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EAN : 9782266235648
792 pages
Pocket (23/05/2013)
4.21/5   259 notes
Résumé :
L'explosion d'un passé bouleversant, contenu dans le cœur d'un vieil homme, va ébranler le présent à tout jamais ! Été 2003, une terrible canicule assèche la France. Louis et son fils s'apprêtent à prendre la mer au large de La Charente afin de trouver un peu de fraîcheur. Soudain, un coup de téléphone les oblige à faire demi-tour. C'est Pierre, le père de Louis. Cet octogénaire solitaire et taciturne éprouve soudain un besoin capital de dévoiler enfin son passé à s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
4,21

sur 259 notes
Avant de commencer, un mot : Magnifique !!!
Voilà qui est dit.
Ce livre est resté longtemps sur mon étagère, dans ma PAL en attente de ma décision de commencer à le lire. Il s'agit de la première parution de l'auteur, Jean-Michel Denis, et il faut avoir un certain culot pour dès son premier roman proposer un pavé de 770 pages, d'une telle intensité. Et la critique que je suis en train d'essayer de rédiger traine au fil de mes notes depuis déjà plusieurs jours, car je voudrais ne pas trahir ce que j'ai vécu en lisant ce livre, et j'ai tellement de choses en tête que je ne suis pas sûr de bien les organiser.
Rendons tout d'abord hommage à l'auteur : Pour écrire un tel texte, avec ce luxe de détails historiques, il fallait une grande culture, un travail de recherche et de synthèse colossal.
Le roman commence au large de la Rochelle, sur un bateau avec un père, Louis, et son fils, Vincent qui ont décidé de se retrouver pour passer un moment ensemble, chose qu'ils ont trop rarement l'occasion de faire. Bientôt Louis est appelé par Pierre, son propre père, qui souhaite, en pleine canicule de 2003, que son fils le rejoigne. Il semble porter un lourd secret.
Un voyage entre Paris et le massif central sera l'occasion de se libérer petit à petit de ce secret et d'évoquer sa jeunesse, sa vie.
C'est donc l'occasion d'évoquer, de raconter des sujets comme :
• La passion du vélo et des compétitions,
• le travail et la transmission des savoir chez un petit patron Arménien.
• Les relations compliquées avec le père
• La rencontre avec Sarah, une jeune juive dont il tombera amoureux,
• Marcel, l'ami communiste et les hésitations, les dérives du parti en ce début de déclaration de guerre.
• L'engagement, la persécution,
• La clandestinité, les déserteurs,
• L'occupation de Paris par les troupes Allemandes
• L'antisémitisme
• L'organisation de la résistance, la vie clandestine en milieu urbain et en milieu rural
• L'arrestation, la torture, la rue Lauriston,
• La rafle du « Vel d'Hiv. »
• le maquis
• La deuxième D.B. en Afrique, Leclerc
• La Pologne, les ghettos,
• Une histoire rapide d'Israël
• le négationnisme
• Etc…
Ce roman est comme la vie : Il contient des centaines d'histoires complètes inscrites dans le récit d'une vie, elle-même influencée par le cours de la grande histoire.
Il y a tellement de choses que l'on se demande quel est le sujet principal du livre : S'agit-il de l'histoire d'une époque, racontée et illustrée à travers des vies simples et pourtant si complètes ? Ou de l'histoire d'une famille à travers la relation d'un fils et de son père, voire de quatre générations ? Ou plus simplement de l'histoire d'un amour ?
Pour terminer, les deux héros se retrouvent soixante ans après leur séparation involontaire.
Ce roman, outre le plaisir de lecture qu'il offre (écriture très simple et très fluide) pose tout au long de l'histoire qu'il raconte, tout un tas de questions comme :
- Faut-il retrouver son passé à tout prix ?
- Quand on a couru tout sa vie après un but, que fait-on si on l'atteint tout à coup ?
- Comment réagir quand tout s'écroule ?
- Que maîtrisons-nous vraiment dans notre vie ?
- Etc…
J'avoue que j'ai terminé ce bouquin avec les yeux presqu'humides ….
Une phrase du roman qui résume ces aventures, malgré tous les moments de bonheur et d'espoir vécus par les personnages :
« Il était écrit que rien ne pouvait nous arriver de bon. »
En tout cas, ce qui peut arriver de bon à un lecteur passionné, c'est de lire ce bouquin !
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Voulant un peu changer de mes polars bien-aimés j'ai porté mon choix sur le roman qui a remporté le prix Femme Actuelle.

