AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782705661564
222 pages
Hermann (01/01/1991)
3/5   1 notes
Résumé :
Le pouvoir nu. Propos sur la guerre et la paix, 1918-1955
Que lire après Le pouvoir nu. Propos sur la guerre et la paix, 1918-1955Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il est très commun d'avoir eu vent des opinions politiques – pacifistes, supranationalistes, humanistes (socialistes ?) – du savant le plus célèbre de l'Histoire.
Ce recueil très complet de fragments divers permet néanmoins de décliner les propos politiques anti-militaristes de cet homme extraordinaire dans leur considérable évolution, entre 1918 et 1955. Cette évolution a pu parfois erronément paraître comme un revirement (ex. sur la question de l'arme atomique ou sur l'admonestation aux scientifiques de ne pas collaborer avec le pouvoir), alors que parfois elle l'a été réellement (ex. sur l'objection de conscience, sur l'Allemagne et surtout sur les États-Unis et leurs politiques stratégiques respectives, y compris le réarmement allemand post-1945 et le maccarthysme, en partie aussi sur Israël, me semble-t-il, sauf que son décès interrompt justement un message demandé par le consul israélien). Dans les traits invariables de sa pensée comme dans les variations, on retrouve un homme : faillible – un certain nombre de ses prédictions et de ses craintes se sont avérées fausses –, courageux et très engagé dans la cité et auprès de ses illustres contemporains – Sigmund Freud, Bertrand Russell, Niels Bohr, Maxime Gorki, la reine mère Elisabeth de Belgique, etc. –, inquiet et gêné par une aura de légende ni recherchée ni considérée comme méritée, mais ne renonçant pas pour autant à la prise de parole publique pour dénoncer « le pouvoir nu », pour défendre la liberté de pensée et pour tirer la sonnette d'alarme face à toute les catastrophes historiques qu'il lui fut donné de vivre.
En conclusion, j'offre ma petite citation habituelle mettant en exergue le caractère intemporel d'une pensée suffisamment aiguë :
« le profond respect que j'éprouvais autrefois pour les pays politiquement évolués a, lui aussi, bien diminué, depuis que j'ai pris conscience que tous sont livrés à des oligarchies qui contrôlent la presse, tiennent les rênes du pouvoir et n'agissent que selon leur bon vouloir. Sans faire de mauvais esprit, on peu aujourd'hui modifier le vieil adage et dire « Vox populi, vox idiotie ». » (p. 14) – cela, cher(e)s ami(e)s, fut écrit le 2 août 1915 !

PS : si l'on s'interroge sur ma note plutôt basse, ma raison réside dans le désagrément de la lecture de fragments très courts, nécessairement répétitifs, relativement hors contexte et peu développés, et non dans les contenus.
Commenter  J’apprécie          20


Videos de Albert Einstein (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Albert Einstein
Dans le cadre de la Semaine PhiloMonaco 2023
Présenté par Raphael Zagury-Orly Avec Mara Goyet, écrivaine Cécile Ladjali, enseignante Judith Revel, philosophe
«Apprendre est une expérience: tout le reste n'est qu'information», disait Albert Einstein. Expérience complexe, en vérité, au sens où elle met en jeu les facultés de chacun(e), les savoirs et la volonté, les besoins et les désirs, les émotions, tantôt propulsives (curiosité, satisfaction, joie de la découverte) tantôt répulsives (fatigue, ennui, désintérêt, sentiment d'échec), sinon la personnalité entière de ceux et celles qui sont là pour apprendre, et qui d'une manière ou d'une autre transmettront à d'autres les connaissances dont ils acquièrent la maîtrise, et ceux et celles qui sont là pour enseigner, et qui d'une manière certaine continuent, en le faisant, à apprendre. Ce qui est certain, c'est qu'apprendre ne s'accomplit jamais sous la contrainte, la peine ou la punition, et ne peut être que «philosophie», amour du savoir – car on n'apprend rien s'il n'est aucune appétence, aucun goût pour savoir, si l'on n'éprouve aucune joie à élargir le champ de ce qu'on sait. Arriverait-on à inculquer de force quelques connaissances chez l'enfant ou l'élève, qu'elles disparaitraient progressivement si elles n'étaient alimentées, ensuite, et toute la vie durant, par le goût, l'envie, le désir, le plaisir, la volonté de continuer à apprendre. Mais comment créer cette faste «prédisposition» si elle n'existe pas, si elle est enterrée sous l'ennui, la distraction, la démotivation, des sollicitations autres, sources d'inattention? de quels atouts disposent parents et éducateurs pour faire naître l'envie d'apprendre?
+ Lire la suite
autres livres classés : pacifismeVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (2) Voir plus



Quiz Voir plus

Les citations d'Albert Einstein

« Je ne dors pas longtemps, mais je dors ----. »

vite
bien
profondément
tard

10 questions
66 lecteurs ont répondu
Thème : Albert EinsteinCréer un quiz sur ce livre

{* *}