Lecture de Sylvie Germain : une création originale inspirée par les collections de la BIS.
Ce cycle est proposé depuis 2017 par la BIS en partenariat avec la Maison des écrivains et de la littérature (MéL). Un mois avant la restitution, l'écrivain est invité à choisir un élément dans les fonds de la BIS. Lors de la rencontre publique, « le livre en question » est dévoilé. Chaque saison donne lieu à la publication d'un livre aux éditions de la Sorbonne "Des écrivains à la bibliothèque de la Sorbonne".
Saison 5 : Jean Lancri, Gaëlle Obiégly, Sylvie Germain et Michel Simonot
Captation, montage et générique par Corinne Nadal
Sylvie Germain/5
2 notes
Résumé :
Alors pourquoi le lendemain de la solennité de tous les Saints, le souvenir confus, pluriel, des humbles morts familiers se condense-t-il soudain dans le cœur en alarme des vivants, réclamant des chants, des prières, ou simplement des pensées plus soucieuses, des fleurs et des flammes ? C'est que, peut-être, la vision des Saints resplendissant à l'orée de l'hiver jette une lueur dans les ténèbres où nos morts ont disparu, et les éclaire, un peu. Le temps d'un jour l... >Voir plus
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Citations et extraits (5)
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"Les sensations qu'il avait éprouvées pendant son rêve persistaient alors même qu'il ne dormait plus. Il écarquilla les yeux; le halo de la lune en suspens au dessus de son lit pris vaguement la forme d'un oiseau, mi mouette mi colombe, qui battait au ralenti des ailes, et sur son ventre s'esquissèrent les traits d'un visage. Aussi flous que fussent ces traits, il les reconnut, c'était ceux de son frère. Son regard était pâle, à la fois triste et tendre. Un regard transparent qui l'invitait en grand silence à venir se réconcilier avec lui."
"Ses parents avaient empoisonnés la parole. Et il n'avait personne à qui confier le secret de sa peur.
Les mots tombaient en lui comme des pierres, des pierres qu'il ne pouvait pas lancer à son tour et qui s'accumulaient dans sa tête, dans sa gorge, jusque dans son ventre. Des pierres qu'il lui fallait concasser la nuit en crissant des dents. Il avait le cœur plein de grenaille, et sa bouche était un tombeau."
in ""Les boites à Chef"
Les mots tombaient en lui comme des pierres, des pierres qu'il ne pouvait pas lancer à son tour et qui s'accumulaient dans sa tête, dans sa gorge, jusque dans son ventre. Des pierres qu'il lui fallait concasser la nuit en crissant des dents. Il avait le cœur plein de grenaille, et sa bouche était un tombeau."
in ""Les boites à Chef"
"Parfois elle se contentait de lever son bras devant elle et de tourner lentement sa main ouverte, sa vieille main durcie, ridée, et elle l'examinait comme un orfèvre estimant l'eau d'une perle. Eût-elle eu une main fine, lisse et soignée, elle n'aurait pas été admirative. Ce qu'elle regardait de la sorte c'était ce prodige de la nature que constituait la main humaine, quel qu'en soit l'âge et l'état."
in "Le jardin mural"
in "Le jardin mural"
"De grandes fleurs sauvages qui voltent de l'aube au crépuscule autour de leur tige, scrutant sans fin le ciel de leurs énormes prunelles noires fatiguées de pétales jaunes pour suivre la course du soleil."
in "Le Champ de Tournesols"
in "Le Champ de Tournesols"
"Il le posa sur ses paumes; au moindre souffle le cerf-volant tressaillait, comme habité par un constant désir d'envol."
in "L'oiseau des ruines"
in "L'oiseau des ruines"
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Sylvie Germain
Née à Châteauroux en ?
1934
1944
1954
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