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3,63

sur 2775 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Adrien vient manger chez ses parents.Ludo, son futur beau frère , lui demande de faire un discours pour son mariage. Ce qui mortifie Adrien, personnage plutôt lisse estampillé looser, n'aimant pas la mise en avant. Et puis, ce n'est pas le moment. Adrien n'a plus de nouvelles de Sonia depuis trente huit jours et la déclaration de leur couple en pause. Il a craqué, lui a envoyé un sms à 17h24, lu à 17h56...Et toujours pas de réponse ..

Un bon moment de lecture que ce discours. L'humour est quelque chose de non universel et les annonces tapageuses de fous rire garantis peuvent se révéler largement mensongères.
L'humour de Fabrice Caro m'a largement plu et il y a longtemps qu'un livre ne m'avait fait autant rire . Après, avec Oedipe Roi et le génocide arménien , voire la pandémie à Wuhan , le risque d'hilarité était mineur.
Oui, Fabrice Caro est drôle, avec mes critères. Il est sensible aussi et a dû se faire larguer pour si bien décrire la détresse du rejeté.
Qui parmi ceux qui ont connu le téléphone filaire n'a jamais été vérifier s'il était bien raccroché, seule raison plausible au non appel de l'être aimé(e)?
Ce discours est en fait un livre sur l'amour, les blessures de l'amour. Avec autour une vision un peu parodique des repas familiaux et de leurs cotés redondants, version journée de la marmotte. Les parents ont toujours les mêmes anecdotes, le beauf sait tout, la soeur ne changera jamais et l'on me tannera sur tout ce que je fais de mal ou ne fais toujours pas. Mais la sensibilité n'est jamais loin. Celle du largué bien sûr, mais aussi les relations parents enfants qui s'inversent imperceptiblement au cours du temps.

Mais , c'est bien fait, très drôle (Quelle belle description de la chenille lors d'un mariage), et fera obligatoirement remonter en vous quelques souvenirs. En espérant que le fait d'être choisi(e) en dernier dans les équipes de sport n'en fasse pas partie !:)
Un très bon moment de détente, mais pas que .
On pourra reprocher à ce roman son côté un peu répétitif.Un roman qui aurait pu être expédié en 100 pages ou devenir un pavé.
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Je l'ai attendu ce livre, pendant des mois, jamais arrivé dans ma médiathèque habituelle.

Qu'à cela ne tienne, il m'a été offert inopinément ; une surprise qui m'a fait vraiment plaisir.

Je n'ai pas éclaté de rire au premier chapitre comme il est dit par Olivia de Lamberterie (dans Elle) ;
mais j'ai continué le repas .......

Repas qui s'éternise sous les sempiternelles discussions sans surprise.

Repas où l'on attend en vain de l'inattendu, où l'on a faim de bons mots et où l'on nous sert que du réchauffé !

Mais , heureusement, Adrien est là !

Adrien et sa grande solitude,

Adrien et ses errances, celles qui nous traversent l'esprit quand on se fait bien chier lors d'un dîner familial où tout est éternellement identique aux précédents et où chaque convive est désespérément sans surprise.

Ces échanges qui ne sont ni gais, ni tristes - morne plaine !

Le rire fait grise mine !

Humour sucré - salé !

Auteur à l'humour décalé qui m'a baladé des hors d'oeuvre au dessert !

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Je cherchais une lecture-détente et c'est ici que je l'ai trouvée.

« Tu sais, ça ferait très plaisir à ta soeur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie ». Petite phrase anodine, dite en passant au cours du repas dominical chez papa et maman, et voilà notre narrateur pris dans les affres des obligations sociales, que faire, que dire ?

C'est qu'il a autre chose en tête notre Adrien, célibataire (depuis trente-huit jours, son amoureuse fait une pause) et la quarantaine désabusée, et il se moque bien du mariage de sa soeur. Et puis quoi ce discours, qu'est-ce que ça veut dire ? Elle s'en fout sa soeur d'être sa soeur. Est-ce qu'elle s'occupe de savoir quoi il aime et même qui il aime ? C'est vrai ça pourquoi ferait-il un discours pour quelqu'un qui est lié à lui juste par les liens du sang. Ça n'a pas de sens !
Des digressions comme celle-ci, notre narrateur va vous en proposer bien d'autres au cours de ce repas et le petit discours qu'il prépare dans sa tête, va prendre des tournures bien différentes au fil de son humeur.

