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EAN : 9782845635999
296 pages
XO Editions (23/05/2013)
3.27/5   11 notes
Résumé :
Dans la Chine du VIe siècle avant J.-C. naît un homme dont les enseignements vont bouleverser le continent asiatique.
Celui que l'on appelle aujourd'hui Confucius descend des Kong, famille de lettrés. Très jeune, il maîtrise l'art délicat des idéogrammes et s'impose parmi les plus doués des fonctionnaires du royaume de Lu. Parallèlement, il étudie sans relâche et se trouve bientôt entouré de disciples à qui il fait part de ses réflexions sur la société. Ses g... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Comme dans son « Moi Bouddha » plutôt que d'écrire un savant traité de sagesse José Freches met en scène Confucius, narrateur du récit pour rendre vivants et concrets les actes et la pensée du maitre.
Et l'auteur n'hésite pas à prendre certaines distances avec le mythe voire à être un tantinet iconoclaste. Confucius apparait par séquences non comme un sage imperturbablement « zen » mais traversé aussi de faiblesses comme celle de briller auprès du Prince, pour la « bonne » cause mais tout de même des élans de courtisan au parfum de vanité.

Confucius (-551/-479 av JC),e nom latinisé de K'ong, est considéré comme le premier maître en sagesse et fut quasi divinisé sous la dynastie Han et surtout Ming. Il vécut pendant la période des « Printemps et des Automnes » (-770/-476 av JC) qui précéda celle des « Royaumes combattants » (-476/221 av JC).
Cette période fut très troublée, la famille de Confucius étant elle-même victime de vicissitudes de cette instabilité. Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que la pensée de Confucius ait été imprégnée par la nostalgie d'un âge d'or de stabilité et de prospérité. Cet âge d'or aurait été mis en péril par l'abandon des règles d'or assurant l'équilibre céleste.

Confucius s'efforce au fil des différentes fonctions, d'obscur rédacteur lettré à ministre de revaloriser ces règles formelles autour du respect des rites et de convaincre les souverains de gouverner selon des principes de justice, dans le cadre du respect du mandat du ciel qui leur a été confié.

C'est ainsi que selon Confucius, l'homme ne peut prétendre gouverner un pays s'il ne sait pas se gouverner lui-même .... un aphorisme universel ô combien actuel en ces périodes électorales diverses.
L'homme supérieur se cultive et prône la justice, il accomplit ses devoirs et aime les autres, l'homme qui possède le jen. L'homme de bien doit renoncer aux signes extérieurs de réussite.
Pour Confucius il faut donner un sens moral à l'ordre social et à cette fin il faut éduquer les élites. le maitre assure cet enseignement à ses disciples.
Etre juste, être humain c'est se comporter rituellement, adopter le geste et le mot justes.

« La nature rapproche ; le rite distingue »

Il existe un ordre cosmique et il ne faut pas offenser le ciel.
On rappelle que le « ren », l'idéogramme qui représente l'homme, exprime cette filiation, cette solidarité entre la terre et le ciel, l'homme qui ne peut être que dans sa verticalité essence-ciel,
Cet ordre apparait par exemple dans les cinq éléments, le bois (l'humanité), le métal (le sens du devoir), le feu (le sens des rites), l'eau (la sagesse) et la terre (la sincérité). Principes également qui interpellent plus que jamais.
En Occident la conception « laïque », « amorale », de la matière, vivante ou minérale, désinhibe toute retenue dans le traitement infligée sur Terre par l'homo dit sapiens à l'environnement.

L'être ne doit compter que sur lui-même, il ne peut espérer en un au-delà et dans cette vie terrestre.
A cet égard l'aphorisme du maitre « Respecter les diables et les dieux s'en tenir éloigné » peut être rappelé.

