AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782246335412
Grasset (04/04/1984)
3/5   1 notes
Résumé :
Selon Bruno Bettelheim, le célèbre psychologue, l'enfant éprouve le besoin de lire des contes. Il s'en pénètre jusqu'au moment où, après en avoir épuisé la substance, il ressent l'envie d'aborder une autre histoire.C'est la raison pour laquelle Etienne Delessert a décidé de choisir une vingtaine de contes de fées et de les présenter un par un, dans la collection illustrée par des artistes de réputation internationale. Ces contes choisis s'adressent à l'enfant dans u... >Voir plus
Que lire après Les trois LangagesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Question : À quoi juge-t-on de la valeur d'une police ? de l'action d'un gouvernement ?
Réponse : À la qualité de ses informateurs, à la prise en compte de tous les indicateurs, aussi infimes soient-ils.

Vous vous demandez sûrement pourquoi je vous parle de police ou de bonne gouvernance à propos d'un conte des frères Grimm qui n'y fait pas explicitement référence. C'est vrai, vous avez raison. Cela vient sans doute du fait que ce conte est une allégorie et que sa valeur réside plus dans son symbole que dans sa lettre.

De quoi est-il question ? Un vieux comte suisse désespère de son fils et d'arriver à rien lui inculquer. Il décide donc de l'envoyer étudier au loin auprès d'un maître réputé. À l'issue d'un an d'étude, le vieux comte demande à son fils ce qu'il a appris et ce dernier lui expose qu'il connaît désormais les moindres subtilités des aboiements des chiens.

Fou de rage devant cet inutile bagage ô combien peu académique, le père envoie son fils ailleurs auprès d'un autre maître. Rebelote, le manège se reproduit et le fiston prétend savoir désormais le langage des petits oiseaux.

Ultime chance avant la crise d'apoplexie, le vieillard expédie son cancre de fils au loin dans le maigre espoir de lui voir apprendre quelque chose " d'utile ". Même procédé, même déception ; le fils revient avec une parfaite maîtrise des coassements des grenouilles.

Ç'en est trop pour le père qui répudie son infect rejeton et ordonne de le faire trucider au coin d'un bois. Je vous laisse découvrir ce qu'il adviendra du fils polyglotte animalier.

Ce qui est certain, dans cette tradition populaire, c'est l'importance d'une écoute attentive des plus petites voix issues du peuple dans ses différentes couches. Il y a des informations qui ne sont pas accessibles à tous ni à n'importe qui et la voix des puissants ou celle des milieux " autorisés " ne sont peut-être pas les seules à prendre en compte.

Et c'est là que j'en viens à faire le lien avec ce que j'exprimais au départ. Une police n'est rien sans un réseau d'information diversifié et prenant directement appui sur la base et ce dans toutes ses couleurs et toutes ses dimensions. Un gouvernement, aussi puissant et aussi invulnérable qu'il puisse se croire, n'est probablement pas grand-chose s'il se montre sourd aux multiples petites voix qu'il est censé représenter et qui, dans leur diversité, représentent une grande source de sagesse.

À bon entendeur, salut. Mais ce n'est qu'un avis, exprimé dans un seul langage, c'est-à-dire bien peu de chose, surtout pour une oreille peu attentive.
Commenter  J’apprécie          685

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
En Suisse, il y a avait une fois un comte assez âgé qui n'avait qu'un fils unique ; mais ce fils était stupide et ne savait rien apprendre. « Écoute, mon fils, lui dit son père, je n'arrive à rien avec toi et je suis incapable, quoi que je fasse, de te mettre la moindre chose dans la tête. Tu vas donc repartir d'ici et je vais te confier à un maître fameux qui tentera de faire quelque chose de toi. » Le jeune homme fut envoyé dans une autre ville, où il resta avec ce maître pendant toute une année. Il revint chez lui, ce délai passé, et son père lui demanda :
— Eh bien, qu'as-tu donc appris, mon fils ?
— Père, j'ai appris ce que disent les chiens quand ils aboient.
— Pitié de Dieu ! s'écria le père, est-ce tout ce que tu as appris ? C'est bon, je vais t'envoyer dans une autre ville et chez un autre maître.
Le jeune homme fut conduit là-bas et demeura chez ce nouveau maître une année également. À son retour, son père lui demanda :
— Eh bien, qu'as-tu appris, mon fils ?
— Père, j'ai appris ce que disent les petits oiseaux.
Le vieux père se mit en colère et cria : « Misérable créature ! Tu as perdu tout ce temps précieux et coûteux pour ne rien apprendre du tout, et tu n'as pas honte de te montrer devant moi ? Tu iras chez un troisième maître, mais si cette fois tu n'y apprends rien, moi je ne veux plus être ton père ! »
Le fils demeura chez le troisième maître une année également, puis rentra à la maison, et son père lui demanda :
— Mon fils, qu'as-tu appris ?
— Mon cher père, cette année-ci j'ai appris ce que coassent les grenouilles.
Pris de fureur, le père se dressa tout debout, appela ses gens et leur dit :
— Cet individu n'est plus mon fils désormais ! Je le chasse et je vous ordonne de l'emmener dans la forêt pour lui ôter la vie. Je ne veux plus le voir.
Ils l'emmenèrent ; mais au moment de lui ôter la vie, ils eurent pitié et le laissèrent, tuant un chevreuil pour lui prendre les yeux et la langue, qu'ils rapportèrent au vieux comte comme preuve.
Commenter  J’apprécie          220

Videos de Jacob et Wilhelm Grimm (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacob et Wilhelm Grimm
Payot - Marque Page - Jakob et Wilhelm Grimm - Le conte du pêcheur
autres livres classés : éducationVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

les nom de contes

la belle au ............ dormant

cygne
bois
rose
roi

7 questions
314 lecteurs ont répondu
Thème : Les contes de Grimm de Jacob et Wilhelm GrimmCréer un quiz sur ce livre

{* *}