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Une enquête de Douglas Brodie tome 3 sur 4
EAN : 9782021222630
491 pages
Seuil (09/02/2017)
3.71/5   38 notes
Résumé :
Lors de l'impitoyable hiver 1947, dans un contexte de grande pénurie, la communauté juive de Garnethill est perturbée par plusieurs vols de bijoux.
Douglas Brodie, flic avant la guerre, ex-officier qui a servi d'interprète en Allemagne à la fin des hostilités et désormais reporter à la Glasgow Gazette, est chargé d'enquêter par son vieil ami le tailleur Isaac Feldmann. Ses investigations le lancent sur une piste extrêmement sensible : une " route des rats " ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Avec ce roman je découvre cet auteur. « La filière écossaise » est le troisième volume des aventures de Douglas Brodie, ancien flic de Glasgow reconverti dans le journalisme au Glasgow Gazette.

Hivers 1947. Afin d'aider son ami Isaac Feldman, Douglas Brodie accepte d'aider la communauté juive de Glasgow à élucider le mystère sur une série de cambriolages. L'enquête rondement menée lui fait découvrir une filière pour exfiltrer des criminels nazis, une « route des rats ». Rappelé par l'armée avec le grade de lieutenant-colonel, Brodie rejoint son amie, l'avocate Samantha Campbell, à Hambourg afin d'obtenir des renseignements auprès des criminels de guerre emprisonnés. Il découvre qu'il existe un vaste réseau où des hommes politiques, des évêques et les services secrets américains sont complices.

« La filière écossaise » de Gordan Ferris est un bon roman policier sur fonds historique. L'auteur nous plonge dans cet hiver glacial de cette période d'après-guerre. Les blessures sont encore ouvertes. Les combats sont finis mais une autre guerre souterraine entre les services secrets se déroule. le rythme est soutenu, les personnages sont attachants, le cadre historique est intéressant. Une bonne lecture !
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La filière écossaise est le troisième volet des enquêtes de Douglas Brodie, l'ex flic de Glasgow, de retour dans sa ville après la seconde guerre mondiale.

L'Écossais Gordon Ferris- hélas pas présent cette année à Quais du Polar est un auteur dont on avait chanté les louanges l'an dernier avec les Justiciers de Glasgow .

Il s'agit donc de la troisième aventure pour Douglas Brodie, indépendante des précédentes, après “La cabane des pendus” et ces fameux justiciers de Glasgow”. qu'on peut trouver en format poche, chez Points. a déjà publié plusieurs romans outre manche, et la critique britannique le compare même "avec Ian Rankin" ..ou Val Mc Dermid, les plus célèbres auteurs de polars écossais.

Gordon Ferris a notamment travaillé pour le ministère de la Défense britannique et on voit une nouvelle fois combien il n'a pas son pareil pour décrire l'ambiance particulièrement mystérieuse et opaque de ce Glasgow d'après-guerre.

Nul besoin d'avoir lu les deux premiers volets pour plonger dans la superbe ambiance de Glasgow d'après guerre autour d'un antihéros particulièrement touchant et attachant comme seuls les grands romans policiers savent nous en offrir.

Dans le chaos de l'après-guerre Gordon Ferris plonge son intrigue de la filière écossaise au sein d'un réseau d'exfiltration d'anciens dignitaires nazis en plein Glasgow pour une intrigue pleine de réalités historiques et de magouilles plus internationales que les précédentes, en mentionnant au fil de son enquête, les prémisses de la guerre froide et même de la naissance de l'état d'Israël...

On y apprend mais toujours de façon divertissante, sans jamais que cela soit scolaire, des enjeux se nouant autour des anciens criminels de guerre nazis, ceux qui seront jugés et punis sous fond libération des camps et les interrogatoires des tortionnaires nazis.

On y voit ainsi comment le polar s'en sort souvent pour faire de certaines périodes particulièrement troubles de l'Histoire un véritable piment aux intrigues.
Ce troisième volume tranche un peu avec les deux précédents, mais n'en demeure pas moins un excellent troisième épisode, qui devrait clore de façon remarquable cette non moins remarquable trilogie..


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dans son livre « La filière écossaise », une troisième enquête de Douglas Brodie (après « La Cabane des Pendus » et « Les Justiciers de Glasgow »), l'histoire se passe durant le terrible hiver 1947 où la communauté juive est victime de nombreux vols de bijoux.

Les Juifs, réfugiés au Royaume-Uni, et l'armée britannique avait en charge de maintenir l'ordre en Palestine ; le désir des Juifs étant d'y bâtir un état, leur état, Israël. L'Écosse les avait également accueillis.

