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Jean-Paul Gratias (Traducteur)
EAN : 9782702434253
312 pages
Le Masque (03/03/2010)
3.25/5   84 notes
Résumé :
Kenneth Tyler, 17 ans, court pour sa vie dans la forêt maléfique du Harrikin. Franchit des ravines profondes sous la pluie et affronte l'obscurité terrifiante peuplée de fermes abandonnées, d'étranges sorcières et des silhouettes rouillées de machines agricoles à l'abandon. Au fond de sa poche, des photos qui témoignent de la fantaisie perverse et démente avec laquelle Fenton le croque-mort dispose pour leur dernier séjour les corps qu'on lui confie. A ses trousses,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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« Un monde de ténèbres absolues et du plus profond des silences ».
Une invitation à découvrir et explorer l'univers de William Gay (1941-2012) avec son troisième roman, La mort au crépuscule publié en 2006 et traduit par Jean-Paul Gratias en 2010.

Le hasard fait bien les choses, chiné à Emaüs, en collection Folio policier, tout neuf, tout propre,ce roman noir est une surprise totale, ahurissante et harrikinante... et me tendait les bras bien que j'ai failli les tomber! Rassurez -vous je me suis vite ressaisie!

Années 50, dans un bourg du Tennessee (région native de l'auteur), par une nuit glaciale d'hiver, deux jeunes gens, frère et soeur, Kenneth et Corrie Tyler, profanent des tombes dans un cimetière.
Expérience morbide de jeunesse, curiosité malsaine? Que nenni!
Si Kenneth et Corrie se glacent les os sous une pluie battante c'est parce qu'ils ont de sérieuses présomptions sur le célèbre et richissime maitre des Pompes funèbres du coin, Fenton Breece.
Mais ce qu'il découvre cette nuit-là est au dessus de l'entendement: Fenton Breece est non seulement un croque-mort vertueux mais il est aussi pervers et vicieux, c'est un nécrophile!
Pour ces orphelins, ayant peu de temps auparavant fait inhumé leur père par ses services, cette découverte est le début, disons-le, des emmerdements.
En effet, les adolescents décident de faire chanter le croque-mort car ils ont en leur possession un jeu de photos compromettantes.
Mais Fenton Breece n'a pas l'intention de gâcher son plaisir et lâcher sa passion à cause de ces deux jeunots. Il contacte très vite, le plus grand barjot et salopard des alentours, Grandville Sutter, et lui confie alors la lourde tâche de récupérer les photos en éliminant les maître-chanteurs.

Les rapports de force sont pipés dès le début, deux tendres agneaux contre un fou et un criminel!
La seule issue: prendre la fuite, s'enfoncer dans une région isolée, accessible mais délestée de ses activités minières d'antan, la forêt de Harrikan, un espace lugubre, pavé de maisons hantées, peuplé de fous, d'illuminés, d'esprits et de fantômes, prisé de tous ceux qui veulent se faire oublier et où rodent encore d'ignobles bêtes sauvages.
Une géographie oubliée des dieux où Kenneth va être mis à rude épreuve.
Pour ne pas tomber dans les griffes de Granville Sutter (dont il a de plus en plus mal à détecter la présence), Kenneth doit être excessivement vigilent et se dépasser malgré l'épuisement et la peur.
La région du Harrikan sauvage et hostile, havre de paix pour celui qui la connaît et en détient les clés peut se changer en un inextricable labyrinthe végétal et minéral, une arène à ciel ouvert où les forces du bien et du mal s'affrontent et se déchainent.

Encore espantée par cette lecture: j'ai cru tomber dans un livre glauque et je me suis vite détrompée après avoir lu les premiers chapitres. Car là, le charme a opéré ou plutôt les charmes. William Gay, en vraie conteur, m'a envoutée. Avec beaucoup d'adresse, il fait glisser le lecteur page après page d'une ambiance de roman noir rural avec son concentré de bouseux, d'alcooliques, de flics véreux vers celle d'un conte fantastique et gothique, baigné de ténèbres, de monstres et de sorcières.
William Gay effectue cela avec finesse, préparant progressivement le lecteur à ce glissement, en s'appuyant sur une écriture poétique, onirique, et en introduisant très tôt dans le récit un champ lexical surnaturel et fantastique.
Kenneth, le jeune héros de ce livre après cette épopée hallucinée, violente et sauvage sortira grandi: après le temps de la survie viendra peut-être le temps d'apprécier les saisons d'une vie.
Un récit initiatique hors du commun.

