A l'époque de "l'affaire NEYRET", j'ai suivi dans les journaux et à la télévision son déroulement, mais je n'ai aucun souvenir d'avoir entendu parler des équipiers de ce commissaire inculpé, ni de leur rôle dans l'affaire.
Alors quand je suis tombé sur ce livre au titre surprenant, et après avoir été accroché par la 4ème de couv', j'ai décidé d'en savoir plus sur le narrateur, commissaire sous les ordres de NEYRET, mis en examen lui aussi, et connaître sa version des faits.
J'ai tout de suite été séduit par le ton, entre indignation, colère, dégoût pour la façon dont l'institution judiciaire l'a traité, les épisodes relatant des interventions dramatiques, mais aussi les passages plus tendres, avec de belles rencontres, et les notes d'humour et d'auto-dérision.
Je ne me permettrai pas de juger cet homme, mais ce que je peux dire, c'est qu'il a réussi à me convaincre de sa sincérité, de son honnêteté et de son amour du métier qu'il a su conserver malgré tout ce qu'il a dû endurer.
Je suis heureux pour lui qu'il ait été complètement innocenté, et seulement reconnu coupable d'avoir "caché" des informations à sa hiérarchie, ce qui lui a valu un blâme.
Ce livre est un témoignage instructif sur la façon dont l'institution judiciaire peut parfois maltraiter des personnes présumées innocentes jusqu'à preuve du contraire.
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On a envie de se dire... un énième bouquin d'un flic sur la vie de flic, buvant du café pourri de flic bref la peur d'une redite.
Mais non.. Ca commence simplement par une garde à vue... Normal pour explorer les méandres des relations, des médias, de l'administration française bref c'est la merde.
Mais que c'est facile à lire et tellement prenant.
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Un témoignage qui tient lieu de plaidoirie pour un policier accusé à tort . Ce livre évoque à chaque chapitre des souvenirs avant tout humains en citant des personnages tantôt bons tantôt mauvais mais toujours en soulignant le côté sensible de chacun. Tout ça pour ça, ...
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J'ai toujours près de moi cette photo de mon plus jeune fils, Gautier, disparaissant sous ma casquette de commissaire. Le cliché a été pris le 5 juin 2004. Toute ma famille avait assisté à la cérémonie de sortie de la 54è promotion de commissaires de police. Du haut de ses 4 ans, il était fier. Moi aussi.
christophe gavat
11 juin 2021