Gordon Ferris, prévient dans ses notes que « les vérités historiques abondent dans ce roman » et commence par cette phrase : « Il n'y a pas de bon moment pour mourir. Ni de bon endroit. »

On retrouve Douglas Brodie, qui a été flic avant la guerre et travaille à présent en tant que reporter à la Glasgow Gazette, est chargé de l'enquête à la demande de son vieil ami, le tailleur Isaac Feldmann.
Ses investigations vont le mener plus loin que prévu car il va se lancer sur une piste sensible, celle que l'on nomme « la route des rats », « die Rattenlinien », une filière d'exfiltration de criminels nazis.

Sa compagne, la belle avocate Samantha Campbell doit partir à Hambourg pour un procès de crimes de guerre, où sont incriminés des tortionnaires du camp de Ravensbrück.
Douglas, lui, à nouveau enrôlé par l'armée, rejoindra Samantha (surnommée Sam), va se trouvé plongé dans les horreurs de la guerre et va mener ses investigations avec l'aide de plusieurs volontaires.

Ce livre révèle un grand nombre de faits cachés de cette époque et à la lecture, on voit que l'auteur s'est extrêmement documenté. Il nous l'explique dans ses « Notes de l'Auteur », mais la lecture bien que très complexe, n'est jamais rébarbative. Au contraire, elle est même très instructive et nous laisse désorientés en découvrant certains actes.

Douglas Brodie va remonter, à sa façon, cette fameuse filière écossaise pour découvrir comment agissaient les nazis désireux de s'enfuir en Amérique du Sud, soit en traversant l'Autriche et l'Espagne, soit en partant de Hambourg pour se rendre à Glasgow.

Une longue et périlleuse enquête, qui ne connaît aucun moment de répit et qui nous dévoile les pires atrocités inventées par les nazis. de nombreux rebondissements, ce qui donne un ouvrage très fort, très riche avec tous les rappels historiques, émouvant et on y trouve aussi, malgré tout, quelques touches d'humour (humour britannique ?)

Le Sunday Express a dit de l'auteur : « L'un des nouveaux maîtres du tartan noir, avec une jolie touche d'ambiguïté morale. »
D'autres le comparent à un « nouveau Ian Rankin » mais disent que « La Filière Écossaise » fait davantage penser à Philip Kerr.

Cela prouve bien que la critique est élogieuse envers Gordon Ferris qui est, lui-même, écossais et chacun se fera un avis.

