C'est une coutume qui se perd de nos jours que celle du bestiaire, sorte d'exercice de style ou l'auteur décrit à sa façon, son entourage animalier… Ici,
Georges Duhamel y adjoint son herbier.
Au Moyen Âge , le bestiaire regroupe des fables et des moralités sur les « bêtes », terme générique incluant sans distinction des animaux réels ou imaginaires. Plus récemment, le bestiaire, loin des fables, donne plutôt prétexte à l'auteur pour commenter le monde qui l'entoure. Nous sommes bien dans ce schéma avec ce « le bestiaire et l'herbier » de
Georges Duhamel, publié en 1948 : un recueil de cent-huit « chroniques » sur des thèmes divers et variés ou
Georges Duhamel, prenant appui, tour à tour, sur son bestiaire ou sur son herbier, nous libre sa pensée et son état d'esprit en cet immédiat après-guerre…
Loi du genre oblige, le style est assez épuré, « ramassé » pourrait-on dire ; quelques fulgurances, belles tournures ; un ouvrage assez plaisant dans le cadre d'une lecture quotidienne, « avec modération », dirions-nous à notre époque infantilisante du « principe de précaution ». Vous voilà donc prévenus…En choeur : merci papa !!!