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4,14

sur 5955 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Gros coup de coeur pour ce roman de Foenkinos. Une folle envie de découvrir l'oeuvre de Charlotte Salomon, pendant et après cette lecture.
Le style de Foenkinos est superbe. Une phrase et on revient à la ligne. On prend le temps de respirer. Pas de phrase superflue, on reste concentré sur le vif du sujet.
Quant au contenu du livre en lui-même, je ne peux que vous encourager à le découvrir vous-même. L'histoire d'une jeune allemande poursuivie par la mort avant même sa naissance. L'histoire de sa famille, de sa découverte de la peinture, de son grand amour, de sa folle passion, de ses espoirs, de la réalité historique, de sa fuite, de son désespoir, de sa fin...
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Je me suis plongée avec beaucoup de plaisir et d'intérêt dans ce nouveau livre de David Foenkinos, un auteur que j'apprécie beaucoup.

La forme du livre peut surprendre car l'auteur va à la page à chaque phrase. Cela ne m'a pas du tout gênée et ce d'autant moins que j'avais entendu DF expliquer que ce moyen là lui avait permis de venir à bout de cette histoire qui le hantait depuis plusieurs années.
Et il est vrai que ce livre est très fort. Il a agit sur moi comme un coup de poing. Non pas un coup de poing qui fait mal mais un choc. C'est comme si je m'était laissée embarquée dans cette histoire sans pouvoir en sortir avant d'avoir lu les derniers mots.

Je suis ravie d'avoir découvert l'existence de Charlotte Salomon dont je n'avais jamais entendu parler auparavant et de partager sa trop courte existence le temps de 221 pages.

J'ai particulièrement apprécié tous passages ayant trait à la vie à Berlin avant le déclenchement de la deuxième guerre mondiale. L'horreur de la montée du nazisme est parfaitement rendue, de même que l'incrédulité des juifs ne pouvant pas imaginer le triste sort qui leur sera pourtant malheureusement réservé.

J'ai également été très sensible à la manière dont David Foenkinos évoque le désespoir qui s'empare des femmes Salomon les poussant à mettre fin à leurs jours tellement leurs souffrances sont insupportables. Cela m'a fait penser à Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan.

J'ai trouvé que la force créatrice de Charlotte Salomon était très bien rendue par le style littéraire de DF.

En conclusion, C'est un livre qui m'a happée et que j'ai dévoré en une seule journée. Grâce à internet, je peux aller plus loin et découvrir ses oeuvres.
Bravo et merci à l'auteur.
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Comme 5ème livre de David Foenkinos, affriolé par le synopsis, et conforté par les critiques dithyrambiques, j'ai opté pour "Charlotte".

Immédiatement surpris, puis très vite agacé, par le style "point à la ligne" de chacune des phrases, j'ai vérifié que ce style allait perdurer jusqu'à la dernière page, et décidé, à regret, d'abandonner Charlotte à ses déboires.

Pourtant, l'ennui de plusieurs lectures abandonnées m'a conduit à reprendre celle de Charlotte et... bien m'en a pris : quand, insidieusement, l'auteur explique au lecteur le pourquoi de ce style si particulier, ce fut l'apothéose !

La biographie de Charlotte Salomon, totalement inconnue de moi, soeur de coeur d'Anne Frank, mondialement connue par son journal, est un vrai bonheur de lecture ! Tout en conservant la froideur de son style télégraphique, qui est sa marque de fabrique, l'humour en moins, l'auteur nous rend son héroïne terriblement attachante.

Comme beaucoup de lecteur qui ont apprécié cette performance d'auteur, je vais tenter de me procurer "Vie ? ou théâtre ?" de cette artiste au destin si tragique.

