Dans notre société poussée vers l'individualisme, on en oublie parfois que l'homme est avant tout un animal grégaire. Nous sommes fait pour vivre en société, en groupe. Et nous oublions comment vivre en groupe. Jusque dans notre vie privée.
Le couple, fondement de la pérennité de l'espèce et bastion du bonheur pour les personnes mérite toute notre attention sur les choses à mettre en oeuvre afin de fonctionner à plusieurs. C'est sur base de cette cellule que se créera la famille, et avec elle la nécessité de vivre et de concilier la vie à plusieurs.
C'est agréable de lire des plaidoyers pour ce que je trouve être la base de notre espèce: vivre à plusieurs. Mettre de côté une quête effrénée d'épanouissement personnel pour y mettre plutôt l'accent sur le bien-être à plusieurs.
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Pour Claude Habib, l'ennui ne saurait être un obstacle à la vie de couple, puisque le couple n'est en aucun cas un remède contre l'ennui, c'est bien plutôt la décision de mettre l'autre au centre de sa vie, d'entrer en connivence avec lui, de synchroniser ses pensées, ses actes avec lui. Un essai pour lequel je reste partagée, tant des idées justes y précèdent des opinions plutôt réactionnaires, avec lesquelles je suis en désaccord.
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Ce petit essai semi philosophique, social et littéraire est très plaisant à lire. On aurait pu croire que c'était une énième tartinade sur le sujet mais c'est intéressant et son point de vue est bien construit. Il ne faut quand même pas s'attendre à une anthologie des écrits sur le couple ou sur ces notions philosophiques mais quand même, il y a de quoi réfléchir et le tout est optimiste!
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Mobilisant ses auteurs de chevet, La Fontaine, Rousseau ou Perec, [Claude Habib] y défend une conception du couple parfois un peu naïve mais toujours hardie, qu’elle nomme « conjugaliste ».
Lire la critique sur le site : LeMonde
Ce vif "précis de l'attachement" donne à réfléchir sur le couple en tant qu'apprentissage premier du "vivre ensemble" dont l'époque se gargarise. Ce petit essai à rebours de l'air du temps est une réflexion salutaire.
Lire la critique sur le site : Lexpress
L'amour est un excitant. C'est aussi une école de la dissimulation, car chacun fait tous ses efforts pour connaître le jeu de l'autre sans découvrir le sien. Est-ce à moi, est-ce de moi qu'elle sourit ? M'a-t-il regardée ou je rêve ? Cet effort est comme une mise, qui ne cesse de grossir : plus on s'acharne à déchiffrer la conduite de l'autre, plus on s'attache à lui, et peut-être à tort. On ne peut s'empêcher de se concentrer sur des indices, infimes, tout en craignant de se perdre dans de telles pensées - de compromettre ses intérêts, sa dignité, ses attachements antérieurs. (p. 88-89)
De la passion à l'affection, il y a la différence entre le regard sur un paysage qu'on découvre et celui qu'on pose sur l'endroit où l'on vit.
L'intime est l'expérience de l'intériorité ou son partage: parce qu'il met en jeu le psychisme, l'intime se distingue nettement de la familiarité qu'on peut avoir avec des choses. A première vue, la familiarité s'attache à des apparences, l'intime ouvre à la profondeur.
Ce qui fait un couple, c'est la décision de mettre l'autre au centre de sa vie, du moment qu'elle est connue des deux partenaires.
L'intimité n'est pas un luxe, si l'on définit le luxe comme un phénomène tapageur, exigeant l'admiration du public. Mais l'intimité est un luxe, comme la science ou les arts, en ce qu'elle présuppose la satisfaction des besoins.
Claude Habib - La question trans