C'est drôle, incisif, et bien émouvant parfois. Bref, la vie de famille et les relations amoureuses vues par Fabcaro vont feront passer un bien agréable moment.
Lien : http://mespetitesboites.net
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Dès les premières lignes, j'étais mort de rire. J'aime l'humour pathétique de Fabrice Caro. Je le connais maintenant depuis quelques années dans le secteur de la bande dessinée, quand j'ai vu qu'il s'essayait au roman, je n'ai pas hésité une seconde. On retrouve le genre de personnages qu'affectionne Fabrice Caro en la personne d'Ardrien, loser, hypocondriaque et déprimé. Lors d'un repas de famille, le futur mari de sa soeur lui demande de faire un discours pour son mariage. On suit les réflexions d'Adrien, entre les tracasseries provoquées par un SMS maladroit envoyé à son ex et ses relations familiales. C'est un long monologue intérieur, et malgré la brièveté du récit, il y a quelques longueurs, Fabrice Caro ne maîtrise pas tout à fait aussi bien le rythme du roman que celui de la bande dessinée. Les running gags fonctionnent, il y a d'autre moment de fou rire, cependant je reste sur ma faim, il manque de quelques articulations, de dynamisme, de changements de rythmes, d'émotions... pour sortir d'une lecture malheureusement un peu trop anecdotique, plaisante, agréable, certes, mais pas suffisamment marquante pour rester inoubliable. Ceci-dit, c'est vite lu, alors inutile de se priver de quelques bon fous rires.
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Si vous cherchez un texte qui vous apportera une franche rigolade, le mieux est de vous dire simplement qu'Adrien n'est pas dans son meilleur jour. Fabrice Caro a néanmoins publié à travers ce texte "Le Discours" une comédie plaisante, un peu désabusée sur les hauts et les bas que traversent nos vies dans le milieu familial.


Adrien, n'est pas un personnage vraiment drôle, c'est plutôt un romantique, un garçon plutôt timide qui n'aime pas vraiment s'imposer. C'est un garçon plein de ressources, qui aime voguer au gré du temps sans trop brusquer les choses.
Aussi les uns et les autres en profite, sa soeur lui fourgue à chaque anniversaire le même cadeau, une encyclopédie, et ne tient pas compte de ses goûts. Son aversion, soit disant méconnue pour le poivron lui reste toujours en travers du gosier.
Sa mère très diplomate par contre, à l'astuce de le mettre sur un piédestal pour lui demander avec ferveur "Adrien tu es le seul à savoir faire un discours qui marquera ton frère et la famille, à la mesure de tes dons de tribun."
Comment peut-on résister à pareil éloge, à cette douce caresse d'une mère.


C'est le coeur d'Adrien qui est malade. Sa petite amie lui a dit : "il faut qu'on fasse une pause." Pourquoi faire une pause ? Mais qui est cette pause ? A coup sûr c'est Romain. La pause, ce poète langoureux qui fredonne des romances en la mineur, "une douleur ancienne", pour accrocher le coeur des jeunes filles en fleurs, et des jeunes filles en pleurs.


Fabrice Caro dit Fabcaro, a le sens de l'humour et le sens de la réplique, mais il lui manque ici sans doute un contexte un peu plus déjanté pour nous payer une franche rigolade.
Pourtant c'est avec un plaisir évident que j'ai apprécié l'humour de Fabcaro lu par Alain Chabat. Ce jour là, devant la mesquinerie affichée autour de la tablée familiale mais avec ce regard désabusé propre à l'équipe des nuls, le quadragénaire Adrien avait une belle allure.


