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sur 4208 notes
Alors le voici, ce fameux roman, qui a ravi la première place à tous les nommés du tant convoité prix littéraire, gage de ventes et de renommée supplémentaire. le Goncourt 2019 m'a attirée par sa jolie couverture, qui arbore un ciel bleu azur et un hydravion illustrant déjà parfaitement son titre. Ce dernier composé de onze mots a éveillé ma curiosité. La nouvelle tendance est au titre long. J'ai ouvert au hasard et je suis tombée sur un passage sur le milieu carcéral offrant un aperçu du personnage de Patrick Horton, le codétenu de notre narrateur, un Hells Angel particulier. J'ai eu envie d'en savoir davantage. Nous étions fin novembre.

Le père Noël étant sympa, le Goncourt m'attendait au pied du sapin. J'avais d'autres livres sur le feu. Je me suis consacré entièrement à ce livre une fois terminé avec les autres, ravie de pouvoir découvrir ce supposé chef d'oeuvre. J'avoue avoir été déçue. J'ai mis plus de deux cent pages à avoir envie de savoir la suite. Ce roman est très bien écrit, documenté et précis mais je ne suis pas vraiment entrée dedans. Un peu à la fin mais à peine. Quelle déception!

Jean-Paul Dubois donne aussi trop de détails technique ou de références (type d'insonorisation de l'orgue au temple, type de véhicules, hydravion, etc.) à mon goût. Cela n'ajoute rien au récit, bien au contraire. Je trouvais ça lassant, comme s'il voulait nous exposer ses connaissances et nous montrer qu'il maîtrisait son sujet. En voici deux exemples que j'ai trouvé juste en feuilletant le livre au hasard.

« ..gicleurs du bloc R985 Wasp Junior, et les 450 chevaux de son 9 cylindres en étoile transmirent leur puissance à l'hélice bipale Hamilton standard qui se chargea de fileter patiemment la résistance de l'air.. »

« La NSU Ro 80 -Ro signifiany Rotationskolben – était une familiale équipée du fameux bloc Comotor, le premier moteur rotatif Wankel… »

J'ai aimé certaines phrases bien tournées, des réflexions bien pensées et bien tournées mais je n'ai pas accroché à l'histoire, l'essence même du livre. Pourtant, il y a de bonnes idées. le Canada, le Danemark et la France comme toile de fond du scénario. Des personnages variés aux origines multiples avec lesquels on peut vraiment faire quelque chose. La compagne de Paul est indienne et pilote d'hydravion. le père de Paul, notre narrateur, Johannes Hansen est pasteur et scandinave. Il est marié à une française athée et féministe militante, qui tient un cinéma d'Art et d'Essai. L'histoire de Paul, de ses parents, l'émigration au Canada constituent des éléments intéressants mais l'auteur n'a pas réussi à me passionner. L'incarcération, le mystère de la cause de la condamnation de Paul, de l'absence de ses proches n'ont pas réussi à me tenir captivée. La relation avec son codétenu Patrick Horton est distrayante.

« Pour Patrick, le monde, avec ses crises et ses malheurs, se comprenait, s'interprétait, et s'étalonnait toujours à partir de la seule valeur stable de référence sur terre, la Harley « Fat Boy » «

L'évolution du père aurait mérité d'être approfondie. On ne ressent absolument rien pour cet homme, aucune compassion. C'est pour moi, un manque. Sur un sujet tel que les addictions, le lecteur devrait être touché et souffrir avec lui, éprouver des craintes, de la tristesse. Rien. Je n'ai rien ressenti. Alors que d'autres romans m'obsèdent la nuit , m'arrachent des cris d'angoisse ou des pleurs, là, rien. Même les morts ne m'ont pas touchée. Échec total. Quand tout se révèle, j'ai trouvé ça davantage intéressant mais vingt pages sur 254. Je ne comprends pas le choix du jury du Goncourt. « Soif » d'Amélie Nothomb ou « le ciel par-dessus le toit de Nathacha Appanah qui était dans la 2ème sélection auraient été de meilleurs choix selon moi.

J'ai lu des Goncourt, qui valaient vraiment le détour. En 2013, Pierre Lemaître nous livrait « Au-Revoir là-haut » , il était tout simplement génial. Une intrigue d'après-guerre juste captivante de bout en bout et tellement originale. J'avais dévoré le livre de bout en bout. Un vrai page-liner! Ou encore « Chanson douce » de Leila Slimani, en 2016, encore une réussite. Palpitant, effrayant et d'une justesse psychologique. « Syngué sabour, pierre de patience » de Atiq Rahimi, un roman fort sur la condition des femmes afghanes. Ils ont d'ailleurs tous les trois été adaptés au cinéma. « Pas pleurer« , Goncourt 2014, m'avait aussi beaucoup émue avec l'émancipation d'une jeunesse en Espagne dans les années 1936 contre les inégalités sociales et le patriarcat.

