Charlotte

Tout a été dit sur l'histoire de ce roman, tout a écrit sur cette "rencontre" émouvante, fascinante, voire obsédante de l'auteur avec son personnage et je me garderai bien d'y ajouter un synopsis de plus.
Derrière le décor et le sujet du livre, c'est sans aucun doute pour moi la singularité de l'écriture de Foenkinos qui m'a le plus interpellée : des phrases courtes, économie de mots où juste l'essentiel se dit, écriture dépouillée, hachée par une ponctuation répétitive obligeant à l'arrêt, écriture à l'encre noire, à l'atmosphère lourde, celle de cette époque où il ne fait pas bon être juif, celle de l'indicible.
Et puis Charlotte, tourmentée, abimée par un atavisme suicidaire familial implacable, Charlotte, que l'on devine, que l'on approche grâce à cette même écriture, là, fragile, pudique, presque silencieuse, à l'orée de l'âme.
Charlotte, secrète, qui ne semble respirer que dans l'expression de son art, seul témoin rescapé de "toute sa vie".

"La véritable mesure de la vie est le souvenir"

Un livre étonnamment attachant dont je me souviendrai.

Un roman atypique dans sa construction ; il est écrit sous forme de long poème en prose, mais oh combien passionnant... Charlotte, c'est Charlotte Salomon, artiste peintre qui dont la vie s'est éteinte bien trop tôt, de la main de l'Homme et ses horreurs de la guerre. Foenkinos nous en dresse le portrait, tantôt en la faisant narratrice, tantôt en s'adressant directement aux lecteurs pour nous parler de sa fascination pour ce personnage... Une vie remplie de morts, d'amour passionné, d'amitié sincère... de luttes également, parce qu'être Juive et vouloir entrer aux Beaux-Arts n'est pas chose aisée... Heureusement que des professeurs se sont battus pour la défendre... Un roman triste, passionnant, tendre, émouvant, captivant... Des prix littéraires largement mérités... et le meilleur Foenkinos que j'ai lu jusqu'à maintenant !

Je vais faire court et je confirme! S'il y a un Foenkinos à lire..... le voici. Non seulement pour sa forme, entre prose et poésie, mais d'abord et avant tout pour son histoire, celle de Charlotte Salomon, grande artiste, qu'il est impossible de lâcher avant la dernière page.

je ressort totalement bouleversée de cette lecture,tant la vie de Charlotte Salomon a été douloureuse,parsemée de morts suicidés comme un héritage familial,où l'amour est absent ou si éphémère,le tout dans cette atmosphère de guerre,atroce et tragique.
David FOENKINOS,par son écriture faite de phrases courtes,par un rythme saccadé donne à cette tragédie son caractère brutal,violent...
Je ne suis pas prête à l'oublier cette Charlotte,reste à découvrir ses oeuvres.

Comment restée indifférente en lisant l'histoire de Charlotte ...ce livre est saisissant.C'est un excellent témoignage d'une jeune juive berlinoise qui sera déportée à Auschwitz par dénonciation.Je ne pourrais jamais comprendre la collaboration avec l'ennemis ainsi que l'antisémitisme ...certes je suis peut être naïve ..Mais de quel droit un homme peut il décider de la vie ou de la mort d'autrui?......
Charlotte est issue du famille aisée de la communauté juive.Ce livre retrace donc la vie de cette jeune femme, Charlotte Salomon artiste peintre morte à 26 ans alors qu'elle était enceinte.
Après son enfance à Berlin , elle est exclue progressivement par les Nazis.Elle viendra se réfugier dans le sud de la France .Elle entreprendra une oeuvre picturale autobiographique.Se sachant en danger , elle confie ses dessins à son médecin avec qui elle a une amitié très forte .Elle lui laisse toute sa vie , son oeuvre...
Qu'elle courage a eu cette jeune femme pour continuer son oeuvre ..mourir enceinte parce qu'elle a été dénoncée entre encore une fois cette délation pendant la guerre .....comment l'être humain peut être aussi manipulable et non cortiqué pour faire de telles horreurs ...je me poserais ces questions toutes ma vie .....Comment l'être humains doté d'une conscience , d'une réflexion peut faire l'irréparable ...donner les siens ....

Ce roman est un voyage dans l'histoire et le destin d'une artiste.

Charlotte Salomon était jusqu'à présent une illustre inconnue, je n'avais jamais vu une seule de ses oeuvres ni entendu parlé d'elle. Il va de soi que je me suis retrouvée vite fait sur les liens internet afin de combler mes lacunes ...

On sent dans ce roman , une admiration et un amour profond de l'auteur pour l'artiste. David Foenkinos arrive à nous transporter en pleine seconde guerre mondiale, à nous faire ressentir la peur, la restriction des Juifs Allemands. Et comprendre la chute qu'un artiste ou un intellectuel peut ressentir quand on lui ôte ses droits !

Mais outre ce climat tristement historique, c'est avant tout un terrible héritage. Une lignée de destin tragique. D'ailleurs on se demande si ce n'est pas de la fiction, tant cela dépasse l'entendement ...

