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Christelle Gaillard-paris (Traducteur)
EAN : 9782266332552
544 pages
Pocket (01/06/2023)
4.37/5   149 notes
Résumé :
Faites la connaissance de l'anticonformiste et intransigeante Elizabeth Zott. Votre capacité à tout changer commence ici et maintenant.
Brillante ? Elizabeth Zott l'est. En tout. Mais dans l'Amérique patriarcale des années 1960, rares sont les hommes qui s'en aperçoivent. À l'Institut de chimie où elle travaille, les remarques sexistes fusent à son passage. Quand on ne lui vole pas ses recherches, tous la renvoient à cette cuisine dont elle n'aurait jamais dû... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman "pour se sentir bien" qui mêle sciences (chimie à vocation culinaire plus exactement) et histoire d'amour. Sur fond d'émancipation féminine.
Je ne saurai pas dire pourquoi toutes les grosses ficelles du roman (d'amour?, adolescent?) pourtant agaçantes ne m'ont pas empêché d'apprécier sa lecture, voire de le recommander (c'est fait! ).
Peut être parce que l'héroïne Elisabeth Zott est insupportablement "droite" et scientifique, ce qui a crée une onde (électromagnétique?) de sympathie, peut être à cause de six trente qui représente la caricature fictionnelle de l'animal domestique, peut être à cause de Madeline, la fillette dont on se dit qu'on a de la chance d'avoir échappé à ça dans la vraie vie...
En tous cas, c'est une histoire d'amour, une histoire d'émancipation féministe qui se laisse lire à condition qu'on n'exerce pas un regard critique et acéré. Il faut juste se laisser aller...
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Amusant !

Une magnifique histoire d'amour entre deux personnes ‘scientifiques' obnubilées par leurs recherches et qui ne voulaient clairement pas parler d'amour car l'amour ‘c'est une bonne blague'. Ils le savaient car la vie les avait déjà bien marqué. Et pourtant, le big bang a eu lieu et l'osmose parfaite a créé pour un temps un moment extraordinaire et l'aventure de notre héroïne peut alors commencer.

J'ai pas aimé la scientifique qui ne peut parler normalement et doit mettre des mots savants sur des éléments courants, pas parce que je ne les comprends pas bien au contraire, mais ça n'a pas de sens. Étant scientifique, je vous certifie que j'utilise le terme vinaigre, citron, sel,… dans ma vie de tous les jours sans jamais exposer la formule ni dire le nom que l'on retrouve dans les ouvrages de chimie. On a juste l'impression que l'auteure enfonce le clou et fait du coup passer son personnage pour une autiste. Franchement, ça m'a beaucoup dérangée et c'est triste car, d'un autre côté, elle fait passer plein de messages positifs pour la femme au foyer ainsi que pour celles qui font des études.

J'ai adoré le chien, tellement humain du coup car il comprend tout et surtout les sentiments des personnes qui l'entourent ;-)

J'ai trouvé étrange la mort du héros ainsi que le fait qu'il devait être laid. Un scientifique doit-il être laid pour être crédible… C'est surprenant !

J'ai adoré le bébé et surtout l'enfant si éveillé qui savait lire à pas d'âge, ben comme les miens du coup qui lisaient couramment en entrant en primaire. Bon, d'accord, c'est mal vu, c'était mal vu et pourtant quand on y pense, Heidi savait lire aussi à quatre ans… Bon, c'est toujours mal vu et les enfants lisent de plus en plus tard, faut dire que les enfants maintenant doivent juste faire glisser leurs petits doigts sur une tablette :-p

Perplexe quand notre héroïne ‘scientifique' détruit une cuisine équipée à coup de batte de baseball et reconstruit après d'une manière très étudiée un laboratoire. Pourquoi à coup de batte de baseball, c'est très barbare ! Bon, pour qui sait bricoler, faut quand même démonter proprement pour pouvoir faire quelque chose de beau après ;-)

J'ai apprécié énormément la fin du roman qui dévoile beaucoup de choses et qui permet aux personnages enfin de devenir vivants en sortant de leur image de cartoons amusants même si les révélations ne sont pas vraiment amusantes.

