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Les sentinelles (Dorison) tome 4 sur 5
EAN : 9782756025476
64 pages
Delcourt (15/10/2014)
3.77/5   24 notes
Résumé :
1915. Encore traumatisé par les horreurs qu'il a vécues à Ypres, Taillefer doit repartir au combat. Envoyé sur la plage de Sari Tépé en compagnie des autres Sentinelles, il a trois jours pour nettoyer le terrain et permettre le passage des soldats. Il ignore encore qu'ils vont devoir y affronter une nouvelle invention allemande, une arme capable de détruire l'acier...
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Plage de Keristos, 2 mai 1915.
Détroit des Dardanelles (Turquie).

Un sous-marin allemand débarque le professeur Offenstadt qui n'est pas venu les mains vides. Il offre au colonel turc Ziman de l'Apfelkuchen de Berlin, du Riesling de sa réserve personnelle, quelques petites sucreries à la pâte d'amande…

Faire venir un sous-marin jusque dans les Dardanelles pour ça ? Ils sont fous ces Germains !

Ah ! oui, j'oubliais un détail, mais il a peut-être son importance : Offenstadt livre aussi une sorte d'armure offrant à celui qui la porte la capacité de vaincre Taillefer en route pour les Dardanelles. le professeur pense à un Allemand pour s'en revêtir, mais pour le colonel turc qui l'accueille, il ne saurait en être question ! Un Turc la portera. Il a son héros : Kamal, ancien Maître égorgeur de la secte Hadjid, déserteur de la Légion française, engagé volontaire turc et major dans le régiment du colonel Ziman.

Les Sentinelles vont-elles venir à bout de Kamal ?

Critique :

L'auteur, Xavier Dorison, suit l'évolution de la guerre et n'hésite pas à aborder sur de nouveaux rivages, en l'occurrence, les Dardanelles en avril 1915. Voilà un secteur, où sur ordre de Churchill débarquent essentiellement des Néo-Zélandais et des Australiens. Les Dreadnoughts britanniques qui devaient écraser les forts sous les coups de leurs obus n'y parviennent pas. Les Australiens et autres Néo-Zélandais, une fois débarqués sur la plage ont une falaise à gravir. Les Turcs sont bien commandés et n'ont aucun mal à abattre les malheureux fantassins. Les canons de leurs forts, intacts, pulvérisent les embarcations qui arrivent à leur portée. Très vite, les Australiens et les Néo-Zélandais se retrouvent dans une situation peu enviable : faim, soif, manque de munitions, dysenterie, choléra et autres joyeusetés, essentiellement véhiculées par les mouches achèvent de liquider ce corps expéditionnaire. C'est dans ce contexte que les Sentinelles vont intervenir… Enfin… Si elles y arrivent…

Il y a toujours ce mélange entre faits historiques et fiction steampuntesque qui rend l'histoire addictive tout en faisant découvrir une page d'histoire à ceux qui ne connaissaient pas cet épisode de la Grande Guerre.

A la fin du récit, l'auteur donne des chiffres qui font froid dans le dos, ceux de ce monumental échec où on va présenter la retraite comme une victoire ! On se console comme on peut…
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Dans ce tome 4, intitulé "Avril 1915 Les Dardanelles", nos héros débarqués sur la plage de Sari Tépé sur les rivages de la Mer Egée doivent impérativement prendre le Fort Khem pour maintenir leurs positions… La faim, la soif, la peur, la fatigue, la maladie : les Turcs se battent pour leur pays, les Arméniens pour leur survie, les Alliés pour ne pas perdre la face quittes sacrifier des milliers et des milliers d'être humains pour y parvenir, les Boches pour prouver qu'en fin de compte ils restent les plus forts quittes à sacrifier des milliers et des milliers d'hommes pour y parvenir… (ah ces crevards près à sacrifier la terre entière plutôt que de reconnaître qu'ils ne sont pas parfaits… quand est-ce que l'humanité s'en débarrasse définitivement ???)
Kamal Fahri le tourmenté doit accepter à contrecoeur de devenir « Cimeterre » pour bouter l'ennemi hors de son pays grâce aux prouesses de la science allemande, et doit affronter son ancien camarade légionnaire Djibouti qui n'a plus foi en rien ni personne… le Merle traumatisé par la découverte de la sale guerre se retrouve contaminé par l'abnégation et l'héroïsme du contingent australien (ben oui, les Rosbifs ont envoyé les contingents coloniaux au casse-pipe à leur place hein !)… Gabriel qui renaît à la flamme de la résistante arménienne Maritza retrouve l'espoir et décide unilatéralement de sauver le plus de vie possible en hissant le drapeau blanc au grand dam de sa hiérarchie jusqu'à la moelle pourrie…
OMG quelle chouette BD qui tord le coup aux détestables clichés nationalistes pour mieux se moquer de la culture du bourrage de crâne caractéristique des merdiers mondiaux mais malheureusement toujours d'actualité… Et au final la propagande transforme le fiasco du brouillon de l'Opération Overlord en brillante opération de sauvetage : mais quel Monde de Merde !!!
4,5 étoiles
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1914. Devant les cuisantes défaites des premières batailles, l'armée française décide de lancer un projet ultra-secret (du moins dans un premier temps) de super-soldats : les Sentinelles. Grâce au génie de deux scientifiques, le docteur Kropp (un transfuge allemand) et Gabriel Féraud, trois soldats aux capacités extraordinaires sont créés : Taillefer (qui n'est autre que Féraud lui-même), dont les bras et les jambes arrachés ont été remplacés par des membres en acier, Djibouti, un légionnaire dont la force est décuplée par des drogues et Pégase, un aviateur devenu homme volant grâce à sa fusée à poudre portative. Après les batailles de la Marne et d'Ypres (durant laquelle Taillefer a vaincu l'ubermensch allemand), nos trois héros sont, dans ce tome 4, confrontés à l'enfer des Dardanelles.

