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François Hartog (Préfacier, etc.)Bruno Karsenti (Préfacier, etc.)
EAN : 9782081223905
663 pages
Flammarion (12/11/2009)
4.44/5   17 notes
Résumé :
Lorsque paraît La Cité antique, en 1864, son auteur, jeune professeur d'histoire à l'université de Strasbourg, est encore inconnu. Mais très vite, rééditions et traductions se succèdent, tandis que l'approche de l'auteur, audacieuse, suscite la controverse. La récente découverte du fait indo-européen permet à Fustel de Coulanges de dépasser le décalage chronologique pour considérer ensemble la Grèce et Rome et poser la question de la cité. Mais ce n'est pas tant une... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
C'est par Bloch que j'en suis venu à Fustel de Coulanges. Il y a dans ce texte quelque chose de précieux. Il a 150 ans et pourtant il porte une actualité dans sa façon d'envisager le passé et la vie des institutions antiques.
Il s'ouvre d'ailleurs sur une idée pertinente, du une façon de percevoir le traitement et l'enseignement de l'Antiquité au milieu du XIXe siècle. Selon Fustel, on enseignerait les texte antiques comme si la société était semblable à celle qui les a produit. Il s'attache alors à mettre en lumière toute la distance entre les société antique et contemporaines. Il montre ainsi que l'Antiquité n'est pas d'un bloc. Que l'histoire évolue toujours, que les institutions et les acteurs d'un époque sont liés absolument et différents de ceux d'aujourd'hui. Particulièrement, il met en avance le poid de l'institution politique sur la personne et l'absence de véritable liberté individuelle.
Quelque part avec plus d'un siècle d'avance, on pourrait retrouver les positions de Mary Douglas.
Un grand classique de l'historiographie que je conseille à tout le monde.
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Jubilatoire ! Ce livre, à l'instar de l'histoire de la tragédie de Nietzsche, m'a totalement ouvert les yeux sur le monde antique, le début de l'antiquité notamment. J'avais notamment lu les guerres du Péloponnèse de Thucydide, mais je ne comprenais rien à la religion des anciens, aux dieux du foyer, aux lares et aux mannes, pas plus qu'au feu sacré, je ne comprenais rien aux institutions telles que les éphores ou bien les archontes, je devrais le relire maintenant avec ce nouveau bagage ! de même, j'avais lu l'Histoire de la Rome Antique, de Jerphagnon, et pareil, une grande partie des mutations du monde Latin ne m'ont pas autant parlé qu'elles l'auraient fait si j'avais lu ce livre avant. Il est de plus très bien écrit, avec ce grand style des savants d'autrefois.
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Avec Fustel de Coulanges, on apprend que les Grecs qui ont inventé la démocratie, ne connaissaient pas la liberté individuelle. La Cité Antique est un grand livre d'histoire, magnifiquement écrit (un peu comme Jules Michelet). Un style d'écriture qui a disparu de nos jours, en même temps que l'imparfait du subjonctif qui le servait.

Pat
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Un livre excellent qui permet une meilleure intelligence des institutions héritées de l'Antiquité.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Dans chaque cité, le riche et le pauvre étaient deux ennemis qui vivaient à côté l’un de l’autre, l’un convoitant la richesse, l’autre voyant sa richesse convoitée. Entre eux nulle relation, nul service, nul travail qui les unit. Le pauvre ne pouvait acquérir la richesse qu’en dépouillant le riche. Le riche ne pouvait défendre son bien que par une extrême habileté ou par la force. Ils se regardaient d’un œil haineux. C’était dans chaque ville une double conspiration : les pauvres conspiraient par cupidité, les riches par peur. Aristote dit que les riches prononçaient entre eux ce serment : « Je jure d’être toujours l’ennemi du peuple, et de lui faire tout le mal que je pourrai. » Il n’est pas possible de dire lequel des deux partis commit le plus de cruautés et de crimes. Les haines effaçaient dans le cœur tout sentiment d’humanité. « Il y eut à Milet une guerre entre les riches et les pauvres. Ceux-ci eurent d’abord le dessus et forcèrent les riches à s’enfuir de la ville. Mais ensuite, regrettant de n’avoir pu les égorger, ils prirent leurs enfants, les rassemblèrent dans des granges et les firent broyer sous les pieds des bœufs. Les riches rentrèrent ensuite dans la ville et redevinrent les maîtres. Ils prirent, à leur tour, les enfants des pauvres, les enduisirent de poix et les brûlèrent tout vifs. »
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Montesquieu loue les Romains, comme d'un raffinement d'habile politique, de n'avoir pas imposé leurs dieux aux peuples vaincus. Mais cela eût été absolument contraire à leurs idées à celles de tous les anciens. Rome conquérait les dieux des vaincus, et ne leur donnait pas les siens. Elle gardait pour soi ses protecteurs, et travaillait même à en augmenter le nombre. Elle tenait à posséder plus de cultes et plus de dieux tutélaires qu'aucune autre cité.
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Pour la vieille religion domestique, la famille était le vrai corps, le véritable être vivant, dont l'individu n'était qu'un membre inséparable : aussi le nom patronymique fut-il le premier en date et le premier en importance. La nouvelle religion, au contraire, reconnaissait à l'individu une vie propre, une liberté complète, une indépendance toute personnelle, et ne répugnait nullement à l'idée de l'isoler de la famille : aussi le nom de baptême fut-il le premier et longtemps le seul nom.
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Un tyran de Corinthe demandait un jour à un tyran de Milet des conseils sur le gouvernement. Celui-ci, pour toute réponse, coupa les épis de blés qui dépassaient les autres.
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Pour se faire une idée vraie de l'hérédité chez les anciens, il ne faut pas se figurer une fortune qui passe d'une main dans une autre main. La fortune est immobile, comme le foyer et le tombeau auxquels elle est attachée. C'est l'homme qui passe. C'est l'homme qui, à mesure que la famille déroule ses générations, arrive à son heure marquée pour continuer le culte et prendre soin du domaine.
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Video de Numa Denis Fustel de Coulanges (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Numa Denis Fustel de Coulanges
Conférence de Bernard BaasLe cycle de conférences dédié à la philosophie du quotidien se poursuit avec une seconde édition sur le thème de l'humour et du rire. Chaque séance invite un philosophe à se pencher sur un aspect du rire, à la lumière des concepts philosophiques.Par Bernard Baas, agrégé de philosophie, professeur honoraire de philosophie en khâgne au Lycée Fustel-de-Coulanges.Conférence enregistrée le 9 février 2022 à la BnF I François-Mitterrand
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