VICTOR POUCHET - LA GRANDE AVENTURE - 18 questions sur la vie et la poésie
« le fil c'est peut-être une histoire très simple : tragi-comédie en cinq actes et deux personnages. L'un régulièrement menace de partir. L'autre se contente d'écrire des poèmes, dans l'espoir absurde de l'en empêcher. » Dans le roman-poème La Grande aventure, Victor Pouchet déroule une histoire à la fois bouleversante et légère en vers : une rencontre, des micro-aventures qui prennent des proportions de l'univers, des angoisses cosmiques, chansons tristes et verres de vin. Cette conférence-performance est l'occasion de traverser le livre et l'aventure de son écriture à travers une série de questionnements poétiques (ou presque) qui concerneront entre autres choses l'hypnose, Georges Perros, les récits épiques, Eugène Guillevic, les imprimantes laser avec option wifi, le doute et les chips au vinaigre.
À lire – Victor Pouchet, La grande aventure, Grasset, 2021.
Eugène Guillevic/5
5 notes
Résumé :
Ouvrir vient boucler la trilogie posthume du poète, après Relier (2007) et Accorder (2013). Il réunit une centaine de textes en prose et en vers, écrits entre 1929 et 1996, et publiés dans des opuscules à tirages limités, tantôt livres d'artistes, tantôt textes de commande, autant dire quasi inédits. On y découvre un Guillevic tout neuf, fier et heureux d'exposer ses choix poétiques et artisanaux ; un Guillevic auteur de chansons avec Les chansons d'Antonin Blond et... >Voir plus
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Je viens des sources légères de la joie…
Je viens des sources légères de la joie
Des sources bouillonnantes de la joie
Vers l’oeuvre de Dieu
Vers le soleil du printemps
Vers la lande étalée
Vers les hauts genêts
Vers les rochers frais
Vers l’ombre des chênes.
Je viens aimer.
***
Je viens des sources légères de la joie
Des sources bouillonnantes de la joie
Vers l’oeuvre de Dieu
Vers le soleil du printemps
Vers la lande étalée
Vers les hauts genêts
Vers les rochers frais
Vers l’ombre des chênes.
Je viens aimer.
***
LES CHANSONS
D'ANTONIN BLOND
1948-1949
2
L'arbre,
On a beau le regarder,
On a beau vouloir :
On n'est pas pareil.
C'est plutôt dommage.
p.110
D'ANTONIN BLOND
1948-1949
2
L'arbre,
On a beau le regarder,
On a beau vouloir :
On n'est pas pareil.
C'est plutôt dommage.
p.110
À Denise Le Dantec
Au commencement était la blessure
Et la blessure n’a pas cessé.
Dans le vent, dans la lumière océanique,
Dans la nuit-tourbillon, dans la nuit-aux-aguets,
Dans la rare ascension au presque bien-être,
L’entourage
Comme un ajonc universel
Crie son besoin
De partager la déchirure —
Et pourtant la caresse
D’un pétale de rose
Inaccessible
Et toujours présent.
28/06/1980 (1)
p.74
(1). Ce texte dédié a été écrit après la lecture des poèmes de Denise Le Dantec qui a publié une trentaine d’ouvrages dont Guillevic et la Bretagne, Éditions Blanc Silex, 2000.
Au commencement était la blessure
Et la blessure n’a pas cessé.
Dans le vent, dans la lumière océanique,
Dans la nuit-tourbillon, dans la nuit-aux-aguets,
Dans la rare ascension au presque bien-être,
L’entourage
Comme un ajonc universel
Crie son besoin
De partager la déchirure —
Et pourtant la caresse
D’un pétale de rose
Inaccessible
Et toujours présent.
28/06/1980 (1)
p.74
(1). Ce texte dédié a été écrit après la lecture des poèmes de Denise Le Dantec qui a publié une trentaine d’ouvrages dont Guillevic et la Bretagne, Éditions Blanc Silex, 2000.
Adonis
Pèlerin
Porteur de lumière
Vers plus de lumière.
Porteur d’amitié
En quête d’amis,
De complicité.
Désireux
D’ajouter au monde
Quelque chose qui voudrait y être ―
Extraire de l’exil,
De celui-là
Qui est le nôtre,
Vers quelque chose de tendu
Vers nos mains
Qui en ont besoin.
19/01/1985
p.60
Pèlerin
Porteur de lumière
Vers plus de lumière.
Porteur d’amitié
En quête d’amis,
De complicité.
Désireux
D’ajouter au monde
Quelque chose qui voudrait y être ―
Extraire de l’exil,
De celui-là
Qui est le nôtre,
Vers quelque chose de tendu
Vers nos mains
Qui en ont besoin.
19/01/1985
p.60
LES CHANSONS
D'ANTONIN BLOND
1948-1949
1
Du feu, Monsieur,
Du feu, s'il vous plaît,
Rien qu'un peu de feu.
Vous n'allez pas me laisser sans feu,
Monsieur,
Sans feu, dans cette rue,
Où il n'y a que vous, Monsieur,
Dans cette maudite rue.
p.109
D'ANTONIN BLOND
1948-1949
1
Du feu, Monsieur,
Du feu, s'il vous plaît,
Rien qu'un peu de feu.
Vous n'allez pas me laisser sans feu,
Monsieur,
Sans feu, dans cette rue,
Où il n'y a que vous, Monsieur,
Dans cette maudite rue.
p.109
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