J'ai passé un très bon moment avec la seconde partie du Roi de Paille, le Couronnement de la Reine Morte, un titre qui prend tout son sens à la dernière planche, où l'on découvre que l'amour peut confiner à la folie.
Je me suis tout de suite laissée prendre par les mésaventures de Neith et Sennedjem, enfants de Pharaon devenus esclaves à Babylone, qui ne sont plus maîtres de leur destin, ou si peu. Ils ne peuvent que subir les remous alors que le roi babylonien tente d'imposer un mariage politique au prince héritier, son fils, qui refuse par amour et finit par prendre les armes contre son père lorsque la situation dégénère, entraînant des innocents dans son sillage meurtrier.
Les dessins m'ont beaucoup plu : les couleurs sont chaleureuses, les dessins riches en détails, les personnages expressifs... L'auteur restitue vraiment bien le Proche-Orient antique, aussi bien pour le faste des palais que l'immensité du désert.
Une histoire prenante...
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A la cour Babylonienne, le prince Amel a finalement accepté d'épouser la princesse de Medes mais il prévient son père : il n'aimera personne d'autre que sa concubine Shamhat et il n'aura pas d'autres enfants. le roi de Babylon n'a donc plus qu'une option : éliminer cette femme.
Sen et Neith se retrouvent mêlés aux histoires politiques de Babylone. Leurs caractères s'affirment et ils profitent de cette instabilité pour tirer leur épingle du jeu.
Une histoire agréable en pleine Antiquité Egyptienne, à l'apogée de la ville de Babylone.
Les dessins sont très beaux et les aquarelles sont lumineuses. Les paysages se dévoilent sur les pages avec beaucoup de beauté. Les bâtiments bleus de Babylone, les luxuriants jardins suspendus, le sable chaud du désert et le luxe chatoyant des palais s'offrent sur de grandes cases pour le plus grand plaisir des yeux.
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L'Amour est-il plus fort que tout ?!?
En temps normal, on pourrait le croire, mais quand il est accompagné de malédiction, de la guerre, des intérêts supérieurs de l'État, du regard des Dieux, ses chances de réussite ne sont plus aussi évidentes.
En 563 avant J-C, la princesse Neith fuit son père, Pharaon, avec la ferme intention de ne plus le revoir, au risque de finir dans sa couche.
En rejoignant Babylone avec son frère, Sennnedjem, que tout le monde pense mort, elle est au service de Shamhat, la concubine et seul amour de Amel-Marduk, le Prince héritier.
Mais Nabù-Kudurri-Usur, roi de Babylone à des projets plus "politiques" pour son fils, et organise un mariage pour ce dernier avec la princesse Ladiocée.
Cette union avec la fille du roi des Mèdes, Ištumegu, en fera d'une part la future reine de Babylone et, d'autre part, scellerait l'alliance entre les deux royaumes pour des décennies.
Mais Amel ne l'entend pas de cette oreille, accepte le mariage arrangé, mais informe son père qu'il ne sera jamais consommé, Shamhat étant, en plus de la mère de ses deux enfants, la seule avec qui il deviendra roi de Babylone.
Il ne reste guère de choix à Nabù-Kudurri-Usur pour sauver la face vis-à-vis des Mèdes présents pour assister au mariage, et une des solutions, retenue par ailleurs, est de sceller cette alliance, pour le meilleur... et pour le pire.
Pendant la partie de chasse prévue le lendemain, deux gardes du corps Mèdes resteront au Palais et devront s'acquitter d'une mission fort peu glorieuse : assassiner Shamhat et ses deux enfants.
Heureusement, Neith, assistée de son frère et de l'ombre, l'espion égyptien de Babylone, viennent déjouer le complot, mais non sans dégâts...
Des jours sombres s'annoncent au-dessus de Babylone à partir de ce jour, et bien malin qui pourra en prédire le dénouement...
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Le couronnement de la reine morte clôt avec une majesté toute dramatique un diptyque adroitement mené et qui a su captiver l’attention.
Lire la critique sur le site : BDGest
Les réflexions sont fines et intelligentes, notamment sur les enjeux politiques de la représentation. Le tout est servi par des couleurs lumineuses : des aquarelles magnifiques qui donnent profondeur et relief au dessin. Entre Alix et Murena, vous saurez désormais quoi mettre dans votre bibliothèque !
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Si vous n'avez pas encore lu le Roi de Paille, c'est le bon moment. Une aventure historique en deux tomes avec une artiste qui est toujours au top.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Tu étais un prince, et mon héritier !
Et te voici vagabond, entièrement à la merci de sentiments indignes d’un chef, les yeux tout mouillés de larmes, la vois tremblante de regrets, prisonnier de l’amour que tu portais à des êtres insignifiants !
- Tu ferais un bon espion!
- Ou un bon diplomate : c'est la même chose, avec un titre.
Petite nature !
Moi, je vis avec mes morts, l'odeur ne me pose pas de problème...
Si cette Shamhat et ses enfants sont encore d'actualité après-demain... ce sera toi qui auras mis fin à cinquante ans d'alliance politique.
Mimo Sur la trace des dinos