J'avoue m'être dit, au départ, que l'histoire n'était jamais qu'une de plus ayant pour cadre la seconde guerre mondiale.

J'avais compté sans le talent de l'auteur pour qui les mots du passé sont le premier livre.C'est un pavé de 700 pages que j'ai dévoré en 3 jours.

Aout 2003 , canicule.Nina, étudiante en histoire , a rendez vous avec un professeur qui la suivra pour son mémoire.Arrivée sur le lieu de rendez vous elle ne peut que constater abec effroi que celui ci vient de suicider.

Louis et son fils Simon partent faire une ballade en bateau depuis La Rochelle.A peine en route ils doivent faire demi tour car Pierre , le père de Louis, octogénaire, lui demande de venir le rejoindre le plus vite possible.

Louis qui n'a eu jusque là que des relations un peu distantes avec son père voit là un moyen de se rapprocher.

Et les voilà partis pour la maison familiale à Jansallières située dans le Massif Central.Afin que Louis comprenne pourquoi ils doivent se rendre là bas (alors que la maison était vendue depuis longtemps, du moins le croyait il) Pierre entame pendant le voyage un long récit.

Nous voilà plongés dans la France de 1939.Une grosse partie du roman se déroulera pendant cette période sombre de notre Histoire ,de temps à autre entrecoupée par le temps présent.

Nous ferons la connaissance de Marcel, le meilleur ami de Pierre, communiste.Ensemble , leur rêve de jeunes hommes est de participer aux Six jours du Veld'hiv' et ils s'entrainent durement pour décrocher une bonne place.

Puis ce sera Missak ,un relieur de livres qui lui apprendra ce beau métier.Sarah, jeune Juive dont il tombera amoureux et avec laquelle il aura un enfant,Le Bourru, fournisseur de peaux et tant d'autres figures importantes pour cette période de 39/ 45.

Progressivement la guerre empiète sur la jeunesse de ces êtres et leur fera prendre des positions qu'ils étaient bien loin d'imaginer.

Le passé mouvementé de Pierre aura des répercussions à la fois sur son avenir et le présent.

Je me suis laissée complètement embarquer par le style de Jean-Michel Denis qui a fait quelques recherches concernant l'Occupation , sans jamais tomber dans le pathos même si les évènements décrits sont parfois durs.

L'histoire est un vrai page -turner ,le suspense est constamment mené sans faiblesses jusqu'à la toute dernière phrase.On comprend pourquoi le livre a démarré par un suicide, la boucle est bouclée.Construction romanesque sans faille,que demander de plus à un premier roman, sinon ..un deuxième?

La grande question posée par ce livre et qui peut apporter de la profondeur aux propos, est de savoir s'il ne vaut pas mieux laisser le passé ,ne pas chercher à répondre à tout prix aux questions sans réponse.

Pas de doute, un excellent roman de l'été.

Lien : http://lemelimelodepyrostha...
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Lorsque mon épouse m'a donné ce roman de 700 pages en me disant "je pense que ça doit être intéressant", le fan de polars scandinave que je suis a été un peu décontenancé.
Cloué au lit pour la semaine, je me suis dit que j'aurai au moins quelque chose de consistant à lire.
Je l'ai finalement dévoré en 3 jours.
D'abord, et avant tout, une histoire familiale ou l'on peut deviner l'importance de l'enfance et de l'adolescence dans la construction de l'homme.
Et puis, c'est aussi une belle histoire d'amour, même si la fin...
L'écriture de Jean-Michel DENIS est d'une absolue fluidité, avec des paragraphes courts.

En un mot : Merveilleux
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Mon cadeau d'anniversaire ce superbe libre, un véritable coup de coeur. Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant aimé un roman.

Tout d'abord, la couverture m'a séduite, ces photos du "passé" m'ont fait penser à mes vieilles photos de famille retrouvées au fond d'une boîte chez ma grand mère. Elles nous plongent tout de suite dans cet univers des années 40.

L'histoire s'ouvre avec Louis et son fils qui prennent la mer pour des vacances loin de la canicule. Puis Pierre, le père de Louis, les oblige à rentrer au port. L'histoire débute sur cette "rencontre" entre un père et un fils qui, malgré leur amour mutuel, ne sont pas très proches et n'ont pas su se trouver dans leur passé. Pierre va enfin se livrer et nous faire part de son vécu durant l'occupation. Je dis "nous" car je me suis complètement imprégnée de cette histoire. le récit est magnifique, très bien écrit, plein d'enthousiasme et de sensibilité. Ce n'est pas une simple histoire sur l'occupation, la deuxième guerre mondiale. Non, ce thème est le fil conducteur du récit. C'est comme le paysage d'un tableau. En réalité et pour ma part, il s'agit d'une véritable histoire d'amitié tout d'abord, et d'amour ensuite, une histoire de jeunes gens qui se sont construits dans une époque plus que troublée et malsaine.

