Le Troisième Testament, tome 3 : Luc ou Le Souffle du taureau

L'ésotérisme n'est pas ma tasse de thé. Mais cette BD en quatre tome mêlant recherche d'un texte caché pouvant potentiellement remettre en cause les dogmes chrétiens, contexte moyenâgeux, action trépidante, fait exception. le tout est porté par un excellent dessin, magnifiquement colorisé.

Conrad de Marbourg et Elisabeth, prisonniers d'Uther le pourpre, dans un monastère écossais battu par les flots, vont parvenir à s'échapper, pour poursuivre la quête du Troisième Testament, ce texte qui viendrait changer toute la religion établie. Jusqu'à quel point d'ailleurs ? S'agit-il d'un écrit ou d'un pouvoir suprême ?

Au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire, le personnage d'Élisabeth prend de l'importance. La force brute de Marbourg ne suffit plus. Élisabeth devient le deuxième pilier de cette histoire, qu'elle a l'air de bien mieux comprendre que le lecteur, un peu perdu dans un récit tarabiscoté.

Marbourg, O'Neil et Elisabeth sont prisonniers d'Uther le pourpre, à la solde du conte de Sayn. l'ennemi juré de Marbourg qui pourtant semble être son ange gardien.

La quête du troisième testament se poursuit. On en apprend un peu plus sur ces fameux carnets de Julius qui semble cacher un code pour trouver le lieu que tous recherchent avidement. C'est alors une course contre la montre qui se joue. Avec la horde des ténèbres de Sayn et avec les Templiers.
Elisabeth est une héroïne attachante. Elle garde espoir et reste courageuse malgré que ses convictions s'effritent les unes après les autres et que ses compagnons autour d'elle flanchent.

Marbourg et Elisabeth continuent leur quête et les découvertes ne cessent de relancer l'intrigue. Après l'Ecosse, nous partons maintenant pour la Bohème...
Dans ce tome, nous en apprenons un peu plus sur l'ordre du Temple même si leur implication est toujours obscure.
Ce qui m'a gênée dans ce tome en particulier, c'est le manque de profondeur des personnages qui sont vraiment des clichés d'uchronismes sur le moyen âge. (Et je ne relève même pas les pseudo-prédators de la horde de Sayn)
Bref, je reste très déçue de ma relecture...

Un troisième tome toujours aussi accrocheur au niveau de l'histoire où les énigmes vont une fois de plus s'enchaîner dans un tourbillon d'action. A la fin du tome précédent le duo s'était transformé en trio à savoir Trevor, Conrad et Elisabeth. Mais il se retrouvaient tous les trois dans une fâcheuse posture sur la coupe d'un archevêque belliqueux.

Ils arrivent toutefois à s'échapper d'une manière assez spectaculaire pour nous faire repartir pour un tour. Une fois de plus on va voir du pays. le graphisme de cette BD est toujours aussi superbe, avec une couleur mettant toutes les scènes et les protagonistes en valeur.

N'étant plus en procession du codex nos amis doivent rusé pour contrer leurs ennemis qui sont légions. D'un côté les Templiers et de l'autre les sombres guerriers corbeaux qui cette fois encore montrent toute la cruauté dont ils sont capables.

Nos amis découvrent alors des messages codés dans des anciens écrits d'une abbaye. L'histoire prend une fois de plus son essort pour nous ravir au plus haut point. Que demander de plus...

C'est la pièce de bravoure (à mon avis) de la tétralogie. Au niveau "fonctionnement des neurones" en tout cas.

Le rythme s'accélère et les motivations des différentes factions sont assez obscures encore. le voile se lève peu à peu (du moins le croit-on à ce stade), mais pas assez pour savoir pourquoi Uther et Sayn, son âme damnée, veulent à tout prix conserver Marbourg vivant.

Mais là où le lecteur va s'empoigner les cheveux, c'est sur le décryptage de l'énigme. Quelques pages bien senties pour fans de cryptographie.

Sinon, on sent la machine bien rôdée par des auteurs qui savent où ils vont. Je me suis laissé embarquer.