Vous l'avez compris, « Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon » de Jean-Paul Dubois ne m'a pas emportée ni bouleversée à mon grand regret.

https://blogapostrophe.wordpress.com/2020/01/23/tous-les-hommes-nhabitent-pas-le-monde-de-la-meme-facon-de-jean-paul-dubois/
Lien : https://blogapostrophe.wordp..
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Une histoire originale parfois divertissante et pas mal écrite. Sans plus.
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J'ai adoré, lu avant que l'auteur reçoive son prix Goncourt. Cette figure d'anti-héros à qui tout arrive tellement sympathique. On sent que l'auteur aime son héros et qu'il a de la tendresse pour lui.
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Dans une prison canadienne Paul Hansen partage sa cellule avec Hells angels respecté des autres taulards et qui le protège. le récit alterne entre sa vie en prison et des retours sur sa vie passée: son père pasteur, sa mère rebelle, sa femme d'origine indienne et aviatrice dont il ne en révèle pas grand chose de sa personnalité. L'histoire est somme toute assez banale manquant d'originalité et ce malgré un vocabulaire riche. Il nous parle d'une prison canadienne sans pour autant utiliser ces mots désuets qui leurs sont propres , ni de la société en générale , dommage.
Le prix Goncourt un peu vite donné. Heureusement que l'humour s'impose dans des situations cocasses.
Cest un livre dont la lecture ne laisse pas indifférent .Est ce suffisant pour en faire un prix Goncour ?
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Paul est en prison depuis 2 ans. Il partage sa cellule avec Patrick , un hell's angel incarcéré pour meurtre.
Les chapitres alternent entre la vie en prison et la vie d'avant, entre la France, le Danemark et le Canada.Belle ecriture, lecture plaisante, personnages attachants.

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A quoi reconnaît-on un roman de Jean-Paul Dubois ? Hormis la fluidité de son style qui, fort heureusement, ne lui est pas spécifique, et une appétence pour la description des fragilités humaines, le lauréat du Prix Goncourt 2019 est fidèle à certains tics qui sont comme des doudous pour le lecteur. Il affectionne ainsi les prénoms Paul et Anna, les lieux comme le Canada et la ville de Toulouse et a un penchant certain pour les chiens...
Dans son dernier opus, le personnage principal s'appelle logiquement Paul Hansen. Qu'est-ce qui a conduit cet homme ordinaire à la vie simple en prison pour y purger une peine de deux ans d'enfermement ? C'est ce que va nous raconter l'auteur de « La succession ». Alternant le récit du passé et de la période d'incarcération pendant laquelle les fantômes de ceux qu'il a tant aimés – son père, pasteur d'origine danoise, son épouse et sa chienne – viennent le hanter, « Tous les hommes... » est un roman touchant sur un homme qui semble avoir tout perdu et n'avoir plus de raison de vivre. Et pourtant il poursuit sa route comme un bon petit soldat soutenu par la puissance des souvenirs et des rencontres avec des êtres généreux. Son empathie pour les autres s'exprime dans son job de superintendant d'une résidence plutôt chic pour laquelle il répare autant les fuites d'eau que les âmes des habitants. Mais attention à celui qui viendrait contrarier cet altruisme naturel !
Pour alléger l'aspect désespérant de son histoire, Jean-Paul Dubois a introduit, comme il le fait souvent, une bonne dose d'humour. La cohabitation en cellule avec un Hells Angels baraqué et soupe au lait mais qui devient un petit garçon effrayé à la vue d'une souris ou quand on lui coupe les cheveux donne ainsi lieu à des scènes fort drôles. Et que penser d'un pasteur qui perd la foi ou d'une mère, propriétaire d'un cinéma « art et essai » qui projette des films pornographiques ?

Lien : http://papivore.net/litterat..
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Oeuvre tendre, sensible, surprenante, mélancolique.
J'ai aimé la dualité des deux principaux personnages, le narrateur et son compagnon de cellule, et la façon dont l'auteur nous emmène tout doucement et avec humour, vers l'éclaircissement de leurs situations.
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Je termine cette superbe lecture durant laquelle j'ai ressenti toutes sortes d'émotions. Quelle belle leçon de vie. On nous tient en haleine jusqu'au bout. J'ai adoré la fin.
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Très beau livre sur la critique de la petitesse et les gestionnaires petits bourgeois. C'est une critique de ce monde capitaliste libéral où chaque individu a l'injonction d'être rentable et efficace, et de servir ses intérêts. La beauté du monde est bien au delà.
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Montréal, de nos jours. Paul Hansen est surintendant à la résidence Excelsior. Il excelle dans son métier tant pour réparer les machines que pour soigner les âmes. Mais voilà qu'un nouveau Président de copropriété est élu et rien ne va plus. L'irréparable se produit et Paul devra purger une peine de prison de 2 ans. Durant cette période d'incarcération, Paul se remémore son passé et reçoit la visite de ses chers fantômes : son père danois, accro aux courses de chevaux, sa compagne Winona mi-irlandaise mi-squaw qui pilote un coucou et sa fidèle chienne Nouk. Sous la plume ciselée de Jean-Paul DUBOIS, défile une galerie de personnages : la mère libérée qui choisit ses convictions au détriment de sa famille, le père pasteur qui a perdu la foi, l'épouse sage et intrépide, l'agent d'assurance pétri de remords, le businessman qui a une calculatrice à la place du coeur... Décidément, non, tous les Hommes n'habitent pas le monde de la même façon...
Je n'ai pas dévoré ce roman, je l'ai dégusté, comme un breuvage qu'on apprécie un peu plus à chaque gorgée et dont on ne reconnait réellement la saveur qu'après la dernière goutte.

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