Les personnages sont bien décrits, ils sont pleins de vie, de rêves et de projets. Mais la guerre va en décider autrement. Cependant, ils ne vont pas se laisser abattre, ils vont combattre jusqu'au bout de ce conflit et vont essayer tant bien que mal de vivre. Une vraie sensibilité, une rage positive se dégagent des protagonistes, mais aussi pour d'autres une haine de l'autre. Ce mélange confère à ce récit une véritable authenticité. On s'attache aux personnages, on vieillis avec eux, on lutte avec eux. Les désillusions, les trahisons nous prennent de plein fouet.

Un roman de 700 pages où je ne me suis jamais ennuyée. Tout au long du livre des rebondissements, auxquels on ne s'attend pas tout à fait, nous saisissent. Certes on voit où l'auteur veut en venir mais seulement sur les grandes lignes. Il y a toujours ces petits plus qui nous surprennent.

En conclusion, j'ai complètement adhéré à ce récit au point de vouloir qu'il soit réel. Ces destins brisés par la guerre ont existé autour de nous tout comme cette envie de vivre et non pas seulement de survivre.

Vous l'aurez compris je conseille vivement ce roman, c'est une histoire magnifique. Je l'ai tout simplement adorée, sans aucune restriction.

Lien : http://chroniquesdenacoleda...
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Pendant la canicule de 2003, Pierre a besoin d'aller à Jansallières, dans le centre de la France, avec son fils Louis. En route, il lui raconte un pan secret de sa vie : son activité pendant la seconde guerre mondiale qu'il a toujours tue à sa famille.

STYLE : Trop bien écrit ! C'est, pour moi, un chef d'oeuvre !
Le scenario est superbe, la mise en haleine dure pendant tout le livre, car il y a la passion et l'amour, mais les conditions sont dramatiques. Beaucoup de rebondissements. La question principale résolue (qu'est devenue Sarah ?), encore d'autres "angoisses-suspenses" surgissent !
La rafle du Vél'd'Hiv est saisissante ! (cf le film "La rafle"), et le reste est à l'avenant. Des questions pertinentes sont posées au bon moment.
C'est une histoire dans L Histoire, qui ressemble aux souvenirs de mon Grand-Père, mais aussi à ce qu'a écrit De Gaulle dans ses "Mémoires".

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Rafle_(film,_2010)



ATTENTION _ RESUME
Pierre(83A) appelle son fils qui est en croisière. Il a besoin de lui pour s'occuper de la maison de Jansellières. Pendant le trajet, les questions de Louis sur la mystérieuse maison amène Pierre à dévoiler un épisode dramatique de sa vie : ce qu'il a fait pendant la guerre:
Son projet de courir les 6 jours sur le Vel'd'Hiv' (vélodrome d'hiver) avec son copain Marcel ! http://www.live2times.com/1959-destruction-du-vel-d-hiv-e--5809/
Son amour pour Sarah, qui était juive et dont la famille fut de plus en plus menacée par les gendarmes français de Pétain.
La reliure, son métier : n'oubliez pas Missak, son patron arménien tué par le régime, ni Marcel, résistant communiste.
La solidarité était grande. Pierre a vite choisi son camp, avec les résistants, il est devenu un héros malgré lui, sortant Rakela du Vél'd'Hiv' raflé, prisonnier de son père membre de la Gestapo française ! Vengeant son copain Marcel tué lors du passage en zone libre pour sauver Sarah et sa soeur Rakela.
Le Bourru magouilleur, fournisseur de Missak, et fabricant de faux-papiers, est bien utile aux résistants. Il serait joué par Depardieu.
A Jamallières, maison de famille où il se réfugie avec Sarah enceinte et Rakela, il va voir une vieille femme, amie de la famille, qui lui fournit de la nourriture. Il s'engage dans la résistance locale avec le fils Jimba (nom de résistant) de cette vieille dame. Sarah accouche de Michel aidée par la vieille dame. Pendant les actions de la résistance, Pierre est inquiet : deux rôdeurs passent devant la maison. Après une mission, Pierre ne revient pas. Sarah apprend que tous les membres de cette poche de résistance ont été tués!
Le lecteur sait que Pierre a survécu, malade pendant l'action, soigné par Jimba au refuge des résistants.
En rentrant à Jamallières, Sarah, Michel, Rakela et même la vieille femme ont disparu ! Après avoir vu le mot non explicite de Sarah annonçant la mort de Michel, il découvre un tas de terre fraîchement retourné au fond du jardin: Michel, déjà affaibli par le manque de lait, n'a pas survécu, et Sarah et Rakela l'auront enterré précipitamment avant de s'enfuir, menacées par les rôdeurs !
Qui a survécu, à par Pierre ?
Et puis il s'engagea avec le général Leclerc, qui a obtenu sa 2e division blindée, débarquant en Normandie, libérant Paris ("Paris martyrisée, mais Paris libérée !")

