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Le titre « Le dernier hiver du Cid » préfigure une tragédie.
Après s'être consacré à sa dynastie familiale, Jérôme Garcin centre son exercice d'admiration sur le père de son épouse.
Il ressuscite l'acteur Gérard Philipe, né en décembre 1922, disparu trop tôt (1969), « fauché comme une alouette en plein vol ». Son nom s'est imposé dans les milieux du théâtre et du cinéma. 60 ans plus tard, l'auteur le fait revivre dans un livre dédié à Anne-Marie Philipe, qui n'est autre que « l'infante du Cid », orpheline de père si jeune, une preuve d'amour touchante.

Pour commencer, c'est le portrait d'un homme hyperactif qui est brossé. Un père , papa poule, « aimant, radieux, opiniâtre, et utile », qui se partage entre les jeux de plage avec ses jeunes enfants et son travail d'entretien de la propriété de Ramatuelle.
Sa femme Anne pressent que la fatigue qui saisit son mari dès son lever n'est pas normale. Et constate que sa résistance n'est plus celle « d'une fibre de sisal », affaibli qu'est l'acteur par ses douleurs. Elle s'en alarme et en vient à canaliser l'énergie d'Anne-Marie (4 ans 1/2) et Olivier (3 ans) pour assurer un havre de tranquillité à leur papa. En août 1969, se sentant malade, il souhaiterait avoir la visite de « son jumeau de coeur », Georges Perros, (à qui il a offert l'hospitalité quelque temps) afin de se confier. Mais celui-ci décline l'invitation.

On suit donc, tout d'abord, le quotidien de la famille, l'été 1959, en vacances dans le Var, à La Rouillière, « ferme perdue en pleine campagne », offerte par les parents d'Anne pour son mariage, bâtisse qui nécessite de nombreux travaux.
La vedette adulée des photographes s'en absente pour participer à Paris à la promotion des « Liaisons dangereuses ».

Puis, les vacances finies, la petite troupe fait une halte dans la résidence secondaire de Cergy. Maison aux allures de château dotée d'un grand parc, entretenu par le jardinier Brunet, où les enfants s'ébaudissent. Elle jouit d'une situation idéale et permet au «  Fregoli » de rentrer y dormir après une représentation et à Claude Roy d'y trouver son inspiration.
C'est un homme fuyant les mondanités, les ors que Jérôme Garcin dépeint, investi dans la réfection de la « bâtisse bancroche ». Il trompe son épuisement en allant applaudir « le géant » Laurence Olivier à Stratford, siège de la Royal Shakespeare Company et en revient avec le désir d'incarner Hamlet.

Dernière migration en octobre pour rejoindre leur appartement de la rue de Tournon.
La personnalité de son épouse Anne, ethnologue, se dessine : « conseillère, pygmalion », elle se montre exigeante dans les choix de sa carrière.
On est témoin de l'amitié indéfectible qui va lier Gérard au médecin obstétricien Pierre Velay, à qui il osera se confier sur sa maladie. Quand il est admis dans la clinique Violet, impossible de passer incognito.
Bien qu'hospitalisé, il nourrit de multiples projets pour enrichir son répertoire déjà impressionnant, s'intéressant aux tragédies grecques.
L'émotion saisit le lecteur face au malade affaibli après l'intervention subie. Mais le choc, c'est le diagnostic du médecin et la décision de l'épouse de cacher la vérité.
On perçoit le maelstrom qui l'étreint face à l'annonce implacable.

Émotion encore de voir ce chirurgien, confronté à son impuissance de sauver « le jeune dieu », qu'il admire tant au point de ne manquer aucune de ses pièces.
Anne, 42 ans, veille sur lui, le soutient, lui fait entrevoir son retour Rue de Tournon.
Pour tenir moralement, elle convoque leurs jours heureux, « leur vie nomade et joyeuse, au gré des tournées molièresques du TNP ». Elle se remémore leur promesse, enlacés, par une nuit de neige : «Nous essaierons d'être élégants si un jour nous somme malheureux ».


