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EAN : 9782764627525
248 pages
Boréal (02/10/2023)
3.59/5   11 notes
Résumé :
Dans Un lac le matin, Louis Hamelin fait vivre pour nous un Thoreau de chair et de sang, loin de l’image idéalisée qu’on veut trop souvent transmettre de lui. Il capte l’extraordinaire sensibilité du personnage, sa rivalité avec son frère John, amoureux de la même femme que lui, ses liens complexes avec Emerson, mentor à la bienveillance parfois étouffante, et son improbable amitié avec son voisin canadien-français, Alex Therrien, bûcheron et poseur de clôtures ille... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le 4 juillet 1845, Henry David Thoreau emménage dans une cabane sur le bord du lac Walden au Massachusetts pour lire, observer les animaux et s'adonner à la rêverie. Il rencontre un Canadien français, Alex Therrien, un homme simple, bûcheron et poseur de clôtures. Cette rencontre marque Thoreau car son ami illettré aime la nature et il vit dans le moment présent. ll n'a besoin de rien sauf de l'air frais qu'il respire. Thoreau passera deux ans, deux mois et deux jours dans sa cabane. Il reçoit des visiteurs et il rend visite aux siens lorsqu'il a besoin, entre autres, de faire laver son linge sale. Thoreau, en choisissant de vivre dans les bois souhaite surtout se confronter aux nécessités de la vie.

Il y a aussi le vécu de l'auteur qui entrecoupe les chapitres sur Thoreau. Ces incursions dans les années 2020 permettent au narrateur de constater l'urgence qu'il y a à préserver la planète par rapport aux changements climatiques et à la surconsommation. le narrateur, en l'occurence Hamelin, essaye d'adopter certains éléments tributaires de la vie de Thoreau comme l'observation de la nature.

Mes impressions

Pendant la pandémie, j'ai changé ma façon de vivre. Je ne travaille plus, j'ai déménagé dans une petite maison (avant j'avais une immense propriété avec piscine creusée et maison d'invités), je vis sur le bord d'un lac et souvent, je m'assois pour observer les canards, le grand héron arpentant notre baie et mes jolies mélèzes se dandinant dans le vent. J'ai des mangeoires à oiseaux où défilent les gentilles mésanges, les possessifs geais bleus, les curieux cardinaux et les splendides gros-becs errants. Je crois fortement qu'il faut revenir à la simplicité volontaire, à ralentir le rythme fou dans lequel les gens sont entraînés, à prendre soin de notre planète car nous ne sommes que des «poussières d'étoiles». En ce sens, ce livre parle de ce que je viens d'énoncer. Comme il est mentionné : «Dans ce pays qu'on dit libre, les gens vivent comme des machines!» (p. 113)

Quel est notre rapport à la nature? Thoreau invite à l'observation et à vivre en symbiose avec elle. Ainsi, alors qu'il est sur un bateau durant la nuit, il sort son pipeau :

«Tandis qu'il improvisait un air, il eut l'impression de s'ouvrir à la vaste sympathie de la nature autour de lui. Les sons qu'il tirait de son instrument le rapprochaient de l'hirondelle et du granit, du ouaouaron et de la pruche, il était le parent de la moufette et du pourpier, de la larve de la phrygane et de la vaguelette sublunaire. La moindre aiguille de pin dans son élan vital lui manifestait plus de bienveillance que ses distants concitoyens. Non, il n'était pas seul, et encore moins étranger au Walden.» (p.68-69)

Vous l'aurez compris, ce livre regorge de magnifiques citations sur la nature. J'ai, en ce sens, pris le temps de le savourer. Comme le relève Thoreau à son ami :

«Le temps, Waldo… c'est la rivière dans laquelle je pêche». (p.224).

Ce livre n'est pas un plaidoyer pour revenir à un mode de vie ancien. Il se veut plutôt un appel à prendre conscience, par exemple, du bruit tributaire des «bébelles» de notre quotidien (je peux citer les nombreuses motomarines, les bateaux aux moteurs puissants, les pontons, etc. sur le lac et qui polluent autant par l'essence et l'huile s'échappant dans l'eau que par leur brouhaha). Je ne comprends pas cette autre folie à arpenter les lacs à toute vitesse…Et que dire de la ville? Je vous laisse y réfléchir…

À l'image du narrateur vivant dans une banlieue au milieu de «maisons toutes pareilles» et des «automobiles que l'on trouve partout», il faut prendre le temps d'observer, malgré tout, un faucon venant se poser pour manger un oiseau et après, le regarder prendre son envol pour rejoindre Thoreau. Qui sait?

Je vous invite à lire ce roman si vous avez envie d'en apprendre un peu plus sur Thoreau et son mode de vie axé sur la simplicité volontaire.

https://madamelit.ca/2023/10/23/madame-lit-un-lac-le-matin-de-louis-hamelin/
Lien : https://madamelit.ca/2023/10..
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
02 février 2024
Dans Un lac le matin, Louis Hamelin décrit ce personnage bienveillant et sensible, toutes ses contradictions, ses liens complexes avec son mentor, l’écrivain Ralph Waldo Emerson.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaPresse
18 septembre 2023
L’auteur de "La rage" met en lumière les contradictions d’un des penseurs américains ayant encore le plus d’influence sur la vie contemporaine des idées.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Tandis qu’il improvisait un air, il eut l’impression de s’ouvrir à la vaste sympathie de la nature autour de lui. Les sons qu’il tirait de son instrument le rapprochaient de l’hirondelle et du granit, du ouaouaron et de la pruche, il était le parent de la moufette et du pourpier, de la larve de la phrygane et de la vaguelette sublunaire. La moindre aiguille de pin dans son élan vital lui manifestait plus de bienveillance que ses distants concitoyens. Non, il n’était pas seul, et encore moins étranger au Walden.
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Moi, ce que je j’aimerais bien savoir, c’est pourquoi un diplômé de Harvard voudrait vivre à l’écart, dans une cabane, pour commencer.
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Dans ce pays qu’on dit libre, les gens vivent comme des machines!
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Il n'avait pas besoin d'avoir sa marque sur des billots ensablés au bord d'un lac. Appartenir, c'était bien autre chose.
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Le temps, Waldo… c’est la rivière dans laquelle je pêche.
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