Cependant la déprime d'Adrien ne débouche toujours pas sur une franche rigolade. le lecteur l'apprend à ses dépens, il y a de l'émotion, une façon très mélancolique de voir la vie de couple. Fleur bleue, il a, me semble-t-il une petite chance de réussir, et même son "bisou !", peut-être payant même à la fin d'un repas ou Adrien faillit mettre son poing dans celui qui parla encore une fois de chauffage par le sol.


Pourquoi Gallimard est-il si frileux à développer " écouter lire." Pour faire plaisir à Amazone ? Laisser dormir Paule du Bouchet sa directrice ?
Le résultat en mp3 est excellent. Pour l'avoir expérimenté, l'audio n'est pas facile à bien maitriser.
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Le discours. Il aurait s'appeler aussi La pause. Ou le dîner (bon, déjà pris une paire de fois au moins). Mais le discours, ça va bien. C'est ce qui enclenche la réflexion d'Adrien que le lecteur suit après que son beau-frère lui ai demandé de faire un discours au mariage de sa soeur. Comme s'il n'avait que ça à penser. Alors qu'il est en pleine pause avec sa petite amie, qu'il attend une réponse à son sms. Qu'il s'ennuie à ce dîner familial...
J'adore toujours autant l'humour cynique de Fabcaro que j'avais découvert dans ses BD. Et sans les dessins, j'aime toujours autant. Alors oui, Adrien, le narrateur, ressasse beaucoup, un peu aigri de sa vie, de sa maladresse verbale mais j'aime ses réflexions, son indécision, son imperfection. On se lasse un peu mais jamais bien longtemps et heureusement, ça n'est pas interminable. Pile la bonne longueur !
Ah, Fabcaro, même quand la vie n'est pas belle, elle est drôle !
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Mieux qu'un recueil de nouvelles sur le thème " Famille, quand tu nous tiens!", mieux qu'un exercice d'écriture sur le thème " je me souviens...", voici un roman que j'ai dégusté avec le sourire. A partir de cet incontournable discours de mariage que Adrien est tenu de faire à l'occasion du mariage de sa soeur Sophie, tous les clichés, les ratés, les souvenirs surgissent autour de ce dîner de famille. C'est évidemment plein d'humour mais aussi de nostalgie, de bienveillance et de respect. Ah! Et puis , petite cerise sur la tarte poire/chocolat, la "pause" imposée par Sonia, depuis trente-huit jours occupe l'esprit et le téléphone portable de notre anti-héros, célibataire à 40 ans, au grand dam de sa famille....C'est tout simplement humain.
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Fabrice Caro alias Fabcaro auteur de bandes dessinées, notamment de « Zaï Zaï Zaï Zaï » signe cette fois un roman » le discours « publié aux éditions Gallimard dans la Collection Sygne, en 2018. C'est le récit à la première personne d'un huit clos familial, mêlant mélancolie et comédie, au coeur des tribulations intérieures d'un homme en quête d'espoir. Un roman sur l'humain, à l'état pur !
» Un seul être vous manque et tout est dépeuplé « LAMARTINE.
Adrien fête ses quarante ans chez ses parents en présence de sa soeur Sophie et de son futur beau-frère Ludovic. Entre gratin dauphinois et échanges sans intérêts, Adrien se livre alors à un réel combat intérieur pour survivre à ce déjeuner familial anxiogène. Et il sait que sa soeur lui offrira comme chaque année une encyclopédie dont il a horreur, mais n'a jamais eu le courage de lui avouer.
» Notre méconnaissance de l'autre est notre seul lien. «
Le coup de grâce est donné dès le début du repas, lorsque justement Ludovic exprime une requête auprès d'Adrien, qui va prendre des proportions démesurées :
» Tu sais, ça ferait très plaisir à ta soeur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie. «
Plutôt introverti et mal dans sa peau, il n'en fallait pas moins pour anéantir ce quarantenaire. Parler en public devant un parterre d'invités aux têtes inconnues, pendant la cérémonie de mariage de sa soeur, c'est plus qu'il ne peut supporter ! Et puis comment lui demander ça à lui, aujourd'hui, alors qu'il vient de se séparer de Sonia ? Comment vanter l'amour et l'engagement alors qu'il navigue lui-même dans les flots d'une récente rupture ?
