.
Il est un peu dur de s'immerger rapidement dans l'histoire, la présentation du personnages principal est un peu longue, et la description des personnages secondaires est légère ,on manque de détails afin de pouvoir se faire une représentation complète ( par exemple les histoire de de Jack Vance, le cycle tschaï, ou la geste des princes démons,etc ou la faune et la flore sont décrites nous permet une immersion plus complète malgré quelque longueur).
Cependant, la description de cette société et de ses moeurs est très complète et permet une immersion plus facile au fur et à mesure de la lecture.
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Babel 17 est un roman de science-fiction de Samuel Delany, dans lequel l'auteur met en scène une poétesse et linguiste, Rydra Wong, aux prises avec une langue faite arme, Babel 17, dans un conflit spatial d'ampleur entre les forces terriennes de l'Alliance et les Extérieurs, qui veulent les détruire. À travers le regard de Rydra, le lecteur découvre un univers complexe et original qui ébranle les codes du space-opera de son époque, par ses passages didactiques consacrés à la didactique, mais aussi son usage de la raison et de la déduction, et non de la violence, pour résoudre les conflits. Samuel Delany insiste par ailleurs sur les moeurs libérées de ses personnages, qui forment des ménages à trois, appelées triades, ce qui détonne avec le reste du paysage science-fictif des années 1960.

Babel 17 est un monument de la science-fiction, et je vous le recommande !
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Ma lecture galactique avec Babel-17 de Samuel R.Delany chez @editionsmnemos que je remercie pour l'envoi du roman.
La petite histoire
Une guerre menace et l'armée a besoin de l'aide d'une poétesse surdouée pour décrypter un code qui s'avère un langage d'un nouveau genre. Cette dernière va entraîner son équipe de bras cassés à bord du vaisseau stellaire le Rimbaud à travers galaxies et champ d'astéroïdes pour une course contre la guerre et les attentats.
Mon ressenti
Assez touffu, ce roman digresse sur des notions de linguistiques mais sans perdre le fil de l'action. J'ai été agréablement surprise par le contenu de ce roman SF riche et réflexif.
Pour les amoureux des mots et du langage, de son pouvoir, mais aussi pour l'enquête, les voyages interstellaires et cette guerre étrange. Mais aussi pour l'équipage du Rimbaud : diversité avant l'heure et attachement. Un OVNI SF : Sortez votre décryptographe, ça va fuser nominativement et militairement.
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Déjà ne vous fiez jamais au fait que livre ait reçu un prix (Nebula, Locus,…) : j'ai eu récemment de mauvaises expériences…alors que certains ouvrages nominés auraient dû en obtenir (ex. : « Parade nuptiale »,.. ). Donc mieux vaut consulter les critiques des lecteurs avant de commander.

L'auteur : (je le connais de nom mais en consultant sa biblio, incroyable, je n'ai jamais lu aucun de ses ouvrages…mais probablement l'une ou l'autre nouvelle), Babel 17.
Un nouveau langage est créé et employé par l'ennemi pour désigner les cibles de sabotage. Ce langage est tellement riche, nous dit l'auteur, qu'il permet de percevoir en quelque locutions toute la complexité et la beauté de l'univers…Chaque mot possède une richesse de sens inouïe. Si un mot peut rassembler tant de sens comment fait le récepteur pour déchiffrer, dans cette profusion de signifié, les informations nécessaires pour sa mission de sabotage (informations précises, ponctuelles : lieux, heures, forces,…) ?
En fait, quand on lit les ouvrages de Delasny, il y a toujours un moment où on se dit : cela ne tient pas DU TOUT debout et on se sent perdre son temps, frustré (et en tout cas près à refermer le livre).

Extrait de ma critique d'un recueil de récits de Delasny : les chants de l'espace, paru chez Bragelonne.

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Très tôt, les auteurs de science-fiction se sont penchés sur les propriétés multiples et potentielles du langage. Moyen de communication avec des puissances étrangères (« Un feu sur l'abîme » de Vernor Vinge), élément de pouvoir (« Les langages de Pao » de Jack Vance), clef d'un autre univers ou d'une autre pensée (« L'enchâssement » de Ian Watson),... Récemment encore, une nouvelle de Ted Chiang, adapté au cinéma sous le titre « Premier contact » aborde cette thématique du langage. Samuel Delany, lui, soumet l'usage du langage comme une arme éventuelle.