J'ai ressenti une floraison de sentiments : déboussolée, horrifiée, envoûtée, admirative ... Et j'ai senti une présence au dessus de mon épaule..d'une jeune femme de 26 ans, enceinte.

La construction du roman est en phrases courtes, qui reviennent à la ligne juste après son point. Comme si l'auteur était essoufflé. Qu'il cherchait ses mots afin qu'ils soient à la hauteur de cette femme. comme une confidence entre deux soupirs.

Nous avançons dans son chemin de vie en même temps que l'auteur qui retourne sur ses pas. Les brefs retours au présent son tout autant bouleversant. il est triste de constater qu'on puisse tirer un trait sur l'histoire et se reconstruire en claquant des portes.

Pour conclure, on est bien loin des romans de David Foenkinos, plus intimiste et je dirais presque plus près du coeur. Je le conseille, je pense qu'il doit être lu en souvenir de Charlotte Salomon Artiste peintre .
Lien : http://lesciblesdunelectrice..

Je referme le livre de David Foenkinos, je suis bouleversé.
Charlotte, artiste peintre allemande, juive, dans les années 30-40 ne s'en sortirai pas.
Elle a dés sa naissance un héritage familiale : le chromosome S, S comme suicide.
Sa mère, sa tante, sa grand-mère, un grand oncle ... Tous se sont suicidés.
Elle ne l'apprendra que plus tard.
La première fois qu'elle lie son prénom, c est sur une tombe.
Son talent d'artiste peintre lui sera volé parce qu'elle est juive.
L'amour lui est interdit. Celui d'Alfred, fantomatique. Celui d'Alexandre, circonstanciel. Celui de l'enfant qu'elle porte, mortel.
Charlotte, jeune femme de 26 ans, enceinte, ne pouvait pas s'en sortir.

Charlotte, le dernier roman de David Foenkinos, est mon coup de coeur du moment.
C'est assurément le meilleur livre de Foenkinos que j'ai eu l'occasion de lire. Je dirai même qu'il n'a rien à voir avec les romans déjà écrits par l'auteur.
Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre juive morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Nazisme, déportation, etc... autant de sujets difficiles et douloureux.
Et pourtant...ce portrait magnifique est aussi émouvant que touchant. Foenkinos a choisi des phrases courtes à très courtes pour que le message passe mieux.C'est en soi un poème, une ode à son héroine.
Il en est de même pour les chapitres. La structuration du livre est atypique... Cela ressemble à une pièce de théâtre: il y a plusieurs parties distinctes dans le livre. Tout est parfaitement maitrisé et fluide.
Il m'est difficile de ne pas être dithyrambique.
Je vous conseille vraiment de passer 3h à parcourir les pages de Charlotte, à ressentir cette émotion intense et indicible.
Cette oeuvre est une magnifique réussite, aussi forte qu'aboutie.
Chapeau l'artiste

J'ai aimé "Les souvenirs", le seul roman de David Foenkinos que j'ai lu avant de découvrir "Charlotte". J'ai eu l'occasion d'échanger quelques mots avec l'auteur l'année dernière au salon du livre de poche de Saint Maur. A cette occasion il m'a dédicacé un exemplaire de son roman pour lequel il a obtenu le Prix Renaudot en 2014.

Avec "Charlotte" on plonge dans l'intimité de Charlotte Salomon, une jeune peintre berlinoise d'origine juive, déportée et disparue à Auschwitz en 1943. Une enfance et une adolescence stigmatisées par une série de suicides dans sa famille, dont celui de sa mère, et plus tard par la montée en force du nazisme. David Foenkinos nous relate ses études aux Beaux Arts puis sa fuite dans le sud de la France ce qui n'a pas pu la protéger d'une mort tragique. Une vie et une oeuvre marquées par la souffrance qui ont fasciné l'auteur au point qu'il a suivi les traces de la jeune femme en se rendant dans les endroits qu'elle avait fréquentés.

Une forme particulière et un style épuré font que les phrases résonnent plus longtemps en nous. Un bel hommage à une jeune artiste talentueuse au destin tragique auquel je ne suis pas restée insensible. Un très beau texte, poignant et empreint de tendresse, d'admiration et de compassion.
Lien : https://edytalectures.blogsp..

Quelle(s) histoire (s) !! J'utilise aussi bien le singulier comme le pluriel car il me semble qu'il y a la présence d'une Histoire et d'histoires à la fois dans ce livre.
Quelle folie se cache derrière tous ces suicides dans cette famille particulière et ce destin tragique de cette si jeune artiste ? Alors on aime ou pas ses gouaches, mais en tout cas respect. Dolto disait que nous payons les fautes de nos ancêtres et que cela transpirait dans la vie même. La faute est si grande, si énorme, que les descendants sont face à un mur qu'ils franchissent quand ils le peuvent. Ou pas, et là, c'est le drame. Elles préfèrent le vide et la fenêtre.
Et puis cette innommable Shoah nous a pris Charlotte, enceinte elle n'avait aucune chance puisque les plus faibles étaient gazés en premier.
Merci à l'auteur, et à son style court si particulier, que'j'ai beaucoup aimé. Et puis surtout, merci à Charlotte.