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EAN : 9782355843259
304 pages
Sonatine (19/02/2015)
3.8/5   15 notes
Résumé :
Memphis. À 88 ans, Buck Schatz, ancienne légende de la police, qui a servi de modèle à l’Inspecteur Harry, coule une retraite presque paisible. Jusqu’au jour où débarque une de ses vieilles connaissances, Elijah, rescapé des camps de concentration et braqueur mythique, réputé avoir vidé plus de banques que la crise de 1929. Elijah a des ennuis et demande à Buck de faire jouer ses relations pour lui assurer une protection policière contre la promesse d’une grosse som... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Buck Schatz, ancien flic à la retraire, une légende, du genre à ne pas y aller par quatre chemins.

Buck Schatz, caractéristiques actuelles : 88 berges, ne peut plus se déplacer sans son déambulateur, commence à avoir quelques soucis cognitifs.

Ah oui, et il est juif aussi. Je précise parce que ça a son importance cette histoire. A son âge plus qu'avancé, voilà qu'il se retrouve face à un braqueur mythique (ancien rescapé des camps de concentration), qu'il avait côtoyé 45 ans plus tôt. le moins que l'on puisse dire c'est que les papys font de la résistance et que leurs retrouvailles sont plutôt (d)étonnantes.

Ceux qui ont lu Ne deviens jamais vieux ! retrouveront avec délectation le personnage de Buck. Les autres pourront partir à sa rencontre, sans problème, à travers ce nouveau roman.

Parce que des personnages comme celui-ci, on n'en rencontre que rarement. Buck est un vrai grincheux (il a une réputation à tenir), un teigneux, une vraie grande gueule (mais qui ne parle jamais pour rien, plutôt du genre à tirer avant de parler). Il n'aime personne, le fait savoir, et pourtant on se prend assez vite d'affection pour cet inspecteur Harry du quatrième âge.

Daniel Friedman s'en donne à coeur joie avec un ton jubilatoire et cynique qui colle parfaitement bien à ce (ces) personnage(s) (parce que le vieux méchant de l'histoire est un sacré bonhomme lui aussi).

A coup d'humour juif, autour d'un scénario rocambolesque mais qui tient parfaitement la route, l'auteur sort Buck de la naphtaline (ou plutôt de son hospice) pour lui plonger le nez dans un passé qui le rattrape.

Il entrecoupe les scènes actuelles de passages s'étant déroulés en 1965. le décalage est bien amené et apporte une autre perspective aux personnages (qui sont loin d'être des enfants de choeur, si je puis m'exprimer ainsi concernant ces deux juifs qui portent le poids du passé sur leurs épaules plus tout à fait stables).

Mais, Ne deviens jamais pauvre ! est loin de n'être qu'une simple farce. L'intrigue est habile et Friedman parle de sujets graves avec force et avec une réelle profondeur.

A l'image de son personnage principal, ce roman est donc un peu à part ; un polar mais pas que. Ça castagne, c'est plein de mauvais esprit (et d'esprit tout court), et l'aspect psychologique est très travaillé. le genre de personnage qui marque la littérature de genre. Espérons que Buck tiendra encore quelques années avant de claquer (pour notre plaisir) !
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Avec son premier opus « Ne deviens jamais vieux, » Daniel Friedmann avait frappé les lecteurs par l'originalité de son sujet et l'âge canonique de son héros Buck Schatz. Cette fois, la surprise ne joue plus. Se déroulant sur deux périodes, à 44 ans d'intervalle (1965 et 2009), on suit en parallèle deux enquêtes, mettant en scène un même adversaire Elie, rescapé d'un camp de concentration et braqueur sans scrupule. Buck a encore vieilli. Il habite désormais dans une maison de retraite, se déplace à l'aide d'un déambulateur et commence à avoir quelques problèmes de mémoire. Mais il a toujours une envie irrésistible de secourir la veuve et l'orphelin et les coffres-forts des banques même si ceux qui les protègent lui sont antipathiques. Comme lui, Elie est juif et retors et Buck déjouera son machiavélisme tout en réalisant une substantielle plus-value. Avouons-le tout net, nous avons eu plus de mal à suivre les aventures des deux antagonistes à travers le temps et à croire à leur impunité. Si l'intelligence est le propre de ces deux hommes, la police locale passe pour très idiote et largement corrompue. Buck manie le .357 magnum comme au temps du Far-West et dégaine toujours en premier sans être jamais inquiété. A 88 ans, c'est une performance. Néanmoins, il nous ravit par ses bons mots et à travers ce polar divertissant à défaut d'être moral, on en apprend beaucoup sur les moeurs de la communauté juive aux Etats-Unis et sur les rapports blanc-black-juif qui n'ont rien à nous envier. Changez simplement le terme juif par beur.
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On retrouve un Buck Schatz fortement diminué, il a besoin d'un déambulateur pour se déplacer et a parfois des pertes de mémoire. Pas franchement l'idée que l'on se fait d'un héros de roman policier… Un état des lieux affligeant qui n'a rien pour améliorer son doux caractère de perpétuel râleur asocial.

