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EAN : 978B079RLZZN9
255 pages
(11/02/2018)
3.86/5   39 notes
Résumé :
« Qui suis-je ? Le justicier des voleurs du temps. Les dettes doivent se payer, je vais ajouter les intérêts du temps passé, du temps figé. Aujourd’hui, c’est le jour premier pour les gens assassinés ! Enfin ! Ils seront combien jusqu’à samedi ? Vous avez envie de le savoir ? Oui ? Non ? Les deux, je crois. Oui, le nombre de morts vous excite, vous tient en haleine. Nous, vous aimez être surpris au détour des pages. Un indice, alors. Ils vont avoir peur, ils vont na... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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L'auteure m'avait déjà fait forte impression avec son premier roman, Et tu vis encore, une histoire de famille, le poids des secrets, déjà une plume et une mise en perspective des personnages complètement originale, sortant des sentiers battus et revisitant les codes habituels du thriller, l'alternance de la narration à la première personne, intention de déboussoler le lecteur, de ne pas lui faciliter la tâche pour répondre à une seule et unique question qui sonne comme le tocsin dans un fil rouge conducteur pendant tout le roman : A leur place, qu'auriez-vous fait ... ?
Le lecteur se devait de rester concentré du début à la fin, le temps a son importance, chaque page révélant ou presque quelques particules ou poussières d'indice, dans le but de trouver la clé pour éclairer tous les tenants et aboutissants de cette intrigue qui se clôturera sur un twist génial !

Pour son deuxième roman, Les voleurs du temps, l'auteure fait encore mieux, le talent entrevu alors explose ici, il y a clairement de la matière, le style s'est affiné, la construction de l'intrigue est encore plus travaillée et soignée, toujours cette volonté de brouiller les pistes, de ne pas jouer la carte de la banalité du récit ou de la complaisance dans les péripéties situationnelles, une lecture encore plus ambitieuse et jubilatoire que son premier roman, encore plus incisive et toujours cette part de donner la parole aux personnages, de tisser une histoire qui tient la route, j'en suis juste sorti estomaqué par une fin tout simplement réussie et surprenante !

Je remercie l'auteure, Corinne Martel, de m'avoir donné l'opportunité de lire cette histoire assourdissante, difficile d'en sortir indemne, quelques heures après la fin de la lecture, des images qui restent encore gravées dans mon esprit, des situations chocs, une violence toujours omniprésente et éclaboussante, sans pour autant tomber dans le grand guignolesque ou de verser dans la gratuité du propos, tout est dans la peau de ses interlocuteurs, dans cette part obscure de leur état d'esprit, ces jaillissements qui ne demandent qu'à sortir et à s'exprimer, par tous les moyens, le poids du passé, les remords, la culpabilité, la vengeance, tic tac, l'horloge tourne, demain n'est plus un autre jour, l'état d'urgence est décrété, pas de compromis, l'heure est proche, l'auteur a imaginé un script absolument hors normes, une nouvelle fois, l'originalité de la mise en scène, vous découvrirez bien vite ce qui démarque son univers et ses thrillers des autres, elle sait donner dans l'audace, d'oser, d'intercaler, son exigence de développer ses personnages par ce qu'ils vivent au présent en proie aux affres de l'existence, de les faire s'agripper à ce passé pernicieux malgré eux, de les ensorceler pour mieux les piéger dans une folle odyssée meurtrière, rassurez-vous je ne vais pas spoiler, vous pouvez rester avec moi, merci, vous allez maintenant pénétrer dans une zone de non-confort, une ambiance flirtant avec le malsain, c'est grisant, oppressant souvent, angoissant parfois, j'avais toujours ce sentiment de donner de l'empathie envers certains personnages, de les comprendre, d'éprouver une forme de compassion qui me les faisait adhérer dans leur transgression, dans leur délire, des scènes subversives, une mise en abîme des personnages qui confine aux meilleurs des thrillers psychologiques !

Toujours ces clins d'oeil et références apportant une touche d'humour ... noir ou de légèreté dans le texte et sans dénaturer ou ralentir un rythme qui va crescendo, une succession de jours impertubable dans sa mécanique, l'écriture n'est jamais incohérente ou délirante, malgré toute la violence qui est déchargée, cette plume si particulière, si entraînante, une lecture qui agit vite comme une drogue, une fois lancée difficile de s'arrêter en si bon chemin, à l'instar de son premier roman, je me suis senti plus d'une fois embrouillé mais ne perdant jamais patience, ni de vue que, tôt ou tard, les clés de l'énigme allaient se démasquer mais pour mieux encore, ensuite nous désorienter, nous donner d'autres pelotes à tricoter ou à dénouer des fils qui semblent prendre un malin plaisir à nous faire perdre la tête.
Casse-tête ou sac de noeuds ?

