AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,3

sur 2172 notes
Dernier volume de la trilogie du siècle et je suis toujours aussi emballé par celle-ci. Toutefois, j'attribue une étoile de moins que pour les deux premiers tomes car j'ai un peu moins apprécié les personnages.
Pour moi, cette trilogie reste malgré tout un énorme coup de coeur !!!
Commenter  J’apprécie          102
L'immense somme que constitue le Siècle, cette version romancée et revisitée de l'histoire du vingtième siècle touche à sa fin avec ce troisième tome. Ken Follett livre un nouveau pavé qui lui permet en jouant sur les personnages issus des nouvelles générations des familles qu'il avait créé précédemment en Russie, en Allemagne, au Royaume Uni et aux États-Unis de survoler la deuxième partie du siècle dernier.

Survoler, car même si Follett nous offre une lecture au long-court, beaucoup d'épisodes et de moments forts sont juste exposés, rapidement brossés, comme la guerre du Viet-Nam, le Watergate ou le printemps de Prague. Quelques parties sont, elles, beaucoup plus développées et constituent assurément les moments forts de ce livre.
La lutte pour les droits civiques des noirs américains, avant, pendant et après la présidence Kennedy est finement exposée. Même si des points de détails ne sont pas repris, la réaction de la société américaine, les calculs politiques de ses dirigeants et de ses élus, l'évolution très lente des mentalités dans le Sud, permettent de mieux comprendre les enjeux, les raisons et les difficultés de ce combat. La ségrégation a longtemps perduré, ce qui vu à l'aune des idéaux d'égalité, pouvait apparaître comme un total non sens dans une démocratie développée. La crise des missiles de Cuba, et le risque de guerre mondiale qui l'a accompagné, est elle aussi bien développée. le lecteur vit de l'intérieur les réactions et les choix de l'administration Kennedy face à cette situation de défi nucléaire. La construction du Mur de Berlin, la dictature communiste est-allemande et sa chute en 1989 reviennent comme le fil rouge de ce livre. Une très large part du roman est consacrée à l'évolution des moeurs et à la période hippie.
Ken Follett en rajoute d'ailleurs beaucoup dans la liberté sexuelle, les amours passagères et les familles recomposées. le siècle version Follett, c'est un peu une série télé comme Dallas ou Plus belle la vie, mâtinée de scènes de sexe.

Le procédé littéraire conduisant à créer des personnages fictifs qui participent aux cotés de personnages historiques réels à la grande histoire atteint ici des limites. Tous les rejetons des familles qui dans le tome 1 ou le tome 2 subissaient L Histoire ou l'accompagnaient dans la société, parmi les simples citoyens ou parmi les élus du peuple, parviennent quasiment tous au plus au niveau, chacun dans son domaine. Dimka Dvorkine est le conseiller de tous les premiers secrétaires et hauts dirigeants de PCUS de Kroutchev à Gorbatchev. Belle longévité. George Jakes devient sénateur et très proche de Bobby Kennedy. Quelle réussite. Rebecca Hoffman devient secrétaire aux affaires étrangères de l'Allemagne de l'Ouest à la fin de la guerre froide. Ayant fui Berlin-Est dans les années cinquante, elle assiste à la chute du Mur aux premières loges. Ces trajectoires sont un peu trop belles pour être vraisemblables, mais qu'importe, Ken Follett est d'abord un conteur, quelqu'un qui donne une leçon d'histoire tout en enchaînant des imbroglios, du type George aime Maria qui aime John, qui lui aime le sexe avant de finir sous des balles à Dallas. Entretemps George aura eu un enfant avec Verena qui ne l'aura jamais totalement aimé.

Ce pavé est donc tout à la fois instructif et très long, passionné et très long, mais finalement riche d'une grande histoire : celle du vingtième siècle.

Commenter  J’apprécie          102
"Aux portes de l'éternité" clôt la saga "Le Siècle" de Ken Follett. De l'Amérique à la Russie, en traversant l'Europe et particulièrement l'Allemagne déchirée, l'auteur nous entraîne dans les mécanismes de la Guerre froide. Entre les amours contrariés, les familles divisées, la politique, les droits civiques, etc., le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer.