Franchement, la scène avec le big boss de la TV et le couteau de cuisine, hilarant ! N'empêche si c'est pour mettre en avant la cause des femmes, je suis pas certaine que l'approche est bonne. A voir si ce genre de scénario se produit, reproduit, dans le futur, juste pour me faire rire :-p

Conclusion, je me suis bien amusée car l'auteur a beaucoup d'humour et c'est déjà pas mal du tout. Par contre, j'ai été déçue car je m'attendais à une histoire ‘vraie', ce qui n'est pas le cas. Et pour ce qui est de découvrir quelques bonnes recettes, c'est juste raté !
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Coup de coeur pour ce roman et pour le personnage d'Elizabeth Zott !
Brillante scientifique, indépendante, anticonformiste, elle se bat contre les préjugés liées à sa condition de femme célibataire avec enfant dans les années 1960 et aucun homme (enfin presque) ne veut prendre son travail au sérieux. Suite à un concours de circonstances, elle va se retrouver à animer une émission culinaire « A table ! C'est l'heure du souper. » mais c'est sans compter sur l'ingéniosité d'Elizabeth qui va transformer ces cours de cuisine en leçons de chimie et bien plus encore.
Dès les premiers chapitres, on ne peut que s'attacher à ce personnage atypique et à sa personnalité, ainsi qu'à certains personnages secondaires (Six-Trente !, Harriet, Mad).
On ne peut pas s'empêcher de se sentir outré et en colère face aux injustices qu'elle a subies. Malgré les drames vécus, c'est un roman positif et lucide et on sourit franchement à certains passages et situations.
Un roman féministe qui donne envie de secouer les choses et je ne peux que vous conseiller de faire la connaissance d'Elizabeth Zott.
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Petit bijou. Gourmandise. Délice. Merveille. Difficile de trouver le mot qui qualifie le mieux "Leçons de chimie". Aussi difficile que de répondre à cette question : à quoi tient l'inimitable saveur d'un roman ? A l'audace de la recette ? A l'ordre dans lequel on ajoute les ingrédients ? A l'arrière-goût que la préparation laisse sur les papilles ? Probablement à tout cela à la fois. On pourrait poursuivre la métaphore culinaire à l'infini, tant elle se prête bien, dans le fond comme dans la forme, à tout ce qui fait le sel de ce livre doux-amer. Premier roman de l'autrice américaine Bonnie Garmus, 66 ans, dont le tout premier manuscrit avait été refusé par 98 éditeurs, "Leçons de chimie" rassemble des éléments qui font l'unanimité. Une héroïne atypique, l'atmosphère rétro des années 60, un message féministe. Oui, mais encore faut-il avoir le tour de main pour éviter les écueils classiques du genre : en littérature, comme en cuisine – et comme en chimie – il suffit d'un faux pas pour que le soufflé retombe ; tout est une question de dosage.

Car "Leçons de chimie" aurait pu n'être qu'une simple romance ou un sage feel good book. D'ailleurs, on ne comprend qu'à moitié les critiques et articles qui résument le livre à ces deux étiquettes. Comme les avis qui le vendent sous la seule bannière du féminisme, label malheureusement devenu plus commercial que significatif d'une véritable intrigue de fond, parce que thématique dans l'air du temps et donc revendiquée à foison. Mais, voilà, "Lessons in chemistry" est bien plus que tout cela. Il y a tout d'abord l'écriture (et son excellente traduction en VF !), qui parvient à restituer avec une ironie mordante les années 1960, entre image d'Épinal et tableau au vitriol, mais aussi à donner corps aux différents protagonistes avec une étonnante justesse, jusqu'au personnage (car c'est un personnage) du chien, qu'on rêve tous d'avoir comme animal de compagnie. Cette justesse concerne bien sûr Elizabeth elle-même, qu'on ne se risquera pas à mettre dans une case, mais dont la personnalité très neuro-atypique élève le message du roman non pas seulement à la question de la place des femmes dans un monde d'hommes, mais à la place de tous ceux qui nagent à contre-courant dans un monde un peu trop bien ordonné. Un monde qui n'aime pas qu'on sorte du rang, bien entendu.

