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EAN : 9782246836124
560 pages
Grasset (27/03/2024)
3.72/5   29 notes
Résumé :
Après son divorce et la mort de son père, Yann de Kérambrun décide de quitter son poste de professeur d’histoire à Paris pour retourner à Saint-Malo, où il a passé les étés de son enfance. Épuisé, il n’a plus qu’un désir : retrouver la mer et la contempler depuis la maison dont il a hérité, le long de la plage, face à l’île de Cézembre.

Mais très vite, Yann observe avec intérêt les impressionnantes archives de sa famille dans l’ancien bureau d’Octav... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un seul mot, la prose de Gestern est sublime. Cézembre semble nous parler d'une histoire comme une autre, pourtant ce n'en est pas une. Et c'est cela tout le mérite de la vraie Littérature.
Pour moi grande amoureuse de la mer, ce livre a été une aubaine. Et juste après la lecture ardue de Bonavia, me revoici dans l'histoire d'un autre homme qui se cherche dans son passé.
Après son divorce et la mort de son père, grand industriel malouin , Yann de Kérambrun, professeur d'histoire, fin quarantaine, décide de quitter Paris pour s'installer à Saint-Malo, dans la maison dont il a hérité le long de la plage, face à l'île de Cézembre. Et c'est là, à travers les archives de son arrière-grand-père, capitaine d'industrie Octave , qu'il découvre l'histoire sur trois générations de sa famille malouine , dont la mer a fait la fortune et le malheur . Après des années de lutte intérieure et de déni , il ressent finalement le besoin de plus en plus pressant de se réinscrire dans cette histoire, celle de sa famille, celle de son père, étant forcé de reconnaître que cette histoire, leur histoire, dont il va lentement en faire la connaissance a façonné en partie la personne qu'il est.
On y retrouve les thèmes chères à Gestern : le souvenir et ses conséquences sur le présent, le déchiffrement des photographies, le goût des archives, les secrets de famille, la mélancolie du deuil, la quête de la vérité, le pouvoir de la mémoire et de l'amour. Ici de plus le récit mystérieux et passionnant de cette famille sur trois générations est étrangement relié à celui d'une petite île d'apparence anodine qui partage le même passé lourd, si bien que le tracé de Cézembre servira d'emblème à la compagnie maritime fondé par l'aïeul des Kérambrun, Octave.

Beaucoup aimé et adoré la photo de la jaquette de Frank Loriou qui reflète si bien l'esprit de ce livre passionnant, où l'île du titre est bien un des principaux protagonistes de cette histoire. S'y ajoutent Yann le narrateur et “La Reine des Neiges” deux personnages qui siéent comme un gant à cette histoire ténébreuse, et le pimente d'une magnifique touche romantique discrète. Lue d'une traite ! Ne vous en privez-pas 😊! Et maintenant je n'ai qu'une envie, retourner en Bretagne sur les lieux où se déroule l'histoire, Paramé, Rocabey, Saint Servan , la cité d'Alet et …..CÉZEMBRE !

« Pendant que je marchais le long de la digue, Cézembre s'étirait au soleil, mouchetée par la lumière qui transperçait les nuages. »
« Les choses parfois sont d'une dangereuse simplicité. »

Un grand grand merci aux éditions Grasset et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce beau livre !