J'ai trouvé ce tome plus complexe que les deux autres, et je pense qu'il ne plaira pas à tous les lecteurs tant Ken Follett a été méticuleux de précisions dans son histoire. Pour ma part, c'est une richesse que je savoure. J'ai aimé me plonger dans cette période et suivre tous ces personnages qui traversent différentes époques et différentes façons de vivre. Des années 1950 jusqu'aux années 1980 il y a eu énormément de changements.
L'auteur ne nous épargne rien. J'ai été tenue en haleine du début à la fin, toujours en espérant que ça se finira bien. Mais qui connaît un peu l'Histoire sait qu'il n'y a jamais vraiment de happy end et que le monde dans lequel nous vivons est une lutte constante parsemée de répits. On se bat avec George, Maria et Verena pour les droits civiques. On espère que la famille de Rebecca sera un jour réunie et que Tania pourra vivre dans un pays plus libre. On suit les magouilles politiques des uns et des autres. On vit avec les personnages la libération des moeurs, la naissance d'un groupe de musique, etc. C'est un peu étourdissant d'informations mais sans jamais devenir indigeste.
Commenter  J’apprécie          90
Un roman passionnant du point de vue historique, les événements et leurs "dessous" sont très bien documentés, j'ai pu ainsi rafraîchir mes connaissances, voire les compléter dans certains domaines.

Un gros bémol cependant : les relations amoureuses entre les personnages "non historiques" semblent souvent artificiellement construites. Et il est également dommage que les "héros" de la génération précédente passent pratiquement à la trappe.
Commenter  J’apprécie          90
Troisième et dernier opus de la série du Siècle de Ken Follet, « Aux portes de l'éternité » débute dans les années 1960 et met en scène les petits-enfants des héros de « La chute des géants ».

Nous retrouvons les descendants des familles Williams, Pechkov, Dewar, von Ulrich… au coeur de la guerre froide. Les grands événements et changements culturels de l'époque sont retracés à travers les vies des différents personnages : crise des missiles de Cuba, construction du mur de Berlin, naissance de la musique pop, lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis, scandale du Watergate… etc.

Comme d'habitude chez Ken Follet, malgré l'épaisseur de sa prose, le roman se lit facilement. Nous suivons allégrement les péripéties de chacun et honnêtement, les pages se tournent vite !

Toutefois, autant j'ai été transportée à la lecture des « Piliers de la Terre », autant pour cette trilogie je n'ai pas quitté le plancher des vaches ! Bien évidemment j'en suis la première déçue car je me réjouissais d'avance de soirées entières à dévorer ces livres.

Pourquoi n'ai-je pas été complétement conquise ?

Dans un premier temps, les personnages sont manichéens. Bien que cette tendance soit moins prononcée que dans ses ouvrages précédents (quelqu'un a dû le prévenir que ce n'était vraiment plus possible), il n'en reste pas moins que c'est énervant d'avoir des personnages endossant le rôle des « méchants » juste pour servir de prétexte à l'avancement du scénario. Il s'agit typiquement de Hans, le mari de Rebecca. A croire qu'il n'y avait pas de gars sympa à la Stasi ;-)

A contrario, les personnages principaux ont un grand sens moral et sont dotés d'une intelligence supérieure, ce que Ken Follet souligne malheureusement avec force tics d'écriture : Au choix, ils « comprennent », ils « analysent finement/subtilement », ils sont « fine mouche », ou, pour varier, l'auteur leur passe un petit coup de brosse à reluire de façon plus « subtile » en faisant remarquer par leur interlocuteur à quel point les premiers sont futés !

Il faut noter également que toutes les figures du roman ont « une sensibilité de gauche » ce qui pourrait, je pense, offenser le lecteur votant à droite ! le seul personnage du roman votant Républicain est à moitié demeuré, si vous voyez le genre… Mais bon, à la lumière de l'élection de Trump, je ne vais pas lui donner tort de ce côté-là !

Je remarque également l'à-propos incroyable des événements en cours aux Etats-Unis au moment de ma lecture, plus particulièrement la crise avec la Corée du Nord et la manifestation de Charlottesville, qui illustrent effroyablement que le chemin parcouru depuis la crise des missiles de Cuba et la lutte pour les droits civiques n'est pas si long que ça… Il y a quelques jours, nous avons frôlé la catastrophe nucléaire et les suprématistes blancs ont défilé impunément, avec les conséquences que nous connaissons. le parallèle avec le début du livre et la présidence de Kennedy m'aurait semblé grotesque seulement quelques mois auparavant, alors qu'il s'agit de la triste et décevante réalité aujourd'hui.

