Mythologie générale

Nous avons dit plus haut qu'aux extrémités du monde slave, là où les Slaves entraient en contact avec d'autres peuples (scandinaves et germaniques), leur mythologie perdait son caractère primitif et rustique, trouvait de nouvelles inspirations et prenait de nouvelles formes, moins simplistes.

Certains savants russes de notre époque se montrent même disposés à distinguer, chez les Slaves païens, deux mythologies (et presque deux religions) : une que nous venons de caractérise, et qui était commune aux grandes masses populaires composées de laboureurs, chasseurs et pêcheurs, et une autre qui était celle des classes supérieurs, des habitants des villes et des enceintes fortifiées.

En tout cas, il est sûr que les Slaves du littoral de la mer Baltique et ceux de Kiev connaissaient une mythologie plus développée que celle qui avait, pour sa base religieuse, la simple adoration des phénomènes et des forces élémentaires de la nature.

(Dieux de la cité et de la guerre - MYTHOLOGIE SLAVE - p.261)

Seshet (Safekht) est la principale épouse de Thot, dont elle n'est, en réalité, qu'un doublet, en sa qualité de déesse de l'écriture et de l'histoire.

On la représente, à l'origine, sous les traits d'une femme portant sur la tête une étoile inscrite dans un croissant renversé, surmonté de deux hautes plumes droites, idéogramme de son nom qui signifie "la secrétaire". [...]

Divinité stellaire ayant servi à mesurer le temps, on lui attribuait, en même temps qu'à Thot, l'invention des lettres et on l'appelait la "Maîtresse de la maison des livres".

(Seshet - Divinités se rattachant à l'ennéade d'Héliopolis et à la famille osirienne - MYTHOLOGIE EGYPTIENNE - p.24)

On sait que le mot "mythologie" a une double signification. Il désigne soit l'ensemble des mythes et légendes concernant une religion, soit l'étude méthodique et comparée des différents mythes, pour en déterminer le sens, l'origine, l'évolution ou les rapports. Quelque attachante que soit cette étude, elle ne saurait être utilement suivie du lecteur que si on lui a d'abord présenté les éléments. C'est à quoi nous nous sommes attachés ici, ayant moins l'ambition de proposer des solutions, souvent hasardeuses, que le désir de réunir les matériaux qui permettront aux esprits curieux de poursuivre et de mener à bien leurs investigations.
[...]
Car ce serait une grave erreur que de s'en tenir à la seule forme des mythes, sans rechercher le sens qui y est enclos. C'est ce que nous n'avons pas manqué de faire, et ce sera là, espérons-le, la deuxième source d'intérêt de cet ouvrage.
[...]
Ce sont ces raisons qui nous ont décidés à adopter l'ordre géographique et à établir une manière de circuit qui, embrassant tous les continents, a son point de départ et son terme d'arrivée sur la terre d'Afrique.

(extrait de la PREFACE de Félix Guirand)

Les Japonais divinisaient les forces de la nature parce qu'ils les sentaient plus puissantes qu'eux et ils les vénéraient en les appelant Kami ; les hautes montagnes, les grands et vieux arbres, les fleuves étaient aussi pour eux des Kami, de même que les hommes supérieurs. Ce mot Kami signifie "êtres placés plus haut", ceux que l'on vénère, et n'a pas la signification de notre mot dieu.

(Les Kami - Les grandes légendes de la mythologie japonaise - MYTHOLOGIE JAPONAISE - p.366)

La mythologie japonaise divise les Kami en dieux du ciel, Ama Tsu Kami, et dieux de la terre, Kuni Tsu Kami ; ces derniers sont les plus nombreux et ils habitent les îles du Japon

(Le Ciel, la Terre, les Enfers - Les grandes légendes de la mythologie japonaise - MYTHOLOGIE JAPONAISE - p.366)