Un dernier détail concernant l'ami Buck, il est juif. On s'en fout me direz-vous ; et bien non car c'est un détail qui a toute son importance pour comprendre la partie du récit qui se déroule en 1965. Ah oui j'ai oublié de vous signaler qu'au fil des chapitres on voyage entre l'année 1965, celle de la première rencontre en Buck et Elie et 2009, l'instant présent de l'intrigue.
Cinquante ont passé mais Buck à la rancune tenace quand il s'agit d'Elie : « Je vois trois trucs qui clochent dans ton raisonnement. Primo, j'ai 88 ans. Deuxio, je suis pratiquement grabataire. Et tertio, je ne t'aime pas. »
Revenons au judaïsme de nos deux gugusses (Elie aussi est juif). Comme je l'ai signalé une partie de l'intrigue se déroule en 1965, cela fait à peine un an que la discrimination raciale contre les Noirs a été interdite. La pilule a encore du mal à passer chez certains. Cerise sur le gâteau l'intrigue se déroule à Memphis, Tennessee. Un état du Sud des Etats Unis où tout ce qui n'est pas WASP (White – Anlo-Saxon – Protestant) est suspect…

Si le roman est porté par Buck et son fichu caractère il n'en est pas moins bâti autour d'une intrigue qui tient la route. La guerre des papys va faire rage ! Pour notre plus grand plaisir.

Par certains aspects le personnage de Buck me fait penser à Dave Gurney de John Verdon, on pourrait sans mal imaginer que dans quelques années, Dave sera à l'image de Buck. Tous deux ont un besoin maladif et égoïste de se confronter au danger pour se sentir vivant (et les deux portent difficilement le deuil d'un fils perdu). Deux personnages que j'aurai plaisir à retrouver aussi longtemps que les auteurs voudront bien nous faire partager leurs aventures.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Force est de constater que la même ambiance et le même personnage cyniquement drôle sont réutilisés avec réussite. Dans ma précédente chronique, je parlais du personnage principal comme "adorable : cynique, presque asocial et franchement misanthrope, bref, toutes les qualités nécessaires chez un homme." Et effectivement, l'intérêt de ce roman porte sur ce personnage particulier et sur cette narration complètement trash. La petite différence avec le premier tome repose dans de fréquents aller-retours dans le temps, entre l'époque actuelle et les années 60 où Buck Schatz rencontre son meilleur ennemi Elijah.

L'histoire est encore une fois bien rythmée, le roman est de fait un excellent page-turner avec des chapitres souvent courts, une histoire bien foutue, des rebondissement, bref, tout ce qu'il faut pour avoir une lecture fort agréable. A noter que les droits du premier opus ont été achetés en vue d'une adaptation cinématographique. En attendant, vous pouvez sereinement vous plonger dans la lecture de ces deux romans afin de suivre les aventures passablement déjantées de cet inspecteur Harry bien trash.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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J'ai eu un peu de mal à accrocher à ce récit mi-polar, mi-roman humoristique.
Le héros m'a semblé assez caricatural et ses aventures trop rocambolesques pour sonner vrai... dommage car les critiques étaient alléchantes !
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Les gens volent pour acheter de la drogue, ou parce que c’est plus facile que de travailler, ou parce qu’ils n’ont pas les capacités morales et intellectuelles pour comprendre qu’on ne doit pas braquer une arme sur quelqu’un.
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Le monde se divise en deux catégories. Les gens qui se satisfont d’être attachés, et ceux qui se déboîtent les pouces pour échapper à leurs fers.
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C’est facile de s’apitoyer sur les criminels quand on les traite comme un groupe d’opprimés et de gens non représentés. Vous êtes obligé de compatir avec la masse, parce que, quand on les prend individuellement, on ne peut pas tolérer ces enfoirés. Et les statistiques ne prennent pas en compte la souffrance des victimes. Pour moi, le crime a toujours été quelque chose de personnel ; c’est une chose qu’une personne inflige à une autre
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Tous les romans policiers parlent d’un univers fondamentalement ordonné dans lequel le désordre, incarné par le crime et la corruption, est systématiquement éradiqué. Par conséquent, l’histoire elle aussi doit contenir un ordre ; tout doit s’enchaîner de façon logique. Toutes les pièces doivent s’emboîter proprement.
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On ne résout pas des crimes avec des déductions brillantes et des observations minutieuses. La plupart du temps, on ne gagne pas contre les méchants en étant plus malins qu’eux. Si on était malins, on ne ferait pas un boulot qui suppose qu’on nous tire dessus à intervalles réguliers.
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