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Le simple fait de placer les aventures de Douglas Brodie, soldat démobilisé, ancien flic reconverti dans le journalisme, en 1946 plaçait la série de Gordon Ferris dans l'histoire. le portrait de Glasgow au lendemain de la guerre conférait aux deux premiers volumes de la chair et un véritable ancrage historique. Avec La filière écossaise, Gordon Ferris projette son héros au coeur de la grande Histoire, ou plutôt dans ses coulisses.
L'hiver 1946-1947 arrive et, à Glasgow, la communauté juive semble être la proie de cambrioleurs sans que la police juge prioritaire d'enquêter. C'est pourquoi Isaac, vieil ami de Brodie, lui demande de bien vouloir jouer les détectives. Très vite, les événements s'enchaînent, plaçant Brodie face à une affaire qui dépasse de loin le simple vol crapuleux. C'est en effet à une filière clandestine d'exfiltration de criminels nazis vers le continent américain qu'est confronté l'enquêteur écossais qui, très vite, va être appelé à réenfiler l'uniforme, au risque de se perdre dans ses propres souvenirs de la fin de la guerre et en particulier de ce qu'il a vécu en participant à la libération du camp de concentration de Bergen-Belsen.
Gordon Ferris met ici en place une intrigue complexe qui lui permet à la fois d'évoquer la façon dont se mettent en place les réseaux d'exfiltration des criminels de guerre nazis, la part qu'y prennent le Vatican mais aussi les États-Unis déjà tournés vers un autre combat, contre le communisme cette fois, ainsi que le conflit qui oppose alors les sionistes décidés à fonder un État en Palestine et le gouvernement britannique.
Si tout cela constitue bien plus qu'un arrière-plan historique, Ferris n'en oublie pas pour autant son héros et continue à la polir et à lui donner de la chair, à travers cette fois la résurgence des images qui le hantent depuis 1945 et le traumatisme que la révélation des crimes nazis a été pour lui. Il n'abandonne pas non plus la complexe idylle entre Brodie et l'avocate Samantha Campbell.
Bref, on retrouve ici, humour et action compris malgré tout, ce qui faisait déjà le charme des deux précédents romans mettant en scène Douglas Brodie avec ceci de plus que l'intrigue mise en place ici donne à ce roman particulier une épaisseur supplémentaire. Et si l'on laisse de côté une fin un peu alambiquée et une erreur, ou à tout le moins approximation historique sous forme d'anachronisme, on ne peut que louer Gordon Ferris qui, avec cette série de romans, allie avec talent littérature populaire de qualité et véritable réflexion sur l'Écosse mais aussi plus largement l'Europe dans l'immédiat après-guerre. Encore une belle réussite.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Comme Alainmartinez, je découvre cet auteur avec ce troisième opus d'une série dont le pivot est l'enquêteur écossais Douglas Brodie, dans l'Europe du nord de l'après-guerre. Point n'est besoin d'avoir lu les tomes précédents pour apprécier la lecture de celui-ci, l'auteur prenant soin de faire une présentation des personnages récurrents qui gravitent autour de Brodie, qu'il s'agisse de sa girlfriend, l'avocate Samantha, ou de son ami Danny, qui aussi, porte les stigmates de la guerre. Ce souci d'accompagner au mieux le lecteur se retrouve aussi dans l'exploitation et l'explication du contexte d'après-guerre, qui doit à la fois régler "l'héritage" nazi et les prémisses de la guerre froide. L'ancrage dans le quartier des Gorbals, un quartier très populaire de Glasgow, qui a accueilli beaucoup de juifs rescapés des camps, et parfois tentés par une installation en Israël, fournit un cadre idéal, comme un chaudron infernal, abritant aussi bien des Juifs que des nazis, ou des communistes. J'ai parfois trouvé que le rythme de l'intrigue n'était pas assez soutenu, mais j'ai beaucoup aimé les personnages, dont en tête le narrateur, que ses fragilités, ses traumatismes de guerre notamment , rendent très attachants. Sa sensibilité le rapproche pour moi, d'un autre Brodie, le Jakson de Kate Attkinson, mais il est vrai que Douglas Brodie fait aussi penser au Bernie Gunther de Philipp Kerr, avec un cuir moins épais que ce dernier, plus de fragilité.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
« Je comptais plutôt sur toi pour me les expliquer. Pourquoi est-ce que les gens vous haïssent, Isaac ? Pas seulement les nazis. Tout le monde. Partout où vous allez. » Il scruta longuement son café. « Voilà comment je vois les choses : certains peuples ne parviennent à se définir qu’en fonction de leurs ennemis. Ils ont besoin de quelqu’un à blâmer quand leur vie tourne mal, ils n’acceptent pas leur responsabilité propre. Les Juifs sont là, à portée de main. Facilement identifiables. Nous sommes une tribu que la tribu chrétienne peut accuser. – Mais nous avons les mêmes origines. Jésus-Christ était juif. – Chut, Douglas… C’est là notre plus grand crime, à ce qu’il paraît. Une raison suffisante pour nous détruire. – Depuis deux millénaires ? – Depuis bien plus longtemps. Les Perses, les Égyptiens, les Syriens, les Mongols, tous ont tenté de nous annihiler. Un bon moyen pour les nations d’affirmer leur identité à l’exclusion de toute autre.
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"L’Allemagne a perdu la guerre dès sa défaite sur le front de l’Est, en 43, même si Hitler n’a jamais voulu l’admettre. Il a préféré brûler la maison de fond en comble. Mais toutes les ordures de sa clique n’étaient pas prêtes à descendre avec lui dans son dernier bunker. Il y en a qui ont dû mettre un pactole de côté et se ménager une sortie de secours."
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"Mon projet d'article sur l'infâme passé et sur l'usurpation d'identité avait provoqué une réunion dans le bureau d'Eddie. Sandy maintenait sa longue carcasse debout dans un coin, les bras croisés. J'étais assis face au bureau d'Eddie, qui me lançait des regards noirs par dessus sa montagne de paperasse. "
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- C’est de l’or ?
Elle hocha la tête.
Il vient de Paddy ?
Elle hocha de nouveau la tête.
- Pourquoi n’y a-t-il pas de poinçon ?
Elle souleva le deuxième lingot et le fit tourner entre ses doigts. Délicatement.
- Je pense que c’est de l’or volé, monsieur Brodie. Avant de le travailler, voyez-vous, de le fondre pour fabriquer des alliances ou des bagues avec, je l’ai testé. Et il reste des traces d’amalgame.
- Qui proviennent d’anciens bijoux ?
- De plombages en or.
Sans doute sentit-elle que je n’avais pas percuté. Elle agita le lingot sous mon nez.
- De dents, monsieur Brodie. Récupérées dans les camps.
Je serrai les miennes. (p.87)
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A l’intérieur de la statue de La Liberté, qui domine le port de Manhattan, un sonnet d’Emma Lazarus, Le nouveau Colosse, est gravé sur une plaque de bronze. Il se termine par ce vibrant appel :
Donnez-moi vos pauvres, vos éreintés,
Vos masses serrées qui aspirent à la liberté,
Les tristes rebuts de vos rivages surpeuplés.
Envoyez-les-moi, ces errants que la tempête m’apporte :
Ma torche brandie jette de l’or sur la porte ! (p.114)
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