Récompensé par le prix Nebula en 1966, « Babel 17 » se présente comme un space opera dans lequel se mêle l'aventure et réflexion autour du pouvoir de la langue. Pourtant, ces deux facettes ne paraissent pas totalement abouties. On est loin du talent de conteur d'un jack Vance et loin des réflexions sociologiques et scientifiques approfondies d'un Isaac Asimov. On est entre les deux sans que cela fonctionne à cent pour cent. Pas de souffle épique, pas de suspens, pas de passages qui m'ont fait vibrer, marquer ou fait réfléchir. Pourtant, ce roman se lit vite et bien, sans ennuie mais ne me laissera assurément pas un souvenir impérissable. Je pense qu'un des défauts principal de ce livre et qu'il est tout simplement bien trop court pour développer l'histoire et son concept. J'avais d'ailleurs eu exactement le même problème, le même ressenti avec « Nova » (1968).
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Qu'est donc, réellement, le langage, pour que le simple fait d'en effleurer la texture, même ridiculement, même superficiellement, nous ouvre des gouffres inexplorés ? D'Héraclite jusqu'à Ferdinand de Saussure, des méditations de la Kabbale jusqu'au Traité des chiffres ou secrètes manières d'écrire de Blaise de Vigenère (ouvrage paru en 1586), innombrables sont les auteurs qui ont interrogé les arcanes du verbe, imaginant une langue capable de signifier véritablement, de coller aux choses, non plus dans un rapport extérieur et imparfait, arbitraire, unissant illusoirement le signifiant au signifié comme Foucault l'analysait, mais dans une incomparable investiture, par des paroles magiques, de la réalité, cette dernière désormais soeur des premières : une langue, pour pasticher George Steiner, devenue – ou redevenue, puisque perdure au travers des âges le mythe d'une langue adamite oubliée – réelle présence. Héraclite pose ainsi l'existence d'un langage, détenu par le «Maître» dont «l'oracle est à Delphes» qui ne «dit ni ne cache mais signifie» tandis que Ferdinand de Saussure se désole que la «loi tout à fait finale du langage est, à ce que nous osons dire, qu'il n'y a jamais rien qui puisse résider dans un terme, par suite directe de ce que les symboles linguistiques sont sans relation avec ce qu'ils doivent désigner […].» (1)
Émile Benveniste a pu parler, à ce propos, du «drame» de Saussure (2) et c'est cette même affliction face au fossé séparant les mots et les choses qui est le motif secret ayant donné naissance à nos plus grands écrivains et poètes.
Babel 17, l'un des meilleurs ouvrages de Samuel Delany, remet au goût du jour le vieux thème d'un langage capable d'agir sur le réel et de façonner directement celui-ci, de façon bien plus crédible et poétique que ne l'ont fait les décevants Langages de Pao de Jack Vance ou même L'Étoile et le fouet de Frank Herbert.
Lien : http://www.juanasensio.com/a..
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Un livre que j'ai lu il y a longtemps, et qui reste mon plus grand coup de coeur de SF. Un vrai polar de l'espace où rien n'est laissé au hasard avec autant de retournements de situation qu'on peut en souhaiter, une très belle histoire d'amour inattendue, une atmosphère un peu « déjantée » et rafraîchissante, avec autant d'action que de réflexion, une héroïne attachante et une trame extrêmement intelligente, Un livre court et facile à lire, foisonnant de complexité, de surprises.

Rydra Wong, poétesse célèbre, belle et intelligente, est recrutée par l'armée pour décoder un langage ennemi appelé « babel 17 », Nous sommes en pleine guerre intergalactique et « Babel 17 » semble être utilisé comme une arme, la situation est alarmante...
Rydra n'est pas un personnage lisse, mais au contraire quelqu'un de blessé et complexe, qui vit encore les traumatismes de son enfance et la perte de son trinôme, deux hommes avec lesquels elle a vécu. Dans ce monde futuriste créé par l'auteur, modifier son corps et son apparence est devenu la norme pour les « marginaux » dont Rydra fait partie. Sa première rencontre avec le pauvre militaire ébahi venu pour la recruter,a lieu dans un quartier extrêmement dangereux et plante le décor.
Au cours de ses pérégrinations, Rydra est trahie par l'un des compagnons et se retrouve prisonnière sur un sombre vaisseau spatial, parmi ses ravisseurs, un homme l'intrigue. Elle sent une immédiate et étrange connexion se faire entre elle et l'homme qu'on appelle « le boucher » et dont la capacité de compréhension semble étonnement limitée. Et si la clé, était justement le langage, et si son salut comme sa perte résidait dans la force des mots... comprendre cet homme, identifier le traître et trouver la clé de Babel 17 ?
La tension monte au fur et à mesure que Rydra se rapproche de la vérité , le danger vient de l'intérieur comme de l'extérieur, ses ennemis sont puissants et presque impossibles à arrêter, un suspense tout en finesse comme je les aime…
Personnellement un intense moment de plaisir



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