Apres avoir lu les romans historiques de JD, il est marrant de lire ses descriptions de sa vie @ Paris aujourd'hui.. ;-)
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Drôle parfois. Véridique toujours. Bien lu en une soirée.
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Chaque mot qu’il claquait entre ses petites dents serrées me plongeait vingt ans en arrière, à l’époque où Cécile me parlait de l’homme bizarre qui avait enlevé sa mère, Gala, des bras de son père, Paul Éluard. À l’époque, Cécile ne portait pas Dali dans son cœur, mais aujourd’hui ? Au bout d’un moment, je ne puis m’empêcher de nommer sa belle-fille :
— Cécile a été une amie de jeunesse. Elle me parlait de vous et je me rappelle le jour où elle m’a dit : « Dali se prend pour le Roi-Soleil, il proclame : “Le surréalisme, c’est moi !” » André Breton, paraît-il, n’a pas apprécié. Il a voulu vous exclure mais le surréalisme, écartelé par les fractions politiques, n’existait déjà plus que pour l’Histoire.
Le style Match ! C’était toute la question. Basé sur l’efficacité, il devait donner au lecteur, dès la première ligne, l’envie de lire l’article jusqu’à la dernière. Gaston Bonheur en avait imaginé les règles qu’il avait transmises aux premières plumes du magazine. Et, de mots en phrases, de phrases en tournures, Paris Match avait trouvé sous sa férule bonhomme mais inflexible le langage de son succès.
Le style Match, je l’ai apprivoisé avant d’écrire mon article, en étudiant, en analysant, en disséquant ceux d’une dizaine de vieux numéros.
Ma passion pour les journaux venait de loin.
D’abord d’un plaisir naturel d’écrire, ensuite parce que j’avais toujours été habitué à vivre dans une maison où la presse tenait une place dévorante. Le matin, ma mère rapportait Le Journal du marché, René, mon frère, Paris-Midi quand il venait déjeuner. Et mon autre frère, André, L’Auto. Quant à mon père, il achetait Paris-Soir en fin de journée.
Rien d’étonnant, dès lors, qu’élevé dans une famille de papivores, je fusse tenté par le journalisme !
Les premières 4 CV sont toutes jaunes. Il n’y a pas d’autres couleurs disponibles que celle d’un stock de peinture hérité de l’armée allemande. C’est pourquoi les envieux surnomment la 4 CV « la motte de beurre ».
Tout le monde ici vous croit normalien ! On ne prête qu’aux riches, à votre place je laisserais dire...
"Chez Lipp" livre de Jean DIWO