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EAN : 9782226188625
192 pages
Albin Michel (03/11/2008)
4.02/5   26 notes
Résumé :

Verdun, avril 1916. En première ligne, l'épouvante des tranchées : un gouffre de peur, de faim, de froid. Mais pas seulement. Non loin de l'ennemi déclaré, un autre, plus sournois, sévit. Un adjudant qui se repaît de la souffrance de ses hommes. Un bourreau que la guerre, enfin, autorise à tuer.

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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
La première guerre mondiale vue par Maxence Fermine, c'est à la fois plein de violence, de tendresse et de poésie. le héros, Victorien Mars, nom prédestiné, part à la guerre contraint et forcé comme beaucoup d'hommes en 1914. Lui il aurait voulu resté à Lyon réparer les montres et pleurer son amour, disparue trop tôt. Mais voilà le destin ou la folie de quelques hommes en ont décidées autrement. Et le voilà au milieu de la guerre et de ses horreurs.

J'aime beaucoup les textes de Maxence Fermine, la poésie n'est jamais loin même si ces histoires ne sont pas toujours très gaies. A travers ce livre on approche le désarroi et les terreurs des soldats de 14, même si ce n'est pas aussi réaliste que certains livres écrient par ceux qui l'ont vécue. C'est un livre où le héros aurait pu ressentir de la haine, mais Victorien surmonte ce sentiment et s'il n'est pas résigné se raccroche au petit espoir que tout va finir par s'arrêter et que la vie va gagner même s'il faut y mettre le prix.

Un livre à la fois doux et douloureux sur les hommes que l'on a forcé à devenir des soldats de la première guerre mondiale
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On rentre illico dans le vif du sujet : Victorien Mars, le narrateur, tapi dans une tranchée, subit le feu nourri des canons allemands. Il est dans le No man's land, ce territoire du champ de bataille qui n'appartient à personne, pile entre les lignes françaises et les lignes allemandes. En compagnie de ses camarades d'infortunes, Tanguy Estève, un tonnelier de St Jean de Luz de 20 ans, Matteo Capitone, un marseillais originaire de Bari en Italie âgé de 25 ans et Luc Berger, un artiste peintre montmartrois de 26 ans. Il attend la mort car il a un pistolet posé sur sa tempe et au bout de ce pistolet, un soldat français ! Pourquoi ? Nous n'en saurons pas plus pour le moment, retour en arrière, le 1er août 1914, jour de la déclaration de guerre.
Victorien Mars, un nom prédestiné à la guerre, on n'arrête pas de le lui dire, est horloger à Lyon lorsqu'éclate la guerre. Ce sont ses carnets qui vont nous raconter sa guerre. Lui, il n'en veut pas de cette guerre, il est déjà bien malheureux comme ça et surtout il veut terriblement vivre, mais comme il ne veut pas faire tâche dans le beau tableau patriotique, il affiche, comme les autres, le même désir revanchard envers les allemands.
Victorien a peur de mourir mais aussi peur de devenir un assassin, absous de ses crimes par la patrie qui envoie la chair à canon par wagons entiers, se faire massacrer dans l'indifférence générale. Les militaires de carrière en prennent pour leur grade, sous la plume de notre héros : le général Joffre, le grand héros de la guerre en premier, qui restera à l'arrière, à dormir dans des châteaux, pendant que la bleusaille, dort dans la boue et le froid. Fermine nous rappelle qu'il est l'auteur de l'ordre du jour du 6 septembre 1914, premier jour de combat : Au moment où s'engage une bataille dont dépend le salut du pays, il importe de rappeler à tous que le moment n'est plus de regarder en arrière. Tous les efforts doivent être employés à attaquer et refouler l'ennemi. Une troupe qui ne peut plus avancer devra coûte que coûte garder le terrain conquis et se faire tuer sur place plutôt que reculer. le ton est donné : vaincre ou mourir.
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Comment parler de la guerre de 14-18 sans transformer un roman en successions de clichés horribles et sanguinolents, pleins de boues, d'hommes épuisés et sales, de tranchées remplies de peurs et de rêves enfantins auxquels s'accrochent des êtres à bout de force conscients qu'ils ne reviendront jamais auprès de leurs familles ?
Il suffit de faire confiance au talent de Maxence Fermine !
L'auteur de «Neige» nous offre un livre délicat, poétique comme toujours, malgré l'horreur des combats, malgré la folie meurtrière d'un supérieur arrivé là juste à temps pour éviter la pendaison, malgré la froideur du destin qui ne donne au héros presque aucune raison de s'accrocher à la vie. Mais la vie, il faut toujours y croire car même lorsqu'elle semble vide, inutile, sans espoir de meilleur, il se peut qu'elle se penche un jour sur votre destin et en change le cours pour vous emmener vers le bonheur.
Voilà tout le savoir-faire de cet auteur qui même lorsqu'il parle de guerre vous laisse quitter les pages de son roman le coeur léger.
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Cela commence ainsi : « C'est en avril 1916 que tout a commencé....ce spectacle, c'était la guerre.»
Quelques pages après : « Enfin, il y avait moi. Victorien Mars. Chef de section et responsable de cette mission.
Les cheveux châtains, les yeux noisette. Je suis né à Lyon en 1889.
J'allais avoir vingt-sept ans en mai, si Dieu me laissait arriver jusque là, ce dont je doutais fort.
J'exerçais la profession d'horloger. D'ordinaire, je savais prendre la mesure du temps et des choses.
Mais là, depuis le début du conflit, pour moi le temps s'était arrêté, cristallisé, comme si toutes les pendules du monde s'étaient bloquées sur un seul instant : celui de la haine.»
Encore plus loin :
"raconter, dire, c'est là, je pense, ma seule chance d'exorciser ce que j'ai vécu, ce que j'y ai perdu,te surtout ce que j'y ai appris et qui représente un grand pan de ma vie."
« C'était mon premier mort. Un Allemand. Et je l'avais tué de mes propres mains »
….il reste 130 pages à feuilleter après ça.