Après trois tomes excellents la série se poursuit par cette évocation de l'expédition des Dardanelles, qui fut un fiasco. Pas de suspens inutile la qualité est toujours au rendez-vous, à tous les niveaux. Si, jusqu'à présent, les Sentinelles n'avaient connues que des victoires (certes, chèrement acquises), elles vont devoir, dans cet épisode, apprendre à gérer, de façon honorable, la défaite. Evidemment celle-ci ne sera que partielle et on peut faire confiance à la propagande officielle pour enjoliver les faits. le "méchant" de l'histoire est un redoutable combattant Turc, Cimeterre, équipé du dernier cri de la technologie allemande. Mais, comme cette série se veut une évocation réaliste de la "der des der", et de la guerre en général, les personnages ne sont pas aussi manichéens que l'on pourrait le croire de prime abord.

Les Sentinelles constituent une tentative, absolument réussie, selon moi, d'imaginer des super-héros "à la française". Attention, néanmoins, aux conclusions hâtives. Nous ne sommes pas dans le registre, à l'instar, par exemple, d'un Captain America, de la glorification d'une certaine conception de la nation. Au contraire, les travers des autorités, militaires en particulier, sont dénoncés avec force. Non, ce sont bien les hommes et leurs actes héroïques qui sont glorifiés, même si leurs motivations ne sont pas toujours très nobles (il n'y qu'à voir Djibouti, dans la présente histoire). Paradoxalement, en tant de guerre, Dorison nous rappelle que les héros, les vrais, se font rares et que les "super-héros", n'existent que dans le regard du public (bien aidé par la propagande). le scénario, toujours prenant, est transcendé par le dessin absolument remarquable de Breccia qui, lorsque l'on parle des couleurs, tend vers le génial. Un certain sens de la mise en scène est ici de mise avec l'utilisation de quelques gros plan et pleines pages, qui renforcent les moments dramatiques ou héroïques (de la bd de super-héros, je vous dis). Les personnages sont très bien caractérisés et présentent trois facettes du soldat : le pacifiste, qui combat par nécessité, est doué, mais n'aime pas ça, façon Tom Hanks dans "Il faut sauver le soldat Ryan" (Taillefer), le drogué de la guerre (mais néanmoins traumatisé), façon Punisher (Djibouti) et le guerrier aristocrate, façon "messieurs les anglais, tirez les premiers" (Pégase).

Les Sentinelles est une série à découvrir absolument, pour peu que l'on s'intéresse à la Grande Guerre (sans être une bd historique, le contexte est des plus réaliste). Elle fera également le bonheur des amateurs de comics et n'oublions pas aussi le dessin qui est, en soi, une raison suffisante pour s'y mettre.
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critiques presse (4)
Auracan
02 janvier 2015
Les dessins de Breccia retranscrivent très bien les horreurs de la guerre ainsi que l’émotion des personnages. Même lorsqu’on on a un gros plan du Taillefer et de son visage d’acier, l’émotion passe à travers ses yeux et ça, c’est un beau tour de force. Une excellente série dont la qualité ne faiblit pas !
Lire la critique sur le site : Auracan
BoDoi
20 novembre 2014
Encore une fois, le tome est une réussite. Les héros d’acier s’interrogent, obéissent à leur devoir, combattent malgré eux. Et si l’histoire est connue, Dorison tisse malgré tout une aventure à rebondissements, prenante et touchante.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
03 novembre 2014
Ce quatrième chapitre est une très belle surprise qui surprend à la lecture, un des must dans le genre. A ne manquer sous aucun prétexte.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
31 octobre 2014
Loin des comics made in USA, Les sentinelles propose une autre façon de voir le super-héros, plus introspective, plus intellectualisée, sans pour autant en oublier le côté spectaculaire, inhérent à la condition de sauveurs de la veuve et de l’orphelin.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Après une cuisante défaite, rien ne vaut une nouvelle bataille pour sauver la face. De ce point de vue, l'entrée en guerre de la Bulgarie aux côtés de la Triplice, le 15 octobre 1915, donna une excellente excuse à Lord Kitchener pour finir de faire évacuer ses troupes des Dardanelles, ainsi que celles de ces alliés...
Finalement, la seule réussite de cette expédition, qui fit plus de 200000 morts du côté des alliés fût... La retraite !
Opération totalement inédite dans l'Histoire militaire, 145000 hommes furent évacués en deux mois, au nez et à la barbe des forces ottomanes.
Celles-ci eurent alors tout le loisir de déporter et massacrer plus d'un million d'Arméniens.
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[Djibouti] Ha, ha, ha ! Sacré Merle. Allez, cette fois-ci, la tournée de gnôle, c'est pour vous ! Faites pas votre mauvais perdant.
[Merle] Le "bon" perdant, ça n'existe pas ! Il y a des vainqueurs et des vaincus. C'est tout.
[Féraud] Le "fair-play", ça ne vous dit rien ?
[Merle] Le fair-play est une invention anglaise destinée à fournir une excuse aux lâches, Féraud, rien de plus !
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Grâce aux mouches, les trois-quarts des gars d'ici ont appris à leurs frais des tas de noms savants : diphtérie, dengue, dysenterie...C'est aussi efficace que du 9 mm, sauf qu'en plus ça traverse les murs, les tranchées...et ça craint pas les super-soldats.
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-Vos amis m'ont laissée voir ce que je pouvais faire pour votre poignet, monsieur Taillefer...Je suis ingénieur.
-En Turquie ?
-Nous avons l'électricité et nous ne coupons plus notre viande avec des silex, si c'est le sens de votre question.
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