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EAN : 9782246747710
118 pages
Grasset (13/11/2008)
4.07/5   35 notes
Résumé :
Hirsute, la voix cassée, il est un vieux dur à cuire, cow-boy sans peur et sans reproche, patriarche au sang chaud et aux propos musclés. C'est Rockfeller, personnage haut en couleur de cette parodie de western, mijotée avec humour et relevée d'une pointe de poésie par René de Obaldia ? Il y a là le médecin ivrogne, la mère au solide bon sens, la fille de joie au grand cœur, le shérif justicier ? Le texte est drôle, inventif, blagueur. Un western légendaire, mais au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Et bien ceux qui aiment les Westerns ne vont pas être déçus avec "Le vent dans les branches de sassafras" de René de Obaldia. Et pourtant c'est du théâtre mais la parodie fonctionne très bien.
La scène se passe en huis-clos dans la ferme de John-Emery et Caroline Rockfeller, colons sans le sou. Enfin j'associe la femme à son mari mais nous sommes au début du 19eme siècle dans le Kentucky alors les femmes sont plutôt au second plan. Mais René de Obaldia leur donne une place non négligeable.
A côté de Caroline, il y a la jeune génération, sa fille Pamela qui a envie de s'émanciper et son fils Tom le rebelle qui dès la première scène se fâche avec son père et quitte la ferme.
Il y a aussi l'ami, le docteur William Butler devenu alcoolique notoire après avoir empoisonné la contrée pensant faire le bonheur de l'humanité.
Tout ce petit monde va se faire encercler par les Indiens avec péril en la demeure. Bien sûr, on retrouve les bons et les méchants indiens avec Oeil-de-perdrix le chef des Apaches qui est du côté des visages pâles et Oeil-de-lynx le chef des Comanches qui font la guerre.
D'ailleurs le titre surprenant évoque les sifflements qui ressemblent au bruit du vent dans les branches de sassafras que font les Comanches entre leurs dents lorsqu'ils se préparent à l'assaut. J'ai appris que le sassafras est un arbre de la famille des Lauracées que l'on nomme aussi le Laurier des Iroquois, ce qui est drôle lorsque l'on découvre cette histoire d'indiens et de Cowboys.
Et puis comme tous les Westerns qui se respectent, il y a la prostituée au grand coeur, fille cachée de John-Emery, prénommée Myriam dite Petite-coup-sûr et le shérif Carlos, beau gosse sortie d'un film de John Ford.
En ajoutant à tout cela un peu de spiritisme et d'héroïsme on obtient un texte très drôle du jeune académicien René de Obaldia qui vient de fêter ses 100 ans. Cela me donne envie de lui souhaiter un très bon anniversaire.


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Les pièces de théâtre ont toujours eu une place privilégiée dans mes bibliothèques, ayant fait et enseigné le théâtre pendant quelques années. J'aime être au plus prés des personnages, à travers ce qu'ils se disent. Car dans une pièce de théâtre on doit tout reconstruire. C'est inversé, on part de la parole pour recréer la personnalité du personnage. C'est un exercice qui est toujours très intéressant !

Cette pièce est d'autant plus particulière pour moi car mon père y avait interprété un personnage. Il me tardait donc de lire cette pièce.

Cette histoire classique au premier abord à tous les codes d'un western spaghetti. Un père bourru et macho, une mère moralisatrice, des enfants révoltés, un prêtre, une femme de bas étage, le héros. Tous ces personnages vont se retrouver à défendre la ferme familiale face à des indiens prêt à tout ravager. Mais dans cette ferme, que de rebondissements, on ne sait plus sur quel pied danser !

Mais ce roman c'est avant tout une parodie, on reprend les codes du western et on les détourne pour créer cette pièce de théâtre comique. Des dialogues absurdes à la situation grotesque qui se déroule dans cette ferme, on suit avec plaisir ce déroulement.

Cette pièce entre comédie et poésie, apporte une dose d'humour et de légèreté qui est nécessaire, qui rassure et qui fait plaisir. Les pièces de théâtre peuvent apporter de grands moments car on passe outre des descriptions qui peuvent être trop longues et parfois trop lourdes. le plaisir du théâtre c'est cette rapidité, on lit, on aime, on fini le livre. Moi j'adore, dans la comédie ou la tragédie, chacun y trouve son compte, imagine son monde, ses personnages et créé dans sa tête sa propre pièce !