Pourtant au fil de l'avancée de la lecture, l'auteur sait qu'il faudra bien y trouver une certaine linéarité ou adoucissement dans la narration pour toucher à cette scène finale, cet ultime coup de grâce porté par des personnages totalement en marge du tout venant, hallucinés, décapant, une atmosphère qui s'alourdit de jour en jour, des vibrations de tous les instants, impitoyable compte à rebours orchestré de main de maître par un personnage démoniaque, définitivement désaxé.

A l'instar de sa première incursion dans le thriller, l'auteure cristallise son univers autour de la famille, cette cellule qui tend à nouer et dénouer des liens forts, fragiles, un climat étouffant, un milieu inquiétant et délétère, l'abysse n'est jamais loin, le lecteur devra plonger dans des ruptures familiales et liens dysfonctionnels, derrière les façades bien sous tout rapport, les mensonges et les apparences trompeuses, les actes et responsabilités de chacun se révèleront au grand jour, les traumas et autres resurgences ne restent jamais prisonniers des esprits brisés, tout doit se payer, un jour ou l'autre, la vengeance est un plat qui se mange froid, irréversibles et inélucutables marches forcée du destin, des épreuves quasi insurmontables sauf si ...

Au milieu de tout ce chaos, quid de l'amour ? cet amour interdit, définitivement preuve d'une confiance aveugle, d'un respect mutuel hors du temps et des conventions sociales, perte des valeurs fondamentales et rassurantes, quêtes identitaires et existentielles de ses personnages, des âmes torturées et prisonnières de ténèbres opaques, des chapitres qui donneront des éléments de réponse pour élargir l'approche psychologique et cette part d'ombre nichée au coeur de chacun, les secrets sont gardés précieusement, quel est le rôle de l'un ou de l'autre dans l'aboutissement du plan final ? Qui est qui ? Quelle est la part de responsabilité des uns et des autres ?

Des relations fraternelles très fortes et prégnantes embarquent le lecteur dans des chemins truffés de tabous et d'ornières toutes plus dangereuses les unes que les autres, un plan se dessine, des pistes s'éclairent à la lueur des lampadaires qui ne vont pas tarder à briller de mille feux, des clignotants par intermittence pour mieux renverser l'intrigue et donner un certain climax qui va se faire tordre l'intrigue à souhait, pour mieux souffler le chaud et le froid, ménager le suspense qui happera, saisira d'impuissance et d'effroi, effets de stress garanti, bienvenue dans l'enfer des Voleurs du temps.
Vous saisirez le choix du titre, l'importance de la cadence infernale du temps qui passe, lentement mais sûrement, des personnages complexes et paradoxalement décomplexés, ambivalents, tout le monde connaît les monstres issus des cauchemars de notre enfance, des monstres qui risquent de sortir de sous votre lit ou de votre placard, vous aurez tout le loisir d'en élargir votre connaissance avec ce thriller.

Tout est réuni pour vous faire aussi participer à une forme invisible de dialogue avec les protagonistes, une narration à la première personne convoquant différents protagonistes, certains se jouent de tout un chacun, y compris le lecteur, ce qui augmente le centre d'intérêt et de gravité quand il s'agit d'assembler toutes les pièces du puzzle, des plaies béantes ou purulentes, vous les sentirez au plus près, rien ne sera plus comme avant, l'auteure sait y mettre les formes et donner corps, la frontière entre la vie et la mort est ténue, la folie vous guette, la schizophrénie n'est jamais loin, l'emprise est implacable, l'intrigue ingénieuse et brillante, je vais vous dire que ce thriller est encore plus maîtrisé que le premier de l'auteure, plus d'état d'âme à vouloir jouer la carte de la réserve ou de la prudence, les chevaux sont lâchés dans la nature, un roman qui se déroule souvent en vase clos et pourtant, là encore, un autre éclat, une surprise concoctée par l'écrivain vous sera réservée pour la cerise sur la gâteau. Et démontrer, s'il le fallait encore, tout le talent et l'audace de se démarquer des autres thrillers, d'apporter une touche unique et originale dans le monde du roman noir et suspense.
Enfin, ces petits clins d'oeil à l'intention de personnes connues de Facebook apportent une proximité et une spontanéité bienvenue pour alléger quelque peu certains passages du livre qui reste dans l'ensemble d'une noirceur et d'une violence certaine, sans jamais tomber dans la surenchère, important de le préciser pour ne pas faire fuir les âmes sensibles.