Une lecture surprenante que j'ai beaucoup apprécié grâce au talent de William Gay et de son écriture
Sa force de manipulation est si grande que le Harrikan, immense antre ténébreuse, semble être une région bien réelle du Tennessee. Pareil pour un des deux dingos, j'ai vraiment cru que Fenton Breece, ce psychopathe, avait vraiment existé!
Amateurs d'ambiance déjantée vous allez vous régaler!
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Nous sommes dans un coin reculé du Wisconsin, "ce pays de salopettes et de chapeaux de feutre", au début des années 50. Kenneth et Corrie Tyler ont la certitude que leur père décédé récemment n'a pas été inhumé selon leur volonté. Ils soupçonnent Fenton Breece, le croque-mort à l'oeil pervers, de pratiquer de douteuses mises en scène avec les corps des défunts. Après une vérification méthodique de plusieurs tombes, ils en ont la confirmation : l'horreur de ce qu'ils découvrent dépasse tout ce qu'ils auraient pu imaginer. Kenneth parvient à voler à Breece des photos de ces mises en scène et les deux adolescents décident de le faire chanter pour lui soutirer de l'argent. Mais Breece n'entend pas se laisser intimider. Il fait appel à Granville Sutter, un criminel qui a vendu son âme au Diable, pour récupérer son bien et faire disparaître les deux témoins de ses agissements. Celui-ci va donc se lancer à la poursuite des deux jeunes gens. Au cours de la traque, Corrie, la soeur de Kenneth, va se tuer dans un accident de voiture. Commence alors une traque à travers les forêts sombres de la région, le Harrikin, où kanneth tentent de se cacher. Mais combien de temps tiendra-t il dans cet endroit hostile, peuplé de personnages terrifiés et terrifiants, entre sorcellerie et fermes abandonnées ?

Quant au lecteur, pris dans ce tourbillon maléfique, il ne restera pas de marbre face à ce roman noir , conte gothique et initiatique écrit dans un style tranchant et magnifique. C'est bien la grande qualité de l'écriture qui m'a séduite, le clair obscur que dispense le récit. Ne vous fiez pas aux comparaisons élogieuses qui ont été faites avec Faulkner et McCarthy. Elle ont du sens mais il ne faut pas exagérer ! La mort au crépuscule montre certes de réelles qualités, mais manque un peu de souffle. Pour la "course poursuite hallucinante, véritable épreuve des nerfs" promise par l'éditeur sur la 4ème de couverture, on reste un peu sur sa faim. L'intérêt est ailleurs, dans la description de la forêt la nuit, les rencontres faites par le jeune Tyler, les ambiances. C'est déjà pas mal du tout, et suffisant pour passer un bon moment avec ce roman, à l'atmosphère poisseuse et envoûtante.



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"Mère-Grand et lui s'enfonçaient dans un bois de conte de fées, mais ils avaient dû prendre le mauvais embranchement quelque part car rien ne semblait avoir de sens dans tout ceci. La lumière elle-même s'était altérée, obscurcie comme pour un crépuscule précoce de décembre."

William Gay, dans la seconde partie de ce roman horrifique, met en exergue deux citations, l'une de "La nuit du chasseur" de David Grubb et l'autre de "Suttree" de Cormac McCarthy", influences on ne peut plus révélatrices du style de son roman. Pour avoir lu quelques nécrologies de Cormac McCarthy il y a quelques jours, j'ai appris qu'une partie de son oeuvre relevait directement de ce que l'on appelle Southern Gothic.