Ici, le western spaghetti devient une pièce de l'absurde, et nous entraîne dans une famille qui se déchire, s'aime, s'adore, se respecte et surtout nous surprend, agréablement !
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Il m'arrive très rarement de lire du théâtre, je trouve qu'il est difficile de ressentir réellement le texte car son essence est d'être joué et non lu platement, même si j'ai tendance à lire en déclamant.
Je suis donc une adepte du théâtre vécu et j'aurai vraiment aimé assister à une représentation de cette pièce !
J'ai beaucoup ri, les personnages sont perchés, les dialogues complètement barrés.
Très bon divertissement, je recommande !
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Obaldia parodie les westerns américains des années 1950. Ici la famille Rockefeller vit dans le Kentucky. D'origine britannique, elle représente le modèle type d'une famille de colons : un chef de famille patriarcal, une épouse soumise, deux enfants dont une vamp et un vaurien.
L'intrigue est du même ordre: les indiens bien sûr attaquent, l'épouse devient hystérique, les enfants manigancent et le docteur boit. le comique nait des caricatures et des incessants rebondissements qui ne laissent souffler personne.

Ce titre appartient à ma liste « Titres d'ordre végétal ». Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2021/01/13/rene-de-obaldia-du-vent-dans-les-branches-de-sassafras/
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Du vent dans les branches de sassafras, de l'académicien René de Obaldia est une véritable pépite que j'ai eu la chance d'interpréter dans ma jeunesse, quand je faisais du théâtre amateur.
Des dialogues truculents, du rire à tous les étages, la pièce a été un véritable succès.
Le public a beaucoup ri.
Et nous aussi, pendant les répétitions.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Dans une petite ferme du Kentucky, après avoir récité un benedicite peu conventionnel, le père John-Emery Rockfeller maudit son fils qui s'enfuit.
Sa fille Paméla se révolte à son tour.
Pour ramener le calme, la mère interroge sa boule de cristal en présence d'un ami docteur que l'alcoolisme ronge.
Elle annonce des catastrophes : les tribus indiennes les encerclent.
C'est ce que confirme Oeil de Perdrix, le bon indien que le patriarche envoie porter un message de détresse....
(extrait de "Visages du Théâtre contemporain" de Sylviane Bonnerot, essai paru en 1971 aux éditions "Masson et Cie")
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On fait des pas droit devant soi, à la manière d'un aveugle, et voilà que la lumière éclate dans les ténèbres et l'on retient son souffle, de peur de marcher sur son ombre.
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CARLOS. – Votre frère a de la chance d'avoir une sœur comme vous. (Un silence.) Il doit être fier de vous protéger !
PANIÉLA. – Ooouuuui... enfin... Vous savez ce que c'est que la famille... (Temps assez long.) Vous entendez le vent, dans les branches de sassafras ?
CARLOS. – Admettons que ce soit le vent.
PAMÉLA, frissonnante. – Parce que...
CARLOS. – Parce que les Peaux-Rouges, les Comanches en particulier, lorsqu'ils se préparent à l'assaut, font entendre des sifflements entre leurs dents qui ressemblent à s'y méprendre au bruit du vent dans les branches de sassafras;
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Pamela.- Vos litanies sont stupides! Le monde, on peut le modifier, lui donner un autre visage. Si déjà vous vous débarrassiez de vos obscurantismes...
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Caroline.- Johnny, si nous mourons, je n'y survivrai pas.
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Videos de René de Obaldia (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de René de Obaldia
© Photographie de Louis Monier. “Genousie”, de René de Obaldia. Première diffusion le 29 décembre 1957 sur les ondes de la Radiodiffusion Française. Réalisation Alain Trutat. « Le pire des malentendus vient peut-être de ce que nous parlons la même langue. » La Genousie est un pays imaginaire d’où vient la splendide nouvelle femme du célèbre Hassingor, écrivain. Elle ne parle presque que le genousien, ce qui est évidemment est propice aux malentendus et aux fantasmes les plus variés… Cette comédie est la première pièce de théâtre de René de Obaldia. Elle fut créée à la radio en 1957.
Avec : Maurice Escande (Hassingor), Jean Marie Serreau (Dr de Suff), Ludmilla Hols (Mme de Suff), Sophie Mallet (Mme Jonathan), Michel Etcheverry (Jonathan), André Thorent (le professeur Vivier), Jacques Hilling (le domestique), Jacques Dufilho, (le fantôme), Mildred Clary (guitare), Silvia Monfort (Irène Hassingor), Pierre Pernet (Christian Garcia), Madeleine Lambert (madame de Tubéreuse)
Thèmes : Création Radiophonique| Théâtre| Grands Classiques| France Culture| Genousie| René de Obaldia
Source : France Culture
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