J'ai lu et entendu cet auteur; ça me tente
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C'est Zorah, l'analphabète, qui m'a permis il y a une quinzaine d'années de mieux vous découvrir. Ma rencontre avec vous n'es s'est pas faire dans un musée ou au cours d'une conférence savante sur les ambiguïtés de l'orientalisme en peinture. Elle a tout simplement eu lieu, un jour de printemps, dans la bibliothèque Henri-Michaux, à Aubervilliers. En ouvrant par hasard un livre d'art, votre Zorah était là dans sa lumineuse évidence, sa grâce et sa fragilité.
Avant de manier, à la fin de votre existence, les ciseaux pour "tailler dans le vif de la couleur" de papiers gouachés, vous aimez également palper, sentir et découper les tissus. Car, pour vous, les matières doivent, comme les couleurs, "remuer le fonds sensuel de l'homme".
Vendredi 8 mai 2009
Abdelkader Djemaï, romancier franco-algérien, vivant en France depuis 1993 après avoir dû fuir la guerre civile en Algérie, évoque l'exil contraint de l'écrivain, à travers la figure d'Albert Camus et sa propre existence. Il est l'auteur de Camus à Oran (1995) ; dernier roman paru : Un moment d'oubli (Seuil, 2009) dans le cadre du banquet de printemps 2009 intitulé " Exils et frontières"
Abdelkader Djemaï : Né à Oran en1948, Abdelkader Djemaï a été enseignant, journaliste et écrivain en Algérie.
Il arrive en France en 1992, devant fuir la guerre civile algérienne, car il est menacé de mort.
Son expérience lui inspire ses nombreux romans et récits.
Son enfance et la guerre civile en Algérie constituent les thématiques de plusieurs de ses romans ; Eté de cendres (1995), Sable rouge (1996), 31, rue de l'Aigle (1998) qui forment une trilogie autour de la tragédie algérienne, ou encore Camping (2002). de même, le roman-photo : Un taxi vers la mer (2007) sur l'enfance en Algérie.
Ensuite le déracinement, l‘exil et l'errance inspirent : Gare du Nord (2003), le Nez sur la vitre (2005) et enfin Un moment d'oubli (paru au Seuil cette année).
La littérature française constitue pour lui un point d'appui essentiel. Et notamment la figure d'Albert Camus qui a lui-même vécu à Oran, est déterminante. Il a écrit Camus à Oran.
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