Contre toute attente, parmi les autres éléments les plus réussis, il y a la construction de l'intrigue et ses revirements de situation, qui semblent toujours tomber à point nommé. Bonnie Garmus abuse-t-elle du Deux Ex Machina ? Très certainement. Et pourtant, sa maîtrise du tour de passe-passe ôte tout sentiment de facilité. Parce qu'elle parvient à intégrer parfaitement bien les hasards, coïncidences et petits miracles au canevas de son scénario, le tout s'apparente à un puzzle dont les pièces attendaient en fait depuis le début d'être assemblées les unes au bout des autres, comme une évidence. Et puis, parce que ce qu'elle raconte ne verse jamais dans le conte de fée, rien dans l'écriture de Leçons de chimie ne semble trop commode.

En effet, loin de servir une histoire lisse, Bonnie Garmus n'hésite pas parler de traumas et à semer des embûches dans le parcours de ses personnages – car il est bien connu que la route de celles et ceux qui se sentent trop à l'étroit dans le costume des conventions est rarement bordée de roses. En dépit de l'originalité de son intrigue et du caractère parfois extraordinaire de certains rebondissements, l'autrice, probablement aussi pragmatique et réaliste que son héroïne, nous parle finalement de la vie telle qu'elle est : un chemin long et souvent sinueux, mais avec aussi de belles étapes et une ligne d'arrivée. Elizabeth Zott, attachante malgré elle, devient une héroïne inspirante qui nous donne envie de croire à la résilience aussi bien qu'à nos ambitions.

En bref : Véritable coup de coeur, "Leçons de chimie" est un roman à la fois délicieux et inattendu. Chroniques aigres-douces d'une jeune femme aussi charismatique que neuro-atypique et à total contre-courant des patriarcales années 60, ce roman nous parle bien entendu de féminisme mais surtout de différence, d'irrévérence, et de résilience. Héroïne résolument inspirante, Elizabeth Zott nous invite à sortir de la case trop étroite dans laquelle on nous a enfermé (quelle qu'elle soit) pour prendre notre destin en main. La chimie comme la cuisine deviennent alors des métaphores pleines de sens, portées par une écriture dont la maîtrise force l'admiration. Une pépite à bien des égards, un livre qui touche comme il enchante.
Lien : https://books-tea-pie.blogsp..
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Tombée totalement sous le charme de la série Lessons in Chemistry diffusée sur Apple TV, j'ai eu envie de découvrir le roman qui l'avait inspirée : Leçons de chimie : la brillante destinée d'Elizabeth Zott. Voici donc mon avis sur ces deux versions d'une même oeuvre.

Elizabeth Zott ne le répètera jamais assez : elle est chimiste ! Pas une secrétaire, pas une laborantine, encore moins une épouse ou une bête à concours de beauté : une chimiste !

Difficile d'être prise au sérieux quand on est célibataire avec un joli minois, que l'on vit dans les années 60 et que l'on revendique les mêmes compétences que celles détenues par les hommes les plus instruits de la société. Il faut un caractère bien trempé et une confiance en soi inébranlable pour parvenir à se faire respecter de ses pairs au sein d'un institut de recherche comme Hastings.

Elizabeth Zott ne manque pas d'aplomb, c'est bien ce qu'on lui reproche. Mais au lieu de céder et de se plier aux règles de ses supérieurs, la jeune femme s'entête et revendique haut et fort ses compétences au point d'agacer l'ensemble de ses collègues à une exception près : Calvin Evans. Reconnu comme étant le scientifique le plus brillant de sa génération au point d'être nobélisable, Evans voit en Elizabeth une chimiste de haut vol capable d'apporter un vent nouveau à ses recherches qui s'enlisent. Mais Calvin est aussi introverti et irascible que Zott est entêtée et arrogante. Il faudra alors toute l'intimité d'un laboratoire pour que ces effarouchés de la vie s'apprivoisent.