Ce roman, je suppose, offre un exemple frappant de ce courant littéraire particulier. Deux adolescents trop curieux des agissements d'un croque-mort nécrophile, au sens de l'humour bien particulier, et un psychopathe terriblement dangereux à leurs trousses en sont les personnages principaux. Il y aura une longue course-poursuite et beaucoup de sang et de souffrances... le tout dans une atmosphère hallucinée et macabre.

Tout ne m'a pas convaincu pour autant : le mélange de terreur est habile mais les clichés du genre nombreux. Et surtout le style, quoi que d'un bon niveau, n'a rien de transcendant. Je ne lis pas beaucoup de thrillers, mais celui-ci vaut tout de même largement d'être lu.


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Twilight

Traduction : Jean-Paul Gratias

ISBN : 9782070439720

Bien que publié sous l'étiquette du thriller, ce roman de William Gay me paraît appartenir plus justement au genre du roman noir. Poétique, à certains moments onirique, avec une pointe - peut-être l'ai-je sentie à tort - de fantastique à la dernière page, le récit a pour décor le sud des Etats-Unis, très précisément, si je ne me trompe pas, le Tennessee et cette Amérique qu'on dit profonde, et donc fortement rurale, en l'an de grâce 1951.

Tout commence par un charroi de cadavres - y compris celui d'un chien portant des boucles d'oreilles - que le vieux Sandy ramène de la ferme des Calvert, en provenance du Harrikin (le coin le plus reculé de l'Etat). Il y a aussi un entrepreneur de Pompes funèbres pas très catholique mais pour l'instant insoupçonnable, du nom de Fenton Breece, qui s'amuse à faire subir aux cadavres qu'il embaume des "expériences" peu sympathiques et carrément nécrophiles. Comme ces tueurs en série qui ont besoin de "trophées", dont la découverte finit toujours par les perdre mais qui leur permet de fantasmer et de refantasmer entre deux crimes, Breece a eu l'idée bien imprudente de se prendre en photo avec différents cadavres et dans des poses qui ne laissent rien à l'imagination. Or, Corrie et Kenneth Tyler, qui soupçonnent Breece de n'avoir pas inhumé décemment leur père, déterrent le cercueil de celui-ci, font la même chose dans quelques autres tombes pour être bien sûrs de ce qu'ils ont vu et puis finissent par découvrir les fameuses photos.

Corrie, jeune fille qui n'a pas froid aux yeux, décide de faire chanter Breece, ceci malgré l'opposition de son frère qui, comme il le dit lui-même, ne veut pas être mêlé à ça. En représailles, Breece réclame l'aide, évidemment facturée au prix fort, d'un individu bizarre, qu'on suspecte plus ou moins d'avoir déjà tué et que le procureur du comté voudrait bien pouvoir expédier sous les verrous, un certain Granville Sutter.

A partir de là, la machine s'emballe. Corrie confie les photos à son frère. Sutter la tue et se met en chasse, traquant impitoyablement Kenneth tandis que le corps de Corrie échoue chez Breece, lequel, tombé véritablement amoureux de celle qui voulait le faire chanter, s'abandonne en paix à ses pratiques malsaines. Les deux tiers du livre reposent sur la traque menée par Sutter mais aussi sur un parallèle, très ambigu, que Gay semble établir entre la proie et le chasseur. Tyler est jeune, intègre et n'a pas eu une enfance très heureuse. Sutter, d'un âge plus mûr, possède la froideur d'un tueur authentique mais n'a pas eu non plus, on s'en rend compte par de rares retours en arrière, une enfance idéale. Grand buveur quand il était jeune, aimant volontiers à faire des blagues pas toutes de très bon goût, quand Sutter a-t-il basculé et pourquoi ? Et pourquoi Tyler, jusqu'au bout, met-il tout en jeu pour ne pas avoir à le tuer ? Tyler veut lui échapper, cela se comprend, il veut que cesse cette poursuite implacable, obsessionnelle, à travers une Amérique rurale qui n'est pas sans évoquer Erskine Cardwell ou Flannery O'Connor mais, autant que possible, il ne veut pas le tuer. Il veut tout simplement remettre les fameuses photos au sheriff Bellwether afin que Breece soit mis en accusation et puni comme il se doit, la remise de ces photos aux autorités bloquant de facto la traque de Sutter.