Une confirmation davantage qu'une belle surprise, Corinne Martel prouve qu'elle peut sans peine rivaliser avec les meilleurs, chacun des auteurs y insufflant une touche personnelle et talentueuse, celle de l'auteure des Voleur du Temps est indéniablement ... hors normes et prenante !

C'est une auto-édition que je vous conseille fortement si vous voulez lire une histoire d'amour contrariée dotée de tous les atouts d'un excellent thriller.
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C'est avec plaisir et curiosité que j'ouvre Les Voleurs du temps de Corinne Martel, découverte avec Et tu vis encore, son premier roman, en juillet dernier… un titre que je trouvais prometteur, bien écrit, bien rythmé.
Entretemps, j'ai eu l'occasion de rencontrer cette auteure, très sympathique, abordable et d'échanger avec elle, et c'est tout naturellement que, depuis, je l'encourage et je la suis sur les réseaux sociaux.

Avec ce deuxième roman, que j'ai dévoré en une nuit d'insomnie et une fin de journée, Corinne Martel franchit un cap (et moi aussi). Encore une fois, elle embarque ses lecteurs mais, ici, dans une histoire glauque, difficile, souvent insoutenable qui exploite et revisite les dérives et les faits divers d'une époque en déréliction… dans une montée en puissance tragique, presque au sens classique avec une temporalité et une localisation réduite, une unité action en vue d'un but ultime, l'horreur et la pitié provoquées chez le lecteur.
Son récit est très actuel dans son univers référentiel, sa bande son, les violences et les perversions décrites, les recherches sur la Toile, les organisations de mariages, les amis à louer, la signification des prénoms, les troubles post-traumatiques et psychiatriques, etc… et pousse l'interprétation et l'illustration jusqu'à un point ultime, caricatural et stylisé à la fois.
Le temps est plus que le noeud thématique du roman ; certes il nous est compté au quotidien sur une semaine à la fin de laquelle le dénouement est attendu, comme un compte à rebours. C'est un concept qui se vole, presque un personnage à part entière qui aura peut-être le dernier mot… " Les années passent et les souffrances des violences, elles, sont toujours au temps présent ".
L'écriture est paradoxale, à la première personne et polyphonique. Ses JE multiples se racontent, nous interpellent, nous intriguent, nous provoquent entre prose et poésie… tandis qu'un narrateur omniscient reprend parfois la main et nous permet de prendre un peu de distance. Certains chapitres sont réduits à de simples dialogues. La narration est diffractée, les points de vue divergent. le pictural s'invite dans les tableaux de l'un des personnages qui sont représentés en fin de chaque partie.
La plupart des références littéraires citées par Corinne Martel me parlent, particulièrement les Dix petits Nègres d'Agatha Christie, le thriller dans le " huis clos à ciel ouvert ". L'écriture et la lecture sont mises en abyme.

Singulier bouquin ! Me voilà un peu perturbée au moment de finaliser ma critique de lectrice. Les Voleurs du temps est un roman plutôt original, bien ficelé, complexe et fantastique à la fois, permettant plusieurs interprétations selon les ressentis des lecteurs. C'est du lourd…
Mais cela ne m'a pas plu… Littéralement embarquée presque malgré moi jusqu'au deux tiers environ, je me suis ensuite un peu perdue en route. C'est addictif et rebutant, entre plaisir et douleur ; les Corinne sont peut-être des perverses à leur manière.
J'avoue également avoir été un peu dérangée par certaines scènes car je ne suis pas très adepte de la littérature BDSM et la revisite en plus hard de 50 nuances de Grey m'a paru superfétatoire tandis que j'aurais préféré trouver les scènes de crime une fois les victimes mortes sans avoir dû assister à leur martyre détaillé. Sans doute suis-je une petite nature !