L'alchimie que l'on voit naître entre ces deux êtres transformera à jamais leur existence. Aux moments de bonheur parfait succéderont les épreuves les plus difficiles à surmonter mais jamais Elizabeth Zott ne changera de trajectoire pour se conformer à la norme et à ce que la société patriarcale attend d'elle. Aucun petit arrangement, aucune menace, aucun blâme ne la fera plier. Zott est plus forte que n'importe quel homme car dès l'instant où elle croit en elle, ce que pensent les autres n'a strictement aucune importance. Fière elle est, fière elle restera.

Avec son ton léger et son esprit feel-good, le roman Leçons de chimie : la brillante destinée d'Elizabeth Zott offre un divertissement agréable. On peut lui reconnaître également une vraie originalité puisque vous allez découvrir comment Elizabeth est passée d'un laboratoire de recherche à une cuisine reconstituée sur un plateau de télé tout en continuant à faire de la chimie. Pour autant, l'ensemble reste très en surface comparé à la série beaucoup plus critique et engagée.

Une fois n'est pas coutume, j'ai donc très largement préféré l'adaptation au roman. Dans Lessons in Chemistry, série produite et diffusée par Apple TV, Brie Larson campe avec brio une Elizabeth solide comme un roc, froide, pleine de failles, hautaine et coincée. Un personnage peu aimable a priori. Mais une fois pris dans ses filets, vous ne pourrez pas faire autrement que de vous émouvoir de son sort, pleurer à ses côtés, vous réjouir de ses succès, saluer ses prises de risques, oublier ses échecs et comprendre que ce qui se cache en réalité derrière ce petit bout de femme un brin rigide c'est une droiture morale exceptionnelle.

La série prend beaucoup de libertés avec le roman et c'est une très bonne chose. Pour renforcer le côté dramatique et la portée politique et sociétale du message, certains personnages ont été profondément modifiés et des scènes marquantes ont été ajoutées au fil de l'histoire. Personnellement j'approuve totalement ces choix éditoriaux. L'histoire me paraît beaucoup plus crédible ainsi, avec une Elizabeth érigée en modèle féministe des plus inspirants.

Pour moi il n'y a aucun doute, la série est un cran largement au-dessus du livre.


Lien : https://www.lettres-et-carac..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
« Si je peux me permettre, dit-il poliment en montrant sa carte de presse, qu'est-ce que vous aimez dans cette émission ?
- Être prise au sérieux.
- Et les recettes ?
Elle lui jeta un regard incrédule. « Parfois, répondit-elle lentement, je pense que si un homme devait passer une journée à être une femme en Amérique, il ne réussirait pas à survivre au-delà de midi. »
La femme de l'autre côté lui tapota un genou : « Préparez-vous à une révolution. »
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- C'est à propos de la liste de courses. Une certaine confusion sur les ingrédients pour demain. Plus précisément, le CH3COOH.
- Acide acétique, dit Elizabeth. Vinaigre - c'est de l'acide acétique à 4%. Je suis désolée, j'aurais probablement dû écrire la liste en utilisant des termes simples.
- Vous croyez? s'étouffa Walter.
- Merci beaucoup, dit la secrétaire en disparaissant.
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 Sa femme l’avait récemment quitté, disant qu’il ne respectait ni son travail de femme au foyer ni son travail de mère. Mais être une femme au foyer et une mère n’était pas vraiment un travail, n’est-ce pas ? Plutôt un rôle.
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Non, elle ne savait pas comment étaient les hommes. [...] On aurait dit qu'elle faisait ressortir le pire chez les hommes. Ils voulaient soit la contrôler, la toucher, la dominer, la faire taire, la corriger, soit lui donner des ordres. Elle ne comprenait pas pourquoi ils ne pouvaient pas la traiter comme un être humain, une personne qu'on respecte instinctivement, jusqu'à ce qu'on découvre qu'elle a enterré plusieurs corps dans le jardin.
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Ce qui était terrible car il ne pouvait pas lui laisser espérer une utilisation future de ces mots. D'ailleurs, même s'il avait connu tous les mots de la langue anglaise, il n'aurait su quoi dire. Car que dire à quelqu'un qui a tout perdu ?
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Trailer de l'adaptation série de "leçons de chimie".
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