Correspondance, tome 4 : 1869-1875

Quoi de mieux que des correspondances pour découvrir un auteur ?
Le volume IV dans la collection de la Pléiade couvre les années 1869 à 1875. Les temps forts sont naturellement la guerre franco-allemande et l'occupation par une dizaine de Prussiens et leurs chevaux de sa maison de Croisset. Il se bat pour maintenir le souvenir de Bouilhet et publie dans le Temps une cinglante Lettre à la municipalité de Rouen, laquelle a refusé un emplacement pour un buste de Bouilhet sur une fontaine.
Sa mère qui est l'être qu'il aimait le plus au monde avec sa nièce Caroline disparaît le 6 avril 1872.
En 1873, il va se refaire une santé à Nohant avec Tourgueneff. Il rédige le plan d'« une grande comédie politique »
« En admettant que le Candidat soit réussi, jamais aucun gouvernement ne voudra le laisser jouer parce que j'y roule dans la fange tous les partis. Cette considération m'excite. Tel est mon caractère » (à Mme Régnier, juillet-août).
En 1874, le Candidat, représenté le 11 mars, est un four.
À sa nièce Caroline le 1er juillet 1874 depuis Kaltbad Righi en Suisse où il effectue une cure de repos : « À propos de Fanny, je viens tout à l'heure d'entendre écorcher la valse de Chopin d'une façon à faire fuir toutes les vaches Helvétie.
Messieurs les voyageurs ou plutôt Mesdames les voyageuse poussent l'amour du piano jusqu'au délire. C'est comme celui de la longue-vue ; il y en a une installée sur la terrasse de l'hôtel, il y a toujours un crétin installé devant la longue-vue, chapeau en arrière, tendant le cul et poussant des exclamations. »
En 1875, son moral est au plus bas et le mari de sa nièce Caroline est ruiné. Pour éviter le déshonneur de la faillite, il vend une ferme qu'il possède à Deauville, quitte son appartement parisien et craint même de perdre Croisset, la maison où il a écrit tous ses romans. Il pense abandonner la rédaction de Bouvard et Pécuchet au milieu du chapitre III.
A Concarneau où il est parti se reposer à l'auberge Sergent, il prend des bains de mer et commence l'écriture de la Légende de saint Julien l'Hospitalier, une « petite bêtise moyenâgeuse » qu'il ne terminera qu'en février 1876.

correspondance avec Maupassant 1873 1883
courrier intéressant juste avant le décès de Flaubert
qui a écrit environ 4000 lettres durant sa vie ou davantage.