#Cézembre #NetGalleyFrance


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« Depuis ce promontoire, le regard a toute latitude pour balayer le rivage depuis la flèche de la cathédrale Saint-Vincent jusqu'à la pointe de la Vadre. / Et, droit devant, Cézembre. / La belle, l'énigmatique Cézembre, celle où il a été interdit de poser le pied pendant soixante-treize ans. » ● Yann de Kérambrun, quarante-neuf ans, est issu d'une lignée d'industriels bretons qui a été fondée par son arrière-grand-père Octave, et qui est spécialisée dans les moteurs de bateaux et le transport maritime. Bien que son père ait voulu l'impliquer dans la gestion de l'entreprise, il a préféré devenir professeur d'histoire à l'université, et a laissé son frère jumeau Guillaume s'engager dans des études de gestion à HEC ; mais Guillaume est mort prématurément et au décès de son père la direction de la firme échoit à sa cousine Cécile. Yann hérite de la grande maison de Saint-Malo, qui est située en bordure de la plage du Sillon, face à l'île de Cézembre, et de parts dans l'entreprise familiale. Comme il vient de divorcer de Marie-Laurence, que son fils Paul est grand et autonome et que les dividendes lui permettent de vivre sans travailler, il décide de s'installer dans la maison malouine. Il y découvre un nombre considérable d'archives concernant l'entreprise Kérambrun et décide de les explorer. ● Certes, la prose est très belle, enfin surtout au début et bien que pour ma part j'aie été rebuté par la façon dont Hélène Gestern s'essaie au langage « jeune » avec Paul (« kiffer », « surkiffer ») – ça sonne vraiment faux – et par l'absence systématique d'élision de « que » devant un nom propre et notamment « Octave » (« que Octave » au lieu de « qu'Octave ») ; même s'il s'agit d'une tolérance passée dans l'usage cela choque au milieu de la prose très classique de Gestern. ● Mais je reprocherais surtout au roman son manque de rythme, de tension narrative. L'autrice ne nous épargne aucun détail dans le travail de fourmi qu'accomplit son héros sur les archives familiales. Sur 566 pages, c'est fastidieux… ● Les perpétuelles relances narratives qu'elle tente de faire sous forme de questions (quel secret cela cachait, pourquoi a-t-il agi de cette façon, etc.) sont bien vaines pour essayer d'insuffler du dynamisme à sa narration et leur fréquence les rend agaçantes. ● Les envolées lyriques sur la mer et autres sont ce qu'il y a finalement de mieux car il est vrai que le style de Gestern, quoique suranné, est très beau, mais ça ne fait pas un roman. ● Je remercie #NetGalleyFrance et les éditions #Grasset de m'avoir permis de lire ce livre.
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Dans un éclair de lucidité, Yann entrevoit avec horreur ce qui reste de son avenir, vingt ou trente ans enfermé dans une prison de papier et surtout le vide. Il démissionne de son poste de professeur à la Sorbonne et part s'installer dans la maison familiale de Saint-Malo. Un irrésistible désir de mer, de vent et d'espace. Dorénavant les marées vont rythmer sa vie.
Une éblouissante saga familiale dans le cadre grandiose de la baie de Saint-Malo, avec en face, l'île de Cézembre belle, pierreuse, sauvage, désolée et énigmatique. Deux mamelons qui sont les derniers obstacles que la roche oppose à la mer. Yann découvre les archives de son arrière-grand-père Octave, capitaine d'industrie. À travers des carnets, des photographies, des lettres, il va peu à peu révéler les secrets de sa famille. Lui qui souhaitait enquêter pour mieux comprendre son père va se retrouver face à un meurtre, un cold case vieux de cent ans.
J'ai vraiment été littéralement emporté par ce récit romanesque, Hélène Gestern m'a emprisonné dans ses filets par la richesse de sa plume, à la fois tendre, sensible, sensuelle, les descriptions de la mer et de ses fureurs sont magnifiques. L'Histoire d'un siècle qui se mêle à celle d'une famille, entre deux coups de boutoir des vagues contre les digues, toute la beauté de la nature sauvage et indomptable. Et que dire des pages qui relatent l'amour entre le narrateur et Rebecca, justes sublimes.
Un grand merci aux éditions Grasset de m'avoir permis de lire ce somptueux roman.
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"Cézembre" est le cinquième roman que je lis de cette auteure, qui fait partie de mes préférées. Je savais, avant de commencer la lecture, que ce serait un moment d'émotion parce que cette photo de couverture absolument magnifique, très évocatrice d'une atmosphère, parce que la Bretagne qui m'offre tous les jours paix et sérénité, parce que Hélène Gestern et son écriture sensible et poétique.
Yann de Kerambrun, qui se retrouve le dernier de sa famille, à la mort de son père, qui n'a plus goût à rien, en instance de divorce, son fils parti en Allemagne, son métier de professeur d'histoire à la Sorbonne qui ne le passionne plus, décide de partir en Bretagne, dans la maison de famille à St Malo, en face de la mer et de l'île de Cézembre. Il se plonge dans les archives de la famille et découvre son histoire familiale, l'histoire de la compagnie de transport maritime que son arrière-grand père Octave a fondée en 1903 et qui a été transmise de père en fils depuis, dont il a refusé le poids à la mort de son frère jumeau, treize ans auparavant; il espère comprendre ce qui a fait de son père, Charles, un homme dur, qui l'a rejeté. Cette plongée dans le passé va lui révéler des secrets mais va également le révéler à lui-même.
Comme dans plusieurs de ses romans précédents, Hélène Gestern s'appuie sur un document du passé (une photo pour "Eux sur la photo", un album pour "L'odeur de la forêt" ou une partition inédite pour "555") pour initier la quête identitaire de son personnage. Se déroule alors sous nos yeux une fresque familiale avec en arrière-plan le XXème siècle, l'industrialisation, le progrès technologique mais aussi deux guerres mondiales.
Nous découvrons également l'histoire incroyable de l'île de Cézembre qui fut tour à tour le siège d'un monastère, régulièrement attaquée par les Anglais, colonie pénitentiaire au XIXème siècle et garnison allemande pendant la deuxième guerre mondiale qui empêchait l'accès à la baie de St Malo, impitoyablement bombardée en 1944 à tel point qu'on la croyait détruite à jamais. Elle jouera un rôle très important dans l'histoire familiale des Kerambrun.
Tout le roman, qui se déroule sur une année, se passe en Bretagne, à St Malo avec une incursion rapide à Brest. On sent tout l'amour de l'auteure pour cette région et pour la mer qu'elle décrit magnifiquement. Elle en fait un personnage vivant à part entière; c'est elle qui décide du destin des hommes. J'ai retrouvé, dans ses mots, le sentiment d'absolue liberté, l'impression d'être là où je dois être lorsque je suis face à la mer, au bout du bout du Finistère, surtout lorsqu'elle est furieuse sous un ciel menaçant et que le vent sature mon esprit d'oxygène, me transmettant toute son énergie.
J'ai été transportée par ce roman et par l'atmosphère qui s'en dégage. Un tout petit bémol, cependant : j'ai été un peu perdue par les chapitres en italique qui renvoient au passé de l'île, sans précisément le situer, avec des personnages qui apparaissent brusquement et disparaissent assez vite.
#Cézembre #NetGalleyFrance
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Après le décès de son père Yann de Kérambrun décide de revenir à Saint-Malo dans la maison familiale dont il vient d'hériter. En pleine lassitude et remise en question suite à son divorce, l'éloignement de son fils et un mal-être au travail frisant le burn-out, il caresse l'espoir de retrouver une certaine sérénité en contemplant l'océan dans de longues promenades solitaires.
Sans vraiment chercher, Yann découvre des boîtes d'archives dans le bureau de son grand-père le plongeant dans le passé familial. Il y apprend comment le fondateur de l'entreprise a conçu ses bateaux à moteur qui ont permis d'assurer des liaisons régulières entre le continent et Guernesey.
Au-delà d'une passionnante saga familiale, Hélène Gestern brosse le tableau de la Bretagne de l'époque.
J'ai aimé retrouver l'écriture tellement agréable de l'auteure qui n'a pas sa pareille pour décortiquer les moindres pensées de ces héros.
La description de la côte bretonne quasi cinématographique m'a emmenée dans une longue balade bercée par le son des vagues et du vent.
J'ai pris grand plaisir à lire ce roman même si je me suis parfois perdue parmi les allers-retours dans la narration et la foultitude des personnages.
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critiques presse (1)
OuestFrance
28 mars 2024
Deux ans après avoir remporté le Grand Prix RTL-Lire, la romancière de 555 nous revient avec l'éblouissante saga d'une famille malouine, empreinte d?embruns et de tempêtes.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
J'ai toujours aimé la beauté des ruines; mais, celles- ci , sous leur vêtement de graminées, de mousses et de lichens, ne s'étaient pas tout à fait départies de leur violence originelle.
À Cézembre , la nature n'avait pas éteint le souvenir de la bataille sans merci qui s'y était livrée : elle en avait simplement apaisé l'horreur.