Les retrouvailles joyeuses avec ses « petits amours » le font revivre. Bientôt 37 ans,
«il est heureux comme un rescapé », lui qui « était un homme pressé, insatiable, vibrionnant », constamment adulé, consent à prendre un peu de repos, avec le projet d'un séjour à la montagne avec sa chère famille.
Le dévouement dont fait preuve Anne qui doit aussi gérer le quotidien, conduire « les bouts de chou » à l'école, force l'admiration.
Le clap de fin, le 25 novembre 1959 fait tomber un rideau, non pas rouge, mais noir.

La triste nouvelle fait affluer les paparazzi (notoriété oblige) et aussi poindre les larmes du lecteur. Les télégrammes affluent, on pleure l'idole. Une pléiade d'intellectuels et d'artistes vient s'incliner devant « le comédien héroïque », mais aussi devant l'homme de gauche, que l'on prenait pour un communiste, même si ce n'était pas tout à fait le cas.
Anne, très digne, l'accompagnera pour son dernier voyage à Ramatuelle. Elle sait que désormais, elle devra « l'aimer à l'imparfait ». Sobres funérailles.

Le passé peu glorieux du père de l'acteur , pendant la guerre, est évoqué, son exil à Barcelone. C'est un homme fier du succès de son fils, qui collectionne les articles de presse. On découvre que Gérard était engagé dans les FFI, et qu'il a participé, en août 44, « aux combats de la libération de Paris ». Rappelons qu'il a crée le SFA, «  le syndicat français des acteurs ». Engagé aussi il l'est dans sa volonté d'être payé comme les autres, et comme Jean Vilar qu'il admire tant, il est fier « d'offrir les grands textes à ceux qui n'y avaient pas accès ».

Un portrait choral de Gérard se décline comme un puzzle sous multiples facettes.
Sa mère évoque l'enfance du « garçon sage, précoce, studieux », à Cannes.
Son épouse Anne a aimé un homme sensuel « à la peau douce, aux doigts longs et fins, à la fossette mutine au menton, à la voix acidulée du Petit Prince».
Pour son chirurgien , il incarne le comédien «au port aristocratique, l'inexplicable alliage de panache et de candeur ». Quant aux réponses au questionnaire de Proust, elles brossent une sorte d'autoportrait.
Le plus poignant, c'est la lettre d'adieu de Georges Perros à cet « élève si singulier qui broutait un texte avec frénésie, fantaisie » et « une diction consonante ».
Un autre de ses professeurs le pleure en silence , Georges le Roy : il avait vu en «  ce jeune fauve, un génie, un prodige de grande race ».
On est admiratif devant l'ampleur de son répertoire, de sa filmographie et devant sa capacité à mémoriser autant de rôles.

Les noms des grands théâtres défilent : Chaillot, Hébertot, l'Odéon, Récamier, la Comédie -Française… et même celui de la Shakespeare Company.
Le narrateur met en exergue le métier de comédien , qui permet «de traverser au galop les siècles et les pays, de porter un jour la cuirasse, un autre la soutane, de défier les puissants, de se donner de nouvelles mères, de nouveaux pères, d'être polygame, de se cacher sous de multiples masques... ».


En filigrane, Jérôme Garcin donne un aperçu de l'époque : le train de nuit existait ! La crise sévit en mai 1958. Parmi les objets : étaient à la mode le radio réveil Bayard, le transistor portatif Optalix. Il note l'engouement des femmes pour le fuseau. Malraux est nommé Ministre de la culture. De Gaulle promulgue la réconciliation franco-allemande.

(On est sensible à la leçon de vie et de courage que donnent le patient et l'accompagnant, face à leur solitude dans cette épreuve .)

Par ce récit intime et mémoriel, Jérôme Garcin rend immortel Gérard Philippe et nous incite à lire les pièces, à voir les films dans lesquels il a participé. L'auteur signe un témoignage puissant et bouleversant en retraçant son dernier hiver. En même temps, il livre un double portrait dithyrambique de l'homme (père, époux) et de l'acteur, « cet Ange, d'une beauté séraphique, à la démarche aérienne », qui avait atteint la stature d'une « rock-star » internationale. Un hommage qui touchera la génération de ceux que Gérard Philipe a fait vibrer et une biographie qui fera découvrir cette étoile aux plus jeunes. Écrire, n'est-ce pas prolonger la vie des disparus? Et quelle élégance de style ! C'est la gorge nouée que l'on s'éloigne du « Cid », à pas feutrés.