Revenons à nos moutons, deuxième point critique du roman : Il y a une multitude de personnages et dans son souci de ne pas perdre le lecteur du fond de la classe qui ne fait que rigoler avec son copain au lieu d'écouter, Ken Follet tient à nous faire de multiples piqures de rappel sur la généalogie et les hauts faits accomplis de chacun, parfois à plusieurs reprises pour la même figure. Je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir un certain agacement car ses rappels sont faits sans subtilité, au mépris de la mémoire des lecteurs. Il y a certes beaucoup de personnages, mais rien d'insurmontable, d'autant plus qu'ils habitent dans des pays différents et vivent des aventures différentes, avec seulement quelques ramifications de temps et temps… Pas la peine de nous prendre pour des poissons rouges ! Autre chose : Follet doit penser que nous sommes un peu bas de plafond. Ecrire trois fois de suite une même phrase tournée différemment pour être certain que le sous-entendu (qui n'en est plus du tout un, à force) nous est bien rentré dans le crâne m'a passablement énervée.

Enfin, tout au long de ma lecture, j'ai eu la sensation que Follet voulait absolument ne rater aucun grand événement historique en restant accroché aux personnages historiques réels, tout en leur faisant côtoyer des familles fictives … ce qui est parfois fait au détriment de la qualité du scénario. Au final, il en ressort plusieurs histoires un peu décousues sans grand rapport les unes avec les autres (qui auraient carrément pu faire l'objet de plusieurs livres séparés, à mon humble avis) et des personnages qui jouent le rôle de pions, prétextes à la mise en romance de la « grande histoire ». J'ai moi aussi eu le sentiment d'être un petit Playmobil assis alternativement à côté de Kennedy, Krouchtchev, King, Les Beattles ou des hippies… sans grand romanesque.

Allez, je ne suis pas très sympa mais j'ai quand même lu les trois tomes. Si vous avez envie de combler vos lacunes en histoire contemporaine tout en prenant un peu de bon temps, ce livre est pour vous. Quant à moi, aujourd'hui ma PAL est bien trop haute pour rajouter le prochain Follet par-dessus.
Commenter  J’apprécie          93
Voila termine cet imposant ouvrage!J'apprecie beaucoup l'auteur car il a le don de tenir ses lecteurs en haleine;j'aime ses recherches historiques tres pointilleuses,et abondamment documentees!
J'ai quand meme un petit bemol,est que ce livre parle beaucoup de l'histoire americaine,ce qui n'est vraiment pas ma tasse de the
Excellent ouvrage quand meme!
Bonne lecture
Commenter  J’apprécie          90
La comparaison que je m'apprête à faire est un peu osée mais pour moi, lire "Le Siècle" de Ken follett, c'est comme lire "l'Histoire pour les nuls" en plus ludique.
Ce tome 3 nous fait (re)découvrir L Histoire des deux plus grandes puissances (Etats-Unis et URSS) de 1961 à 1989 à travers les familles découvertes lors des deux premiers tomes.
J'ai adoré ce dernier volet superbement conté. Je crois aussi que c'est mon préféré parce qu'en fermant ce livre, je peux interroger n'importe quelle personne de mon entourage qui a au moins 60 ans sur ces 30 années là, elle aura toujours un souvenir ou un commentaire à partager. Et ça, c'est génial... D'ailleurs j'y vais de ce pas !
Commenter  J’apprécie          90
Fin d'une belle saga familiale. Il faut un peu de temps pour se remettre dans le bain et arriver à suivre tous les personnages. Ce troisième tome reste une valeur sûre des grandes fresques historiques. On se prend une bonne leçon d'histoire contemporaine.
Toutefois la part consacrée aux USA l'emporte un peu trop à mon goût sur le reste. toute la partie consacrée aux Kennedy est particulièrement longue et n'apporte rien à la saga. J'avoue j'ai parfois sauté des lignes !
Une chose est sûre si vous avez lu les deux premiers tomes vous ne pouvez manquer ce troisième pavé.
Commenter  J’apprécie          91
Ce tome (1200 pages lues en à peine deux jours, c'est vous dire) termine la trilogie en beauté. Pour moi, Ken Follett est LE meilleur auteur de livres historiques, sans discussion possible ^^

Au moment de la sortie du Siècle 2, je me souviens avoir eu beaucoup de mal à m'y retrouver dans les multiples personnages, à me souvenir qui était qui, il y en avait vraiment beaucoup. Pour ce tome-ci, je n'ai pas du tout ressenti cette difficulté: le début du livre est très axé sur deux personnages uniquement (George Jakes aux Etats-Unis, qui se bat pour les droits civiques, et Rebecca à Berlin), et les autres personnages sont amenés au fur et à mesure du livre. Donc, même si, à la fin, il y a tout autant de personnages que dans les 2 premiers tomes, j'ai trouvé qu'ils étaient mieux amenés, on ne s'y perd pas.

