Pauline s'amourache de Nicolas. Nicolas préfère Julie. Julie est la meilleure amie de Pauline. Disputes, ruptures. Julie avorte, se marie avec Claude. Nicolas écrit et devient célèbre. Pauline essaie d'oublier Nicolas avec le vieux Martin. Disputes, rupture...
Style étique, emploi des temps approximatif, dialogues grotesques, il n'y a pas grand chose à sauver de ce naufrage.
Betty Duhamel (par quel miracle Gallimard a-t-il pu éditer en 1976 une telle mélasse ?) pleurniche sur ses insipides histoires de coeur et ne parvient jamais ni à émouvoir, ni à amuser, objectifs qu'elle semble acharnée à poursuivre.
Pourquoi avaler cette potion, me direz-vous ? Parce que Nicolas c'est
Patrick Modiano (qui méritait tellement mieux que cette triste daube) et que l'on en apprendra un peu plus sur le mystérieux jeune homme qu'il fut. On le découvrira taquin, brutal, inconstant (il n'avait alors qu'une vingtaine d'années), en pleine gésine littéraire (La Place de l'Étoile) et amateur de Chardonne (on se prendra à rêver à ce que la rencontre du grand Patoche avec le romancier dans sa maison de la Frette aurait pu donner sous une plume moins sotte). On y croisera aussi
Bernard Frank et
Françoise Hardy (alias Danielle Blanca)...
C'est tout et c'est bien peu.
Nul et non avenu !