C'est si simple, dans le fond, ce que veut le jeune Tyler. Mais la vie, elle, n'est pas simple. Ici, elle se révèle déglinguée, parfois loufoque, avec des personnages qu'on pourrait qualifier de biscornus quand ils ne sont ni alcooliques, ni carrément dérangés, et une longue, très longue traversée de cette espèce d'enfer qu'est le Harrikin (prononciation simplifiée issue de l'ouragan, hurricane, qui a un jour parcouru cette région), avec ses bois griffus, ses rochers abrupts, sa cité minière abandonnée, ses fermes disséminées dans l'isolement, ses puits naturels dont l'un "hurle" par grand vent comme le ferait un chien à la mort, ses maisons en ruines, çà et là et les rails, les rails du chemin de fer qui indiquent à Tyler, quand il les trouve, dans quelle direction se diriger.

Roman qui pèse son poids de noirceur, cette noirceur en apparence gratuite et insensée qui empoisonne certaines existences, "La Mort Au Crépuscule" vaut mieux que sa couverture bêtement gore. Mais, pour le lire, il faut aimer à la fois le roman noir et le roman du Sud des USA qui s'enlacent ici pour donner une sorte de poème en prose, hypnotique fuite en avant de deux individus qui, en d'autres circonstances, auraient pu fort bien s'entendre. C'est la conclusion à laquelle j'ai personnellement abouti. Peut-être est-elle erronée et pourtant ... La dernière page, qui voit Tyler grimper dans une voiture similaire à celle que pilotait Sutter et qui s'arrête pour le prendre en stop, est un modèle, à mon sens, d'ambiguïté. A lire donc, ne serait-ce que par curiosité et pour la réelle puissance poétique du texte. ;o)
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L'écrivain américain William Gay né en 1943 dans le Tennessee est décédé cette année. William Gay fut charpentier et peintre en bâtiment avant de faire la guerre du Vietnam. de retour, il attendit l'âge de 55 ans pour publier ses premières nouvelles, La mort au crépuscule, son troisième roman est paru en 2006.
Dans une petite ville du Tennessee, deux jeunes gens - Kenneth et sa soeur Corrie - mis au ban de la société en raison de leur filiation avec l'alcoolique et bootlegger du village Mose Tyler, découvrent le secret de Fenton Breece le fossoyeur. Pervers et nécrophile, il met en scène les cadavres qu'il enterre dans des positions indécentes, se livre à diverses activités obscènes et conserve des photos de ses exploits. Ces preuves formelles des activités répugnantes de Fenton Breece, les deux adolescents vont tenter de les monnayer en faisant chanter le pervers. Mal leur en prend, car l'homme des pompes funèbres va engager Granville Sutter, un fou furieux, pour régler son problème. Dès lors, une course-poursuite va s'engager entre Sutter et Kenneth, ponctuée de cadavres qui vont venir joncher ce chemin de croix où Corrie en sera la première victime.
Voilà le résumé du roman, tel qu'il est à peu près rédigé par tous ceux qui l'ont lu. C'est aussi ce qui m'a légèrement dérouté quand je me suis plongé dans la lecture du roman, car le terme « course-poursuite » induisait dans mon esprit, une idée de vitesse et de chasse à l'homme échevelée. Or, ce n'est pas le cas. Les premières pages évoquent plutôt le fameux film avec Robert Mitchum, La Nuit du chasseur. La personnification du Mal poursuivant deux enfants, non pas dans une course folle, mais au contraire dans une poursuite méthodique, inéluctable, dont on imagine mal qu'elle ne puisse aboutir, ce qui la rend angoissante.
Comme dans le film, tout est sombre dans ce roman, le noir et blanc est la couleur dominante où seul le rouge du sang en enrichit la palette chromatique. de la petite ville sans attrait particulier, la cavale s'engage dans une sorte de no man's land fait de forêt et de zones désertiques inhospitalières, villes fantômes abandonnées, terre de désolation, royaume des enfers. Perdu, affamé, Kenneth croisera le destin de personnages secondaires comme une vieille sorcière dans sa cabane, une famille de paysans évangélistes, un vieil homme solitaire, misérables épaves humaines et indépendantes typiques d'une Amérique des profondeurs, devenues victimes collatérales d'un drame auquel ils étaient étrangers. Ces rencontres cassent le rythme de la soit disant course-poursuite, mais elles apportent de l'épaisseur au roman.