Au niveau des personnages justement, j'ai plus accroché avec certains que d'autres, mais vu le nombre, je pense que c'est plutôt normal. J'ai beaucoup apprécié l'histoire de Rebecca et, de façon générale, toute la partie "allemande" de ce tome, qui permet de mettre en perspective des événements historiques que tout le monde connaît à travers la vision d'une famille de l'époque (bon, c'est le cas de toute la trilogie, mais ça m'a vraiment frappée ici). J'ai aussi beaucoup aimé l'histoire de Maria (Kennedy...? Seriously? Il a dû bien s'amuser le Ken en écrivant ça ^^). En revanche, comme pour les autres tomes, la partie russe ne m'a pas transportée, j'ai du mal à m'attacher à ces personnages, sans savoir bien pourquoi. J'ai aussi trouvé les personnages de Jasper et Cam parfaitement détestables, mais je suppose que c'était le but.

Petits regrets: que Woodstock et Tchernobyl n'aient pas été évoqués, même de loin, car ce sont pour moi deux éléments marquants de cette époque dépeinte ici, et ils auraient eu leur place. En dehors de ça, je trouve l'atmosphère historique incroyablement bien rendue, notamment les scènes politiques aux Etats-Unis (entre les Kennedy, Marthin Luther King, Nixon, la lutte pour les droits civiques, la crise des missiles de Cuba, la guerre du Vietnam, il y avait de quoi s'y perdre, eh bien non! en parlant de guerre du Vietnam, elle est vraiment juste évoquée et pas développée en profondeur) ou la déferlante sex, drogue & rock'n'roll dans les années 60. La chute du mur (qui clôt le livre) est très émouvante.

C'est difficile de chroniquer un livre quand il est excellent comme ça. En résumé, l'écriture est (comme d'habitude) parfaite, le travail de recherche de l'auteur incroyable et franchement impressionnant, sa capacité à mixer réalité historique et fiction géniale (ça permet vraiment de redécouvrir l'histoire d'une autre façon), il dose tous les ingrédients (histoire, politique, espionnage, amour...) avec beaucoup de maîtrise et franchement, c'est un régal. Je ne pouvais pas m'arrêter de lire (bien m'en a pris de le commencer un week-end!). Ken, à quand le prochain? :D


Lien : http://read-aholic.blog4ever..
Commenter  J’apprécie          90
Toujours un réel plaisir de se replonger dans l'univers de Ken Follet. Ce coup ci, il nous transporte dans l'époque tumultueuse de la Guerre Froide. L'auteur réussit à trouver le parfait dosage pour mêler habilement les personnages fictifs aux faits historiques. L'expérience de lecture en devient réellement immersive. Je me suis vue en Russie lutter contre l'oppression communiste aux côtés de Tania et de Vassili. Je me suis vue lutter pour les droits civiques, de l'autre côté de l'océan dans le pays de la liberté qu'est l'Amérique (pas si égalitaire) aux côtés de Georges et de Maria, ou même de Verena, sur les traces de Martin Luther King. Je me suis vue vivre le déchirement tragique des familles berlinoises à cause du mur. J'ai vécu leurs succès et leurs échecs à travers les pages. L'auteur réussit à allier parfaitement fiction et réalité historique. Si vous êtes passionnés par l'histoire et aimez les romans captivants, je vous conseille vivement cette trilogie.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (5332) Voir plus



Quiz Voir plus

Le pays de la liberté

Dand l'église du village qui prend position contre Sir George Jamisson?

Jimmy Lee
Mack Mc Ash
Harry Ratchett
Dermot Riley

9 questions
42 lecteurs ont répondu
Thème : Le Pays de la liberté de Ken FollettCréer un quiz sur ce livre

{* *}