C'est l'histoire d'un jeune combattant de 1939 puis de la Resistance qui, restant dans l'armée, va traverser l'histoire post coloniale de la France des années 50-60. Je dis "restant" car à aucun moment il ne va s'intégrer, à aucun moment il ne va s'élever au dessus de la mêlée, à aucun moment il ne va être autre "chose qu'un irrégulier". Attention ce n'est pas obligatoirement péjoratif mais en résumé c'est un Bigeard qui aurait raté la piste d'envol. Assurément un brave gars comme on dit dans le midi, le Troyen comme Fleury s'obstine à l'appeler durant tout son récit, est un bon soldat de cette dôle d'époque, avec comme symbole la carabine US toujours épaulée ! Legionnaire par accident, comme créateur et animateur du Train Blindé du 2eme REI, il est réellement le trouffion type du Centre Annam dans cette partie de la guerre d'Indochine, de cette guerrilla, si différente du Tonkin. J'en reviens à ce pseudonyme dont Fleury le gratifie : au fil du récit on comprends mieux pourquoi : d'evidence c'est plus qu'un sous off puisqu'il n'est pas de carrière mais son titre de Capitaine n'est que le résultat d'un accident de l'histoire, ... Ce n'est ni un Bigeard disais je, ni un Mattei (intelligent et manipulateur), ni un Cabiro (vrai soldat ayant le sens du combat) c'est un chef de bande, un routier du XXème siècle. D'où le surnom plus que le galon.
L'intérêt du livre s'épuise vite tant sous l'effet de la piètre qualité de l'auteur que de la piètre qualité de l'histoire : on tourne en boucle particulièrement sur la partie indochinoise du livre. Embuscades, accrochages, guet apens, commandos, ralliés, etc ... et idem etc .... Finalement si vous cherchez l'essentiel de l'histoire du train blindé, elle est chez Bonnecarrere bien résumée dans ces pages qui lui sont consacrés dans "Par le Sang Versé"; le reste n'est certes pas inintéressant mais ne devient vite que redite.
A garder pour le témoignage mais sans plus.
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