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EAN : 9791094810149
28 pages
zonaires éditions (20/01/2018)
5/5   3 notes
Résumé :
Cette femme en fichu qui fait la queue pour un peu de nourriture pourrait être ma grand-mère. Cet homme qui piétine dans la neige et à qui l’on a confisqué sa couverture ressemble à mon grand-père.
Des hommes leur tendent la main.
Des hommes leur tournent le dos.
Que peut faire un écrivain face à l’insupportable ?
Ce qu’il sait faire de mieux. Écrire pour ne pas oublier.
Que lire après Je n'oublie pas...Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce texte me parle, comme tous les écrits de Françoise Guérin, décidément !

Mais peut-être pas comme je l'aurais cru ni comme l'on s'y attend.

3e génération et demie, s'il faut faire une moyenne entre les branches
Issue de gens qui ont voulu oublier et se faire oublier
Et qui n'ont rien transmis, rien raconté, rien expliqué
Et même rejeté leurs descendants à coup de "Fais toi oublier"
Éparpillés façon puzzle les mioches dont l'existence même est un reproche et le regard une accusation
Identifiés à jamais à leur propre rejet?

On est bien au delà des difficultés d'intégration.
Le déracinement se décline et se dégrade de génération en génération.

Les mots très, et tous, signifiants, de ce texte sont comme des lumières sur les non dits et les mystères dont j'ai hérité.
"Exigeants. Bourrus, tyranniques, invivables"
"Ils n'ont emporté que ( ) l'angoisse"
"Restés profondément Insécurisés"
"(Ils ont) Marqués leurs enfants et petits enfants du Sceau de l'Insécurité, la vraie, celle qui vous fait douter de votre place dans le monde".

Un grand merci Françoise Guérin.

De fait ce texte a plusieurs entrées et peut parler à tous et à toutes, quel que soit le point d'observation.
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Un livre très émouvant, poétique, une plume sensible.
En peu de phrases, les choses sont dites. Je sens la révolte dans les mots de Françoise Guérin et dans les photos retravaillées de Patrick L'Ecolier.
Texte sobre, pas de fioriture, où Françoise Guérin met des mots sur notre indifférence, sur le combat de « ces gens-là »... « Eux qui risquent leur vie en Méditerranée. Eux aussi dans ces longues files d'attente aux portes des états. Et c'est encore eux, chassés d'un campement à un autre au seul motif qu'ils sont nés ailleurs et qu'ils viennent trouver refuge en France, à l'ère du soupçon généralisés et du racisme décomplexé. »
Les photos arrangées ou désarrangées de Patrick L'Ecolier, empreintes elles aussi de beaucoup de poésie se font les compagnes des mots de Françoise Guérin.
N'oublions pas que les camps n'ont jamais cessé et que ce livre est à rapprocher de « Matin brun » de Franck Pavloff qui parle d'un régime totalitaire, de xénophobie et de leurs dérives.
Ces deux livres sont des coups de colère. Puissions-nous les écouter


Un petit livret de toute beauté pour 4€ dont 1€ est reversé à l'Apardap

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Cette femme en fichu qui fait la queue pour un peu de
nourriture pourrait être ma grand-mère. Cet homme qui
piétine dans la neige, et dont on a confisqué la couverture,
ressemble à mon grand-père.
Des hommes leur tendent la main.
Des hommes leur tournent le dos.
Que peut faire un écrivain face à l’insupportable ?
Ce qu’il sait faire de mieux. Écrire pour ne pas oublier.

Texte de Françoise Guérin
Photos de Patrick L’Écolier

Rien ne me paraît plus pressant aujourd’hui
que des voeux pour une fraternité décidée.
Une première lectrice
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