» Alors oui, je sais, mon histoire n'a rien à voir avec les mariés, elle m'est simplement revenue comme me revient ces derniers temps tout ce qui est lié à Sonia. Et peut-être, mes chers amis, faut-il y voir une morale qui serait : plutôt que de se rêver à la place du roi, sachons apprécier le bonheur quand il est là, sous nos yeux, et qu'on ne voit pas toujours. «
Le problème c'est qu'Adrien n'a pas la tête à ça. En effet, il est dans l'attente d'un message de Sonia. Franchement déprimé, il ne sait comment survivre à cette pause que lui a imposée celle-ci depuis trente six jours déjà.
» Je lui avait écrit à 17h24, elle avait lu mon message à 17h56 et ne me répondait pas… «
C'est tout le monde d'Adrien qui s'écroule au fil des pages, dans ses ruminations intérieures. Surveillant de près son téléphone portable dans l'attente du message divin, le moindre signe positif qui surgit est décuplé de bonheur, et la moindre déception et c'est une véritable immersion dans les abîmes. le lecteur assiste impuissant à ce grand huit émotionnel, partagé entre rires et larmes.
Mais s'il se livre intérieurement à des essais de discours prononcé, par bribes successives, il devient observateur attentif du couple formé par sa soeur et Ludovic.
» C'est la toute première fois que je décèle une faille dans leur relation, fût-elle minime, et tous deux m'apparaissent subitement sous un nouveau jour, plus humains, profondément touchants parce que friables, imparfaits, précaires comme nous le sommes tous, nous, les vagabonds de 17h56, et je suis rassuré que ce couple que je prenais pour une sorte de modèle absolu, même s'il n'était pas le mien, montre enfin des signes de faiblesse. «
Véritable one man show, ce roman raconte l'humain, dans ses failles en utilisant avec brio l'humour absurde. Entre faux semblants et désillusions, il est le théâtre de la comédie humaine.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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J'avais lu et aimé la BD "Zaï zaï zaï zaï", à de nombreuses reprises, j'avais souri et même ri.
Il en a été de même avec ce roman "le discours" et c'est assez rare de rire en lisant un roman, non ? Ou alors je ne lis pas les bons romans ...
Ce roman m'a paru vraiment trop court, il se lit d'une traite.
Le narrateur, Adrien, a 40 ans, il vient dîner chez ses parents où il retrouve sa soeur Sophie et son futur mari Ludovic. On lui demande alors de préparer un discours pour le mariage de sa soeur. Adrien est paniqué par cette demande, il ne s'en sent pas capable et à vrai dire, il a autre chose à penser.
En effet, en couple avec Sonia, celle-ci lui a demandé de faire une pause. Il ne sait plus où ils en sont, il vient de lui envoyer un sms pour reprendre contact et attend fébrilement sa réponse.
Donc, il est là, présent physiquement mais il pense vraiment à autre chose qu'à ce qui se dit à table entre les membres de sa famille.
C'est comme s'il y avait plusieurs niveaux de discours : ce qui se dit à table (taxe d'habitation, les avantages du chauffage au sol, la tarte au chocolat est-elle assez tourée ? ) et les pensées intimes d'Adrien.
De ce décalage naît l'humour.
Humour un peu teinté de mélancolie ou nostalgie, Adrien est un peu dépressif.
Un bon moment de lecture mais trop court !
Je le recommande vivement.
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Bonne ou mauvaise idée de lire Fabcaro à la suite de Fersen ? Ils ont pour point commun de douter d'eux-mêmes et d'être un peu gauches face aux filles et aux situations. Et c'est ce qui me les rend attendrissants. Comment avoir une idée de discours quand son ex veut une pause et son futur beau-frère réclame ce discours ? Un texte qu'il va écrire, effacer, en décortiquant les travers de nos contemporains, de notre société, de notre famille, etc. Détente garantie.
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