La vie de Confucius et ses pérégrinations dans différentes cours ne peuvent pas ne pas faire songer à Platon qui, à une période presque contemporaine, aspirait à conseiller le Prince, avec « La République » et ses actions auprès des tyrans en Sicile. Projet illusoire de créer un roi philosophe ….échec et mat pour les deux sages !!.

A l'origine, j'avais plutôt prévu de rédiger une critique du livre succès intergalactique de Yu Dan « le Bonheur selon Confucius » ; mais j'avoue ma préférence pour le livre de José Freches, celui de Yu Dan est construit différemment mais avec une ligne éditoriale en définitive assez proche.

Un vrai bonheur que ce livre de José Freches

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Avalez du "Confucius" à la sauce José Frèche, grâce à son merveilleux talent de conteur....chouette, pour accompagner mon voyage en train vers Paris quoi de mieux...!!!
Cet auteur m'avais régalé avec ,le disque de jade et l'impératrice de la soie. Son érudition sur la Chine ancienne et son don pour le récit romanesque voir aventurier, m'avais enchanté et transporté vers les confins du monde.
La biographie, raconté à la première personne , en y mêlant des "dits" et des "explications" ou des commentaires sur des écrits faits ou rapportés par ses contemporains ou ses biographes anciens....C'est un peu lourd et peu crédible...2500 ans après, réinterprété ses paroles en pensant mieux le comprendre....Pffeu ...déçue, vraiment
J'ai quand même ainsi découvert un peu "cet homme de bien" mais en même temps, le peu d'espoir à espérer "changer le monde" comme il le souhaitait...Les puissants n'ont pas changé, le peuple toujours aussi peu éduqué ( et oui, cela va ensemble) depuis 2500 ans.
Les vicissitudes qu'il a connu, les rouages politiques et le comportement des gens "lettrés" ( instruits) sont d'actualités encore aujourd'hui. Malgré les milliards de chinois qui respectent plusieurs de ses principes fondateurs de leur culture, le respect des anciens et une vie "vertueuse" dans les rapports à autrui...
-"Si les gouvernants ne sont pas vertueux.....leurs intentions louables de "faire le bien du peuple" ou "répondre au besoin des masses", restent lettre morte". On comprend que Mao Tse Doung a fait brûler ses livres
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Alors je vous dis d'emblée que ce livre n'est pas une bio de Confucius, l'auteur disant lui-même qu'il a pris quelques libertés pour remplir les blancs de la vie de ce dernier ou inventé quelques évènements pour mieux faire passer le message du confucianisme, cela étant ce travail est un travail sérieux car José Frèches s'est servi des entretiens pour faire ce petit livre. Alors je ne suis pas experte du confucianisme, donc ne vous attendez pas à ce que je vous dise que l'auteur a mal traduit cette philosophie car je n'en sais fichtrement rien, et d'ailleurs pour le peu que j'en connais ça collé plutôt bien ; non, attendez-vous plutôt à ce que je critique l'histoire, et critique en "mal" un point en particulier : Les noms des personnages ou des terres.
Sérieusement je me suis souvent mélangée les pédales en lisant l'histoire politique que l'auteur a collé à Confucius. J'avoue qu'une carte représentative de l'époque m'aurait sûrement un peu plus aidée à m'y retrouver et éviter ainsi nombre de retour en arrière pour retrouver qui était qui, pour retrouver quoi était quoi. C'est là vraiment le seul point négatif que j'ai sur ce livre, car même si l'écriture est parfois un peu plate, elle reste assez profonde et amène à la réflexion, une réflexion où souvent on ne peut s'empêcher de faire le parallélisme avec notre époque...