( p.161)
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Et vous, pendant ce temps, vous observez le spectacle, fasciné. Inoffensive, la crête des vagues qui recule, luisant dans les bandes de lumière pâle de l'aube. Émouvante, la ligne d'horizon nimbée de brume, de vapeur, qui hésite entre l'azur, le gris et l'opaline et ne se décide pour aucun, comme si la mer était tout simplement en train de fondre dans le ciel, ou l'inverse.
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Elle a simplement demandé s'il était possible d'écouter de la musique, piochant dans les disques qui sont restés là. Chopin, Bach, Scarlatri, Elle se serait bien entendue avec ma mère, qui vénérait l’œuvre pour clavecin du compositeur italien et pouvait en fredonner par cœur les cinq cent cinquante cinq sonates.
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J'espérais sincèrement qu'une plaque d'identification, ou n'importe quel autre indice, permettrait de rendre un nom à ce malheureux. Peut-être que celui qui avait perdu la vie avait laissé une femme et des enfants, en Allemagne. Peut-être que ses descendants seraient heureux de savoir où reposait la dépouille de leur arrière- grand-père.
Admirable était décidément le pouvoir d'absolution du temps: Ceux qu'hier on considérait comme des ennemis héréditaires étaient aujourd'hui redevenus des hommes, des êtres dont le sort, soixante- quinze ans après la tragédie, continuait à émouvoir les vivants. La compassion qu'on éprouvait pour leur malheur transcendait la puissance destructrice de la guerre.