NB : Disponible en livre audio lu par Anne-Marie Philipe, collection Écoutez lire.
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D'août 1959 au 29 novembre 1959, ce sont les derniers mois de Gérard Philipe.
36 ans, c'est bien jeune pour mourir.
Quand on a tant de talent, tant de projets.
Jérôme Garcin, gendre de Gérard Philipe lui rend un bel hommage.
Évolution de sa maladie à partir du diagnostic implacable :
Cancer.
Il ne lui reste que quelques mois à vivre, il ne le saura pas.
Souvenirs des derniers moments avec Anne, sa femme.
Évocation de sa carrière, de ses pièces.
Rencontre avec ses amis.
Jérôme Garcin met toujours beaucoup d'émotion et de délicatesse dans ses portraits.
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Très vite lu, ce petit livre sur les derniers jours de Gérard Philippe est très agréable à lire, écrit au present dans un style fluide et précis. Ma mère faisait partie des fans, et c'est son enregistrement de la vie de Mozart qui m'a donné envie de jouer de la musique !
Mais on n'apprend pas grand chose et le témoignage survole quelques relations de Gérard Philippe avec des hommes de cinéma, de théâtre..., sans approfondir ; idem pour son engagement politique ; du coup ça ressemble plus à des énumérations qu'autre chose. En résumé, on sent que l'auteur n'a pas fait grand effort pour apporter quelque chose de nouveau à l'histoire. Et c'est un peu dommage.
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J'ai lu ce livre il y a quelques semaines et je m'empresse de publier un petit billet juste après l'hiver. Vous l'aurez compris, l'anniversaire de la mort de Gérard Philipe il y a un peu plus de soixante ans a été l'occasion pour Jérôme Garcin d'évoquer la flamboyante carrière de celui qui a ressuscité le personnage du Cid et qui a incarné sur scène et au cinéma tant de héros jeunes, fougueux, impétueux, engagés comme il l'était lui-même dans la vie. C'est un destin passionnant à retrouver ou à découvrir, un élan coupé en pleine jeunesse par une maladie foudroyante.

Ce livre a remué des choses en moi, notamment sur l'annonce de l'étendue du cancer à Anne Philipe et sur sa décision de cacher la vérité à son mari, il m'a beaucoup émue. « La mort a frappé haut » comme le disait Jean Vilar au TNP, le soir de la mort de l'acteur. La plume de Jérôme Garcin est élégante, elle rend vraiment honneur à ce grand monsieur du théâtre qui restera à jamais figé dans la beauté de ses trente-six ans.

