Bunker, tome 4 : Carnages

On peut remercier l'éditeur ou les auteurs d'avoir pensé mettre un résumé assez correct en début de tome. Personnellement, j'ai lu les 5 tomes à la suite, donc les choses étaient fraîches à l'esprit. Mais le résumé de début de tome met les différents éléments en rapport et fait apparaître des connexions que la lecture ne rendait pas aussi évidentes. Merci donc...

Stassik est vu comme une future arme de destruction massive par Velicik, n°2 du pouvoir velikiistok. Mais lui commence à pressentir que toute personne qu'il aime court un risque mortel, et il commence à s'isoler d'Anika. Enfin, ils consomment quand même leur amour, ce qui semble arranger toutes les forces qui oeuvrent dans l'ombre. Toutes les créatures qui manipulent les humains depuis le début (on s'en rend compte) salivent déjà à l'idée de ce qu'elles vont bien pouvoir faire de ce futur nouveau-né.

On a droit in extenso à la cosmogonie totale, avec les Très-Hauts, l'Ombre, l'Imun, la créature de feu... C'est un peu trop en même temps, mais cela fait plaisir d'avoir un topo exhaustif etde savoir qui est qui et qui fait quoi.

Personnellement, l'aspect SF me plaît clairement moins qu'un univers à la Lovecraft, teinté d'horreur et de sombres secrets. J'adhère peu à cet exercice de style qui consiste à essayer de mélanger les genres. Niveau dessin, c'est toujours impeccable. Mise en couleur idem.

Heureusement qu'il y avait un bon résumé de la situation en début de tome. Sans ça je pense que j'aurais été totalement perdue. Et la lecture de ce 4ème volume ne m'aide pas a y voir clair.
Il me tarde donc le 5ème et dernier pour finir la boucle de cette histoire.
Voici une série qui à mon avis mériterait d'être lu en une seule fois, j'ai un peu de mal à distinguer une histoire qui se tienne dans chaque tome.

Après un troisième tome riche en révélations, qui s'attaquait au passé des protagonistes, cet avant-dernier volet rapproche le lecteur de la conclusion de cette saga qui mêle les genres.

Il y a tout d'abord la suite de la quête d'Alekssi qui, conscient de la puissance de ses pouvoirs, décide de se rendre en territoire Ieretik. Mais, ce sont surtout les origines d'Anika Borodine, la nièce de l'empereur, et le nouveau rôle de Iosef qui constituent l'intérêt principal de ce quatrième volet. En s'attardant sur le passé des protagonistes, Christophe Bec et Stéphane Betbeder, leur confèrent un côté plus humain. La lutte divine qui est développée en toile de fond et qui sort progressivement de l'ombre a cependant encore plus de mal à convaincre. Cet affrontement qui remonte à des millénaires n'apporte pour l'instant pas grand-chose au récit, si ce n'est une touche mystique, et a même tendance à complexifier inutilement l'intrigue au lieu de lieu donner plus d'ampleur.

Graphiquement, le dessinateur italien N. Genzianella, qui a repris le flambeau de Christophe Bec depuis le tome 2, confirme l'excellent travail du deuxième volet, dans un style qui assure la continuité graphique de l'ensemble. La colorisation de M.-P. Alluard et la couverture de Christophe Bec contribuent également à rendre la transition graphique le plus fluide possible.

si vous avez apprécié BOUNCER (même auteur) vous aimerez cette série de BD. A lire...