Voilà cependant un roman que je recommande aux amateurs du genre, mais quel genre ? À lire et on en reparle après…
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J'ai rencontré Corinne Martel lors du salon Sang pour Sang en septembre 2018, un belle rencontre qui a gravé mon esprit. Corinne est une femme douce, intelligente. Même si la couverture du roman Les voleurs du temps, donne le ton, je suis d'un naturel naïf, je dois donc avouer que je m'attendais pas à cette histoire. Il faut dire que la 4ème de couverture ne nous donne pas beaucoup d'indices sur le contenu.

Les voleurs du temps est un roman particulier, difficile pour moi de trouver mes mots.

C'est un livre dur qui pourtant parle d'amour d'un bout à l'autre, il est, je dirais même poétique… le ton employé est torturé, un véritable drame est vécu par les personnages principaux, les mots sont choisis avec délicatesse et finesse. A travers les événements qui en font un thriller, la passion, l'empathie, le besoin urgent de l'autre sont constamment présents...
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Il est parfois difficile de faire un retour tellement notre lecture nous a perturbés et laissés sur le carreau. Et bien ça a été le cas avec son second roman.
J'avoue qu'en le lisant j'ai halluciné car je n'attendais absolument pas Corinne dans ce registre-là après avoir lu « Et tu vis encore ».
Je m'explique l'histoire est à la fois prenante grâce à sa structure, un huit clos où l'on est observateur, témoin et même confident. L'évolution de l'histoire est très sombre, poignante, dure psychologiquement par moment et même parfois crue. On ressent le poids des mots, qui sont d'une extrême justesse, directs et sans fioriture, ce qui décuple nos sentiments, nos sensations et même nos peurs. Mais attention, ce n'est pas tout, il y a aussi de l'Amour oui avec un grand A. Elle nous montre l'importance des liens familiaux. Combien ils peuvent, selon, nous construire ou nous détruire.
Le roman commence sous forme de journal intime, nous met dans confidence comme avec une amie, nous dévoile les sentiments les plus profond de la narratrice.
Le prologue, au départ, est très touchant et surtout parlant pour tout un chacun mais ensuite… ensuite il devient troublant à la limite dérangeant.
Je dois dire que je trouve que l'auteure a très bien construit son livre car on ne cesse de se questionner pour savoir qui est qui ? Pourquoi tel personnage agit comme ça ? Que s'est-il passé pour que ces êtres en arrivent là ? Bref elle nous dévoile peu à peu l'intrigue et jusqu'au dernier mot nous tient en haleine. Sincèrement je suis restée sur le cul !!!
Les personnages sont forts, intenses même dans les situations extrêmes. Ils sont parfois aussi compliqués, perturbés. On apprend à les connaitre, à partager leur intimité, leur vécu et tout simplement à les appréhender. Tout comme dans la vie, rien n'est simple et derrière des « façades » peuvent se cacher des maux très profonds, des cicatrices ouvertes qu'on ne sait comment refermer ou tout simplement des monstres.
Encore une fois j'ai vraiment apprécié de retrouver Corinne, elle m'a surprise, régalée et emportée dans son univers. J'espère sincèrement que vous allez adhérer comme moi et prendre autant de plaisir.
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Dialogue de Flingueuses :
Dany : Toujours aussi inclassable Corinne Martel avec ce deuxième roman. Alors que le lecteur se jette dans l'aventure aux côtés de Chloé et Valentin, qui doivent se marier samedi prochain, les rapports ambigus de la jeune femme et de sa soeur Manon déroutent à souhait.
Pour organiser la cérémonie, le couple fait appel à un organisateur de mariage et sa coéquipière couguar, deux personnages atypiques eux-aussi et, il se passera ce qui doit se passer … ou pas.

Jean Paul : le thème, le style poétique, le violence l'histoire. Tout était là pour me déstabiliser par rapport à mes lectures habituelles…
Cette histoire d'amour glauque et incroyable m'a fait marcher en équilibre sur un fil qui délimite difficilement le meilleur et le pire que nous avons en chacun de nous… Eros et thanatos… Les personnages atypiques, la force des textes font, que ce roman peut rivaliser sans problèmes aucun avec les meilleurs du genre.

Dany : La narration véhicule une angoisse grandissante et interpelle chacun d'entre nous sur les limites que nous sommes prêts à franchir par amour et c'est en fait au coeur de la folie que nous plongeons … Poétique et fou, entre « l'écume des jours » de Boris Vian et « Régis » de James Osmont, addictif et savamment dosé.