Je n'en dis pas plus, je vous laisse découvrir la richesse de cette vie si vous le souhaitez. Ca m'a presque donné envie de relire « le temps d'un soupir » d'Anne Phiipe, lu il y a très très longtemps, car la force de l'amour entre Anne et Gérard est elle aussi très puissante dans le récit de Jérôme Garcin.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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*** 25 novembre1959 : le Cid en pourpoint bleu horizon, recouvert d'une cuirasse " bleu nuit" à parements dorés avec sa cape rouge et ses cuissardes vient de tirer sa dernière révérence !
Jerôme Garcin, raconte avec pudeur, délicatesse et émotion les derniers mois puis les derniers jours de son beau père, tandis qu'Anne Marie en audio lit la vie de son papa : cet acteur au port aristocratique, à la beauté séraphine, ce jeune fauve élégant et génial que fut Gérard Philipe !
Ce père qui s'amusait avec ses enfants pendant les vacances à Ramatuelle, les amenait se baigner à la plage de Pampelone," retapait" la Rouillière , cette maison de campagne héritée de sa femme. Là, à l'abri des photographes, des journalistes, des importuns, Anne et lui vivaient heureux le temps d'un été.
Il avait, certes des douleurs abdominales, un peu plus de fatigue que les autres années mais c'était un homme stoïque, et il se raisonnait. Il rêvait de rôles nouveaux avec son mentor Jean Vilar et le TNP, il attendait la visite de son ami de toujours : Georges Perros qui déclinât son invitation à cause de ses dettes et du climat méditerranéen trop chaud pour lui.
C'est déja la rentrée des classes, avec Anne Marie et Olivier : il faut aller faire un petit séjour à Cergy, s'amuser encore un peu au bord de l'Oise ou dans le grand parc. Gérard profite pour aller voir Laurence Olivier à Stratford dans Hamlet, et il rêve de le jouer, mais aussi d'être Dantès dans le Comte de Monte Cristo !
Retour définitif à Paris, rue de Tournon près du Luxembourg, il a maigri, il est fatigué et les calmants ne suffisent plus..c'est son ami le Professeur d'Allaines qui le conseille d'aller consulter à la clinique Violet : une opération s'impose car il y a une suspicion d'amibe du foie, il entrera sous un faux nom pour éviter les fuites, et là avec stupéfaction : les chirurgiens découvrent un cancer foudroyant ! Anne est bouleversée mais va surmonter sa peine en décidant de ne point lui en parler et, courageuse elle va jusqu'à la fin lui jouer la comédie, vivre comme si tout était redevenu normal !
A partir de ce moment, de retour à l'appartement : les jours seront comptés, les amis rares mais Minou la mère de Gérard a des soupçons, Marcel le père vit en Espagne car il est interdit de territoire suite à sa condamnation d'il y a 14 ans pour intelligence avec l'ennemi ( faciste et nazi), Gérard s'occupe de la SFA qu'il avait fondé, envisage ses prochains rôles, les scènes théâtrales ou il a joué avec passion et fougue ( Chaillot/Avignon...),les pays qui l'ont acclamé et, dans des moments de repos imposés par sa " convalescence " il se remémore son mariage en 1951 avec Anne qui s'appelait Nicole Fourcade, les enfants, son passé dans les FFI, la libération de Paris en 44, sa visite chez Fidel Castro, ses prises de positions militantes et son enfance à Cannes avec son frère !
Mais, le 25 novembre alors qu'Anne a amené les enfants chez le Père Castor, il est terrassé par une embolie....
Dés l'annonce de sa mort, la foule, les amis, les journalistes, les photographes, les " fans " vont graviter rue de Tournon, et, même quand il sera enterré à Ramatuelle, les villageois se bousculeront pour voir le cercueil du Prince de Hombourg, De Valmont, de Lorenzaccio, de Julien Sorel, de Fanfan la tulipe et.... du Cid qui a éclairé nos classiques ! Adieu, l'artiste : cela fait plus de 60 ans que tu es parti rejoindre les étoiles !
L.C thématique de décembre 2021 : l'hiver.
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Gérard Philipe si beau, si talentueux, si engagé est mort à la veille de ses 37 ans.
Jérôme Garcin qui a épousé, Anne-Marie sa fille, reconstitue les derniers mois de l'acteur.
De Ramatuelle, heureux, insouciant à son enterrement, nous le suivons vers l'inéluctable fin.
Ce récit est également un hommage à Anne, son épouse qui lui cachera sa maladie et lui permettra ainsi de partir sans peur.
Chaque chapitre se veut un jour de la fin de sa courte vie avec les amis qui viennent le voir, ses pensées, ses projets, des oeuvres à annoter, ses convictions et engagements.
Le style est poétique et sans pathos. A lire.
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Je suis entièrement d'accord avec Jérôme Garcin sur ce qu'il appelle l'amnésie de ce pays. le fait qu'il n'y a pas eu d'hommage au Festival d'Avignon pour le 60ème anniversaire de la mort de Gérard Philipe est un vrai scandale. Pourtant il l'a incarné, il l'a porté et pour moi en est encore le visage. Ce visage d'ange qui joua avec modernité et humanité Rodrigue dans le Cid de Pierre Corneille dont il endossa le costume jusque dans sa tombe, comme l'a souhaité sa femme Anne.
Gérard Philipe a marqué l'après-guerre par sa beauté irradiante et son engagement. C'est ce que montre Jérôme Garcin dans "Le dernier hiver du Cid" évoquant les derniers mois de l'acteur mort d'un cancer du foie à 36 ans, le 25 novembre 1959. C'était un homme engagé à gauche dont le père spirituel était Jean Vilar avec qui il a partagé l'aventure du TNP, le théâtre national populaire. Il lui proposera des rôles qui prouvent qu'il est un grand acteur de tragédie à la diction parfaite et une figure morale du théâtre ouvert au plus grand nombre.
Entre Ramatuelle, la clinique Violet et l'appartement de la rue de Tournon à Paris, Jérôme Garcin raconte une nouvelle fois, avec brio, une vie brève et pleine.
Personnellement, je suis admirative du parcours de Gérard Philipe. J'ai été séduite toute petite avec Fanfan la tulipe, film culte dans lequel excelle le jeune homme que je n'oublierai jamais.