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Ce livre fut pour moi une grande découverte, et un moment d'émotion intense à la fois par la prose de l'auteur ( les phrases courtes ont une portée et une intensité redoutables, et donc une efficacité remarquable), le sujet traité et tout l'aspect historique qui nous rappelle combien il est important de se souvenir pour ne plus vivre cette époque terrible.
Ce roman est une véritable déclaration des droits humains, une ode à la vie et la culture.
C'est tellement puissant, tellement prenant que vous ne pourrez lire ce livre que d'une traite. Sa force vous happe complètement, le sort de Charlotte Salomon ne pourra que vous prendre aux tripes, vous émouvoir, vous faire pleurer, vous indigner face à ce qu'elle a vécu. Vous ne pourrez rester de marbre, indifférent à son histoire déchirante.
Merci à l'auteur d'avoir permis à Charlotte d'arriver jusqu'à nous, d'être le témoin d'une époque révolue que l'on aurait tendance à oublier un peu trop vite....
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Sans nul doute, le meilleur de Foenkinos.
Il y a beaucoup de critiques remarquables et bien argumentées sur Babelio au sujet de ce livre.
Pour ma part, je voudrais dire qu'une des grandes réussites de ce livre est l'utilisation de cette prose segmentée en petites phrases.
Bien qu'il ne s'agisse pas à proprement parler de vers libres, cette prose confère une respiration, un souffle, une méditation du propos.
Donc, on peut parler, je crois, de prosodie poétique.
Et son rythme vous soulève progressivement d'émotion au point que j'ai terminé les dernières pages absolument bouleversé.
Merci à l'auteur d'avoir raconté de cette manière l'histoire de cette artiste si originale, une histoire où la mort, l'abus sexuel rodent dans la famille comme dans une tragédie grecque, mais où Charlotte va en sortir, grâce à l'art, une oeuvre extraordinaire, le premier et génial roman graphique.
Et comment ne pas ressentir là comme dans tant d'autres livres, films, l'horreur monstrueuse et inimaginable du génocide des juifs, la mise en oeuvre la plus abjecte de la négation du statut d'être humain à des êtres en fonction de leur religion, origine ethnique, orientation sexuelle. Et le combat contre la "bête immonde" n'est jamais fini, la massacre des rohingas ou le meurtre de George Floyd nous le rappellent.
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Comme il existe un premier amour. Un premier baiser. Une première fois. Il existe aussi pour moi le premier FOENKINOS.

Pour moi, cette première "FOENKINOS" s'est faite avec Charlotte. J'ai adoré ! Je suis tombé sous le charme de l'écriture de ce grand auteur absent de ma bibliothèque. Absent de mes lectures. Quel gâchis !

En lisant Charlotte, je me suis prise une claque. Une grande claque. Dans cette oeuvre mainte fois primée, j'ai tout aimé. L'écriture. La poésie des mots. L'esthétisme du texte.
Et puis il y a l'histoire. Celle de Charlotte SALOMON, une jeune artiste peintre. J'ai découvert qui elle était et ce qu'elle faisait à travers la lecture de ce roman.

Un roman à la fois fragile et fort. Un roman qui m'a touché. J'ai eu entre les mains un petit bijou plein d'émotions. Un bijou qui m'a donné envie de poursuivre ma découverte « des FOENKINOS ».

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Quelle lecture ! Charlotte est un roman qui se lit trop vite. Beaucoup trop vite. Alors, j'ai fais durer le plaisir. Lentement. Doucement.
Prenant le soin d'apprécier chaque mot choisis efficacement par l'auteur. Bercé par une écriture poétique, on embarque au beau milieu d'une histoire triste, touchante, profonde, artistique, tragique. Tout ça à la fois.
L'histoire de Charlotte. de la seconde Charlotte. Une jeune artiste peintre allemande en temps de guerre.
Une tragédie familiale. Une guerre. Une histoire d'amour tout juste effleurée et qui pourtant a marqué.
Il faut lire ce livre. Pour l'histoire et puis aussi pour l'écriture. Les mots me manquent pour parler de ce livre, tant il a su me toucher et m'inspirer.
Alors je pense vraiment qu'un jour, je le relirai. Je ne pourrai pas m'en empêcher.
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Profondément ému par le destin de Charlotte Salomon, peintre méconnue, David Foenkinos change ici complètement de style. S'il abandonne ses thèmes favoris, il conserve tout son talent. Mieux même, il prend le risque d'écrire en vers libres, un livre qui se lit d'une traite et bouleverse le lecteur : « J'éprouvais la nécessité d'aller à la ligne pour respirer. »
En huit parties et un épilogue, l'auteur de "La Délicatesse" nous fait vivre sa quête, ses recherches fructueuses ou non, sur les traces de cette Berlinoise qui croyait avoir trouvé, en France, un refuge sûr mais fut dénoncée comme tant d'autres, pour finir gazée à Auschwitz, à 26 ans…
Nous faisons d'abord connaissance avec sa tante, prénommée déjà Charlotte, qui s'est suicidée à 18 ans. La soeur de celle-ci, Franziska Grunwald, est devenue infirmière durant la Première guerre mondiale et a rencontré Albert Salomon, jeune chirurgien, en France. Ils se marient mais Albert repart au front et Franziska, à Charlottenburg, un quartier de Berlin, met au monde Charlotte, le 16 avril 1917.
« Pour Charlotte, la voix de sa mère est une caresse » mais Franziska est touchée par le mal familial, la dépression, et réussit à se suicider, chez ses parents, où elle est censée se soigner, séparée de son enfant qui ne comprend pas et à qui l'on cache la vérité. L'auteur nous fait vivre l'enfance de Charlotte puis son adolescence quand son père se remarie avec Paula, une cantatrice :
« Paula partage avec la jeune fille l'amour qu'elle reçoit. »
Hélas, tout commence à dégénérer dans le pays car le nazisme s'impose peu à peu : Paula est insultée en plein concert parce qu'elle est juive. Faut-il quitter le pays ?
« C'est hors de question.
C'est ici, leur patrie.
C'est l'Allemagne.
Il faut être optimiste, se dire que la haine est périssable. »