Cependant, et même si je n'ai rien contre Confucius et que j'ai souvent été d'accord avec les paroles que l'auteur lui a prêtées, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver Confucius un peu naïf. L'était-il ou pas ? je n'en sais rien. Mais, je trouve que parfois sa morale était un peu trop simple et trop imprécise. Comme quand par exemple l'auteur résume un pan de sa pensée en disant que Confucius voulait dire qu'il fallait faire le ménage en soi-même avant de le demander d'autrui. Ok, parfait, je n'ai absolument rien contre ! Mais où se trouve la limite du ménage en soi-même ? Quand dire à la personne en face qu'elle devrait se regarder en toute franchise et ne pas faire certaine chose indécente ? Si on doit attendre pour cela d'être tout propre en soi-même ? Parce que bon, l'être humain est imparfait, alors si on doit faire le grand ménage en soi avant de parler, je vous garantis qu'on ne dirait pas souvent grand-chose.
Idem pour la tolérance, le pardon, le contrôle de soi mis en avant par Confucius. Tout cela c'est bien beau, mais bon en toute franchise je ne suis pas certaine que j'accepterai que des gens qui savent tirer parti de cette façon de penser me chahutent un peu trop... Bonne ça ne s'écrit pas avec un C.

Bon d'accord, là ce que je fais n'est ni plus ni moins du chipotage, parce que franchement outre cette absence de limite qui me gêne - car quand il n'y a pas de limites, on peut penser qu'il n'y a aucun de principe -, le message du bouquin est d'une manière générale plutôt satisfaisant, même si sous certains aspects on peut le trouver archaïque et trop gentil.
Par exemple quand l'auteur fait dire à son personnage ceci : " Ce sont les hommes qui fabriquent les dieux, et non l'inverse... L'homme n'a pas besoin d'un dieu pour adopter un comportement vertueux. Sa volonté et sa lucidité qui sont l'intelligence du coeur, y suffisent amplement. Pour autant, je n'ai jamais jeté l'opprobre sur tous ceux qui croyaient aux divinités, je les ai simplement mis en garde contre la fâcheuse tendance qui consiste à manier l'au-delà comme un argument, en promettant le pire à ceux qui ne se soumettent pas aux injonctions divines, et le meilleur à ceux qui leur obéissent. " ou encore cela : " Ceux qui ne respectent rien finissent tôt ou tard par ne plus être respectés eux-mêmes. ", je n'ai pas pu m'empêcher de trouver cela beau, mais quand j'ai vu ce même Confucius se prendre pour Jésus afin de sauver l'humanité (même si lui c'était bien avant le nazaréen), et ainsi entreprendre plusieurs voyages dans ce but, c'est - même si cela est louable - un peu candide je dois dire. Après est-ce que c'est l'époque et l'idée du Mandat du ciel qu'il défend, qui fait que j'ai trouvé son message parfois un peu archaïque et niais ? C'est possible aussi.

Enfin dernier point intéressant du bouquin, c'est le rétablissement de la légende de ce personnage que l'auteur a fait en fin de livre, en plus du bréviaire. Confucius a eu un biographe Sima Qian, qui a beaucoup enjolivé la légende de maître Kong, l'auteur remet donc un peu les choses à leur place et ce n'est pas plus mal, comme le fait de montrer les anachronismes de Maître Zeng. Autre personnage qui s'est mis en scène dans les entretiens de Confucius, alors qu'il n'a pas connu le maître. Néanmoins l'auteur n'a apparemment pas tout raconté, dans ce livre il est question d'un fils, mais il aurait eu, je dis bien il aurait eu, aussi d'autres enfants par la suite dont-il n'est pas question ici. Enfin comme l'auteur a prévenu que ce livre n'était pas une véritable biographie, ce que je vous dis ne sert strictement à rien ! ^^