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Je n'ai vu que deux films mettant en vedette Gérard Philipe (Le Rouge et le Noir et La Beauté du Diable), mais ils m'ont marquée, m'amenant par la suite à lire le Temps d'un Soupir d'Anne Philipe. C'était il y a fort longtemps. Lorsque Jérôme Garcin s'est présenté à La Grande Librairie avec son récit biographique le dernier hiver du Cid, j'en ai noté le titre avec empressement, attirée encore une fois par la figure mythique d'un acteur charismatique trop tôt disparu.
Ce sont donc les derniers jours du « héros cornélien et romantique » que recrée l'auteur, gendre à jamais inconnu de son sujet. À travers les premiers malaises physiques, l'hospitalisation, l'opération chirurgicale et la convalescence, Garcin ramène du passé certains pans méconnus, pour ma part, de la vie personnelle de Gérard Philipe (je pense, entre autres, à son père qui fut jugé collabo après la guerre 39-45), en plus de citer son implication sociale à plusieurs niveaux. Un hommage inspiré au père de sa bien-aimée, Anne-Marie Philipe, et qui m'a fait redécouvrir des hommes et des femmes de l'art depuis longtemps oubliés.
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Un récit bouleversant qui m'a été conseillé par une amie babéliote lors d'échanges à propos de la lecture du livre d'Anne Philipe « le temps d'un soupir », merci Martine.

J'ai apprécié cette lecture bien que très triste, car Jerôme Garcin relate les derniers jours de Gérard Philipe d'août 1959 au 25 novembre 1959, jour de son décès.

J'ai déjà évoqué mon admiration pour ce grand comédien, que je n'ai pu voir qu'au cinéma, mais combien j'ai entendu de compliments sur son jeu au théâtre par mes parents, ils m'ont transmis l'adulation de ce comédien culte, et jamais star, comme on l'entend aujourd'hui, j'avais épinglé un poster dans ma chambre d'adolescente ! C'est dire !

Un homme engagé, qui ne négociait jamais ses convictions.

J'ai été surprise de lire un billet qui affirmait ce livre sans intérêt, et d'autres estimant ce récit incomplet.
Ce récit est plus un hommage que je trouve très bien écrit et non pas parsemés d'adverbes superflus (!)

On y trouve les références de nombreuses pièces qu'il a jouées, ce qui me paraît essentiel pour alléger le récit qui est poignant. J'ai été souvent importunée par les larmes qui me montaient aux yeux….

J'attends impatiemment la réouverture de sa maison de Cergy en 2024, lieu d'exposition avant sa fermeture pour restauration. Un endroit charmant, paisible et bucolique au bord de l'Oise aux pieds de ma ville.
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J'ai encore dans l'oreille le son de la voix de l'acteur dans le récit audio du Petit Prince que j'écoutais en boucle, enfant.
Et en mémoire, l'image glacée d'un petit livre classique Hatier avec la photo du Cid, incarné par l'acteur, au regard enfantin.
Un acteur disparu dont le nom brille encore en dépit des années.
J'ai donc saisi ce livre et découvert ainsi...ses derniers instants, décrits avec beaucoup de sensibilité et élégance.
Et les évocations de sa vie, riche en spectacles, ses doutes mais aussi son dévouement vis à vis de la profession; son engagement inébranlable dans la création d'un syndicat.
La programmation d'un documentaire sur France 5 très récemment, plutôt fidèle à ce récit, et illustré des photos de famille confiées par la fille de l'acteur a complété cette belle évocation.
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