« En janvier 1933, la haine accède au pouvoir. »L'auteur ne se contente pas de suivre le destin de son héroïne mais dresse un tableau de ce qui se passe alors, citant de nombreux cas célèbres ou non. Un an avant le bac, Charlotte ne peut plus étudier mais elle réalise déjà des tableaux prometteurs car un voyage en Italie, avec ses grands-parents, a été comme un révélation grâce aux musées qu'ils ont visités.
Enfin admise à l'Académie des Beaux Arts, elle fait la connaissance d'Alfred Wolfshon, professeur de chant de Paula, un homme qui sera le grand amour de sa vie. En 1938, elle obtient le 1er Prix de l'Académie mais ne le recevra pas, une énorme humiliation. Son père est arrêté sans raison et envoyé dans un camp de concentration, au nord de Berlin :
« Les arrestations ont visé avant tout les élites.
Les intellectuels, les artistes, les professeurs, les médecins. »

S'il revient, profondément marqué, il veut que sa fille parte alors qu'il aurait besoin de sa présence. Vie mouvementée, vie bouleversée, celle de Charlotte se poursuit à Villefranche-sur-Mer puis à Saint-Jean-Cap-Ferrat où elle réalise son oeuvre majeure : Vie ? ou Théâtre ?, des tableaux accompagnés d'un récit. Auparavant, l'État français enfermant les Allemands réfugiés, elle a été internée au camp de Gurs (Pyrénées-Atlantiques), avec son grand-père.
Avant le drame final, Charlotte Salomon a pris la précaution de confier son oeuvre au Dr Moridis, un médecin de Nice, lui déclarant :
« C'est toute ma vie. »
Moridis la remettra à Ottilie Moore, riche américaine si généreuse avec Charlotte. Cette oeuvre se trouve aujourd'hui au Musée juif d'Amsterdam où elle est, nous dit l'auteur, trop souvent reléguée dans les sous-sols.


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Charlotte est le récit d'une belle triple rencontre avec l'auteur qui tente de retrouver les traces de cette artiste qui l'a bouleversé, avec Charlotte au travers de sa vie et de sa généalogie, de sa psychogénéalogie plutôt dans son intimité et dans son milieu, et puis aussi en zoomant plus large de son époque marquée au fer rouge du nazisme.
La forme du récit, poétique, cinématographique, concise et épurée intensifie l'émotion ressentie. Je ne connaissais pas l'auteur David Foenkinos, je le fréquenterai assidûment dorénavant.
Je garde en mémoire, pour illustrer mon propos, comme un tableau vivant les somptueuses pages relatives aux adieux de Charlotte à son père, sa belle-mère, son amant et son voyage en train de l'Allemagne à Paris puis Nice, sa découverte qui la subjugue de la Méditerranée..
Et il y a aussi l'utilisation de symboles extrêmement puissants, sorte d'huile essentielle littéraire, telle la pomme dévorée jusqu'à trognon , par Charlotte lors de ce trajet ferroviaire, son seul repas, acte qui résume à lui seul : sa faim, ses angoisses, sa soif de vivre intensément malgré tout ...
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Je viens de livre cette ouvrage dans le cadre d'un challenge, et j'en ressors toute bouleversée. Il y a l'histoire vraie, en elle même de Charlotte Salomon artiste géniale d'une époque si sombre. Elle est née en 1917 dans une famille juive aisée et cultivée mais déjà marquée par le malheur, les non-dits, les secrets. Sa progression artistique entravée par les lois raciales nazies de l'Allemagne de 1938 renforce le destin tragique de ce génie en puissance. Elle crée une oeuvre picturale autobiographique pour échapper à la folie qui la guette, qui a déjà ravagé sa famille.
Mais il y a aussi l'écriture de David Foenkinos à la fois poésie et prose, qui peut surprendre au début, mais qui intensifie la vie et le destin tragique de Charlotte ainsi que sa longue menée à travers son art, sa peinture. C'est un tout, qui m'a maintenu pratiquement en haleine tout au long de ce roman biographique de cette artiste pour moi méconnue, mais que j'ai bien envie de découvrir.
Pour tout dire un très beau livre, particulier par son écriture, et très beau par toutes les attentes qu'il nous délivre, à savoir mieux connaître l'oeuvre de Charlotte Salomon
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