( p.153)
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Je n'ai pas résisté au désir d'attraper mon duffle- coat et d'empoigner mon appareil photo. Au-dehors en quelques secondes, j'ai été transi: l'onglée me poignait dès que je retirais mes gants et des larmes de froid coulaient sur mes joues.Mais peu importait. J'ignorais quand, pour la dernière fois, je m'étais senti aussi vivant, aussi subjugué par la beauté, aussi " à ma place".

( p.51)
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Videos de Hélène Gestern (37) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hélène Gestern
Attention !!! Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donnent rendez-vous chaque samedi à 14h00 pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • • Cézembre de Hélène Gestern aux éditions Grasset https://www.lagriffenoire.com/cezembre.html • 555 de Hélène Gestern aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/555-2.html • Au nord de la frontière de R.J. Ellory et Fabrice Pointeau aux éditions Sonatine https://www.lagriffenoire.com/au-nord-de-la-frontiere.html • Flic guérisseur: Servir et soigner de Robert Martin aux éditions Mama https://www.lagriffenoire.com/flic-guerisseur-servir-et-soigner.html • Les Gosses de Valérie Clo aux éditions Livre de Poche https://www.lagriffenoire.com/les-gosses-1.html • La gosse de Nadia Daam aux éditions Grasset https://www.lagriffenoire.com/la-gosse.html • Mes nuits sans Bardot de Simonetta Greggio aux éditions Albin Michel https://www.lagriffenoire.com/mes-nuits-sans-bardot.html • le Livre, c'est... De Collectif aux éditions Fleuve https://www.lagriffenoire.com/le-livre-c-est.html • Trois femmes de la Baltique - Jenny de Ann-Christin Antell aux éditions Hachette Fictions https://www.lagriffenoire.com/trois-femmes-de-la-baltique-jenny.html • Toilettes pour femmes de Marilyn French, Philippe Guilhon, Sarah Idrissi aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/toilettes-pour-femmes.html • Beyrouth-sur-Seine de Sabyl Ghoussoubaux éditions Points https://www.lagriffenoire.com/beyrouth-sur-seine-4.html • Louve Noire de Juan Gomez-Jurado, Judith Vernant aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/louve-noire-1.html • Roi blanc de Juan Gomez-Jurado, Judith Vernant aux éditions Fleuve Noir https://www.lagriffenoire.com/roi-blanc.html • Reine Rouge de Juan Gomez-Jurado, Judith Vernant aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/reine-rouge-1.html • Fille, 1983 de Linn Ullmann, Jean-Baptiste Coursaud aux éditions Bourgeois https://www.lagriffenoire.com/fille-1983.html • Les Oracles de Margaret Kennedy et Anne-Sylvie Homassel aux éditions de la Table Ronde https://www.lagri
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