Jean Paul : Difficile de faire un retour tellement cette lecture m'a perturbée. Corinne Martel a un vrai univers, épuré, il déroutera certains lecteurs, malgré de longues et belles phrases descriptives, il va à l'essentiel. Ici on a de la haine pure, de la vengeance… Mais la plume de Corinne telle une drôle de petite fée survole les mots agilement de façon surprenante. Parfois piquante, souvent crue mais tellement poétique…

Dany : Impossible d'en dire d'avantage sans spolier, mais sachez que Corinne Martel a superbement assuré et comblé les espoirs que l'on pouvait mettre en elle avec « et tu vis encore ». A noter la ponctuation du récit par de superbes illustrations qui confortent le lecteur dans ses errements … beau boulot !

Jean Paul : En tenant ce livre pour le lire, mes mains tremblaient, mon coeur fragile palpitait, mon esprit se révoltait, mes yeux ont coulé…
Et quand l'auteur s'adresse directement au lecteur c'est le trouble qui
l'emporte.




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Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Dans le dialogue des yeux, ils se sont dit les mots de la liberté, des rêves brisées, de la vengeance assouvie. Tous ces mots ne sont pas sortis, mais ont été échangés dans les iris dilatés. Elle a rapidement quitté son atelier, épuisée par le pouvoir qui peu à peu la fuyait.
Si le précieux a les pouvoirs, les mêmes que ceux de l'autre urne, alors le chemin de ses peurs ne sera plus qu'un souvenir ; mais si les pouvoirs ne sont pas là, le chemin sera une voie condamnée.
Plus de retour en arrière possible, il restera pour toujours au temps figé. Il lui faut rencontrer son destin. Maintenant.
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Aujourd’hui, chaque fois qu’il entend rire, parler, il croit que c’est pour lui, il veut plus du regard de personne, il est en souffrance tout le temps. Dehors, c’est une bête blessée. Le seul endroit de liberté, c’est chez nous, dans son atelier, le monde qu’il s’est inventé. Valentin, il veut plus de ses racines tellement elles sont pourries. Il n’ose pas s’exprimer parce qu’il pense que ce qu’il va dire intéressera personne. À force de l’avoir humilié tous les jours moralement et physiquement, c’est même plus la confiance en lui qu’il a perdue, c’est lui qui se trouve plus. Il fuit le conflit, la parole. Il a bien essayé de fermer ses oreilles pendant les quatorze années de son incarcération, mais il a pas réussi, tous les mots sont passés, les fissures, les failles, une destruction massive. C’est un homme de verre aujourd’hui, tout se casse en lui. Vous l’avez BOUSILLÉ !!
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Mes parents, surtout maman, en grande admiratrice de Boris Vian, m’a tout naturellement, il y a vingt ans, donné le prénom de l’héroïne de « L’écume des jours ».
Est-ce que j’ai, moi aussi, un nénuphar dans le cœur ?
Mon voyage de noces sera-t-il le dernier, comme dans le roman de Vian ?
Il y a peu de chances que cela se produise.
Les nénuphars, le voyage de noces.
Pour la mort...
Je ne sais pas encore.
Je suis ici et ailleurs,
Dans mon jardin d’Éden sans fleurs,
Dans mon jardin d’Éden en pleurs.
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Parfois, il s’agit d’une photo.
Celle d’un mari, d’une femme, d’un enfant, d’une amie.
Parfois, il s’agit d’un objet fétiche, « son porte-bonheur ».
Une bague, un bracelet, une chaîne, un tatouage sur la peau.
Il évoque un être cher à nos yeux, un moment important de notre vie, une place particulière dans notre cœur.
On le regarde, on le touche, on l’effleure plusieurs fois par jour.
Nous en avons tous au moins un.
Il nous rassure, il nous apaise, il est la présence de l’absence.
Nous allons jusqu'à lui donner des pouvoirs magiques.
Il est « notre précieux ».
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Tu es l’amour de mon cœur, ma sœur, mon double, mon âme aussi. Je suis heureuse de notre trio, de notre entente depuis six ans. Toi mieux que personne sais à quel point il est mon essentiel ; nous deux, c’est une évidence depuis des années, une tendre complicité. Ses rayons de soleil traversent en permanence mes nuages. Tu les vois, mes yeux gris de pluie, les marécages boueux. Tu fais de ton mieux, avec tes beaux yeux vert menthe à l’eau, pour me rendre mon sourire, mais il n’y a que lui qui puisse enlever la vase pour laisser le jour pénétrer. J’ai besoin de lui, tu sais...
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