Pour résumer, d'une manière générale ce livre est plaisant, cela étant lisez-le si le sujet vous intéresse, car dans le sens inverse je ne vois pas ce qu'il pourrait vous apporter. Et comme je suis sympa, un petit cadeau de la part de Confucius : "Quand la nature l'emporte sur la culture, cela donne de la sauvagerie. Quand la culture l'emporte sur la nature, cela donne de la pédanterie. La personne de Bien conjugue nature et culture dans de justes proportions."
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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e connaissais José Frèches par sa Trilogie le Disque de Jade que j'avais vraiment beaucoup apprécié. C'est donc confiante que j'ai attaqué ce livre, et quelle déception…
Il fait partie des rares inachevés, rien à faire on s'ennui, il n'y a aucun rythme, pas de relief… Juste une fiction mélangée à des écrits bien connus mais le tout est présenté avec platitude, et pourtant je vous assure que dans la Trilogie le Disque de Jade, on ne s'ennuyait pas un instant, bien au contraire…

Vers la 200e page, j'ai délaissé le livre pour un autre en me disant que j'y reviendrais mais rien n'y fît et le livre est resté clôt…
Je ne saurai dire si c'est parce que je connais déjà l'histoire de Confucius dans les grandes lignes que je me suis ennuyée ou bien, si réellement, il y a un manque d'entrain dans l'écriture de l'auteur… Cependant, je pense que ce type d'ouvrage est intéressant pour les personnes qui n'aiment pas le format documentaire et très probablement pour ceux qui ne connaissent pas la vie du personnage central.

Comme toujours, faîtes-vous votre propre opinion, il en faut pour tous les goûts, si ce livre vous a plu, je veux bien lire votre retour, histoire de lire un autre point de vue.
Lien : https://labougiedevinayaka.w..
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Belle manière de vulgariser la philosophie de Confusius et de connaître un peu mieux ce bonhomme!
Ses pensées sont encore bel et bien d'actualité !
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Etre poète, ciseler des phrases dont on a poli chaque mot pour décrire ce qu'on ressent au pus profond de son âme c'est se faire du bien, mais également en offrir aux autres.

La poésie se dit, s'écoute.

Pour apprécier un poème, point n'est besoin d'être un grand savant et de savoir écrire les dix mille mots. Il suffit d'écouter. En ce sens, la poésie est un cadeau à l'illettré. Raconter avec peu, expliquer par allusion, faire jouer les mots entre eux pour déclencher le rêve de celui qui écoute : la poésie c'est tout cela à la fois.

(p.184)
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Ce sont les hommes qui fabriquent les dieux, et non l’inverse… L’homme n’a pas besoin d’un dieu pour adopter un comportement vertueux. Sa volonté et sa lucidité qui sont l’intelligence du cœur, y suffisent amplement. Pour autant, je n’ai jamais jeté l’opprobre sur tous ceux qui croyaient aux divinités, je les ai simplement mis en garde contre la fâcheuse tendance qui consiste à manier l’au-delà comme un argument, en promettant le pire à ceux qui ne se soumettent pas aux injonctions divines, et le meilleur à ceux qui leur obéissent.
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J'ai toujours apprécié la compagnie des livres.

Rien qu'à toucher et à sentir les feuilles de bambou, polies par leurs scribes et leurs lecteurs, qui leur servaient de pages, je sentais mon âme s'exalter.

Lire c'est apprendre. Etudier est l'occupation la plus noble qui soit. L'étude et le raisonnement maintiennent l'esprit en, éveil et retardent le vieillissement du corps. La gymnastique du cerveau est aussi importante que celle des muscles. Je pouvais passer des jours entiers sans manger et boire, tout absorbé que j'étais par ma lecture d'un classique ou la rédaction d'un commentaire y afférent.

(p.184)
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Quand tu regardes autrui ton visage doit respirer la bienveillance, car c'est ainsi que tu l'inspireras à autrui.
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Le silence est un bien précieux. Non seulement il ne faut pas le craindre, mais il faut le rechercher . En écoutant le silence, l’homme se ressource.

(p.287)
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Videos de José Frèches (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de José Frèches
Conversation privilégie avec José Frèches | Lecteurs.com .Conversation privilégiée avec José Frèches, auteur de "Gengis Khan ; l'homme qui aimait le vent" et de "Gengis Khan ; le conquérant" (Éditions Xo)
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