Tout est horrible dans cette histoire, Fenton Breece est un pervers ignoble, Granville Sutter un tueur fou qui terrorise les habitants de la petite ville, lesquels colportent les rumeurs sur le fossoyeur depuis de longues années sans que quiconque n'intervienne et d'ailleurs comment le pourraient-ils, le shérif local étant corrompu. Corrie et Kenneth ne sont pas des anges non plus, puisqu'ils se lancent dans une opération de chantage… encore que le frère ne le fasse que poussé par sa soeur.
William Gay nous fait plonger dans la folie de Fenton Breece et Granville Sutter qui sont passés du mauvais côté du miroir, par des flash-back reproduisant leurs pensées. Comme une mise en abîme pour le lecteur qui se retrouve placé dans un monde onirique qui de leurs rêveries révélant l'origine de leur folie, font pour lui un cauchemar.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Tyler se remit en route. Au bout d’un moment, la neige fut suffisamment épaisse pour qu’il y laisse des traces, mais cela ne semblait pas avoir d’importance. Il en était venu à penser que Sutter retrouvait sa piste grâce à un moyen que ni l’un ni l’autre ne comprenait, quelque étrange dualité de leurs natures respectives qui permettait à Sutter d’intercepter ses pensées et d’anticiper ses mouvements. A la tombée de la nuit la neige qui tombait en flocons épais s’était amassée contre le pied des arbres sombres, nivelant les creux remplis d’ombres, les souches portaient des coiffes aux pâles phosphorescences, et Tyler traversait un monde d’une beauté angoissante.
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Il regarda sa montre. C’était l’heure de sa pause café du matin. Il se dit qu’aujourd’hui il irait le boire au Richepanse, et ce fut dans cette direction qu’il partit sans se presser. Les gens qu’il rencontrait le saluaient avec cérémonie. Parfois s’il s’agissait de femmes qui lui plaisaient pour une raison ou une autre et dont il attendait le décès avec délectation, il portait la main à son Stetson et observait leurs yeux qui le fuyaient pour regarder ailleurs alors qu’elles pressaient le pas.
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Un courant d'air ascendant, rendu glacial par les eaux souterraines, sortait de l'orifice comme un souffle issu d'une tombe, et Tyler rêva de rivières d'un noir d'encre parcourant les veines rocheuses de la terre et dans les eaux desquelles tournoyaient dans les ténèbres de bloc de glace couleur d'obsidienne et où vivaient à la merci des courants des créatures mystérieuses que nul n'avait jamais vues.
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Un gamin de quatorze ou quinze ans et un autre plus jeune encore.........les yeux braqués vers le ciel indifférent ils sont au-delà de toute commisération qu'ils pourraient vous inspirer, et il vous serait difficile d'imaginer quel péché ils auraient pu commettre et qui fût suffisamment énorme pour leur vouloir une fin aussi sordide. (Page 12-13)
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Il y avait dans le monde davantage de méchancetés que vous ne pensiez, et vous l'avez remuée et elle vous a éclaboussé, c'est ça ?
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Trois romans comme autant de variations sur les codes du polar. Ancien officier du renseignement israélien, Dov Alfon joue, avec un humour ravageur, des grammaires de l'espionnage et du thriller, entre Paris, Tel Aviv, Jérusalem et Macao. L'Américain William Gay, figure majeure de la littérature du Sud, interprète à sa manière les standards du hard boiled et de la country, sur les traces de Ross McDonald. Quant au Français Olivier Norek, il revisite pied au plancher l'enquête à l'ancienne, dans un village de l'Aveyron, façon Agatha Christie sous amphets.
"Unité 8200" de Dov Alfon (Liana Lévi) "Stoneburner" de William Gay (Gallimard) "Surface" de Olivier Norek (Michel Lafon)
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