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C'est la première fois que je lis la plume de Maxence Fermine et ce ne sera certainement pas la dernière ! J'ai beaucoup aimé ce roman.

Tout d'abord sa construction. Dans le premier chapitre, on découvre Victorien Mars, dans une tranchée, un pistolet sur la tempe. de l'autre côté du pistolet, un soldat français. Et voilà, je suis "harponnée" par l'auteur, j'ai envie de savoir ce qui s'est passé, comment on a pu aboutir à cette situation. Dès le chapitre suivant, retour en arrière, Fermine nous transporte en 1914 au moment de la mobilisation. Voilà notre Victorien Mars obligé de partir au front. Il ne partage pas l'euphorie de tous ces soldats persuadés qu'ils vont "mettre une trempe aux boches" et rentrés chez eux avant la fin de l'année. Non, Victorien a conscience qu'il part à la guerre et que la guerre c'est laid. Par contre, il n'avait pas imaginé que le danger pouvait également venir de la tranchée française...

Les personnages sont bien dépeints, l'intrigue m'a plu, même s'il n'y a pas de grosses surprises. Un livre tout en finesse comme je les aime, où les sentiments sont parfaitement décrits, c'est ni trop, ni pas assez. Bref une très belle découverte !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Certains ont l’intelligence des mathématiques et des sciences, d’autres du commerce et des affaires, d’autres excellent dans l’art de créer. Moi j’ai la mémoire des émotions.
…..
Tout ce que j’ai vécu est resté gravé en moi et constitue un catalogue de sensations, un livre ouvert que je feuillette chaque fois que j’en ai besoin.
On y trouve la peur, le dégoût, la colère, la haine. Mais aussi la joie, l’amitié, l’amour.
Tout ce qui emplit une vie. Et aussi tout ce qui la termine.
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J'ai songé à Apolline. Une fois de plus. J'ai regardé le ciel au-dessus de moi, les étoiles brillaient dans la nuit glacée comme des lucioles.J'ai tenté de me persuader que l'une d'elles abritait l’âme et le souvenir de notre amour. J'en ai choisi une au hasard, attiré par son éclat doré, et je me suis fait la promesse, aussi longtemps que je serais en vie, de lui faire chaque soir l'offrande d'une prière afin de l'honorer
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La vie est un puzzle géant constitué d’une multitude de pièces de toutes les couleurs, parfois sombres comme la nuit, parfois claires comme le jour, des pièces qui sont elles-mêmes des brisures d’instants volés au temps, des petits éclats de rencontres, des miettes d’émotions, de pleurs, de rires, des particules d’amitié, d’amour, des blessures, surtout des blessures. Tout cela finit par composer une mosaïque étrange et belle qu’on appelle la vie. Quelquefois, cette mosaïque est bien agencée, resplendissante comme un tableau de maître. Quelquefois non.
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Je sais que parler d’eux te fait mal à en mourir, mais il faut apprendre à vivre, même avec les disparus. C’est là notre seule chance de survie.
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- Dieu est mort depuis longtemps! ai-je hurlé comme un loup aux abois. Regardez là-haut ! Il n'y a rien d'autre que des étoiles !
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Videos de Maxence Fermine (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maxence Fermine
" L'AUTRE, AVEC LE T-SHIRT BLEU, IL NE MÉRITE QUE ÇA COMME NOM. " Jennifer de Araujo, mère de Maëlys Dimanche 27 août, trois heures du matin.
Une petite fille de huit ans et demi, Maëlys de Araujo, disparaît lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. C'est le début de l'affaire Nordahl Lelandais, un ancien militaire, trentenaire versatile, cocaïnomane, alcoolique et violent.
Quelques mois plus tard, le suspect est également impliqué dans la disparition d'un jeune caporal de 23 ans, Arthur Noyer. Dès lors, un tsunami médiatique et judiciaire va s'emparer de l'affaire. Une cellule est constituée pour étudier son éventuelle implication avec d'autres disparitions énigmatiques dans la région sud-est.
Nordahl est-il le tueur en série français du siècle ? Que sait-on vraiment du mode opératoire, de la psychologie profonde de celui qu'aucun des proches des victimes ne souhaite appeler par son nom ?
Écrit au scalpel, le récit glaçant de l'auteur multiprimé Maxence Fermine retrace fidèlement l'un des parcours les plus pervers de l'histoire hexagonale contemporaine et nous immerge à pic dans la solitude criminelle et l'âme noire de Nordahl.
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