A la libération, Pierre cherche partout des traces de Sarah et Rakela. Rakela est morte à Auschwitz, mais aucun indice ne permet de retrouver Sarah !
Pierre décide de tourner la page, et de refaire sa vie avec Marie, dont il a un fils, Louis. Il ne reparlera plus de cette époque.
2003 : à l'arrivée à Jamallières, Pierre annonce à Louis que le but de son voyage est de déplacer la tombe de Michel, menacée d'être ensevelie par un éboulement surplombant le terrain. Les employés communaux fouillent l'endroit de la tombe, mais ne trouvent rien !
Qu'est devenu Michel ?
Louis envisage la possibilité que son demi-frère soit vivant en 2003, il aurait la soixantaine, et pourquoi pas Sarah?
Il les recherche activement grâce aux nouvelles technologies : internet....Pierre, malgré son âge, participe a cette recherche qui les conduit en Pologne, pays d'origine de Sarah, et en Israël, puis à Lyon.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
La journée était pluvieuse. Depuis le matin, de sombres et lourds tonneaux gris roulaient nonchalamment dans le ciel de la capitale. Une pluie fine et déroutante répandait sa froidure sur les rues et les avenues. Partout, l'austère tranchant du reflet brillant des pavés invitait à la morosité. Rue Saint-André-Des-Arts, une bise glaciale fouettait les rares passants qui fuyaient devant ses rafales irrégulières, sautant d'un trottoir à l'autre, le nez baissé, la tête enfouie dans leurs cols relevés. Paris se corrompait dans de ternes camaieux de gris. Là où la veille ses façades flamboyantes attiraient le regard de leurs couleurs chaudes illuminées de soleil, un dégradé ténébreux, triste lavis annonciateur de l'automne, s'insinuait d'un immeuble à l'autre en dilapidant les derniers frémissements de l'été
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Plus tard, Pierre se souviendra de cette journée en lisant les mots choisis par Saint-Exupéry pour décrire cet incroyable cahot :
"Je survole les routes noires de l'interminable sirop qui n'en finit pas de couler... Où vont-ils ? Il ne le savent pas. Ils marchent vers des escales fantômes, car à peine cette caravane aborde-t-elle une oasis, que déjà elle n'est déjà plus l'oasis."
Marcel était bien à côté de la plaque, l'heure était à la résignation et à la soumission, quant à la rébellion....
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S'il y a bien une chose qui ne me concerne pas, c'est bien cette histoire de médailles ! Je n'ai jamais été suffisamment naïf pour accepter ces honneurs grotesques.... Quelle puérilité ! Il y a derrière cela une manipulation que j'ai toujours refusée... Quelle gloire ressentirais-je à arborer ces futiles pendeloques alors qu'elles ne sont attribuées que pour justifier, après coup, l'injustifiable. Et dans quelle transparence ? Je ris parfois en découvrant cette armée de poitrines recouvertes de bimbeloterie....
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Les six mois passés à Auschwitz nous avaient déjà détruites… On nous avait tout pris… La force, la santé, l’espoir…. Jusqu’à la faculté de penser… J’ai entendu que l’on peut tout prendre à un homme sauf son esprit et ses rêves. C’est faux. Quand le corps se trouve réduit à endurer la souffrance, la maladie, la faim et quand l’esprit doit lutter quotidiennement contre la peur, l’angoisse et les humiliations, l’esprit n’a plus la possibilité de se réfugier ni dans les souvenirs heureux ni dans les rêves, ni dans l’espoir… La destruction est totale…
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"Nous sommes les maîtres des choses quand les émotions nous répondent."
Par ces mots, Saint-Exupéry lui rendit l'assurance qui lui faisait encore défaut.
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